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https://www.opex360.com/2025/07/05/la-direction-generale-de-larmement-et-larmee-de-terre-vont-evaluer-un-blinde-griffon-hybride/

griffon-hybride-20250705.jpg

En 2018, le Service de l’énergie opérationnelle [SEO, ex-Service des essences des armées] avait estimé que la consommation de carburants du ministère des Armées allait augmenter d’environ 20 % dans les années à venir, notamment avec la mise en service des véhicules SCORPION au sein de l’armée de Terre.

« Les nouveaux matériels, notamment Scorpion, vont consommer beaucoup plus que nos anciens véhicules de l’avant blindés, sans climatisation, plus légers et plus rustiques. […] Ils sont plus lourds et nécessitent une logistique beaucoup plus importante », avait expliqué l’ingénieur général Ferré, qui était alors son directeur.

En effet, d’une masse de 13 tonnes, le Véhicule de l’avant blindé [VAB] est doté d’un moteur Diesel de 6 cylindres en ligne développant une puissance de 220 ch… alors que le Véhicule blindé multirôle [VBMR] Griffon, qui est en train progressivement de le remplacer, dispose d’une motorisation beaucoup plus « musclée » de 400 ch pour mouvoir ses 25 tonnes.

Aussi, l’idée de développer un Griffon doté d’un propulsion hybride avait été avancée dans la « stratégie énergétique de défense » dévoilée par le ministère des Armées en 2020. Une moindre consommation de carburant [à la norme européenne antipollution Euro-3, ndlr] n’était pas le seul objectif recherché.

En effet, une propulsion hybride peut s’avérer intéressante sur le plan opérationnel, dans la mesure où elle est susceptible de renforcer la capacité d’esquive d’un blindé grâce aux deux moteurs thermique et électrique, ou encore de le rendre plus discret à l’approche d’un objectif. Mais elle ne présente pas que des avantages, les batteries lithium-ion pouvant être sujettes à des « emballements » thermiques.

Quoi qu’il en soit, ayant pris de l’avance dans ce domaine avec le VAB Electer, Arquus s’est vu confier le soin de mettre au point un groupe motopropulseur hybride pour le Griffon. Et, comme annoncé l’an passé, un démonstrateur vient d’être remis à la Direction générale de l’armement [DGA], laquelle l’a confié à son centre DGA Techniques Terrestres [DGA TT], implanté à Angers.

Ce Griffon hybride va-t-il tenir ses promesses ? On connaîtra la réponse dans six mois, c’est-à-dire à l’issue de la campagne d’évaluation que DGA TT va mener, en lien avec la Section technique de l’armée de Terre [STAT]. Celle-ci doit prochainement débuter.

« La campagne d’évaluation, planifiée avec la STAT, sur un semestre se déroulera à Angers, Bourges, Canjuers et Biscarosse. L’objectif est de tester ce démonstrateur de Griffon hybride dans des conditions différentes afin d’en mesurer toutes les capacités potentielles. Ses performances, son autonomie, sa mobilité, sa furtivité et sa gestion des ressources énergétiques seront testées », a indiqué le ministre des Armées, le 2 juillet. En outre, des essais comparatifs seront réalisés avec un Griffon « classique ».

Reste que, pour le moment, il n’est pas question pour le ministère des Armées de se doter de véhicules de combat ou d’intervention équipés d’une motorisation exclusivement électrique. « Les exigences de disponibilité et de performance des matériels compliquent leur décarbonation. […] L’heure est encore à l’amélioration des moteurs thermiques », avait expliqué l’amiral Pierre Vandier, alors qu’il était major général des armées, en mai 2024.

Ya Rab Yeshua.

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7 minutes ago, BTX said:

le Véhicule blindé multirôle [VBMR] Griffon, qui est en train progressivement de le remplacer, dispose d’une motorisation beaucoup plus « musclée » de 400 ch pour mouvoir ses 25 tonnes.

Ajoutons un peu de contexte comparatif – ça parlera plus clairement.

Le BTR-80, avec ses 13,6 tonnes, dispose en moyenne de 300 chevaux (variable selon les versions, mais on prend une base moyenne). Sa puissance spécifique est donc de 22,6 chevaux par tonne.

Le vieux BTR-70, pour ses 11,5 tonnes, aligne 240 chevaux, soit 20 chevaux par tonne.

Le BMP-3M (certes à chenilles, mais la comparaison reste éclairante) pèse 18,7 tonnes – c’est moins qu’un Griffon, au passage – et développe 660 chevaux, soit une puissance spécifique de 35,9 chevaux par tonne.

Le VBCI, avec ses 28 tonnes, n’en affiche que 550, soit 20 chevaux par tonne.

Le Boxer, 38 tonnes, 720 chevaux – 19 chevaux par tonne.

Le Stryker, 17 tonnes, 350 chevaux – 20,5 chevaux par tonne.

Et maintenant… roulement de tambour : le glorieux Griffon, proposé fièrement avec 400 chevaux pour 25 tonnes. Ce qui nous donne une magnifique puissance spécifique de 16 chevaux par tonne.

Comparez simplement cette valeur aux précédentes et admirez le génie de l’ingénierie française. Pendant "l’opération" BIA-23, nous avons eu le bonheur d’assister à la puissance écrasante des Griffons, coincés sur chaque chemin de terre, enlisés dans la boue la plus banale — et cela sans même être en raspoutitsa. Imaginez un peu.

Et maintenant, voilà qu’on veut les équiper d’un moteur hybride, ce qui risque de réduire encore la puissance déjà chancelante de ce moteur sous-dimensionné ?

Ceux qui proposent cela sont des ennemis de la France et de son armée. Qu’on sorte la guillotine, je suis certain qu’elle est encore rangée quelque part, bien à l’abri.

Salutations spéciales aux écolos-bobos… et aux autres insectes.

  • Haha 2

Moi etrangere, moi pas bien francais parler.

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