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https://lignesdedefense.ouest-france.fr/les-futurs-officiers-de-reserve-se-forment-sur-le-camp-de-coetquidan/

Lu dans Dimanche Ouest-France, le 7 septembre, ce reportage réalisé sur le camp de Coëtquidan, à l’occasion d’une formation de trois semaines destinée aux futurs officiers de réserve:

saint-cyr-reserviste-592x824.jpg

Cet article est aussi à lire sur le site ouest-france.fr.

Je rappelle l’objectif (le « voeux pieux » diront certains) de disposer de 80 000 réservistes et donc de recruter 52 000 nouveaux réservistes (la barre de 47 000 a été franchie en juillet).

Ya Rab Yeshua.

Posté(e)

Vrai que seulement une trentaine on remercie au passage le Président qui a décidé de susprendre la conscription. Quelle idée géniale !

BTX

  • Thanks 1

Ya Rab Yeshua.

Posté(e)

Il y a plusieurs promo de FIOR Commandement par an. Il y en a eu une en au printemps aussi.

Bon ça fait quand même peu considérant qu'on souhaite doubler la réserve ... 

Alors maintenant la question qui fâche : pourquoi trop peu de jeunes (ou moins jeunes) souhaitent aller en FIOR CMD ?

J'ai des idées...

Posté(e)

En effet cela semble peu étant donné l'objectif fixé... et derrière combien vont effectuer leur TC ? 

Je suis preneur de vos idées schafer, peut être que le parcours m'intéressera dans quelques années 

Av

Posté(e)

Question bête : " Au SSA, qui reste un service interarmées, est-ce qu'il est possible d'effectuer sa FMIR à Coëtquidan ?"

Ça serait une belle expérience, et comme elle le souligne très justement, ça nous sortirait un peu de nos bouquins et nos amphis...

Par contre, petite bizarrerie : on fait déjà notre première année de réserve avant même d'avoir passé la FMIR 1

 

 

 

Posté(e)
Le 11/09/2025 à 10:13, Aventus_ a dit :

En effet cela semble peu étant donné l'objectif fixé... et derrière combien vont effectuer leur TC ? 

Je suis preneur de vos idées schafer, peut être que le parcours m'intéressera dans quelques années 

Pour la plupart (rien qu'en lisant l'article) se sont dans le civil des cadres, voir cadre sup : donc avec déjà de nombreuses responsabilités, un bon salaire et un agenda déjà chargé.

Il faut trouver des leviers pour que prendre un TC devienne un incontournable (la DRHAT est dessus) et soit compatible de la vie pro et perso. 

 

Posté(e)

En effet de mon temps pas si lointain les EOR que j'ai connu n'avaient  rien à envier au personnel d'active en terme de diplômes ou de salaire .C'était même parfois beaucoup plus impressionnant .A part le nombre ridiculement bas çà n'a pas du changer 

Posté(e)
Le 11/09/2025 à 10:06, schafer a dit :

Il y a plusieurs promo de FIOR Commandement par an. Il y en a eu une en au printemps aussi.

Bon ça fait quand même peu considérant qu'on souhaite doubler la réserve ... 

Alors maintenant la question qui fâche : pourquoi trop peu de jeunes (ou moins jeunes) souhaitent aller en FIOR CMD ?

J'ai des idées...

Au hasard, parce qu'il est devenu strictement impossible d'intégrer la réserve en tant qu'officier voie commandement directement ? L'institution attend d'un BAC+5, inséré professionnellement, et susceptible d'avoir déjà fait un PMS, par exemple, qu'il commence en tant que simple militaire du rang, avant de lui laisser la possibilité de passer sous-officier, sous officier chef de section, puis finalement officier. Un tel parcours s'étale évidemment sur plusieurs années et à certainement de quoi décourager les plus motivés et les plus capables. Sans même parler du fait que la durée de la formation d'officier a été réduite à peau de chagrin.

Les armées seraient bien aspirées d'aller voir ce qui se fait en Finlande, Suède ou en République Tchèque en matière de réserves, parce qu'à l'évidence nous sommes très loin d'être à la page sur ce sujet, pourtant de la plus haute importance dans le cadre de la préparation à des conflits de haute intensité. En l'absence de conscription, il ne peut y avoir de "masse" dans les armées sans réserves nombreuses et bien entraînées et encadrées. 

  • Like 2
Posté(e)
Le 17/09/2025 à 12:14, CIE a dit :

Au hasard, parce qu'il est devenu strictement impossible d'intégrer la réserve en tant qu'officier voie commandement directement ?

Depuis l'été 2025, la voie direct sous-officier et officier est réouverte. Les premières promo sont sorties.

Le 17/09/2025 à 12:14, CIE a dit :

susceptible d'avoir déjà fait un PMS, par exemple, qu'il commence en tant que simple militaire du rang, avant de lui laisser la possibilité de passer sous-officier, sous officier chef de section, puis finalement officier. 

Clairement l'objectif de la DRHAT n'était pas d'attendre qu'un jeune fasse mdr puis sous off et cds sous off pour enfin aller en cds off. La durée du parcours est énorme (cds sous-off = BM3 ...) alors que le turn over est de 3 ans. La volonté était plutôt : tout le monde passe par le rang, et dans les quelques années, en fonction des appétences, des volontés et des capacités les profils se répartissent entre mdr sous off et off.

Le soucis du parcours direct c'est qu'on propulsait sergent ou sous lieutenant un jeune avec 2 semaines de PMS qui pensait que parce qu'il faisait des études sup ou qu'il avait déjà un diplôme sup qu'il avait la légitimé pour commander.

Dans l'active le parcours direct existe. Mais ils ont 1 an d'EMAC + 1 an d'école d'application pour les parcours rapides. Pas 2 semaines.

Posté(e)

 

Merci pour cette réponse circonstanciée.

"Depuis l'été 2025, la voie direct sous-officier et officier est réouverte. Les premières promo sont sorties."

-> Auriez-vous davantage d'informations à ce sujet ? Car depuis les annonces et clarifications sur les nouveaux parcours de carrière pour les réservistes datant de fin 2024, il n'y pas eu, à ma connaissance, de communication par les autorités compétentes concernant une mise à jour des conditions d'accès au corps des officiers pour la voie commandement allant dans le sens de davantage de flexibilité (cf. https://www.terre.defense.gouv.fr/drhat/actualites/formation-officiers-reservistes-evolution-plus-flexibilite-dexigence).

"alors que le turn over est de 3 ans. La volonté était plutôt : tout le monde passe par le rang, et dans les quelques années, en fonction des appétences, des volontés et des capacités les profils se répartissent entre mdr sous off et off."

-> quelques années (c'est à dire de 1 à 3 ans, voire davantage, selon les unités) c'est déjà beaucoup trop. Le problème que vous soulignez est bien réel, mais une alternative existe: recruter des réservistes directement sous statut EOR, ou avec une promesse d'évolution rapide vers le grade d'aspirant, sous réserve que les intéressés fassent leurs preuves au cours d'une période initiale d'engagement de six mois à un an. C'est peu ou prou ce qui se fait dans nombre d'autres pays.

 

Posté(e)

Bonjour,

Pour ma part, lors de mon recrutement en réserve on m'a bien expliqué qu'il fallait commencer MDR, puis sous off, puis ensuite si on le désire officier mais que d'arriver sous off ou plus directement était impossible s'il n'y a avais eu de temps de présence en temps que MDR et surtout en venant du monde civil sans aucunes expériences passée dans la grande muette.

Cependant avec du recul et du temps de présence pour ma part je le conçoit tout à fait, comment commander sans savoir... et c'est pas deux semaines qui vont apprendre les rudiments d'en bas (sans être pédant). Je pense que ce temps est nécessaire, et je ne me verrai pas demain Maréchal des Logis ou plus j'ai l'impression de ne rien connaitre de l'institution :)

  • Confused 1
Posté(e)

Salut pourtant il y a eu des centaines d'aspi , de sous lieutenant qui étaient chef de section du temps de la conscription y compris en unité TAP ou qui ont même vraiment combattu du temps de leur service militaire .Le commandement n'exige pas forcément de commencer soldat .Enfin c'est mon avis ...

  • Like 1
Posté(e) (modifié)

Je vous rejoins. Pour ma part je soupçonne que cette évolution (qui est de mon point de vue une complète régression) est la conséquence directe de la réduction du temps et des moyens alloués à la formation des officiers de réserve, qui, elle-même, est le produit du manque d'intérêt - pour ne pas dire de considération - de l'institution pour la réserve. Dans le cadre de la conscription les armées avaient les nécessaires ressources pour assurer une formation adéquate des EOR/aspirants de réserve. En l'absence de conscription et de moyens adéquats, elles en sont réduites à devoir bricoler, d'où la disparition de la voie de recrutement directe pour les officiers de réserve filière commandement, et le passage au tout semi-direct. 

Dans un pays comme le Royaume-Uni, qui n'a jamais connu la conscription en temps de paix et qui a, par conséquent, historiquement beaucoup compté sur un système de réserve pour générer rapidement de la masse en cas de besoin, les officiers de réserve sont recrutés en direct et reçoivent rien de moins que huit semaines d'instruction initiale.

Modifié par CIE
  • Like 4
Posté(e)
Il y a 7 heures, CIE a dit :

"Depuis l'été 2025, la voie direct sous-officier et officier est réouverte. Les premières promo sont sorties."

-> Auriez-vous davantage d'informations à ce sujet ? Car depuis les annonces et clarifications sur les nouveaux parcours de carrière pour les réservistes datant de fin 2024, il n'y pas eu, à ma connaissance, de communication par les autorités compétentes concernant une mise à jour des conditions d'accès au corps des officiers pour la voie commandement allant dans le sens de davantage de flexibilité

Les bureaux RH sont au courant. Une note a été envoyée. 

D'ailleurs les jeunes gens interviewé dans l'article sont à mon avis direct vu ce qu'ils racontent ...

Maintenant faut laisser le temps au temps pour que ça s'applique partout.

Posté(e)
Il y a 13 heures, CIE a dit :

Merci pour cette réponse circonstanciée.

"Depuis l'été 2025, la voie direct sous-officier et officier est réouverte. Les premières promo sont sorties."

-> Auriez-vous davantage d'informations à ce sujet ? Car depuis les annonces et clarifications sur les nouveaux parcours de carrière pour les réservistes datant de fin 2024, il n'y pas eu, à ma connaissance, de communication par les autorités compétentes concernant une mise à jour des conditions d'accès au corps des officiers pour la voie commandement allant dans le sens de davantage de flexibilité (cf. https://www.terre.defense.gouv.fr/drhat/actualites/formation-officiers-reservistes-evolution-plus-flexibilite-dexigence).

"alors que le turn over est de 3 ans. La volonté était plutôt : tout le monde passe par le rang, et dans les quelques années, en fonction des appétences, des volontés et des capacités les profils se répartissent entre mdr sous off et off."

-> quelques années (c'est à dire de 1 à 3 ans, voire davantage, selon les unités) c'est déjà beaucoup trop. Le problème que vous soulignez est bien réel, mais une alternative existe: recruter des réservistes directement sous statut EOR, ou avec une promesse d'évolution rapide vers le grade d'aspirant, sous réserve que les intéressés fassent leurs preuves au cours d'une période initiale d'engagement de six mois à un an. C'est peu ou prou ce qui se fait dans nombre d'autres pays.

 

C’est déjà le cas pour certaines filières d’études sup’, comme ingénieur ou médecine : on est directement incorporé en tant qu’aspirant, et on passe à un grade supérieur une fois diplômé

Posté(e)
Il y a 14 heures, PRGV a dit :

 

C’est déjà le cas pour certaines filières d’études sup’, comme ingénieur ou médecine : on est directement incorporé en tant qu’aspirant, et on passe à un grade supérieur une fois diplômé

Pour la voie commandement ?

Après la voie commandement de l'ADT est bien différente des services spécialisés que sont le SID/Essence/SSA.. ça peut expliquer la différence d'intégration en tant qu'officier directement. 

Sinon pour le reste et sur un point que je maîtrise, dans la réserve de l'ADT il existe un recrutement d'officiers "directs" -> les PGE.

Ceux-ci disposent en plus d'un bagage de 6 mois dans l'institution avant  leur incorpo en unité.

A l'inverse, et c'est pour moi un point de faiblesse très important des parcours officiers directs réserve, qui sont incorporés avec une PMS et une formation initiale (ça représentait 3 semaines à l'époque).

Ils ne tiraient aucune légitimité de leur parcours mili parce qu'inexistant et en pratique, ça a pu être difficile dans les relations avec les subs aussi et surtout avec leurs homologues (d'autant plus quand on voit l'importance que peuvent ce type de relations à ce niveau de responsabilité).

Pour le reste, ce n'est que mon point de vue et je peux entendre tout à fait les arguments inverses.

  • Like 1
Posté(e)
Il y a 16 heures, Yann pyromane a dit :

Tant mieux !  C'est le niveau qu'on doit donner à un ingénieur ou un medecin. 

Il faut bien penser que désormais une forte proportion de la population obtient un Master 2 ou un diplôme d'ingénieur, faut il pour autant que 30 ou 40 % de la population puisse devenir officier ? 

Le niveau d'étude civil ne vaut pas automatiquement un grade dans le militaire !

Sinon on sera comme l'armée du général Alcazar ... (l'oreille cassée d'Hergé)

Posté(e)
Il y a 8 heures, Legat a dit :

Pour la voie commandement ?

Après la voie commandement de l'ADT est bien différente des services spécialisés que sont le SID/Essence/SSA.. ça peut expliquer la différence d'intégration en tant qu'officier directement. 

Sinon pour le reste et sur un point que je maîtrise, dans la réserve de l'ADT il existe un recrutement d'officiers "directs" -> les PGE.

Ceux-ci disposent en plus d'un bagage de 6 mois dans l'institution avant  leur incorpo en unité.

A l'inverse, et c'est pour moi un point de faiblesse très important des parcours officiers directs réserve, qui sont incorporés avec une PMS et une formation initiale (ça représentait 3 semaines à l'époque).

Ils ne tiraient aucune légitimité de leur parcours mili parce qu'inexistant et en pratique, ça a pu être difficile dans les relations avec les subs aussi et surtout avec leurs homologues (d'autant plus quand on voit l'importance que peuvent ce type de relations à ce niveau de responsabilité).

Pour le reste, ce n'est que mon point de vue et je peux entendre tout à fait les arguments inverses.

Globalement, côté soignants au SSA, la hiérarchie reste la même que dans le civil : nos seuls supérieurs directs sont les internes et les médecins. La différence, c'est que l'institution recherche avant tout des compétences médicales qu'elle met ensuite en valeur via le grade.

J'ai déjà vu un chirurgien senior passer lieutenant-colonel. Ces profils-là sont des spécialistes qui n'ont pas vocation, ni la volonté d'ailleurs, de commander des régiments ni d'aller en première ligne se battre. Je pense qu'on est tous en adéquation sur ce constat : pour le commandement, vous avez vos écoles qui forment très bien les officiers de carrière, avec toutes les cartes qui vont avec

Concernant les difficultés de la réserve : pour moi, le vrai problème n'est pas tant le manque de parcours direct (même si ça reste un sujet de fond) mais surtout le cauchemar  administratif. Dans ma promotion, on est à plus d'un an d'attente avant d'avoir été incorporés. Le CIRFA ne connaissait pas nos parcours, personne ne savait quoi faire de nous, on se faisait balader de service en service.. alors même qu'on avait les gradés qui venaient directement à la fac avec petits fours pour vendre ces parcours de réserve.

Ensuite, une fois incorporés, les galères continuent. Le ROC : j'ai posé deux dimanches différentes, j'ai bien reçu deux convocations... mas pour le même dimanche. En plus, je suis censé travailler de 8h à 23h (ce qui compte comme deux jours de réserve), mais sur la convocation, c'est noté 8h-17h, soit un seul jour. Personne n'a l'air de parler le même langage.

Intradef : on est censés avoir nos codes, mais à cause d'erreurs, ça prend des semaines. Les soldes : payées avec des mois de décalage. Bref, à chaque étape, c'est toujours l'enfer administratif.

Et c'est bien là que réside, à mon sens, le problème majeur : la fidélisation des réservistes. Beaucoup sont motivés au départ, mais finissent par décrocher à cause de ces galères sans fin. À l'instar du chirurgien sénior..

il y a 36 minutes, kazhkoad a dit :

Il faut bien penser que désormais une forte proportion de la population obtient un Master 2 ou un diplôme d'ingénieur, faut il pour autant que 30 ou 40 % de la population puisse devenir officier ? 

Le niveau d'étude civil ne vaut pas automatiquement un grade dans le militaire !

Sinon on sera comme l'armée du général Alcazar ... (l'oreille cassée d'Hergé)

Enfin, sur la remarque "tout le monde a un master" : il y a études et études. La différence se voit très bien sur le taux de chômage une fois diplômé, et sur le salaire médian.

 

Posté(e) (modifié)

Je rebondis sur la discussion. Ceux qu'on envoie à la FIOR chez nous sont des anciens qui ont commencé par le rang ou anciens d'active, avec un contrat moral de faire leur TC à terme (leur temps de commandement en CDP est déjà un bon indicateur sur leur motivation / disponibilité). La courtesse de la formation à Coët est largement compensé par leur bagage antérieur (nous n'avons plus de directs et, même si la procédure a été récemment ouverte, nous ne voulons pas recommencer les errances du passé avec des gens, certes câblés, mais trop light sur le commandement d'un PLT, voire qui ne viennent que pour avoir un tampon "officier" sur leur CV, ce qui avait pour résultat de nombreuses indisponibilités totalement incompatibles avec la fonction. Actuellement on a une visibilité de "succession au trône" sur au moins 6 ans. 

Quant à la fonction de CPLT/OA/CDU, je ne peux que m'inscrire sur ce qui a été dit plus haut : comment rendre la fonction attractive avec tous les impératifs de disponibilités que cela engendre ? Nous avons par ex mis en place des jours de télétravail (2 par mois) pour ces fonctions, mais c'est bien peu au regard des investissements. A l'heure actuelle, je ne vois personnellement pas comment on peut rendre la tâche efficace, sauf à peut-être réactiver le système des ORSA pour ceux qui veulent/peuvent se mettre en situation de disponibilité pendant ce temps avec la garantie d'une protection de solde / emploi, là ou actuellement on compte plus sur "la bonne volonté" pour faire avancer les choses. Force est de constater qu'au moindre grain de sable dans le système, c'est tout un escadron qui en pâtit avec un OA qui doit parfois suppléer totalement son CDU si celui-ci s'avère indisponible. Peut-être créer des doublons qui seraient efficaces et une assurance sur le papier, mais au prix d'un manque de visibilité sur la fonction de commandement (on le voit avec les CDG et CDP qui sont en doublure, voire triplon). 

Le 25/09/2025 à 12:27, Yann pyromane a dit :

Salut pourtant il y a eu des centaines d'aspi , de sous lieutenant qui étaient chef de section du temps de la conscription y compris en unité TAP ou qui ont même vraiment combattu du temps de leur service militaire .Le commandement n'exige pas forcément de commencer soldat .Enfin c'est mon avis ...

Autres temps, autres moeurs. Un EOR du temps des appelés commençait bidasse et faisait le PEOR pendant son service avec potentiellement un VSL et les ORSA à l'issue, au titre d'une formation d'au moins 10 mois avec une DA. On est bien loin de ce temps là avec 3 semaines de formation et des périodes de quelques jours par mois. 

Modifié par Cephalyx
  • Like 4

"Celui qui n'est que militaire n'est qu'un mauvais militaire, celui qui n'est que professeur n'est qu'un mauvais professeur, celui qui n'est qu'industriel n'est qu'un mauvais industriel. L'homme complet, celui qui veut remplir sa pleine destinée et être digne de mener des hommes, être un chef en un mot, celui-là doit avoir ses lanternes ouvertes sur tout ce qui fait l'honneur de l'humanité". Maréchal Lyautey.

Posté(e)
Le 26/09/2025 à 14:25, Legat a dit :

 

Sinon pour le reste et sur un point que je maîtrise, dans la réserve de l'ADT il existe un recrutement d'officiers "directs" -> les PGE.

Ceux-ci disposent en plus d'un bagage de 6 mois dans l'institution avant  leur incorpo en unité.

 

Le PGE pose problème en cela qu'il est par essence extrêmement discriminatoire. Le critère d'éligibilité n'est pas l'excellence académique ou le désir de servir et d'apprendre à servir, mais l'appartenance à certaines "grandes écoles" françaises, en particulier écoles de commerce, pour lesquelles les modalités de ce parcours sont taillées sur mesure. Être un sorbonnard major de promo, même réserviste, ou suivre un excellent cursus universitaire à l'étranger - comme cela se fait de plus en plus - ne permet pas de candidater au programme, alors qu'un élève d'école de co quelconque avant tout désireux de maximiser des chances d'être recruté chez EY en ajoutant une expérience aussi exotique et formatrice qu'un PGE à son CV a, lui, toutes ses chances.

Je suis personnellement d'avis que le public ciblé n'est pas vraiment le bon; impression par ailleurs confirmée par le taux relativement faible (ou au mieux médiocre) de conversion des bénéficiaires du programme dans la réserve au terme de celui-ci. 

 

Le 27/09/2025 à 14:16, Cephalyx a dit :

Je rebondis sur la discussion. Ceux qu'on envoie à la FIOR chez nous sont des anciens qui ont commencé par le rang ou anciens d'active, avec un contrat moral de faire leur TC à terme (leur temps de commandement en CDP est déjà un bon indicateur sur leur motivation / disponibilité). La courtesse de la formation à Coët est largement compensé par leur bagage antérieur (nous n'avons plus de directs et, même si la procédure a été récemment ouverte, nous ne voulons pas recommencer les errances du passé avec des gens, certes câblés, mais trop light sur le commandement d'un PLT, voire qui ne viennent que pour avoir un tampon "officier" sur leur CV, ce qui avait pour résultat de nombreuses indisponibilités totalement incompatibles avec la fonction. Actuellement on a une visibilité de "succession au trône" sur au moins 6 ans. 

 

 

Tout cela était bel et bon il y a encore quelques années. Néanmoins le contexte stratégique a radicalement changé et impose de reconstruire une réserve dont la vocation première n'est pas d'épauler occasionnellement l'active dans des opérations peu exigeantes comme Sentinelle, mais bien de servir de réservoir d'effectifs en cas de conflit de haute intensité. D'où la nécessité d'augmenter très significativement les effectifs et, en particulier, le nombre de cadres. Le système que vous décrivez ne permet absolument pas de répondre à ces nouveaux besoins, car précisément il limite mécaniquement le nombre d'officiers et de sous-officiers pouvant être formés. Si l'objectif de parvenir à 80 000 réservistes d'ici 2030 est maintenu, le refus de recruter des officiers ou sous-officiers par la voie directe risque d'aboutir à une situation où le nombre de cadres disponibles sera en total décalage avec le nombre de militaires du rang. Or une réserve insuffisamment entraînée (ce qui est le cas aujourd'hui), mal équipée (idem) et sous-encadrée (ce vers quoi on risque de se diriger), est une réserve dont la valeur opérationnelle est à peu près nulle.

On pourrait aussi discuter du fait que le nombre de réservistes en mesure de mettre en oeuvre une arme antichar quelconque, un mortier, de poser une mine ou de piloter un drone est extraordinairement faible, ce qui ne va pas sans poser quelque problème de crédibilité. Mais c'est un autre sujet.

Posté(e)
Il y a 18 heures, CIE a dit :

On pourrait aussi discuter du fait que le nombre de réservistes en mesure de mettre en oeuvre une arme antichar quelconque, un mortier, de poser une mine ou de piloter un drone est extraordinairement faible, ce qui ne va pas sans poser quelque problème de crédibilité. Mais c'est un autre sujet.

Les missions du réserviste est limité au C3T. L'armement de spécialité nécessite une formation spécifique en DA pour les officiers ou sous-officiers ou d'une FTS pour les MDR.

Un réserviste n'a pas vocation, dans la doctrine d'emploi actuelle, à occuper une fonction spécifique sauf à lui faire suivre les formations qui vont bien (6ème RG qui a une CIE fluviale par exemple) et surtout d'avoir les paxs qui vont bien parce que suivre des FA ça prend beaucoup de temps.

Posté(e)
Le 29/09/2025 à 17:59, CIE a dit :

Tout cela était bel et bon il y a encore quelques années. Néanmoins le contexte stratégique a radicalement changé et impose de reconstruire une réserve dont la vocation première n'est pas d'épauler occasionnellement l'active dans des opérations peu exigeantes comme Sentinelle, mais bien de servir de réservoir d'effectifs en cas de conflit de haute intensité. D'où la nécessité d'augmenter très significativement les effectifs et, en particulier, le nombre de cadres. Le système que vous décrivez ne permet absolument pas de répondre à ces nouveaux besoins, car précisément il limite mécaniquement le nombre d'officiers et de sous-officiers pouvant être formés. Si l'objectif de parvenir à 80 000 réservistes d'ici 2030 est maintenu, le refus de recruter des officiers ou sous-officiers par la voie directe risque d'aboutir à une situation où le nombre de cadres disponibles sera en total décalage avec le nombre de militaires du rang. Or une réserve insuffisamment entraînée (ce qui est le cas aujourd'hui), mal équipée (idem) et sous-encadrée (ce vers quoi on risque de se diriger), est une réserve dont la valeur opérationnelle est à peu près nulle.

On pourrait aussi discuter du fait que le nombre de réservistes en mesure de mettre en oeuvre une arme antichar quelconque, un mortier, de poser une mine ou de piloter un drone est extraordinairement faible, ce qui ne va pas sans poser quelque problème de crédibilité. Mais c'est un autre sujet.

Je confirme que cela est encore bien d'actualité car il faut bien distinguer les effets d'annonces / volonté politique et la réalité du terrain. Par ailleurs, le système que je décris est bel et bien inscrit dans l'exigence de professionnalisation de la réserve en vue de renforcer l'active dans un cadre HI, d'où des exigences supplémentaires au niveau de la formation et de la régularité. Recruter de la masse pour recruter de la masse se heurte à la réalité du terrain : manque d'infrastructures, de matériels, de formations, de disponibilité et de cohérence de commandement (à quoi me sert un SO qui finalement ne viendra jamais aux instructions / ou peu, qui ne connait pas ses pax, qui eux même ont un turn-over à 3 ans ?). La porte reste ouverte et le principe de la fin des limites du REO reste actée, mais en ayant bien conscience de ces exigences et, pour l'instant, force est de constater que nombreux sont ceux qui peinent à faire les 37 jours idéaux voulus (ce qui correspond environ à 10 IS réparties sur 1 an). 

Il faut également distinguer entre les recrutement massifs en EM (OR / SOR) qui eux ne débandent de candidats avec des besoins réels, là ou dans les formations d'emploi il ne sert à rien d'avoir 25 capitaines / lieutenants dans une unité de combat. 

Concernant les PGE, je ne suis absolument pas d'accord. Ce sont actuellement les cadres les plus fiables et les mieux entrainés par rapport à leurs camarades ab initio (6 mois de formation continue + DA). Le problème reste leur fidélisation sur le long terme. 

Il y a 6 heures, Legat a dit :

Les missions du réserviste est limité au C3T. L'armement de spécialité nécessite une formation spécifique en DA pour les officiers ou sous-officiers ou d'une FTS pour les MDR.

Un réserviste n'a pas vocation, dans la doctrine d'emploi actuelle, à occuper une fonction spécifique sauf à lui faire suivre les formations qui vont bien (6ème RG qui a une CIE fluviale par exemple) et surtout d'avoir les paxs qui vont bien parce que suivre des FA ça prend beaucoup de temps.

Ca dépend des régiments et du statut de l'unité de réserve UER/USR. Sur les premiers, le C3T est la base et la doctrine d'emploi consiste à être utilisé en pion autonome en FP des PC / sécurisation des arrières, éventuellement un emploi en renfort de ligne pour les régiments de biffe. Pour les USR, c'est différents en fonction de la spécialité régimentaire. Comme tu le précises, la porte d'entrée est à minima une FTS pour les MDR pour être employables. Les formations d'adaptation restent ouvertes à la réserve, mais il faut du temps et de la régularité, ce qui ne concerne au final que quelques rares pax qui ont cette dispo ou des anciens d'active qui peuvent se recycler. 

"Celui qui n'est que militaire n'est qu'un mauvais militaire, celui qui n'est que professeur n'est qu'un mauvais professeur, celui qui n'est qu'industriel n'est qu'un mauvais industriel. L'homme complet, celui qui veut remplir sa pleine destinée et être digne de mener des hommes, être un chef en un mot, celui-là doit avoir ses lanternes ouvertes sur tout ce qui fait l'honneur de l'humanité". Maréchal Lyautey.

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