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Après une étude sur le soldat et l’IA pour la division prospective des armées suisses, le collectif Le Coup d’Après vient de publier une nouvelle étude intitulée : « Qui nous défendra demain ? En dehors de l’armée ».

Trouver une réponse à cette question est urgent. « Parce que ce que nous appelions hier « guerre » n’existe plus uniquement sous les mêmes contours. Parce que les lignes entre le militaire et le civil, entre le front et l’arrière, entre l’attaque et l’influence, se sont effacées. Et parce que la défense d’un pays ne peut plus reposer sur une réponse unique mise en œuvre par une seule institution », expliquent les rédacteurs de cette étude pilotée par Quentin Ladetto, de Prospective technologique, armasuisse S+T.

Aujourd’hui, la guerre ne commence plus toujours avec des uniformes, ni ne se limite à des affrontements armés sur des terrains identifiés. Elle se glisse dans les fibres optiques, les récits collectifs, les chaînes d’approvisionnement, les plateformes logicielles, les dynamiques sociales. Elle est symétrique et asymétrique, cinétique et cognitive, étatique et non étatique. La conflictualité moderne se joue simultanément sur différents théâtres d’opérations : terrestre, maritime, aérien, spatial, électromagnétique, humain et cyber. Aucun de ces espaces ne peut être isolé des autres. Tous interagissent, s’influencent, se renforcent. La guerre est devenue un système. Sa défense doit l’être aussi.

Dans ce contexte, la question n’est plus seulement : « Quelle armée pour demain ? », mais comme l’écrivent les rédacteurs : « Quelle société défendons-nous, et avec qui ? » Autrement dit : quelle part prendront les civils, les entreprises, les collectivités, les infrastructures critiques, les institutions éducatives et scientifiques dans la résilience collective ? Car il ne s’agit plus seulement de faire face à une invasion, mais de maintenir la cohésion d’un pays dans la durée, de protéger les conditions d’une souveraineté vivable, d’assurer la continuité d’un projet commun.

Les lecteurs de ce blog comprendront que cette approche ne pouvait pas me laisser indifférent, moi qui traque les externalisations dans les domaines de la sécurité et de la défense pour en montrer les potentialités et les limites, l’intérêt et les travers.

L’étude suisse aborde donc la défense nationale sous un angle élargi. Elle explore le rôle des entités extérieures à l’armée — industries, acteurs civils, partenaires privés, citoyens organisés — dans la construction d’une réponse systémique aux menaces hybrides. Il s’agit moins ici d’ajouter des briques à une forteresse classique que de penser un écosystème de défense distribué, adaptable, intelligent, et ancré dans la société.

L’approche est volontairement transversale. Elle mobilise des analyses sur les frontières floues entre paix et conflit, sur la dimension cognitive des nouvelles formes de guerre, sur l’insertion de la défense dans les chaînes de valeur technologiques et sociales. Elle pose aussi des questions sensibles : quelles responsabilités collectives face à des menaces décentralisées ? Jusqu’où déléguer la sécurité au secteur privé ? Quelles conditions démocratiques faut-il garantir pour maintenir une vigilance sans paranoïa ?

« La Défense », assurent les auteurs, « dans cette perspective, n’est plus seulement un Département. C’est une capacité nationale à faire face, à tenir, à s’adapter. Cette capacité n’émergera pas spontanément. Elle suppose des choix structurants, une vision partagée, et une lucidité sur le monde qui vient ».

Et de prévenir: « Ce document n’a pas la prétention d’apporter toutes les réponses. Mais il propose des grilles de lecture, ouvre des hypothèses de façon décalée, et invite à repenser ensemble les conditions de notre sécurité collective. Car anticiper, c’est déjà commencer à se défendre, et défendre un pays, c’est savoir sur qui il peut compter. »

Voici le lien pour retrouver la publication.

https://lignesdedefense.ouest-france.fr/armasuisse-et-le-collectif-le-coup-dapres-sinterrogent-qui-nous-defendra-demain-en-dehors-de-larmee/

Ya Rab Yeshua.

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