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Tout ce qui a été posté par BTX

  1. Pas de vacances pour LE COACH. BTX
  2. Le 9 juillet, quatre ressortissants chinois [un couple de 47 ans, un adolescent de 15 ans et un homme de 53 ans] ont été arrêtés après avoir été surpris en train de prendre des photographies de la base aérienne de Tanagra, qui, située au nord d’Athènes, abrite les vingt-quatre Rafale de la 114e escadre ainsi que le quartier général de la force aérienne tactique hellénique. Un site du groupe Hellenic Aerospace Industries est implanté juste à côté. C’est d’ailleurs le personnel de sécurité de ce dernier qui a d’abord été intrigué par le comportement de ces individus, à qui il a été demandé de quitter la zone. Ce qu’ils n’ont pas fait, puisqu’ils se sont dirigés vers un pont situé à proximité, tout en continuant à photographier les installations de la base de Tanagra. Informée, la police de la force aérienne hellénique [Aeronomia] est alors intervenue. Arrêtés, les quatre « photographes » ont été conduits au commissariat local. Là, ces ressortissants chinois ont prétendu être de « simples touristes ». Seulement, alors que le passé antique de la Grèce a laissé de nombreux monuments dignes d’intérêt, il a été établi qu’ils étaient en possession de nombreux clichés d’avions Rafale et des installations de la base. Ce qui a éveillé la curiosité de l’Ethniki Ypiresia Pliroforion [EYP], le service de renseignement grec. « Les quatre personnes arrêtées affirment être venues pour faire du tourisme et disent ignorer qu’elles se trouvaient dans une zone militaire. Les autorités, cependant, ne sont pas convaincues. Leur insistance à photographier des zones sensibles, même après avoir été invitées à s’éloigner, soulève de sérieuses questions quant à savoir si cette ‘promenade innocente’ cache autre chose », a résumé le site d’information Pentapostagma. Une enquête ayant été ouverte pour espionnage, ces quatre ressortissants chinois devaient être présentés à un procureur, en vue d’une possible inculpation, ce 10 juillet. Les autorités grecques cherchent en effet à déterminer s’il s’agit d’un incident isolé ou d’une opération « systématique » de collecte de renseignements. En tout cas, cette affaire a trouvé un écho en Inde, qui entretient d’excellentes relations diplomatiques [et militaires] avec la Grèce. Et cela d’autant plus qu’elle survient au moment où la Chine est accusée de mener une campagne de dénigrement contre le Rafale, après que le Pakistan a affirmé que l’un de ses chasseurs J-10 [de conception chinoise] avait abattu un avion de ce type en mai dernier, lors de l’opération Sindoor. « La Grèce a récemment participé à plusieurs exercices aériens et navals avec l’Inde, comme Tarang Shakti et INIOCHOS 25 », a ainsi souligné India Today. https://www.opex360.com/2025/07/10/grece-quatre-ressortissants-chinois-ont-ete-arretes-pour-avoir-photographie-les-rafale-de-la-base-de-tanagra/
  3. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/la-france-principal-adversaire-de-la-russie-en-europe-selon-thierry-burkhard/ Le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des Armées, a livré, ce vendredi matin, sa vision des menaces qui pèsent aujourd’hui sur la France. Il a détaillé la nouvelle situation stratégique marquée par la recrudescence des conflits dans le monde, par un recours désinhibé à la force (suscitant une accoutumance à la violence armée) et par une contestation de l’ordre établi après 1945. Pas d’annonces lors de cette intervention puisque le chef de l’Etat (et des Armées) parlera dimanche mais un état des lieux où le CEMA a détaillé les menaces auxquelles la France est confrontée, expliquant surtout que la Russie est partie prenante de toutes ces menaces et que Moscou a identifié la France comme étant « son principal adversaire en Europe ». « C’est (Vladimir) Poutine qui a dit cela", a souligné le général Burkhard. « Cela ne veut pas dire qu’il ne s’occupe pas des autres pays », a-t-il ajouté. La France, puissance nucléaire protégée par sa dissuasion, n’est pas menacée de « se faire attaquer directement et lourdement sur le territoire national », mais la Russie a « beaucoup d’autres options » via des actions hybrides, incluant désinformation, cyberattaques ou espionnage, a-t-il fait valoir. « Puissance de nuisance », la Russie « est partie prenante de toutes les menaces », que ce soit les sabotages d’infrastructures sous-marines, les campagnes de désinformation en France ou en Afrique, des actes d’espionnage, ou encore dans l’espace, avec « les manoeuvres de satellites russes soit pour gêner nos trajectoires de satellites, soit pour s’approcher pour les brouiller, soit pour s’approcher pour les espionner ». S’agissant des espaces maritimes, le CEMA a évoqué « les sous-marins nucléaires d’attaque russe qui régulièrement pénètrent en Atlantique Nord et ensuite descendent quelquefois en Méditerranée et qui cherchent évidemment à surveiller les zones qui sont importantes pour nous mais également chez les Britanniques », un autre soutien majeur de l’Ukraine et une cible importante pour Moscou. « Dans les airs, les frictions, les interactions sont fréquentes », avec les aéronefs russes, a-t-il également souligné, en mer Noire, « au-dessus de la Syrie », en Méditerranée, « quelquefois assez loin en Atlantique Nord ».
  4. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/washington-livrera-des-armes-a-kiev-mais-cest-lotan-qui-va-regler-laddition/ Washington livrera des armes à Kiev mais c’est l’Otan qui va régler l’addition Le président Trump a déclaré jeudi soir qu’un accord avait été conclu avec l’OTAN pour l’envoi d’armes à l’Ukraine. « Nous envoyons des armes à l’OTAN, et l’OTAN les finance à 100 % », a-t-il déclaré lors d’un entretien téléphonique avec NBC News, avec Kristen Welker, animatrice de l’émission « Meet the Press » sur NBC. « Les armes qui sont expédiées sont destinées à l’OTAN, qui les livrera ensuite (à l’Ukraine), et l’OTAN les finance. Elle remboursera l’intégralité de leur coût ». Le Président a ajouté que l’accord en ce sens avait été conclu en juin lors du sommet de l’OTAN à La Haye, aux Pays-Bas. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a confirmé l’annonce de Trump. Ce vendredi, il a confié à des journalistes qu’il avait exhorté des pays comme l’Allemagne et l’Espagne à transférer à Kiev certaines de leurs batteries Patriot existantes, afin qu’elles puissent parvenir plus rapidement à l’Ukraine. « Nous avons encouragé nos alliés de l’OTAN à fournir ces armes puisqu’ils en ont dans leurs stocks », a-t-il déclaré en citant l’Espagne et l’Allemagne. « Nous pourrons alors conclure des accords financiers leur permettant d’acheter les armes de remplacement. » Le mot de la fin pour le président américain: « Je suis déçu par la Russie, mais nous verrons ce qui se passera au cours des deux prochaines semaines. Je pense que j’aurai une déclaration importante à faire sur la Russie lundi ».
  5. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/latmosphere-vire-au-martial-a-la-fin-de-la-visite-detat-de-macron-a-londres/ Les plans pour mettre sur pied une force devant garantir la sécurité de l’Ukraine après la conclusion d’un cessez-le-feu avec la Russie sont « prêts », ont assuré jeudi le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron. « Nous avons un plan qui est prêt à être mis en oeuvre et à être lancé dans les heures suivant (la signature d’)un cessez-le-feu », a déclaré Emmanuel Macron. « Les plans sont prêts et nous les inscrivons dans une perspective de long terme », a confirmé Keir Starmer. . Le Premier ministre britannique a ajouté que la coalition possède « un nouveau quartier général à Paris, qui est déjà opérationnel, et qui finalise les structures de commandement et de contrôle », en coordination avec Kiev. Dans un communiqué, Downing Street a précisé que ce quartier général serait coprésidé par le Royaume-Uni et la France, et transféré à Londres au bout de douze mois. Emmanuel Macron a lui parlé de « 200 planificateurs déjà réunis à Paris » et il s’est félicité qu’une force franco-britannique conjointe de 50000 hommes pourrait être mobilisable pour un « engagement majeur » (comme un déploiement après un cessez-le-feu en Ukraine?). Mercredi, Londres et Paris avaient annoncé vouloir utiliser la force expéditionnaire conjointe franco-britannique existante comme « socle » d’une future force déployée sous l’égide de « la coalition des volontaires ». « Militarisme antirusse ». Le Kremlin a jugé vendredi que tout déploiement d’une force européenne en Ukraine était « inacceptable », au lendemain des propos du président français Emmanuel Macron évoquant un potentiel déploiement d’une telle force en cas de cessez-le-feu. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a même dénoncé, vendredi, le « militarisme antirusse » des dirigeants européens. Macron monte au front Face à « l’aggravation des menaces » internationales, le président Emmanuel Macron va « tirer les conclusions en matière d’efforts de défense », dimanche lors d’un discours aux Armées. Lors de sa traditionnelle allocution aux armées à la veille de la Fête nationale, Emmanuel Macron « prononcera un discours le 13 juillet qui sera très important et qui comportera des annonces majeures », a indiqué l’Élysée qui annonce un « discours structurant pour l’avenir de nos armées ». Sur la base des conclusions de la Revue nationale stratégique qu’il avait commandée en janvier, et qui doit être publiée sous peu, « le président estime et il dira qu’on est à un moment de bascules, parce que la liberté n’a sans doute jamais été aussi menacée aujourd’hui que depuis 1945 », selon l’Elysée. Parmi ces « bascules » figurent « l’accélération de la menace russe qui s’organise, se prépare et à laquelle il conviendra de pouvoir faire face », mais aussi la « désinhibition du recours à la force partout dans le monde », l’érosion de « partenariats anciens », la contestation de l’ordre international et les révolutions technologiques. Le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, évoquera d’ailleurs ces menaces lors d’une très rare conférence de presse vendredi. Dans son discours dimanche, le président « abordera » la question d’un « service militaire » sur la base du volontariat, selon l’Élysée, sans plus de précisions. Emmanuel Macron avait d’ailleurs demandé au ministre des Armées Sébastien Lecornu et à Thierry Burkhard de lui faire des « propositions pour que la jeunesse ait l’occasion de servir, et notamment de servir la défense nationale ».
  6. Dernière ligne droite pour les industriels en lice pour le programme « robots d’investigation » (ROBIN), cette compétition destinée à équiper les sapeurs de l’armée de Terre d’un outil robotisé de levée de doute. Lancé vendredi dernier, cet appel d’offres restreint prévoit la fourniture d’une trentaine de plateformes et de kits de mission. La Direction générale de l’armement (DGA) ne s’est pas engagée sur une quantité fixe, à l’exception de deux têtes de série. Deux tranches de 16 exemplaires sont ensuite prévues, que le client français choisira d’affermir ou non. Selon quelle temporalité ? Mystère. Seule certitude, l’ensemble des plateformes commandées devront être livrées sur les six années que couvre ce marché. L’enveloppe allouée reste également sous les radars mais une chose est sûre : le prix global sera le seul critère déterminant pour départager les candidats répondant aux autres exigences. Les offres sont attendues d’ici au 30 septembre pour ensuite basculer dans une phase de sélection à un seul tour. Plutôt « rapide », le processus pourrait déboucher sur une contractualisation avant 2026. Une fois encore, si les crédits le permettent. Au moins trois propositions seront sur la ligne de départ, toutes sélectionnées au terme de l’appel à candidatures lancé en mars dernier. Il s’agit de Soframe, de KNDS et d’Arquus. D’autres sont à confirmer. UNAC, par exemple, devrait avec une version robotisée de son Fardier. L’entreprise gardoise s’est alliée à Safran, sous-traitant de luxe pour les briques de robotisation. Vision d’artiste du système porté par le GME Arquus-CSI, qui reprend le bras d’investigation hérité du système ROCUS Si Arquus « a ciblé ROBIN depuis longtemps parce qu’il s’agit du premier appel d’offres portant sur la robotique terrestre », l’entité du groupe John Cockerill est longtemps restée discrète sur l’identité du partenaire capable d’apporter le kit de mission propre à ROBIN. Ce sera CNIM Systèmes Industriels (CSI), dont l’offre fut un temps basée sur le robot chenillé THeMIS de l’estonien Milrem Robotics. Les spécifications françaises auront rebattu les cartes. La chenille cède la place aux roues du DRAILER, ce robot dévoilé l’an dernier par Arquus et dont l’un des deux exemplaires de « quasi pré-série » est en cours d’essai en configuration ROBIN chez CSI. Les atouts de leur solution ? Son poids réduit « qui la rend tractable par un véhicule Griffon », sa motorisation hybride, ou encore l’expérience acquise en Ukraine pour le bras manipulateur fourni par CSI. Derrière les 34 systèmes ROBIN annoncés, l’armée de Terre se laisse l’opportunité d’acquérir jusqu’à 22 plateformes « nues » supplémentaires par l’entremise de bons de commande. Si cette option reste soumise à la disponibilité des budgets, les besoins remontés des forces, eux, ne manquent pas. En témoigne l’intérêt pour un « robot anti-incendie » émis par les sapeurs-pompiers du camp de Canjuers, demandeurs d’un moyen robotisé d’extinction des feux accidentellement déclenchés sur les champs de tir. Ce besoin, KNDS y a déjà répondu en adaptant son CENTURIO, démonstration à la clef. Et d’autres applications apparaissent à l’horizon, tel qu’un robot de lutte NRBC désormais privilégié au développement d’une version du Griffon considérée comme trop onéreuse. https://www.forcesoperations.com/derniere-ligne-droite-pour-robin/
  7. Je vous ai répondu. BTX
  8. IMC = 20.2 corpulence normal. Belle musculature ? Au niveau du ciboulot aussi ? Tout se passera bien. No stress. " 1.1. Constitution physique générale. Le profil morphologique doit respecter les critères suivants (dictés par les normes techniques des parachutes) : - une taille supérieure ou égale à 1 m 60 et inférieure ou égale à 2 m 05 ; - une masse corporelle supérieure ou égale à 55 kg et inférieure ou égale à 100 kg". BTX
  9. https://ainsi-va-le-monde.blogspot.com/2025/07/suspension-de-la-legion-dhonneur-et-de.html On doit à Albert de Broglie (1821-1901), académicien français, président du conseil, cette réflexion : « le devoir de l'honneur s'est accru en raison de l'élévation du rang ». Qui s’applique dans l’armée, dans la vie civile et à tout titulaire d’une décoration. Pour ceux-ci, toute condamnation par la justice est passible d’une exclusion (voir post du 15 juin) ou d’une suspension. C’est le cas pour le général Brice Houdet (2 S) qui, nous apprend le Journal officiel du 10 juillet, « est suspendu pour une durée de deux ans, à compter de la notification du décret susmentionné, de l’exercice des droits et prérogatives attachés à sa qualité de commandeur de la Légion d’honneur et, durant le même temps, est privé du droit de porter les insignes de toute décoration française ou étrangère ressortissant à la grande chancellerie de la Légion d’honneur ». Même mesure en ce qui concerne le port de la cravate de commandeur de l’ordre national du Mérite. Ce général de corps d’armée, ancien chef de corps du 2e REP (2006-2008) a été condamné, en avril 2024, pour « violences familiales » à 15 mois de prison avec sursis par le tribunal de Dax. Martial Passi maire (communiste) de Givors (Rhône) de 1993 à 2017 a été condamné définitivement en 2021, à 6 mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêts. Il est suspendu pour une durée de trois ans. Précisons que dans une autre affaire, l’ancien édile a été condamné pour détournements de fonds, en mars 2025, par le tribunal correctionnel de Lyon. Il a interjeté appel, tout comme le parquet. Enfin, l’éditeur Jacques Glénat, chevalier de la Légion d’honneur et du Mérite, est suspendu pour une durée de six ans. Il a été condamné en 2021 à 18 mois de prison avec sursis pour évasion fiscale. Photo : palais de Salm à Paris, siège de la grande chancellerie de la Légion d'honneur (ONM et médaille militaire). ©Grande chancellerie.
  10. STRATEGIE de DEFENSE (française) pour l'ARCTIQUE / Document DGRIS https://theatrum-belli.com/strategie-de-defense-francaise-pour-larctique-dgris/
  11. https://www.opex360.com/2025/07/10/paris-et-londres-vont-coordonner-leurs-forces-strategiques-en-cas-de-menace-extreme-visant-leurope/ En octobre 1995, lors du sommet de Chequers, le Royaume-Uni et la France affirmèrent que « les intérêts vitaux de l’un ne pouvaient être menacés sans que les intérêts vitaux de l’autre ne fussent aussi en danger ». Pour autant, la nature de la réponse susceptible d’être donnée par les deux pays ne fut pas précisée. Mais la notion d’intérêts vitaux suggérait que leurs forces nucléaires respectives pourraient être sollicitées. Puis, en novembre 2010, à la faveur des accords de défense de Lancaster House, Paris et Londres signèrent le traité « Teutatès » en vue d’établir une coopération en matière de recherche dans le domaine du nucléaire militaire, dans le cadre du programme Epure, que la France avait lancé quelques années plus tôt. Il s’agissait alors de permettre aux Britanniques d’avoir accès à l’installation de Valduc, utilisée par la Direction des applications militaire du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives [DAM/CEA] pour la fiabilisation des armes nucléaires grâce à des moyens de « radiographie éclair ». « L’installation est désormais exploitée conjointement par les deux nations : environ quarante des cent employés qui y travaillent sont britanniques. […] Si l’exploitation de l’installation est commune, chaque pays reste souverain sur les expériences qu’il réalise : l’engin, son design et les matériaux utilisés ne sont pas partagés », avait expliqué Vincenzo Salvetti, alors directeur de la DAM/CEA, en février 2023, lors d’une audition parlementaire. Après avoir marqué, en octobre 2022, leur volonté d’approfondir leur coopération militaire dans le droit fil des accords de Lancaster House, au bilan mitigé, la France et le Royaume-Uni ont désormais l’intention de « coordonner » leurs forces stratégiques respectives en cas de « menace extrême ». C’est en effet ce que vont annoncer le Premier ministre britannique, Keir Starmer, et le président Macron, qui effectue actuellement une visite d’État à Londres. « Dans une étape importante pour le partenariat nucléaire entre le Royaume-Uni et la France, une déclaration stipulera pour la première fois que les moyens respectifs de dissuasion des deux pays sont indépendants mais qu’ils peuvent être coordonnés et qu’il n’existe aucune menace extrême pour l’Europe qui ne susciterait pas une réponse des deux nations », ont en effet indiqué les services de M. Starmer. Et d’ajouter : « Ainsi, tout adversaire menaçant les intérêts vitaux du Royaume-Uni ou de la France pourrait être confronté à la puissance des forces nucléaires des deux nations. La coopération entre les deux pays en matière de recherche nucléaire sera également renforcée, tout en veillant au respect de l’architecture internationale en matière de non-prolifération. » Ce dernier point doit encore être précisé. Depuis qu’elle a ratifié le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires [TICEN], la France a développé un programme de simulation qui, outre Epure pour les tests hydrodynamiques, repose sur deux autres piliers, à savoir les supercalculateurs et le Laser Mégajoule [LMJ], mis en service en 2014 au sein du Centre d’études scientifiques et techniques d’Aquitaine [CESTA]. On peut ajouter le réacteur d’essais [RES] de Cadarache, lequel sert au développement des chaufferies nucléaires pour la propulsion navale. Les Britanniques auront-ils un accès à ces moyens ? Quoi qu’il en soit, la déclaration sur la coordination des forces stratégiques françaises et britanniques va plus loin que celle de Chequers faite il y a trente ans. Actuellement, la dissuasion nucléaire du Royaume-Uni, qui, contrairement à la France, est membre du Groupe des plans nucléaires de l’Otan, s’appuie exclusivement sur une composante océanique, constituée de quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de type Vanguard emportant des missiles balistiques Trident [de conception américaine] dotés de têtes nucléaires britanniques. Dans les années à venir, elle sera modernisée avec l’admission progressive au service actif de quatre SNLE appartenant à la classe Dreadnought. De son côté, en plus d’une composante aéroportée reposant sur les Forces aériennes stratégiques [FAS] de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] et la Force aéronavale nucléaire [FANu] de la Marine nationale, la France compte également quatre SNLE [classe « Le Triomphant], armés de missiles balistiques M51. Ces derniers seront remplacés dans le cadre du programme SNLE3G. Si la Royal Air Force [RAF] entend renouer avec la mission nucléaire, grâce à l’achat de douze chasseurs-bombardiers F-35A capables de porter la bombe nucléaire tactique américaine B61, les possibilités de coordination avec les forces aériennes françaises paraissent limitées. Celles-ci pourraient se concrétiser par une participation de la RAF aux exercices Poker [simulation d’un raid nucléaire, ndlr] ou par l’engagement de moyens spécifiques [avions ravitailleurs, renseignement] en appui aux FAS. En revanche, on peut plus aisément envisager des patrouilles coordonnées entre les SNLE de la Marine nationale et ceux de la Royal Navy, lesquels passent de plus en plus de temps mer [près de six mois !]. Cette coordination impliquera un partage d’informations classifiées entre les deux pays qui, quoi qu’il arrive, garderont le contrôle de leurs armes nucléaires respectives. Un « groupe de supervision nucléaire », va ainsi être, sous la supervision de l’Élysée [et plus probablement sous celle de l’état-major particulier du président de la République] et du Cabinet Office britannique.
  12. Alors que la guerre en Ukraine venait de débuter et que les besoins capacitaires en termes de renseignement électromagnétique [ROEM] ne pouvaient que croître, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] dut se séparer de ses deux avions C-160G Gabriel, alors mis en œuvre par l’Escadron électronique aéroporté 01.054 Dunkerque. Autant dire que la décision de retirer ces appareils fut prise au mauvais moment, d’autant plus que leurs successeurs – trois Falcon ARCHANGE – n’étaient pas attendus avant 2025. Pour autant, alors major général de l’AAE, le général Frédéric Parisot l’avait justifiée lors d’une audition parlementaire, en juillet 2022. « Je suis le responsable de l’arrêt des Transall ‘Gabriel’ et je l’assume : dix Transall nous coûtaient plus de 80 millions d’euros par an, pour une disponibilité de 20 %. Plutôt que de faire des coupes ailleurs, j’ai choisi de les retirer du service », avait-il dit. Certes, l’AAE n’était pas totalement démunie en matière de ROEM, avec notamment les satellites CERES [Capacité d’écoute et de renseignement électromagnétique spatiale], les Avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « Vador », la suite MSE [Mesures de soutien électronique] des E-3F AWACS, les nacelles ASTAC [Analyseur de Signaux TACtiques] emportées par les Mirage 2000D ou encore les drones MQ-9A Reaper. Cela étant, (ci-dessus) dans l’attente des Falcon ARCHANGE [pour Avions de Renseignement à CHArge utile de Nouvelle GEnération], l’AAE a notifié le contrat SOLAR à la société CAE Aviation afin de disposer d’un avion Saab 340 équipé du système de missions AGOMS, comprenant un radar de surveillance, des capteurs ROEM ainsi que des boules optroniques. Initialement, les deux premiers Falcon ARCHANGE auraient dû être livrés à partir de 2025. Or, ils ne le seront finalement pas avant 2027. Quant au troisième appareil, il sera remis à l’escadron 01.054 Dunkerque en 2029. Et cela ne fait pas forcément les affaires de l’AAE. « On attend ARCHANGE avec impatience, en 2027 », a dit le général Jérôme Bellanger, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, ce 9 juillet. Et cela d’autant plus que, a-t-il souligné, la capacité ROEM est « indispensable », que ce soit en matière de « renseignement stratégique », de « surveillance et de préparation à l’engagement », et « d’appui à nos opérations dans la profondeur et à nos missions tactiques ». « Le programme est relativement complexe mais on est sur le trait », a poursuivi le CEMAAE. Quant au contrat SOLAR, il ne permet pas de compenser le retrait des C-160G « Gabriel ». « On a pris SOLAR en attendant car on avait besoin de pérenniser les ressources humaines en spécialistes ROEM aéroporté parce qu’on ne pouvait pas les laisser de côté et ‘faire balles neuves’ avec l’arrivée d’ARCHANGE. Donc il a fallu maintenir ces compétences et combler le retrait de service du C-160 », a expliqué le général Bellanger. Seulement, il a également admis que les capacités offertes par le contrat SOLAR sont « un cran en dessous » de celles du Gabriel. Toutefois, a-t-il continué, « on fait quand même énormément de choses. On fait quelques centaines d’heures de vol par an, […] même si on a des problèmes sur le radar SAR MTI, que l’on compense avec les ALSR ». En matière de renseignement, les moyens dits ELINT/COMINT [Electronic Intelligence / Communications Intelligence] sont généralement complétés par des capteurs électro-optiques [EO/IR], qui permettent une reconnaissance précise de jour comme de nuit, ainsi que par des radars, comme le SAR/MTI [Synthetic Aperture Radar / Moving Target Indicator], afin de détecter des cibles mobiles sur des zones étendues, quelles que soient les conditions météorologiques. https://www.opex360.com/2025/07/09/guerre-electronique-larmee-de-lair-peine-a-compenser-le-retrait-de-ses-2-transall-c-160g-gabriel/
  13. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/longtemps-percue-comme-un-espace-de-cooperation-larctique-est-devenue-un-theatre-strategique-a-part-entiere/ Photo Armée de l’Air et de l’Espace La France a dévoilé en mars sa nouvelle stratégie de défense pour la région Arctique. Objectifs : la stabilité de la région et la préservation de notre capacité d’action. Tout en faisant face aux ambitions chinoises et russes sur les nouvelles routes maritimes. Comme le précisait alors le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, « la stratégie de défense pour l’Arctique répond à une triple exigence: – contribuer activement à la stabilité de l’Arctique avec ses alliés et partenaires, – préserver sa liberté d’action, – et se doter des capacités militaires adaptées à cet environnement exigeant. « Réaliste, graduée, dotée d’une ambition claire », cette stratégie « vise à permettre à la France d’agir vers, dans et depuis l’Arctique, au service de la paix, de la sécurité collective et de nos intérêts nationaux. Cette stratégie articule avec lucidité nos moyens, nos engagements et notre vision à l’horizon 2030, » ajoutait le ministre. Elle est structurée autour de trois piliers: – Positionnement : jouer un rôle actif dans les forums arctiques et maîtriser cet environnement, – Coopération : à travers l’Otan et le développement de partenariats bilatéraux, – Capacitaire : renforcer nos moyens d’intervention en conditions extrêmes. Et elle est déclinée en sept axes d’effort: • Améliorer la visibilité et la légitimité de la France dans cette région, par une participation active aux forums arctiques et la valorisation des actions menées par les armées françaises dans la zone ; • Développer une cohérence globale au niveau national, grâce à une coordination interministérielle renforcée, garantissant un effet démultiplicateur des actions françaises ; • Maîtriser le théâtre et l’environnement arctique par la connaissance fine du milieu et en poursuivant les déploiements ciblés dans la zone, pour renforcer l’expérience opérationnelle, l’interopérabilité et la capacité à agir ; • Développer des partenariats bilatéraux, avec les principaux acteurs de la région ainsi qu’avec les opérateurs privés français présents sur le terrain, afin de favoriser l’échange d’information, le soutien logistique et le partage d’expérience. • Renforcer l’interopérabilité à travers l’OTAN, en s’appuyant sur les mécanismes et outils de l’Alliance (exercices conjoints, synergies capacitaires et opérationnelles, etc.) et en soutenant les ambitions de l’OTAN dans l’Arctique et le Grand Nord ; • Développer des équipements adaptés aux conditions extrêmes, dès la conception ou par l’adaptation des systèmes existants (renforcement, protection, capteurs spécifiques), tout en veillant à l’équilibre coût-efficacité ; • Investir le domaine spatial arctique, à la fois dans le segment spatial (satellites adaptés aux hautes latitudes) et terrestre (stations relais), tout en assurant une veille stratégique sur les installations étrangères sensibles et en consolidant la coopération avec les pays européens actifs dans ce domaine. Pas d’exception française Paris n’est pas le seul pays européen à se préoccuper de sa place dans l’Arctique. L’Allemagne va envoyer sa marine patrouiller dans l’Arctique pour montrer son implication face au renforcement militaire russe dans cette zone, a indiqué son ministre de la Défense, Boris Pistorius, lors d’un déplacement au Danemark, le 30 juin. « Dès cette année, l’Allemagne va afficher sa présence dans l’Atlantique Nord et l’Arctique », a-t-il annoncé, précisant que l’un de ses « navires de soutien, le Berlin, partira d’Islande pour se rendre au Groenland, puis au Canada » d’ici la fin de l’année. « Le long de cette route, nous mènerons des exercices avec nos alliés dans la région et nous avons prévu la première escale d’un navire de la marine allemande à Nuuk, au Groenland », a ajouté Pistorius. « Nous participerons ensuite, pour la première fois, à l’exercice canadien dans l’Arctique, Nanook. En outre, nous déploierons nos avions de patrouille maritime, nos sous-marins et nos frégates afin de démontrer notre engagement dans cette région ».
  14. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/airbus-defence-and-space-va-fournir-des-simulateurs-destines-a-lentrainement-des-cybercombattants-du-ministere-des-armees/ Les capacités de l’Académie de la cyberdéfense du COMCYBER, dont les nouveaux locaux, en région rennaise, seront inaugurés cet été, vont être renforcées: la DGA a en effet confié à Airbus Defence and Space la réalisation de simulateurs destinés à l’entraînement des cybercombattants du ministère des Armées. Ces moyens de simulation viendront renforcer les capacités de préparation opérationnelle cyber déployées ces dix dernières années et prenant jusqu’à présent appui sur des outils développés en interne. D’une durée de huit ans, pour un montant maximal de 250 millions d’euros, ce contrat couvre le développement, la réalisation et le maintien en condition opérationnelle de plateformes d’entraînement, ainsi que la fourniture de prestations de formation et d’entraînement. Selon le ministère des Armées, « les nouvelles plateformes permettront notamment de simuler des scénarios d’attaque-défense dans le cadre d’opérations militaires sur le champ de bataille numérique. Elles pourront être utilisées par les forces armées au cours d’exercices majeurs tels que DEFNET ou ORION ainsi que lors d’exercices internationaux auxquels la France participe. A terme, ces capacités seront également mises à disposition des armées, directions et services. Les formations et les entraînements couvriront l’ensemble du spectre des menaces cyber : attaques malveillantes par malware, déni de service, vol de données, manipulation d’informations ou encore lutte informatique d’influence telle que la désinformation sur les réseaux sociaux. Les outils informatiques intégrés sur les plateformes permettront de reproduire l’environnement des réseaux et des systèmes d’informations des forces armées au sens large, y compris les C4ISR (Command, Control, Communications, Computers, Intelligence, Surveillance, Reconnaissance) et les systèmes d’armes.
  15. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/des-f35-italiens-sur-la-base-aeronautique-navale-de-landivisiau-finistere/ La base d’aéronautique navale (BAN) de Landivisiau (Finistère) accueille un détachement de chasseurs de la Marine et de l’armée de l’air italienne du 3 au 11 juillet 2025. Des avions de chasse en Finistère…? Rien d’exceptionnel sauf qu’il s’agit de F35B italiens qui ont rejoint la base d’aéronautique navale (BAN) de Landivisiau (Finistère). Ce détachement de chasseurs de la Marine et de l’armée de l’Air italiennes effectuera des vols d’entraînement afin de renforcer la capacité du Groupe aérien embarqué. L’objectif : « Jouer des scénarios représentatifs des opérations modernes tout en améliorant la connaissance mutuelle entre les deux aéronautiques navales », confie le ministère des Armées dans un communiqué. Arrivés le 3 juillet 2025, les avions resteront sur la base jusqu’au 11 juillet prochain. https://x.com/MarineNationale/status/1942982834580304017?ref_src=twsrc^tfw|twcamp^tweetembed|twterm^1942982834580304017|twgr^5fcbc7291befb6406879ae21699eed326f50b622|twcon^s1_c10&ref_url=https%3A%2F%2Flignesdedefense.ouest-france.fr%2Fdes-f35-italiens-sur-la-base-aeronautique-navale-de-landivisiau-finistere%2F
  16. https://www.forcesoperations.com/vers-un-second-regiment-dartillerie-longue-portee-dans-larmee-de-terre/ Passer de un à deux régiments d’artillerie longue portée, voilà l’ambition portée par le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), le général Pierre Schill, hier en audition parlementaire. « Dans la loi de programmation militaire, je dois avoir, normalement à la fin, deux régiments capables de tirer entre 40 et 150 km », déclarait ce mercredi le CEMAT devant la commission Défense de l’Assemblée nationale. De quoi appuyer en suffisance les divisions composant ce corps d’armée « bon de guerre » que la France entend mettre sur pied d’ici à 2030 au profit de l’OTAN. Et de quoi répondre au passage à une demande répétée de certains parlementaires. L’armée de Terre reviendrait dès lors au format qui prévalait à la fin des années 1990, avant que cette capacité ne soit réduite au 1er régiment d’artillerie et à ses 13 lance-roquettes unitaires (LRU). Seuls neuf de ces LRU subsistent aujourd’hui et seront frappés d’obsolescence à compter de 2027, un problème connu et à l’origine du lancement du programme de frappes longue portée terrestre (FLPT). « J’ai besoin d’acheter 15 à 30 lanceurs », explique le CEMAT. Soit davantage que les 13 et 26 exemplaires attendus pour 2030 puis 2035, mais moins que les 48 dont aurait théoriquement besoin l’armée de Terre selon un récent rapport parlementaire. « J’ai besoin, de manière très importante, de pouvoir rehausser cette capacité (…) à travers le renouvellement, voire le doublement de mes capacités de tir dans ces profondeurs », estime le général Schill. Il y a effet urgence à renouveler et étendre la létalité dans une frange où opèrent la défense sol-air, l’artillerie, les postes de commandement et autres plots logistiques de l’adversaire et où, selon l’OTAN, doivent se concentrer 70% des destructions qui lui sont occasionnées. Les premières idées émergent côté français, à commencer par le lanceur Foudre dévoilé mi-juin au salon du Bourget par Turgis & Gaillard (ci-dessous). Est-ce la bonne solution ? « C’est en tout cas une des solutions qui est sur la table », pointe le CEMAT. Coïncidence ou non, « Foudre » et « 2030 » sont aussi la dénomination et l’horizon retenus par la Section technique de l’armée de Terre (STAT) pour matérialiser un programme relevant… des frappes longue portée. D’autres sont dans les starting-blocks, dont Thales avec une solution également présentée le mois dernier à Paris, souligne le général Schill. Le temps presse et, qu’elle soit souveraine ou non, la solution retenue devra avant tout répondre au juste ratio entre coût, efficacité et délai pour entrer dans les cordes d’une loi de programmation militaire qui alloue 600 M€ à ce segment. Quelques inconnues demeurent. Comment, par exemple, éviter une rupture temporaire de capacité entre 2027 et 2030, jalon fixé par la Direction générale de l’armement pour l’entrée en service du futur système ? « Les lance-roquettes unitaires sont en fin de vie », rappelle le CEMAT, mais un plan de pérennisation aurait été confié à la Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (SIMMT) pour maintenir le micro-parc de LRU jusqu’à l’arrivée d’un successeur. Le volet capacitaire ne se limite pas au lanceur. « J’ai besoin du revolver et j’ai des balles à mettre dans ce revolver », complète le CEMAT. Cohérence oblige, l’achat de lanceurs n’ira pas sans celui des stocks de munitions. Celles-ci devront non seulement être acquises en quantité pour garantir la « profondeur » d’emploi nécessaire, mais également étendre le panel d’effets. Qu’importe le système retenu, il lui faudra pouvoir tirer les roquettes M31 en service, mais aussi les munitions acquises en France ou ailleurs et celles qui apparaîtront demain, insiste le CEMAT. Reste enfin la question des ressources humaines. Dupliquer le 1er RA et ses quelque 800 artilleurs supposerait d’engager une réflexion sur les effectifs qui armeront ce second régiment. Ce sera un autre défi à relever pour l’armée de Terre, à l’heure où celle-ci se transforme et rééquilibre ses fonctions opérationnelles et où recruter et fidéliser tient encore du combat quotidien. Crédits image : EMA PS. Le 12e RA dissous sera sous peu recrée, j'en fais le pari.
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      • Thanks
  17. Bienvenue Comme le fait remarquer AVENTUS, ne jamais afficher sur internet son patronyme et son prénom. Vous prenez ctc via la MP avec Lion et Maximus pour corriger cela. BTX
  18. Généralement, ce sont des candidats, garçons et filles, qui ont privilégié les études de bonne facture (bannies les maitrises en sociologie et autres blagues écolo-bobo-statistiques). C'est du "dur" type IEP, écoles de commerce, droit international, droit des affaires, langues, etc. Pas d'écoles de journalisme. Le cercle familial est porteur du projet, même si l'on trouve des candidats issus de milieux modestes. Mais toutes et tous ont un point commun : l'intérêt porté à la France et à son Armée. Et la volonté de se dépasser. BTX
  19. Il faut toujours assurer le coup. Au moment où il dépose son dossier au CIRFA, il indique au CeR qu'en cas d'échec, il se portera candidat pour un recrutement EOSC-E. A la DRHAT, au final, d'agréer ou pas sa demande. Seuls les dossiers qui représentent une "plus-value" sont retenus. Il faut passer l'ensemble des épreuves. Certains candidats jouent sur deux tableaux = OST ESM Saint-Cyr et OST Ecole des officiers de la GN. C'est l'intérêt de l'ADT de tenter de "fidéliser" ces candidats. BTX
  20. EOFIA please Elève officier en formation initiale en Allemagne. Pas la peine de plan B. Les candidats OST déboutés (ceux qui ont échoué aux épreuves de sélection mais dont le dossier intéresse l'Adt) à ceux-là la DRHAT propose de souscrire un contrat EOSC-E. Quasi systématique. BTX
  21. https://www.opex360.com/2025/07/09/pour-tenir-ses-contrats-operationnels-larmee-de-lair-de-lespace-surutilise-ses-rafale-a-hauteur-de-15/ Selon l’édition 2024 des « Chiffres clés de la Défense », et après les prélèvements de 24 Rafale effectués pour honorer les contrats signés avec la Grèce et la Croatie, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] comptait 196 avions de combat au 31 décembre 2023, dont 99 Mirage 2000-5/B/D. En 2024, Dassault Aviation a remis 14 Rafale supplémentaires à la Direction générale de l’armement [DGA], ce qui porte le total d’appareils de ce type en service au sein de l’AAE à 109 [2 ont été perdus après être entrés en collision le 14 août, ndlr]. Au 31 décembre dernier, il restait encore 56 exemplaires à livrer à l’AAE. Et cela alors que la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 prévoit un format de l’aviation de chasse à 187 avions [dont 50 Mirage 2000D RMV] à l’horizon 2030, puis à 225 en 2035, en tenant compte des 41 Rafale Marine de l’Aéronautique navale. Or, comme l’a admis le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, dans un entretien donné au journal Le Parisien en février, le format de la trame « chasse » est insuffisant pour tenir l’ensemble des contrats opérationnels assignés tant à l’AAE qu’à la Marine nationale. « Pour l’armée de l’Air & de l’Espace, les scénarios de crise montrent que 20 à 30 Rafale en plus nous permettraient de tenir plus solidement sur des théâtres multiples », avait-il en effet affirmé. Seulement, au regard du contexte international et de l’évolution de la conflictualité, ces 20 à 30 Rafale supplémentaires font actuellement défaut. D’ailleurs, c’est ce que soutient l’AAE dans un document publié à l’occasion du dernier salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget. « Pour garantir le maintien des postures permanentes de dissuasion et de protection du territoire et permettre un engagement conventionnel soutenu, un accroissement du format de l’aviation de chasse est nécessaire. Il permettra de conserver une marge de manœuvre politique et militaire ainsi que la capacité à durer », avance l’AAE. Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, ce 9 juillet, son chef d’état-major [CEMAAE], le général Jérôme Bellanger, a insisté sur ce point. « Le contexte le démontre : nous avons besoin d’augmenter nos formats. C’est une évidence. Pourquoi ? Parce que polyvalence [de nos avions, comme le Rafale, ndlr] ne rime pas avec ubiquité », a-t-il dit. « Le ministre a parlé de 20 à 30 Rafale supplémentaires. Je pense que c’est le bon chiffre », a continué le général Bellanger. « Comment compenser ces Rafale » qui manquent ? On compense avec une accélération du Maintien en condition opérationnelle [MCO], et donc un vieillissement de Rafale que l’on a », a-t-il poursuivi. Plus précisément, a-t-il dit, « on surutilise les Rafale à hauteur de 15 %, ce qui nous permet d’être au rendez-vous de nos contrats opérationnels ». Les propos du CEMAAE suggèrent que les contrats verticalisés RAVEL et BOLERO, respectivement confiés à Dassault Aviation et à Safran Aircraft Engines par la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé], tiennent leurs promesses. Pour rappel, ils doivent permettre à la flotte des Rafale d’atteindre un taux de disponibilité de 80 %. Cela étant, la question est de savoir si cette « surutilisation » du Rafale va durer encore longtemps… D’autant plus qu’il ne suffit pas de commander des avions supplémentaires : il faut aussi mettre les infrastructures aux normes et disposer du personnel nécessaire, ce qui suppose des investissements parfois lourds et un effort en matière de recrutement. « À ce stade, on s’oriente vers un tout Rafale en 2035, année qui sera véritablement clef parce qu’elle marquera une rupture technologique, avec le Rafale F5, le [missile] ASN4G et le missile de suppression des défenses aériennes ennemies RJ-10. Pour nous, elle sera vraiment un jalon décisif. Et, d’ici 2035, on espère, bien sûr, une augmentation du format, comme le ministre a pu l’annoncer en février », a conclu le général Bellanger.
  22. Deux nouvelles compagnies viennent d’agrandir l’effectif du bataillon de renseignement de réserve spécialisé (B2RS), cette unité composée à 100% de réservistes et spécialisée dans la collecte et l’analyse de données en source ouverte. Ni fusil d’assaut, ni casque lourd pour ces réservistes. Leurs armes à eux, ce sont un ordinateur et un esprit affûté. Créé en juin 2024 et rattaché au Commandement des actions dans la profondeur et du renseignement (CAPR), le B2RS agit en effet sur un autre champ de bataille : celui de réseaux sociaux et autres forums devenus autant de sources d’informations pour l’armée de Terre. Initié à Strasbourg avec une compagnie « Rhin » désormais forte de 200 personnes, le B2RS s’est agrandi de deux nouvelles compagnies. L’une était officialisée mardi dernier à Paris, au ministère des Armées, et l’autre, deux jours plus tard, à Toulouse. La mission de ces réservistes atypiques ? « Répondre à des demandes de renseignement, principalement en provenance du CRT [Centre du renseignement terre] », autre organisme inféodé au CAPR. Comment ? En allant collecter des informations parmi les médias, sites et autres plateformes numériques pour générer un renseignement d’origine source ouverte (ROSO) qui aura une utilité militaire, résume le lieutenant David de la compagnie Seine. Leurs moyens ? « Un clavier, une souris, un écran et des outils informatiques », mais aussi « un cerveau bien éduqué, bien fait ». Un cerveau, ou plutôt un nouveau maillon dans un domaine où coexistent et se combinent également les renseignements d’origine image, électronique ou encore humain. « Nous sommes un capteur parmi d’autres », observe l’officier. Dépourvue de limites géographiques, cette recherche mondialisée se matérialise de deux façons. D’un côté par des notes ciblées de deux pages et, de l’autre, par des dossiers approfondis qui peuvent atteindre une trentaine de pages. Bien qu’ils ne soient pas directement menacés comme le serait un fantassin ou un cavalier, les chercheurs OSINT se doivent de travailler « en mode discrétion ». « Dès lors que nous faisons une recherche Google, nous sommes visibles en temps que personne », relève le lieutenant David. Face à des adversaires bien plus décomplexés qu’auparavant, le B2RS dispose de réseaux sécurisés, d’outils digitaux spécifiques, de formations internes et conduit des actions de sensibilisation pour qu’il soit impossible de remonter jusqu’au chercheur OSINT. Forte pour l’instant de 35 personnes, la compagnie Seine aura vocation à atteindre un effectif de 240 réservistes en 2030. Un horizon également choisi pour atteindre la pleine capacité du B2RS, armé à terme de 1500 réservistes. Recruter est donc un enjeu. Le B2RS profitera dans ce sens de cette volonté de dispersion des compagnies sur le territoire national. Exit la caserne en rase campagne, il sera surtout question de s’installer à proximité des viviers de candidats, à commencer par les centres universitaires. Crédits image : CAPR Deux parcours sont possibles. Soit via un recrutement direct du B2RS pour une spécialité détenue dans le civil, soit parce que le candidat est déjà réserviste opérationnel et souhaite développer son expertise, détaille le sergent Arthur, chercheur OSINT et chargé, dans le civil, de l’analyse de risque pour la direction de la sûreté d’une entreprise aéronautique. Les qualités recherchées ? Une appétence pour le métier militaire et la volonté de servir bien sûr, mais aussi « une soif de connaissance, une grande curiosité », explique le brigadier Julien, également chercheur OSINT au sein de la compagnie Seine. Si les étudiants sont nombreux à répondre à l’appel, le bataillon cultive sa pluridisciplinarité en ne restreignant pas le contingent à un profil unique bloqué dans un domaine précis mais se construit autour d’un éventail de profils « pour pouvoir mélanger les spécialités et partager les connaissances », souligne le brigadier Julien. À l’heure où les armées travaillent à doubler l’envergure de la réserve, l’engagement au sein du B2RS a cela d’intéressant qu’il est astreint à un cadre médical moins contraignant que celui de la réserve opérationnelle. Informaticiens, linguistes ou historiens : les candidats « trouveront leur place ici sans devoir crapahuter dans la verte », assure le lieutenant David. « Il ne peut y avoir de B2RS là où il n’y pas de maillage militaire territorial », poursuit-il. Derrière la question du recrutement, le lieu de création d’une compagnie sera donc aussi choisi selon les états-majors et régiments susceptibles tant d’appuyer le bataillon que de lui adresser des demandes de renseignement. L’autre défi sera celui de la masse des informations à traiter. « Il y a une explosion, depuis quelques années maintenant, de tout ce qui relève de la source ouverte, une explosion de l’information qui nécessite beaucoup de traitement », souligne le lieutenant David. Toute photo prise au coin de la rue puis postée et commentée sur Instagram, Twitter ou Facebook devient une donnée potentielle. L’intelligence artificielle, encore balbutiante dans ce secteur, aura peut-être un rôle à jouer dans l’absorption de cette masse mais, dans l’immédiat, le B2RS misera avant tout sur un bataillon d’ampleur inhabituelle. Ce n’est que le début pour un B2RS qui fonctionne « un peu en mode start-up ». Entre les expérimentations, prises en main d’outils spécifiques et premières « livraisons », il s’agit de développer des compétences nouvelles pour envisager ensuite de répondre à d’autres interlocuteurs, d’autres types de demandes. S’il reste au service de l’armée de Terre, « d’autres états-majors pourraient également faire appel à nous si nous parvenons à briller auprès d’eux », prédit le lieutenant David. Les frontières entre armées sont perméables et les échanges entre terriens, aviateurs et marins se multiplient dans un segment où pratiquement tout reste à écrire. Crédits image : CAPR https://www.forcesoperations.com/le-b2rs-renforce-de-deux-compagnies-de-chercheurs-osint-en-treillis/

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