BTX Posté(e) 19 octobre Signaler Posté(e) 19 octobre https://www.opex360.com/2025/10/19/linfanterie-francaise-doit-renforcer-sa-preparation-au-combat-de-nuit-et-renouer-avec-lart-de-la-ruse/ Les retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine ont mis en avant la nécessité pour les forces terrestres de se réapproprier des savoir-faire qui avaient été jusqu’ici perdus de vue, comme, par exemple, le combat et la survie en tranchées. D’ailleurs, dans le dernier numéro de la revue Fantassins, publiée par l’École de l’Infanterie, le colonel Antoine Naulet, chef de corps du 126e Régiment d’Infanterie [RI] insiste pour ce que ces compétences oubliées fassent l’objet de préparations opérationnelles spécifiques. « Le retour brutal d’affrontements symétriques, la densité des feux, la numérisation des espaces de combat et la mise en œuvre massive des drones redéfinissent les schémas d’action hérités des engagements contre-insurrectionnels. Dans ce contexte, la finalité de l’instruction n’est pas simplement de former à exécuter des procédures. Elle consiste à préparer des soldats capables de survivre et de s’adapter aux conditions changeantes du champ de bataille. Surtout, elle doit permettre de durer dans un environnement marqué par la létalité accrue, la transparence du champ de bataille et la saturation technologique », fait d’abord valoir l’officier. Évidemment, le colonel Naulet ne manque pas de citer le combat de tranchées, qui « semblait appartenir au passé » mais que « l’absence d’avancée majeure sur le front ukrainien a remis au goût du jour ». Et cela nécessite une préparation spécifique, tant les « contraintes physiques et psychologiques sont élevées », avance-t-il. Aussi, selon lui, « l’instruction doit être centrée sur la résilience physique, la maîtrise des espaces confinés, le tir rapproché et l’organisation du feu collectif ». Mais le combat de tranchées n’est pas le seul savoir-faire sur lequel l’infanterie française doit mettre l’accent : le combat de nuit est tout aussi important. « Trop souvent considéré comme un domaine annexe, le combat de nuit retrouve une pertinence majeure. La nuit était historiquement un multiplicateur d’avantage, mais l’omniprésence des moyens optroniques et thermiques impose de maîtriser la manœuvre nocturne pour éviter l’observation probable », rappelle le chef de corps du 126e RI. Or, poursuit-il, les « forces ukrainiennes ont montré que la nuit est à la fois une protection contre la menace des drones et une opportunité d’action ». Seulement, cela exige une préparation spécifique pour « progresser en silence et mettre en œuvre les moyens optroniques », explique le colonel Naulet, qui estime par conséquent nécessaire de « réintroduire l’entraînement nocturne intensif, avec un réalisme poussé » afin de « restaurer cet avantage décisif ». Autre savoir-faire qu’il faut cultiver : la « déception tactique ». Pour le colonel Naulet, avec la numérisation du champ de bataille et l’omniprésence des drones, le camouflage n’est plus suffisant. Cependant, poursuit-il, il « passe par des leurres thermiques, de fausses positions et des mouvements de diversion ». Sur ce point, les Ukrainiens ont rappelé l’efficacité de procédés simples, mais ingénieux. Ces savoir-faire, bien connus, mais délaissés, doivent redevenir des priorités de formation. La formation doit réapprendre à penser en termes de ruse et de créativité et non plus seulement en termes de puissance de feu », conclut le colonel Naulet. Citer Ya Rab Yeshua.
piranha Posté(e) 19 octobre Signaler Posté(e) 19 octobre Le 19/10/2025 à 16:36, BTX a dit : Or, poursuit-il, les « forces ukrainiennes ont montré que la nuit est à la fois une protection contre la menace des drones et une opportunité d’action » Je ne sais pas dans quelle folie de fou ils puisent leur inspiration, tous ces « génies militaires », mais ça inspire peu d'optimisme. La nuit, sur le théâtre d'opérations russo‑ukrainien, les drones volent tout comme le jour, avec des caméras thermiques et infrarouges. De plus, le champ de bataille est bourré de millions de mines antipersonnel de toutes sortes, de sous‑munitions et de kilomètres de fil barbelé. Toute tentative d'avancer à l'aveugle - explosion garantie. Des actions d'assaut nocturnes ont lieu - oui. Peu nombreuses et limitées. Du côté ukrainien, ce sont par exemple les régiments d'assaut 225, 425, 33 qui s'en chargent ; chez les Russes - les troupes aéroportées d'assaut et la « chair à canon » de la marine (infanterie de marine 810, 155). Sur blindés (véhicules lourds chenillés du type M2 Bradley) : entrée sur la position, débarquement rapproché du groupe d'assaut, capture de prisonniers, repli. Se promener à pied dans les buissons - c'est chercher une mort absurde. Les forces spéciales (ССО) des deux côtés mènent des raids justement de jour, parce que les drones existent de jour comme de nuit, mais bien voir où l'on va et où l'on pose le pied - on ne peut le faire qu'à la lumière du jour. Le sens du message de monsieur le colonel est clair. Les mines de l'armée française ne sont pas nécessaires, les munitions à sous‑munitions non plus, les blindés chenillés, les drones avec caméras nocturnes - foutus dehors aussi. Il faut apprendre à vadrouiller la nuit dans les fourrés, ainsi nous gagnerons la Troisième Guerre mondiale. Très bien, monsieur le colonel, compris. J'irai à l'église, je mettrai un cierge. «Une armée de moutons menée par un lion vaincra une armée de lions menée par un mouton.» Vieux proverbe arabe 1 2 Citer Moi etrangere, moi pas bien francais parler.
BTX Posté(e) 20 octobre Auteur Signaler Posté(e) 20 octobre Je sens PIRANHA que tu n'aimes pas le colonel Antoine NAULET, chef de corps du 126e RI à Brive. Il a eu le temps de rédiger 2 articles dans la Revue de la Défense Nationale (RDN) qui te passionneront : Cahier - 12-03-2021 - Sigem 2021 - L’officier au service de la Nation dans le monde du XXIe siècle - p. 47-50 Intelligence artificielle et décision (RDN n° 820 - mai 2019) - Antoine Naulet N° 820 Mai 2019 - L'intelligence artificielle et ses enjeux pour la Défense - L'intelligence artificielle et ses enjeux pour la Défense - p. 99-102 BTX 1 Citer Ya Rab Yeshua.
piranha Posté(e) 20 octobre Signaler Posté(e) 20 octobre 2 hours ago, BTX said: Je sens PIRANHA que tu n'aimes pas le colonel Antoine NAULET, chef de corps du 126e RI à Brive. Je n’ai rien personnellement contre monsieur le colonel, mais ses conclusions me font peur. Elles m’inspirent plutôt de l’effroi. Le pire, ce serait que ces idées aillent plus loin et se retrouvent dans la doctrine de l’armée française. Alors, au lieu de s’entraîner et de se préparer avec des moyens techniques adéquats de détection et de lutte contre les drones (que nous n’avons toujours pas, en cette quatrième année de la Grande Guerre des Drones), les soldats français iront se promener la nuit dans les bois, convaincus du bien-fondé et de la nécessité de ces actions. C’est effrayant et terrifiant. Vivement la retraite ! 1 Citer Moi etrangere, moi pas bien francais parler.
BTX Posté(e) 20 octobre Auteur Signaler Posté(e) 20 octobre La retraite ? Ce n'est pas fait pour toi. Tu es jeune, en excellente santé, père de famille.....tu as encore beaucoup de potentiel. Tu as le temps de penser à la retraite. BTX 2 Citer Ya Rab Yeshua.
piranha Posté(e) 20 octobre Signaler Posté(e) 20 octobre 2 minutes ago, BTX said: .tu as encore beaucoup de potentiel. En réalité, mourir au combat (pour la France ou non) n’a jamais été pour moi un problème. Le problème, sans doute, c’est d’avoir compris qu’avec l’approche actuelle, je mourrai plutôt « comme un idiot », et cela n’a rien de réjouissant. Des idées du type « selon l’expérience la plus récente de la guerre, nous devons mener davantage d’actions nocturnes », sans aucun argument solide (ou, pire encore, avec une argumentation contraire au bon sens, comme dans notre cas) donnent une immense certitude : nous allons continuer à jeter des bataillons entiers dans un nouveau Diên Biên Phu, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus. Triste analogie, mais c’est bien là que nous en sommes, avec ces « excellentes » conclusions tirées de la guerre à l’est de l’Europe. Un autre exemple, si l’on veut : en 1914, l’infanterie française, en pantalon rouge et capote bleue, affrontait l’infanterie allemande, qui portait depuis 1907 l’uniforme gris-vert. Les fantassins français, braves et dignes, furent de simples cibles, abattus comme des canards de foire sur les champs de Lorraine. L’imbécile Étienne Lamy déclarait à la Chambre des députés : « Le pantalon rouge, c’est la France ! » Et le ministre de la Guerre, Adolphe Messimy, qui avait tenté d’introduire un uniforme gris ou kaki, fut contraint de démissionner. En lisant les réflexions si profondes et si pleines de sagesse de monsieur le colonel, je me convaincs que, décidément, le pantalon rouge, c’est la France. Voilà tout. Citer Moi etrangere, moi pas bien francais parler.
BTX Posté(e) 20 octobre Auteur Signaler Posté(e) 20 octobre Tu t'en doutes un peu .............bien évidement je partage ton avis. Dans le fond, lorsque je suis arrivé au 2e Etranger le 1er aôut 1979 à Corte, j'assumais mon choix de servir la Légion étrangère quoi qu'il en coûte. Je dis bien "la Légion étrangère" qui m'avait marqué très jeune lorsque, écolier, je voyais les GMC du 1er REP ramener à Zeralda les légionnaires couverts de poussière après des jours et des jours de combat. J'ai toujours ressenti une certaine méfiance à l'égard des "penseurs". Et un profond détachement lorsque les "experts" (au passage, une espèce humaine qui est loin d'être en perdition) au moment de la guerre du Golfe se succédaient sur les plateaux de télévision. J'essaie comme d'autres de me faire mon propre avis. C'est en écoutant les autres que l'on apprend le plus. BTX 1 Citer Ya Rab Yeshua.
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