BTX Posté(e) 4 octobre Signaler Posté(e) 4 octobre https://www.opex360.com/2025/10/03/le-ministere-des-armees-cherche-des-solutions-pour-accelerer-lidentification-dagents-biologiques-pathogenes/ Le premier cas documenté d’usage d’une arme biologique remonte à 590 avant Jésus-Christ, durant la première guerre sacrée, en Grèce. En effet, les Athéniens avaient empoisonné l’approvisionnement en eau de la ville de Kirra, qu’ils assiégeaient, en utilisant de l’hellébore, une plante toxique particulièrement abondante dans les régions méditerranéennes. De nos jours, une telle menace reste présente. Et elle n’est pas la seule. Comme le souligne le ministère des Affaires étrangères, dépositaire du Protocole de Genève de 1925 relatif à l’interdiction de l’emploi à la guerre de gaz toxiques et de moyens « bactériologiques », le « développement des sciences et des sciences et des technologies appliquées à la recherche biologique, biomédicale et à l’industrie pharmaceutique, les progrès de la génétique et des nanotechnologies font que la menace demeure fortement d’actualité ». D’autant plus qu’elle peut aussi émaner d’organisations terroristes comme de certains États, malgré la signature de la convention de d’interdiction des armes biologiques en 1972. D’où la nécessité de disposer de moyens fiables pour identifier aussi rapidement que possible d’éventuels agents pathogènes, afin de protéger non seulement les forces susceptibles d’y avoir été exposées mais aussi la population civile. Ainsi, en juillet, le Pentagone, via la DARPA [Defense Advanced Research Projects Agency / Agence pour les projets de recherche avancée de défense], a émis un appel à propositions afin de trouver de « nouvelles solutions […] pour la détection et l’attribution des agents pathogènes émergents, qu’ils soient naturels, artificiels ou inconnus ». En France, la Direction générale de l’armement [DGA] – Maîtrise NRBC [nucléaire, radiologique, biologique, chimique], via le pôle d’innovation GINCO, entend en faire autant. Ainsi, en partenariat avec l’Agence de l’innovation de défense [AID], le pôle GINCO a lancé un appel à manifestation d’intérêt en vue d’identifier de « nouvelles solutions pour faire de l’identification biologique en temps réel de bactéries et/ou virus et/ou toxines protéiques sans nécessité d’inactivation et de traitement préalable ». Pour le moment, les moyens du ministère des Armées [et notamment ceux du Service de santé des armées] permettent d’identifier différents types d’agents biologiques [bactéries, virus, toxines, venins, etc.]. Seulement, ils reposent sur des méthodes basées sur l’analyse génétique… ce qui « demande un certain temps » alors que l’urgence opérationnelle exige une réponse rapide. « À l’heure actuelle, l’identification d’agents biologiques vivants dans un échantillon doit passer par une étape de mise en culture de l’échantillon, qui peut s’avérer longue et fastidieuse notamment dans le cas d’échantillons polycontaminés, et nécessite des analyses complémentaires sur les agents isolés [séquençage génétique, spectrométrie de masse] », explique l’AID. Aussi, cet appel à manifestation d’intérêt doit permettre « d’identifier les opérateurs économiques et les solutions industrielles existantes pour la fourniture d’un système d’identification des agents biologiques en temps réel n’utilisant pas l’analyse génétique, ainsi que de nouvelles approches permettant l’identification de bactéries, virus et toxines protéiques sans nécessité d’inactivation ni de traitement préalable ». Cet appel s’adresse aux entreprises [jeunes pousses, PME, ETI] ainsi qu’aux laboratoires spécialisés. Les réponses doivent être remises au pôle GINCO avant le 14 novembre. « La ou les solutions retenues pourront faire l’objet d’une évaluation par le ministère des Armées. Les modalités seront discutées avec le porteur de projet », a conclu l’AID. Citer Ya Rab Yeshua.
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