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  1. Tout à fait ! Que la Miséricorde Divine embrasse l'ensemble de ses Fils sans distinction. BTX
  2. Paris renforce ses éléments au Centre de coordination militaro-civile avant le début de la 2e phase du plan de paix à Gaza Où en est le fameux plan de paix pour Gaza ? Le président Donald Trump a affirmé jeudi dernier qu’une force internationale serait déployée « très bientôt » à Gaza, au lendemain de l’annonce par les Etats-Unis d’un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU destiné à soutenir les efforts de paix. Ce projet de résolution, qui a toutes les chances d’être modifié avant un vote à une date non déterminée, « endosse » le plan de paix du président américain qui a permis la mise en place, le 10 octobre, d’un cessez-le-feu fragile dans la bande de Gaza après deux ans de guerre dévastatrice. Il salue la mise en place d’un « comité de la paix » censé être présidé par Donald Trump, organe de « gouvernance de transition » jusqu’à ce que l’Autorité palestinienne « ait terminé de façon satisfaisante son programme de réforme ». Il « autorise » d’autre part le déploiement d’une « force internationale de stabilisation » (ISF) qui pourra utiliser « toutes les mesures nécessaires pour mener son mandat dans le respect du droit international »: appui à la sécurisation des frontières en coopération notamment avec Israël et l’Egypte, démilitarisation de Gaza, désarmement « des groupes armés non étatiques », protection des civils, formation d’une police palestinienne… Enfin ce projet de résolution précise que le « comité de paix » ainsi que « les présences internationales civiles et sécuritaires » seront autorisées jusqu’au 31 décembre 2027, avec une possibilité de prolongation de l’ISF. Plusieurs pays ont déjà dit être prêts à participer à cette force, notamment l’Indonésie et l’Egypte. Les EAU, pour leur part, ne participeront probablement pas à une telle force », selon le conseiller présidentiel Anwar Gargash, qui s’exprimait lors d’un forum à Abou Dhabi. Du côté des Occidentaux, c’est aussi l’incertitude, de nombreux pays hésitant à s’engager dans un territoire Et la France? Selon le MAE en octobre, « la contribution à une force de stabilisation peut inclure différentes choses; cela peut être de la formation, cela peut être de l’équipement, cela peut être éventuellement des forces. À ce stade, il est trop tôt pour vous dire qu’est-ce que la France apportera concrètement. » Pour l’instant rien n’a évolué dans ce domaine. Mais dans le cadre des préparatifs de déploiement d’une force multinationale de stabilisation à Gaza, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) a été installé à Kiryat Gat (30 km de Gaza), dans le sud d’Israël, à une trentaine de kilomètres au nord de Gaza, pour y mener une mission de surveillance du cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne, sous l’égide des États-Unis. La France y est actuellement représentée par trois officiers dans la structure mise en place par les Américains en Israël. Ils « y sont à titre d’observation et de mise à disposition pour pouvoir examiner (une) contribution supplémentaire » possible, selon la présidence française. Paris a envoyé en outre ce lundi 10 novembre une équipe de personnels civils, dont deux diplomates, qui seront rejoints au cours de la semaine par un général de gendarmerie. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/paris-renforce-ses-elements-au-centre-de-coordination-militaro-civile-avant-le-debut-de-la-2e-phase-du-plan-de-paix-a-gaza/
  3. J’ai toujours eu une satisfaction que mon père, alsacien, soit en Indochine durant la Seconde Guerre mondiale et porte le képi blanc. Qu’il ait échappé à l’annexion de sa terre par les nazis et probablement à l’incorporation de force dans l’armée allemande. Ils furent 134 000 à l’être. 103 000 Alsaciens et 31 000 Mosellans. Un sujet toujours incandescent. Le président de la République a rendu hommage, ce matin, à ces hommes et ces femmes, ces « malgré-nous » en inaugurant une plaque commémorative aux Invalides. Histoire des « malgré-nous » L’homme de cette intégration dans les forces allemandes s’appelle Robert Wagner. La gauleiter Wagner qui s’était engagé de germaniser l’Alsace* auprès de son maître, Hitler. Un homme tout puissant qui à partir du 7 août 1940 a pouvoir de vie et de mort sur les Alsaciens. Ce nazi « historique » considère que l’intégration des Alsaciens dans le Reich devait notamment s’opérer par le service militaire. C’est son obsession. Alors dès l’automne 40, il est fait appel au volontariat. Un échec. Dans sa biographie de « Wagner, le bourreau de l’Alsace »** l’historien Jean-Laurent Vonau détaille qu’au 17 novembre 1941 il n’y avait eu que « 185 volontaires pour la Wehrmacht, 322 pour la Waffen SS, 731 pour la Hilfspolizei (police auxiliaire). » L’intégration de force En mars 42, Wagner fait réaliser le recensement de tous les Alsaciens de plus de 18 ans. Et cherche à obtenir l’accord de ses supérieurs pour arriver à ses desseins. Le 25 août 1942, il l’obtient. Une ordonnance d’incorporation de force dans la Wehrmacht ou surtout la Waffen SS est publiée. Des jeunes gens ont pris les devants et quitté l’Alsace. Début 1943, 13 d’entre eux, qui ont tué un garde-frontière allemand, sont fusillés. La majorité est envoyée sur le front russe, mais aussi dans les Balkans, en Italie ou en Normandie. En Alsace, certains hommes mobilisés entre février et mai 1944 sont versés directement dans les Waffen SS. 30 000 trouveront la mort, sont portés disparus ou mourront en détention. Oradour « Se considérant comme les premières victimes de la guerre, ils (les malgré-nous) souffrent d’un profond sentiment d’incompréhension, explique l’historienne Julie Le Gac. Ce dernier se transforme en sentiment d’injustice au cours du procès de Bordeaux de janvier 1953, qui juge les membres identifiés de la division Waffen SS Das Reich ayant participé au massacre d’Oradour-sur-Glane du 10 juin 1944. » 14 malgré- nous sont à la barre. L’un d’eux, volontaire, est condamné à mort, les autres le sont le 11 février 1953, à des peines de travaux forcés. L’opinion publique française se divise alors et, face aux demandes de réhabilitation, le Parlement vote en urgence, le 21 février, une loi amnistiant les malgré-nous de la division Das Reich. Le geste du chef de l’Etat accompli ce matin, était attendu depuis longtemps en Alsace-Moselle. La mémoire de ces hommes et de ces femmes,souvent accusés après-guerre d'avoir trahi, est durablement restée tabou. Et le dossier demeure lourd. *Pour la Moselle également annexée, son homologue s’appelle Joseph Bürckel **Editions La nuée bleue, 2011 Illustration : monument aux morts de Wintzenheim (Haut-Rhin). Le monument sans nom permet de ne pas choisir et de n’oublier personne. ©CUEJ. PS. Je me permets de rajouter cet extrait d'article pour mieux comprendre la tragédie des "Malgré nous". A Bad Reichen­hall, le matin même de l’af­faire et entre deux dépla­ce­ments vers Berch­tes­ga­den ou l’Ober­salz­berg, le géné­ral Leclerc s’est entre­tenu près de son PC avec les prison­niers trans­por­tés là à cette fin. En témoignent les photos prises par un repor­ter du service cinéma des armées, Henri Malin, présent sur place. L’on y dénombre bien 12 hommes. Mais ces clichés irri­te­ront fort le géné­ral, comme le photo­graphe l’a rapporté à Jean Chris­tophe Notin, auteur d’un biogra­phie : « Leclerc ». Il est attesté que l’in­ter­ro­ga­toire auquel se livra le géné­ral se déroula assez calme­ment. Toute­fois, l’un des prison­niers, à qui il repro­chait de porter l’uni­forme alle­mand, lui rétorqua qu’il se trou­vait bien lui-même en uniforme améri­cain ! Selon les témoins, cette reproche eut le don de l’exas­pé­rer. Peut-être Leclerc était-il égale­ment excédé ce jour-là, tant par l’ordre impé­ra­tif d’éva­cuer la région donné par ses supé­rieurs améri­cains, que par leurs remon­trances quant aux pillages immo­dé­rés impu­tables aux troupes françaises. Et puis le carac­tère aussi passionné qu’im­pi­toyable de ce croisé, engagé corps et âmes dans une impi­toyable guerre civile dès 1940 en AEF, ne pouvait qu’être aiguillonné à la vue de ces compa­triotes en tenue enne­mie, les tout premiers que ses hommes et lui rencon­traient depuis leur arri­vée en Alle­magne, moins de quinze jours aupa­ra­vant. Igno­rait-il que le gouver­ne­ment du maré­chal Pétain avait léga­le­ment auto­risé leur enrô­le­ment ? Une circons­tance néces­sai­re­ment aggra­vante à ses yeux, sans nul doute. Payés pour savoir de quelle façon l’épu­ra­tion s’était dérou­lée en France à l’été et à l’au­tomne précé­dent, les soldats de la 2° DB étaient de toute façons prêts, dans leur majo­rité, à consi­dé­rer comme normale toute solu­tion extrême. Quoique, comme le rapporte encore le père Gaume, certains de ceux qui procé­dèrent à l’exé­cu­tion aient mani­fes­tés ouver­te­ment leur répu­gnance à exécu­ter l’ordre qui leur avait été donné. https://www.malgre-nous.eu › un-strasbourgeois-de-la-ch...
  4. Voilà deux sujets sur lesquels PIRANHA pourrait nous donner son point de vue. Je suis certain qu'il a son idée. BTX
  5. Lui même en était jadis convaincu.....avec PISTORIUS ça ne peut que Kapotter ! BTX
  6. https://www.opex360.com/2025/11/11/evoquant-le-scaf-mme-vautrin-insiste-lallemagne-na-pas-la-capacite-pour-fabriquer-un-avion/ Évoquant le SCAF, Mme Vautrin insiste : « L’Allemagne n’a pas la capacité pour fabriquer un avion » S’agissant du Système de combat aérien du futur [SCAF], Dassault Aviation ne réclame que d’avoir les leviers censés lui permettre de tenir son rôle de maître d’œuvre pour développer un avion de combat de nouvelle génération [NGF – New Generation Fighter], comme cela avait été convenu dès le départ entre la France et l’Allemagne, puis avec l’Espagne. Ni plus, ni moins. Sauf qu’Airbus, représenté par ses filiales allemande et espagnole, ne l’entend pas ainsi. De même que Berlin et Madrid. Pour rappel, et comme l’a récemment rappelé Emmanuel Chiva, désormais ancien Délégué général pour l’armement, lors de sa dernière audition à l’Assemblée nationale, Dassault revendique 51 % du travail, et non 80 %, comme la presse allemande a pu l’avancer. « Il s’agit donc simplement d’avoir une gouvernance simplifiée plutôt que d’avoir quelque chose qui, à chaque fois, suscite des discussions entre les différents sous-traitants », a-t-il résumé. Mais, outre-Rhin, cette exigence ne passe pas. La semaine passée, Boris Pistorius, le ministre allemand de la Défense, a assuré qu’une décision sur l’avenir du SCAF serait prise d’ici la fin de l’année, « quelle qu’elle soit ». Affirmant que Catherine Vautrin, son homologue française, lui avait récemment fait part de l’intention de la France de poursuivre ce projet, il s’en est pris à Dassault Aviation. « Comme chacun sait, cette question ne relève pas de la seule compétence du gouvernement français. M. Trappier, de Dassault Aviation, joue manifestement un rôle clé, du moins en matière de communication publique », a lancé M. Pistorius. À ce jeu-là, les industriels – mais aussi certains élus – allemands ne sont pas en reste, comme en témoignent, encore une fois, les propos tenus par Thomas Pretzl, le président du comité d’entreprise d’Airbus Defence & Space, le 10 novembre. « Nous souhaitons poursuivre le développement du SCAF sans Dassault Aviation. Nous voulons enfin développer et construire à nouveau un bon avion de chasse », a-t-il dit, lors d’une réunion organisée sur le site d’Airbus à Manching. « Le meilleur moyen d’y parvenir est de se passer de Dassault et de préserver les relations franco-allemandes », a-t-il insisté. En réalité, il n’a fait que répéter la position des dirigeants d’Airbus. « S’ils ne sont pas contents de ce qui a été décidé et qu’ils ne sont pas d’accord pour continuer, ils sont libres de quitter le SCAF », a ainsi affirmé Guillaume Faury, son PDG, en parlant de Dassault Aviation, le 29 octobre dernier. Sauf que l’Allemagne n’a pas les compétences nécessaires pour développer, seule, un avion de combat. C’est ce qu’a rappelé Mme Vautrin, lors d’un entretien accordé à Europe 1/CNEWS, ce 11 novembre. « Quand on parle du SCAF, on parle de deux choses. Nous parlons d’abord d’un porteur, qui est un avion, et nous parlons d’un procédé qui s’appelle un cloud, qui permet de travailler ensemble. Le sujet avec l’Allemagne est autour du porteur », a d’abord rappelé Mme Vautrin. « Il n’y a pas aujourd’hui en Allemagne de capacité à fabriquer un avion. Vous m’accorderez qu’on ne fait pas un avion du jour au lendemain. Il faut un peu de savoir faire. Et donc, tout notre sujet, c’est effectivement de travailler avec les Allemands pour voir les usages de ce porteur et de regarder comment nous pouvons avancer. Ce sont des sujets qui, par définition, nécessitent que l’on trouve les voies et les moyens », a ensuite affirmé la ministre qui, au passage, a confondu porte-avions et… frégate. Certes, a-t-elle continué, « Airbus est un leader européen » mais « aujourd’hui, celui qui est la référence [en matière d’avions de combat], c’est évidemment Dassault ». Puis, Mme Vautrin a évoqué la question centrale du moteur qui équipera cet avion de combat de nouvelle génération. « Aujourd’hui, une autre alternative pose la question d’un moteur. Qui le fait ? Quelle souveraineté ? Ce sont des questions un peu sophistiquées et un peu complexes », a-t-elle conclu. Pour rappel, la motorisation du NGF relève du pilier n° 2 du SCAF. Sa maîtrise d’œuvre a été confiée au français Safran Aircraft Engines, avec l’allemand MTU Aero Engines pour principal partenaire. Les deux groupes ont créé la coentreprise EUMET Gmbh pour formaliser leur coopération. L’enjeu est de développer un réacteur affichant une poussée supérieure à 11 tonnes.
  7. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/le-chef-detat-major-des-armees-francaises-revient-sur-lukraine-le-budget-des-armees-la-dissuasion-nucleaire/ Guerre en Ukraine, budget des armées, dissuasion nucléaire… Dans un entretien accordé à Ouest-France, publié ce 11 novembre, le général d’armée aérienne Fabien Mandon, chef d’état-major des armées françaises, explique les enjeux auxquels font face la France et ses alliés dans un contexte international toujours plus tendu et compliqué. Cet entretien est à lire sur le site web du journal. Deux remarques de ma part. D’abord, on notera que le CEMA passe pudiquement sur l’exercice, un temps très ambitieux, baptisé Dacian Fall et la projection (d’une partie) de la 7e BB. Extrait: Q. La France prévoit d’être en mesure de déployer en 2027 une division (environ 19 000 soldats) sous 30 jours. Cet automne, la 7e brigade dite « bonne de guerre », capable d’être déployée en 15 jours, mène un grand exercice en Roumanie. Contrat rempli ? R. Avec l’agression russe en Ukraine en 2022, nous avons tout de suite renforcé le flanc Est de l’Europe et de l’Otan par des dispositifs terrestres, qui étaient collectivement importants mais petits pour chaque pays. Les pays à l’est de l’Otan ont demandé des structures plus lourdes. Lors du sommet de l’Otan de juin 2022, à Madrid, nous nous sommes engagés à pouvoir projeter des brigades à l’est de l’Otan. Avec l’exercice Dacian Fall en Roumanie, la France va démontrer cette capacité. Notre pays est aussi l’un des rares en Europe capables d’être « nation cadre », c’est-à-dire agréger les contributions militaires d’autres pays pour former une force très puissante. Un modèle de défense doit surtout rester agile. Je ne crois pas aux « lignes Maginot ». Tout se contourne très vite. Ensuite, on notera aussi sa réponse, pour le moins rétrograde à mon sens, à une question sur le recours aux ESSD. Extrait: Q. Cette agilité pourrait-elle passer par de la sous-traitance au secteur privé, à des entreprises de services de sécurité et de défense (ESSD) ? D’autres pays, dont notre allié américain, le font. Qu’en pensez-vous ? R. Le principe de commercialiser l’action de guerre me dérange, ça ne ne va pas dans le sens de l’éthique et de la culture militaire française. Les armées françaises émanent de la nation. En portant l’uniforme, un jeune Français accepte de porter la force, de tuer ou d’être tué pour son pays. Pour n’importe quel décideur, le choix d’engager ses armées doit être difficile parce que c’est la perte des enfants de la nation. Si le coût de la guerre est de payer une société privée pour aller la faire à notre place, on se fourvoie. En revanche, les armées ont besoin d’un tissu industriel pour assurer des prestations au service de la défense. En Bretagne, par exemple, l’industrie de défense représente plus de 250 entreprises de toutes tailles, plus de 16 000 emplois, des investissements de 3, 6 milliards d’euros prévus cette année.
  8. Selon le compte-rendu du conseil des ministres publié ce lundi, Patrick Pailloux, le directeur de cabinet de la ministre des Armées, a été nommé délégué général pour l’armement (DGA) en remplacement d’Emmanuel Chiva, qui était en poste depuis l’été 2022. En poste depuis l’été 2023 comme directeur de cabinet du ministre des Armées, Patrick Pailloux, ingénieur général des Mines de 59 ans, prendra les rênes de la DGA le 17 novembre, au moment où celle-ci est confrontée à la nécessité d’accélérer le réarmement de la France face à la menace posée par la Russie pour le continent européen. Premier investisseur de l’Etat avec une vingtaine de milliards d’euros d’achats d’armements par an et forte de 10500 personnes, la DGA a pour mission de définir et de fournir les équipements nécessaires aux armées françaises. Elle a à ce titre la responsabilité de conduire des programmes d’armement s’étalant sur plusieurs années, de développer les technologies militaires futures ou encore d’encourager la montée en cadence de la production des quelque 4.000 entreprises de la base industrielle et technologique de défense (BITD). Mais elle peine à s’affranchir de lourdeurs bureaucratiques et à faire suffisamment de place aux petites entreprises innovantes. « Si nous ne réagissons pas rapidement et fermement, la France deviendra, technologiquement, spectatrice d’un monde qui se réarmera trop vite pour elle », avait mis en garde en octobre 2024 Sébastien Lecornu, alors ministre des Armées, lors d’un déplacement sur le site de la DGA à Vert-le-Petit (Essonne). Patrick Pailloux avait notamment auparavant assuré la direction de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi) et été directeur technique de la DGSE, le service de renseignement extérieur français. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/patrick-pailloux-nomme-a-la-tete-de-la-direction-generale-pour-larmement-dga/
  9. Blocus de Taïwan: un casus belli pour le Japon selon la Première ministre japonaise Sanae Takaichi La Japonaise Sanae Takaichi Donald Trump lors d’une réception à la Akasaka State Guest House, à Tokyo le 28 octobre 2025. (Photo by ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP) La Première ministre japonaise Sanae Takaichi a déclaré vendredi que l’éventuelle utilisation de la force armée par la Chine contre Taïwan pourrait constituer une « situation menaçant la survie » du Japon. Un tel scénario permettrait au pays de mobiliser ses forces armées en vertu de ses lois sur la sécurité. En effet, la législation japonaise en matière de sécurité autorise le pays à exercer sa « défense collective » si une attaque contre un allié (comme les États-Unis dont 60 000 soldats sont basés au Japon) ou un pays étroitement lié au Japon (Taïwan) menace la survie du Japon, même sans agression directe contre ce dernier. « La situation concernant Taïwan est devenue grave. Nous devons envisager le pire scénario », a expliqué Takaichi, citée par Kyodo News, lors de la session parlementaire de vendredi. Ce lundi, Sanae Takaichi a réitéré ses propos détaillant les conditions dans lesquelles son pays pourrait participer à une réponse militaire américaine si la Chine agissait contre Taïwan. « J’ai fait cette remarque conformément à la position traditionnelle du gouvernement, donc je ne la retirerai pas », a déclaré Takaichi, en réponse à un député de l’opposition, selon Jiji Press. Des précédents Effectivement, une telle déclaration n’est pas inédite. Elle rejoint celle de Taro Aso, ancien Premier ministre japonais qui a affirmé à plusieurs reprises que le Japon considérerait probablement un conflit dans le détroit de Taïwan comme une situation menaçant sa survie. Et celle de l’ex-Premier ministre Shinzo Abe qui avait également mis en garde Pékin contre une invasion de Taïwan. En 2021, dans un discours consacré aux relations entre Taïwan et le Japon, il déclarait : « Une crise à Taïwan est une crise pour le Japon. » « En d’autres termes, c’est aussi une crise pour l’alliance Japon–États-Unis », avait-il ajouté, exhortant les dirigeants chinois à ne pas se méprendre sur la situation. Plaire à Trump On se souviendra que la très conservatrice Takaichi a reçu Donald Trump le 28 octobre, lors de sa visite en Asie. Elle lui a assuré que Tokyo s’engageait à « renforcer fondamentalement » ses capacités militaires, face à des menaces sécuritaires grandissantes. « Nous sommes confrontés à une situation sécuritaire grave et sans précédent ». Le vendredi précédent, elle avait annoncé que Tokyo porterait à 2% du PIB son budget de défense dès l’exercice fiscal actuel, avec deux ans d’avance. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/blocus-de-taiwan-un-casus-belli-pour-le-japon-selon-la-premiere-ministre-japonaise-sanae-takaichi/
  10. https://www.forcesoperations.com/le-vl-mica-definitivement-retenu-au-danemark/ Le VL MICA définitivement retenu au Danemark Les parlementaires ont tranché : hormis le SAMP/T NG, la défense sol-air danoise sera composée des trois systèmes de courte portées déjà acquis avant l’été. D’intérimaire, cette triple solution sera donc complétée pour devenir permanente. Entre le VL MICA de MBDA, l’IRIS-T SLM de l’allemand Diehl Defence et le NASAMS du norvégien Kongbserg, le ministère de la Défense danoise a finalement choisi… les trois. Si le Danemark retenait en septembre dernier le système SAMP/T NG d’EUROSAM pour la longue portée, la sélection d’une ou plusieurs solutions permanentes pour les couches inférieures du futur bouclier devait encore être actée. C’est chose faite depuis le 4 novembre. « Sur la base de la recommandation du chef d’état-major des armées, les parties prenantes du groupe de conciliation se sont entendues aujourd’hui sur le développement des capacités des systèmes de courte portée. Il s’agit d’une étape majeure et importante pour la sécurité du Danemark », déclarait dans la foulée le ministre de la Défense danois, Troels Lund Poulsen. Deux batteries de chaque système seront commandées dans ce qui reste l’investissement le plus important jamais consenti par la Défense danoise, près de 8 Md€. Ce choix inédit, si il amène un surplus de complexité en matière de formation, de soutien et de gestion des stocks, est aussi la seule voie possible pour se doter au plus vite d’une capacité complète. Une première capacité est attendue dès cette année. Dépourvue de défense sol-air depuis 20 ans, les forces danoises avaient en effet acquis ou loué dans l’urgence un premier exemplaire de chaque système de courte portée. Loué à la Norvège en attendant l’achat annoncé la semaine dernière, le système NASAMS devrait être opérationnel au tournant de 2026. Le système VL MICA le sera fin 2026 après la formation, en France, du personnel danois. L’IRIS-T suivra au printemps 2027. Quant au SAMP/T NG franco-italien, ce jalon devrait être atteint courant 2028. L’urgence reste de mise et l’organisation danoise en charge des acquisitions d’armement (FMI) avait lancé une procédure d’attribution directe dès les annonces de septembre dernier afin de notifier des commandes d’ici à début décembre. Selon l’annonce d’alors, ce sera au travers de la Direction générale de l’armement (DGA) pour le VL MICA et partiellement au travers de l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement (OCCAr) pour le SAMP/T NG. Crédits image : armée de l’Air et de l’Espace
  11. https://www.opex360.com/2025/11/10/lirlande-songe-a-demander-une-aide-militaire-a-la-france-pour-renforcer-sa-securite-lors-de-sa-presidence-de-lue/ À partir du 1er juillet 2026, l’Irlande assurera la présidence du Conseil de l’Union européenne [UE] pendant six mois et aura donc à organiser au moins un sommet de chefs d’État et de gouvernement des États membres ainsi que de multiples réunions au niveau ministériel. Si cela ne posait pas de problème particulier dans le passé, il en va tout autrement désormais, avec l’évolution du contexte sécuritaire. Or, il n’est pas exclu que l’Irlande fasse l’objet d’opérations hybrides, comme récemment au Danemark, le royaume ayant été confronté à des survols de drones inconnus au-dessus de sites militaires et d’infrastructures critiques, notamment aéroportuaires, peu avant la tenue d’un sommet de l’UE à Copenhague. La Belgique connaît une situation similaire actuellement, alors qu’elle abrite de nombreuses institutions européennes [dont la commission] ainsi que le quartier général de l’Otan. Bien que disposant de forces armées relativement bien équipées [et financées], le Danemark et la Belgique ont demandé l’assistance militaire de leurs alliés pour faire face à ces vols de drones inconnus, lesquels entrent sans doute dans le cadre d’une opération dite « hybride ». Or, jusqu’à présent, l’Irlande n’a pas fait de sa défense une priorité, au point qu’elle est considérée comme étant le point faible non seulement de l’UE mais aussi de l’Otan. Et cela pour au moins deux raisons : les trois quarts des câbles sous-marins de télécommunications de l’hémisphère nord transitent par sa zone économique exclusive et elle ne dispose pas d’aviation de combat alors que ses approches aériennes sont [ou étaient] régulièrement visitées par des bombardiers stratégiques russes. Neutre, l’Irlande pourrait s’en remettre à son voisin britannique pour assurer sa protection si la situation l’exige, Dublin et Londres ayant scellé un « pacte secret » à cette fin. En tout cas, la faiblesse de ses dépenses militaires [0,2 % du PIB] fait que ses forces armées peinent à moderniser leurs moyens, et par conséquent à développer leurs capacités. Mieux : au titre de l’aide fournie à l’Ukraine, elles ont dû se séparer d’une partie de leurs radars Giraffe Mark IV, alors que ces derniers leur auraient été sans doute fort utiles pour leurs engagements à venir. « Le transfert des systèmes radar Giraffe Mark IV aux forces armées ukrainiennes va creuser un déficit dans les capacités irlandaises de défense aérienne, déjà minimales », avait d’ailleurs souligné The Irish Times, en février dernier. « Exploités par la section d’artillerie des Forces de défense, ils avaient été acquis en 2008 pour répondre au besoin de protéger les dignitaires en visite et les sommets contre d’éventuelles attaques terroristes aériennes », avait-il précisé. Cela étant, la sécurité des réunions organisées lors de cette présidence du Conseil de l’UE sera assurée par la « Garda Síochána », c’est-à-dire la police. Mais le concours des forces armées sera incontournable, même si leurs moyens sont insuffisants. « L’inquiétude est telle au sein du gouvernement qu’il tente d’accélérer la mise en œuvre d’une partie du très vanté programme de radars primaires afin de contrer la menace des drones. Cependant, certaines sources s’inquiètent du fait que, même si cette technologie est achetée, rien ne garantit que les opérateurs militaires seront suffisamment formés à l’utilisation de ce système spécialisé de détection », résume The Journal. Et d’ajouter : » L’absence de moyens d’interception aérienne pour faire face, par exemple, à un aéronef non autorisé, suscite de vives inquiétudes ». Le Corps aérien irlandais [Air Corps] dispose bien de turbopropulseurs PC-9. Mais ces appareils ne sont pas suffisamment performants pour faire de la police du ciel et leurs pilotes ne sont pas formés pour la lutte antidrone. Selon The Journal, les autorités irlandaises envisagent de demander l’assistance d’un « pays européen ». Mais cela pose d’autres problèmes, notamment juridiques. « Que se passerait-il si un avion devait être abattu ? », a demandé une source du quotidien. A priori, Dublin pourrait demander l’aide de Paris. D’après des informations de l’Irish Times, qui n’a pas évoqué le sujet de la police du ciel, « l’une des mesures les plus importantes consiste à éventuellement demander aux autorités militaires françaises d’envoyer un navire de guerre à Dublin, lors de réunions importantes, afin de fournir une capacité de défense aérienne au-dessus de la capitale ». Au passage, la frégate multimissions [FREMM] Bretagne doit prochainement faire une visite de courtoisie en Irlande. Faut-il y voir une relation de cause à effet ? Sans doute pas, de telles escales étant régulières. Reste que, souligne The Irish Times, « le déploiement d’un navire de guerre de l’Otan pour tenir un rôle opérationnel aussi important dans les eaux irlandaises pourrait susciter la controverse et mettre en lumière les faiblesses des défenses irlandaises ».
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  12. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/ouest-france-et-infomer-remettent-en-ligne-le-celebre-flottes-de-combat/ Où trouver 16 781 navires, de 174 pays, en 6 092 photos? Sur la nouvelle page « Flottes de combat« , bien sûr. C’est « le » répertoire complet des flottes de guerre mondiales et une plateforme régulièrement mise à jour, afin d’offrir des photos, des analyses détaillées (par pays, par type denavire, par armement et équipement) et des focus thématiques. Cette célèbre base de données mondiale des navires militaires et paramilitaires a longtemps constitué la Bible des marins militaires et a figuré en place de choix à bord de très nombreux navires de guerre. Désormais, elle est à nouveau disponible en ligne et en français (www.flottesdecombat.fr). Pour rappel, Flottes de combat a été crée en 1897 par le commandant de Balincourt, poursuivi de 1928 à 1943 par le commandant Vincent Bréchignac, de 1943 à 1974 par Henri Le Masson, de 1974 à 1988 par Jean Labayle-Couhat et de 1988 à 2016 par Bernard Prézelin. Il est désormais rédigé par Stéphane Gallois et Alexandre Sheldon-Duplaix. Message des pachas: « Tenez-vous au courant de l’actualité de ce service d’information navale plus que centenaire en nous suivant sur LinkedIn. Vous trouverez bientôt ici de nouvelles annonces avec notamment un prochain webinaire consacré aux évolutions divergentes entre les marines occidentales et leurs compétitrices orientales ».
  13. https://ainsi-va-le-monde.blogspot.com/2025/11/henri-stambouli-le-footballeur.html Je ne sais si Racine aurait aimé le football. Mais cette réplique issue d’Andromaque* « Je me livre en aveugle au destin qui m’entraîne » résume bien la trajectoire de Benjamin Stambouli qui se confie, ce matin, au quotidien L’Equipe. « Je joue avec les 18 ans nationaux, ça se passe bien, mais je ne suis pas foufou. Je veux intégrer la Légion étrangère de Nîmes**, et mon oncle me demande pourquoi. "Si je ne signe pas stagiaire, je veux aller à l’armée." Il me dit alors : "Joue au foot avec l’esprit de l’armée, on va voir si tu ne vas pas réussir "... » Sage conseil car le jeune homme a non seulement signé stagiaire mais est devenu un joueur professionnel respecté qui a évolué à Montpellier (2010-2014), à Tottenham en Angleterre (2014-2015), au PSG (2015-2016), à Schalke 04 en Allemagne (2016-2021), à l’Adana Demirspor en Turquie (2021-2024) à Reims (2024) et aujourd’hui à Metz. Ce fils et petit-fils de noms connus du football professionnel*** a aujourd’hui 35 ans. Benjamin Stambouli a donc encore, théoriquement, la possibilité de rejoindre les képis blancs… *Tragédie de Jean Racine (1667) ** 2e REI ***Fils d’Henri Stambouli, joueur puis entraineur et petit-fils de Gérard Banide , entraineur et neveu de Laurent Banide lui aussi entraîneur. Photo : ©FCMetz
  14. https://www.revueconflits.com/les-stocks-dogives-nucleaires-dans-le-monde-la-dissuasion-en-pleine-renaissance/ par Revue Conflits avec AFP Alors que la guerre en Ukraine, la rivalité sino-américaine et la montée des tensions en Asie relancent les logiques de dissuasion, les puissances nucléaires modernisent et agrandissent leurs arsenaux. En 2025, près de 10 000 ogives sont encore recensées dans le monde, marquant le retour d’une course aux armements. Une concentration entre deux géants Les États-Unis et la Russie dominent toujours le paysage nucléaire mondial. Ensemble, ils détiennent plus de 8 000 ogives, soit environ 90 % du total planétaire. En 2025, la Russie disposerait de 4 309 têtes nucléaires, tandis que les États-Unis en conserveraient 3 700. L’équilibre de la terreur hérité de la Guerre froide n’a donc jamais complètement disparu. Ces arsenaux colossaux continuent de structurer les rapports de force mondiaux, d’autant que les deux pays modernisent activement leurs systèmes de lancement et leurs vecteurs intercontinentaux. Ogives nucléaires (c) AFP L’émergence rapide de la Chine Si Moscou et Washington restent les deux piliers de la dissuasion mondiale, la Chine est désormais l’acteur qui inquiète le plus les observateurs. Son arsenal, encore modeste il y a dix ans, est aujourd’hui estimé à 600 ogives, avec une croissance spectaculaire depuis 2023. Pékin construit de nouveaux silos, développe des missiles balistiques intercontinentaux et investit dans des technologies hypersoniques qui réduisent considérablement les temps d’alerte. D’ici 2030, la Chine pourrait posséder un arsenal comparable, en nombre de missiles, à celui des États-Unis ou de la Russie. L’Europe et les puissances régionales Le Royaume-Uni et la France, les deux puissances nucléaires européennes, conservent des arsenaux stables, respectivement autour de 225 et 290 ogives. Londres et Paris ont d’ailleurs renforcé leur coopération en 2025 à travers un pacte inédit de dissuasion commune, destiné à faire face aux menaces extrêmes pesant sur le continent. En Asie, l’Inde et le Pakistan poursuivent leur propre course nucléaire, alimentée par leur rivalité historique. Israël maintient son opacité stratégique, tandis que la Corée du Nord, bien que marginale en nombre, reste imprévisible et continue de multiplier les essais.
  15. BTX

    EMIA sur Titre

    Impeccable. Peut être contacter le quidam via la MP. Pour qu'il réagisse. A part cela, tout se passe bien pour vous ? Ambiance, camaraderie, instruction terrain, cours académique, etc. Vous avez déjà une idée en tête en termes de choix au bout des 2 ans de scolarité ? BTX
  16. https://theatrum-belli.com/general-bigeard-entretien-avec-jacques-chancel/
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  17. Début octobre, quinze drones d’origine inconnue ont survolé le camp militaire belge d’Elsenborn-Butgenbach [qui en fait un champ de tir de 28 km²], proche de la frontière avec l’Allemagne. Comme il se doit, cet incident a motivé l’ouverture d’un enquête par le parquet fédéral, compétent dès qu’il y a une suspicion d’ingérence et/ou d’espionnage. Depuis, les survols de sites militaires et d’aéroports se sont multipliés outre-Quiévrain, notamment lors de ces derniers jours. Ainsi, dans la nuit du 25 au 26 octobre, le camp militaire de Marche-en-Famenne [Ardennes belges] a été visité par quatre ou cinq drones inconnus pendant près de deux heures. « Samedi soir [25/10], la garde de la caserne de Marche-en-Famenne a observé plusieurs drones survolant des zones critiques du quartier général de notre brigade pendant une période prolongée. Il ne s’agissait pas d’amateurs, mais de pilotes expérimentés », a résumé Theo Francken, le ministre belge de la Défense. « La police et le Service général de renseignement et de sécurité [SGRS ou ADIV] enquêtent sur cet incident alarmant », a-t-il ajouté, déplorant le manque de moyens en matière de lutte antidrone [LAD]. « Le gouvernement précédent a acheté bien trop peu de contre-mesures. Il est urgent de remédier à cette situation. Le dossier d’acquisition est prêt », a-t-il assuré. Pour autant, la caserne de Marche-en-Famenne a une nouvelle fois été survolée par des drones au cours de la soirée du 28 octobre. Mais elle n’a pas été la seule : la base aérienne de de Kleine-Brogel [Limbourg], qui abrite des bombes nucléaires tactiques B-61 américaines dans le cadre de la dissuasion de l’Otan, a aussi été « visitée » par des engins inconnus, le 31 octobre et le 1er novembre. Le ministre belge n’a pu que répéter le propos qu’il avait tenu quelques jours plus tôt. « Il ne s’agissait pas d’un simple survol, mais d’une mission claire visant Kleine-Brogel », a-t-il affirmé, via le réseau social X. Et de faire état de « trois signalements de drones, de type plus grand », et volant « à plus haute altitude ». « Un brouilleur de drone a été utilisé, mais sans succès [distance ? fréquence radio ?]. Un hélicoptère et des véhicules de police ont pris en chasse le drone, mais l’ont perdu après plusieurs kilomètres », a-t-il précisé. Là aussi, une enquête a été ouverte. En attendant, a soutenu M. Francken, au regard de « la façon dont ces drones opèrent, les lieux qu’ils survolent, ce qu’ils examinent et la durée de ces types de vol, ce ne sont pas des accidents, c’est de l’espionnage ». Ces derniers jours, des drones ont également été repérés dans les environs de la base aérienne de Florennes, qui accueille, depuis peu, les quatre premiers chasseurs-bombardiers F-35A commandés par la Belgique ainsi que des drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9B SkyGuardian. Un riverain a pu en filmer un. https://www.opex360.com/2025/11/08/la-france-a-deploye-des-moyens-de-lutte-antidrone-en-belgique/ Dans le même temps, le trafic de plusieurs aéroports [Ostende, Deurne, Bruxelles, Charleroi, Liège] a été perturbé par des drones inconnus. À ce jour, que ce soit aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Allemagne et, plus récemment, au Danemark, aucun de ces drones inconnus survolant des sites sensibles n’a pu être abattu. Or, l’épave d’un tel engin pourrait en dire beaucoup sur son origine… Quoi qu’il en soit, alors qu’un plan de 50 millions d’euros, proposé par M. Francken, a été validé pour acquérir des systèmes de lutte antidrone, Bruxelles peut compter sur le soutien de ses alliés. Le 6 novembre, le ministère allemand de la Défense a annoncé qu’il répondrait favorablement à une demande d’assistance adressée par la Belgique. Celle-ci « fait suite à une augmentation significative des observations de drones non identifiés, notamment à proximité des installations militaires belges », a-t-il justifié. « La Bundeswehr a immédiatement mis en œuvre les premières mesures pour assurer un soutien rapide sur place. Les premières unités avancées de la Luftwaffe [force aérienne] sont déjà arrivées sur place pour évaluer la situation et coordonner le déploiement temporaire de capacités de détection et de lutte antidrone avec les forces armées belges. Le gros des troupes suivra prochainement », a expliqué le ministère allemand. La France a également été sollicitée. Si le ministère des Armées n’a pas encore communiqué sur ce sujet, M. Francken l’a fait à sa place. « Merci la France ! », a lancé le ministre belge sur X. « Nous remercions nos amis français pour leur soutien rapide et leur solidarité. Le déploiement d’une équipe française de lutte antidrone en Belgique renforce notre sécurité collective et illustre l’unité européenne face aux menaces hybrides », a-t-il souligné, sans donner plus de détail. Il est possible que le détachement français soit identique à celui qui avait été déployé au Danemark à l’occasion du sommet informel de l’Union Européenne organisé à Copenhague les 1er et 2 octobre. Pour rappel, trente-cinq militaires et un hélicoptère Fennec utilisé par l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] pour mettre en œuvre des mesures de sûreté aérienne [MASA] avaient été sollicités.
  18. https://www.opex360.com/2025/11/07/la-marine-sapprete-a-tester-le-revolutionnaire-lanceur-modulaire-polyvalent-de-naval-group/ Aux menaces « traditionnelles » [missiles, torpilles, etc.], un navire de guerre doit désormais faire face à de possibles attaques saturantes de drones [de surface, aériens ou sous-marins]. Évidemment, lancer un missile surface-air de plusieurs centaines de milliers d’euros pour détruire une munition téléopérée à bas coût, comme le drone Shahed-136, n’est sans doute pas le plus pertinent qui soit, même si cela permet, dans l’urgence, de protéger efficacement une frégate et son équipage. Ce qui n’a pas de prix. Pour contrer de telles menaces, dites « asymétriques », Naval Group a mis au point le Lanceur modulaire polyvalent [LMP] afin d’assurer la défense d’un bâtiment de surface « en champ proche », c’est-à-dire jusqu’à 8 km. « Le LMP est particulièrement adapté aux environnements côtiers et aux eaux resserrées, là où les navires sont vulnérables face à des menaces multi-milieux et asymétriques. Ces menaces en hausse exponentielle sont protéiformes, avec notamment l’émergence des drones », explique Naval Group. Concrètement, le LMP réunit en un seul système plusieurs lanceurs de munitions ou de leurres utilisées pour traiter une menace bien définie. Il « marque la fin de la logique traditionnelle ‘un lanceur par type d’arme’ « , résume l’industriel. En effet, le LMP se compose de plusieurs modules de munitions interchangeables, pouvant être reconfigurés en fonction des besoins opérationnels. Ainsi, il peut mettre en œuvre des roquettes, des missiles, des grenades sous-marines, des leurres et même des drones. L’idée est de répondre à différents types de menaces de « manière proportionnée à leurs coûts ». En outre, le LMP se compose d’une ou de plusieurs tourelles intégrées sur les flancs du navire. « Après détection et identification de la cible, la tourelle du système positionne et met en œuvre avec précision ses munitions », grâce à des calculateurs de tirs permettant d’atteindre une cible en mouvement. Compatible avec différents modes de lancement [pyrotechnique, pneumatique, éjection], il peut fonctionner de manière autonome ou en étant contrôlé depuis le système de gestion de combat du navire [CMS – Combat Management System]. Enfin, le chargement-rechargement des modules de munitions est censé se faire facilement, y compris en mer. « Le LMP apporte une rupture opérationnelle, avec la capacité notamment à se reconfigurer facilement et rapidement en cours de mission et une quantité inédite de munitions tirées [emport d’armes d’une tonne], sans nécessité de retour dans une base navale partenaire », souligne Naval Group, dans la dernière livraison de son magazine interne, Naval Review. Comme l’explique Pierre-Henry Marchat, directeur de l’innovation du site Naval Group d’Angoulême-Ruelle, le LMP est « une tourelle qui pivote sur deux axes, à grande vitesse, et qui embarque quatre modules munitions d’environ 60 centimètres de large pour 2 mètres de long ». En outre, « complémentaire du couple missile Aster / lanceur vertical Sylver, il s’impose comme une rupture technologique de par sa polyvalence et permet d’équiper des bâtiments au neuvage comme en retrofit ». Le concept du LMP a été dévoilé en 2023, à l’occasion des Naval Innovation Days, avant d’être particulièrement mis en avant par Naval Group lors de l’édition 2024 du salon Euronaval. Un an plus tard, il a été déclaré « prêt au tir » par Pierre-Éric Pommellet, le PDG de Naval Group. Autant dire que son développement aura été rapide, grâce à l’appui de la Marine nationale et de la Direction générale de l’armement [DGA]. Reste maintenant à voir ce LMP dans ses œuvres. Ce sera le cas dès janvier prochain, dans le cadre d’une campagne d’essais terrestres. Puis, il sera ensuite mis à l’épreuve à bord d’un navire de la Marine nationale, d’où il « engagera des cibles fixes et mobiles », a précisé Naval Group, via le réseau social X.
  19. https://ainsi-va-le-monde.blogspot.com/2025/11/paris-recommande-aux-ressortissants.html Paris recommande aux ressortissants français « un départ temporaire» du Mali Après les Etats-Unis, l’Italie, l’Australie et l’Allemagne, la France recommande à ses ressortissants « de prévoir un départ temporaire du Mali dès que possible » et ce « par les vols commerciaux encore disponibles. » Leur demandant d’éviter les déplacements par la route alors que la capitale malienne et de nombreuses régions font face à un blocus djihadiste. Jusqu’ici la France avait demandé à ses 4 300 ressortissants résidant au Mali de faire preuve d’une « vigilance accrue ». Blocus du carburant La situation est extrêmement préoccupante dans le pays (voir post du 2 novembre) avec la dégradation du contexte sécuritaire et la pénurie de carburant imposée depuis deux mois par les jihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM). Le blocus sur les importations de carburant entamé début septembre a entrainé l'arrêt de nombreuses activités, la fermeture des écoles notamment. Pour sa part, les 550 000 habitants de la ville de Mopti (centre du Mali) n’ont plus d’électricité depuis un mois. Autres conséquences Il y a quelques heures la compagnie maritime MSC (transport de conteneurs) a annoncé, dans un communiqué ne plus accepter « de réservations pour le Mali jusqu'à ce que la situation soit résolue. Cette mesure s'applique à tous les ports de déchargement, y compris les corridors d'Abidjan, Dakar, Tema, Lomé et Conakry. » Illustration : ©dreamstime
  20. Si la communication officielle précise que la Turquie est un médiateur entre la République démocratique du Congo (ex-Zaïre) et le Rwanda, en réalité « Ankara joue un double jeu, appuyant simultanément les deux belligérants » explique un diplomate. Ce qui alimente une guerre excessivement meurtrière, qui dure depuis 30 ans. Qui a fait au minimum trois millions de morts. Des chiffres bien supérieurs sont également avancés. Le Rwanda Depuis le début de 2025, la Turquie a renforcé sa coopération militaire avec le Rwanda. Paul Kagamé s’est rendu en Anatolie centrale afin d’y signer un accord de défense avec son homologue Recep Tayyip Erdogan. Au cœur de l’été, nous apprenions que Kigali venait de signer un contrat avec la société Baykar afin d’acquérir six drones Akinci (110 millions de dollars). Cette même entreprise qui assure le soutien logistique des 6 drones tactiques TB2 des Forces armées rwandaises (FAR). Matériel vraisemblablement utilisé lors de l’offensive contre Goma, fin janvier dernier (3 000 morts). Et la RDC Parallèlement, les autorités turques ont renforcé leur soutien militaire à la RDC. Au début du mois d’avril, une dizaine de rotations, au minimum, d’avions turcs ont amené du matériel à Kisangani. Des militaires étaient du voyage, venus former des Congolais à l’emploi de drones de type Anka-S puis en assurer la maintenance. Selon plusieurs sources, quatre drones d’attaque, des Baysraktar TB2, auraient été livrés en juin. Des soldats turcs patrouillant avec les forces congolaises ont également été signalés dans l’ex-Stanleyville. Ankara souhaite consolider son influence dans cette partie des Grands Lacs via son industrie de défense Mais au détriment de la stabilité régionale et évidemment des populations civiles. Photo : drone Anka ©Wikipedia
  21. https://www.opex360.com/2025/11/07/la-chine-a-officiellement-admis-au-service-actif-le-cns-fujian-son-troisieme-porte-avions/ La Chine a officiellement admis au service actif le CNS Fujian, son troisième porte-avions Mis à l’eau en juin 2022, soit environ sept ans après le début de sa construction, le troisième porte-avions chinois [désigné Type 003], le CNS Fujian, a effectué sa première sortie en mer, dans le cadre d’une campagne d’essais, en mai 2024. Visiblement, cette dernière s’est déroulée sans accroc puisque ce navire a été admis au service actif le 5 novembre, lors d’une cérémonie organisée à la base de Sanya [Hainan], en présence de Xi Jinping, le président de la République populaire de Chine [RPC]. Contrairement à ses deux prédécesseurs, les CNS Liaoning [ex-Varyag] et CNS Shandong, de conception soviétique et dotés chacun d’un tremplin, le CNS Fujian est en configuration dite CATOBAR [Catapult Assisted Take-Off But Arrested Recovery], c’est-à-dire qu’il est équipé d’au moins trois catapultes, en l’occurrence électromagnétiques [ou EMALS], et de brins d’arrêt. Plus imposant, avec un déplacement d’environ 80 000 tonnes pour une longueur de 316 mètres, il est pourvu d’une propulsion conventionnelle. Pour rappel, l’USS Gerald R. Ford est, à ce jour, le seul porte-avions américain opérationnel à être équipé d’EMALS, dont le développement et les soucis de fiabilité ont été la source d’importants retards. Grâce à cette configuration CATOBAR du CNS Fujian, l’aéronavale chinoise va faire un bond capacitaire étant donné qu’il lui sera désormais possible de mettre en œuvre des chasseurs-bombardiers plus lourdement chargés en carburant et en munitions ainsi que des avions de guet aérien, comme le KJ-600, qui est le pendant du E-2D Advanced Hawkeye américain. Ainsi, cet avion assurera une couverture radar sur plusieurs centaines de nautiques. Mais pas seulement puisqu’il permettra de raccourcir la boucle OODA [Observe, Orient, Decide and Act / Observer, s’orienter, décider et agir] du groupe aéronaval chinois. « La coordination des moyens aériens [et navals] permise par l’inclusion de ces appareils au sein du groupe aérien embarqué, crée une différence énorme tant dans la capacité de renseignement et d’anticipation des menaces que dans celle de gestion coordonnée des moyens d’action du groupe aéronaval », a ainsi récemment souligné une note du Centre d’études stratégiques de la Marine [CESM]. Les capacités du groupe aérien embarqué [GAé] du CNS Fujian reposeront également sur le chasseur multirôle J-15T, doté d’une crosse d’appontage, l’avion de guerre électronique J-15DT, le chasseur-bombardier de 5e génération J-35 [ex-FC-31 « Gyrfalcon »] et l’hélicoptère de lutte anti-sous-marine Z-20. Si les CNS Liaoning et CNS Shandong se concentrent essentiellement sur l’environnement proche de la Chine [en particulier sur la mer de Chine méridionale], le CNS Fujian donnera à la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL] une capacité de projet de la puissance aérienne au-delà de « la troisième chaîne d’îles », laquelle va des îles Aléoutiennes à la Nouvelle-Zélande. « La Chine qui souhaite exercer une forme de domination sur un espace régional proche en Asie-Pacifique – aussi bien en Asie du Nord que du Sud-est – où elle est en confrontation plus ou moins intense avec ses voisins [Japon, Corée du Sud, Philippines], pourrait se servir de cet outil aéronaval dans une approche de l’intimidation stratégique », a relevé le CESM. Cela étant, ce n’est pas parce qu’il a été admis au service que le CNS Fujian est pleinement opérationnel. « La composante navale de l’APL doit encore surmonter de nombreux obstacles, comme l’amélioration de la fiabilité des systèmes EMALS », estime Aita Moriki de l’Institut national japonais d’études de défense, cité par The Maritime Executive. En outre, a-t-il ajouté, il lui faut aussi « collecter d’importantes quantités de données opérationnelles et accroître le nombre de ses pilotes d’avions embarqués ainsi que la qualité de leur entraînement ». Par ailleurs, en mars 2024, alors que le CNS Fujian s’apprêtait à commencer ses essais en mer, l’amiral Yuan Huazhi, le commissaire politique de la composante de l’APL, avait confirmé qu’un quatrième porte-avions était en cours de construction, sans préciser s’il serait à propulsion nucléaire.
  22. https://www.opex360.com/2025/11/06/pour-le-general-mandon-lentrainement-les-munitions-la-logistique-et-la-sante-sont-aussi-des-priorites/ La Loi de programmation militaire 2019-24 a été décrite comme étant une « LPM de réparation », son objectif étant de remettre sur pied un modèle d’armée mis à mal par des années de contraintes budgétaires. La suivante [2024-30], promulguée en août 2023, met l’accent sur la « cohérence ». Or, même avec ses deux « surmarches » de 3 milliards d’euros pour les exercices 2026 et 2027, elle vise également à remédier à des lacunes identifiées depuis longtemps, même si elle prévoit un important effort de modernisation capacitaire. Ainsi, au Sénat, le 5 novembre, le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Fabien Mandon, a livré ses priorités les plus urgentes. « De manière très pratique, j’ai besoin d’activité et de munitions », a-t-il dit. Cela passe par un effort en matière de maintien en condition opérationnelle [MCO] pour que les équipements soient disponibles. Mais pas seulement car il s’agit aussi d’améliorer la qualité des entraînements. Il faut que nos soldats puissent s’entraîner dans des conditions réalistes. Donc à s’entraîner au tir. Il faut dépasser la simulation, qui est très positive et qu’on va développer. Mais il faut qu’ils soient mis en situation de combat », afin de faire en sorte qu’ils « ne découvrent pas l’action de feu le jour où ils sont engagés au combat », a expliqué le CEMA. « Je souhaite que les armées tirent davantage », a-t-il insisté. Et cela, quitte à y mettre le prix. Par ailleurs, évoquant les capacités terrestres, le général Mandon a dit que l’essentiel n’était « pas d’augmenter le nombre de véhicules, de chars et d’hélicoptères » mais de « consolider les secteurs qui permettent à nos plateformes de combat d’opérer ». D’où l’effort qu’il entend mener sur la logistique, domaine négligé depuis longtemps, le renouvellement des camions de l’armée de Terre, comme le GBC 180, ayant servi de variable d’ajustement budgétaire plus souvent qu’à son tour. « On va commander, en 2026, des camions citernes et des camions de transport », a assuré le général Mandon. Sur ce point, le Projet annuel de performances [PAP] du programme 146 « Équipements des Forces », mis en annexe du projet de loi de finances 2026, rappelle que le programme FTLT [flotte tactique et logistique terrestre] vise « à remplacer les camions en service de charge utile 4-6 t, les camions citernes et porte-blindés, ainsi que les camions logistiques, en complément des porteurs polyvalents terrestres déjà acquis dans le cadre du programme PPT étape 1 ». Et de préciser que les principaux engagements en 2026 « portent sur la troisième commande de camions citernes au titre de l’incrément 1 et la commande du développement et des premiers ensembles porte-blindés de nouvelle génération au titre de l’incrément 3 du programme ». Au passage, selon le CEMA, l’Otan estime que l’une de ses faiblesses concerne justement la logistique. D’où l’importance du programme FTLT. Par ailleurs, une autre priorité de général Mandon porte sur le Service de santé des armées [SSA], dont la rationalisation, menée dans les années 2010 dans le cadre du plan SSA 2020, est allée beaucoup trop loin, ses capacités ayant été réduites alors que son activité ne cessait de croître. « Dans les exercices les plus exigeants qu’on a faits avec nos alliés, c’est la santé qui limite l’action de combat parce que l’on doit à nos soldats de les sauver, de les ramener à l’arrière, de faire le maximum pour eux », a dit le CEMA, sans livrer plus de précisions sur ses intentions.
  23. https://www.opex360.com/2025/11/06/la-force-aerienne-grecque-souhaite-acquerir-plus-de-rafale-f4-pour-garder-lavantage-sur-laviation-turque/ En décembre 2024, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, avait écarté l’idée d’aller au-delà des vingt-quatre Rafale F3R [dont douze d’occasion] acquis par la force aérienne hellénique [Polemikí Aeroporía] dans un avenir proche. « Selon la planification des forces armées, nous n’avons actuellement aucune intention d’exercer notre droit d’acquérir six Rafale supplémentaires. Nous en avons vingt-quatre et nous pensons que c’est tout à fait suffisant, en combinaison, bien sûr, avec la décision que nous avons prise d’acquérir un premier lot de vingt avions F-35 », avait en effet affirmé M. Mitsotakis lors d’un entretien diffusé par Alpha TV. Cependant, si l’équilibre des forces en Méditerranée orientale ne devrait pas être fondamentalement modifié, l’accord que la Turquie a signé avec le Royaume-Uni pour se procurer vingt Eurofighter EF2000/Typhoon [Tranche 5 ?] pouvant emporter des missiles air-air à longue portée Meteor a, semble-t-il, fait bouger les lignes à Athènes. D’autant plus que la force aérienne turque pourrait recevoir au moins vingt-quatre autres appareils d’occasion [tranche 3] en provenance du Qatar et d’Oman. Ainsi, rapporte le quotidien I Kathimeriní, la force aérienne hellénique souhaite acquérir davantage de Rafale, « dans leur version la plus avancée », laquelle correspond au standard F4.3. Une commande de Rafale F5 n’est pas exclue, sous réserve que ce modèle soit en service avant 2030 [ce qui ne sera pas le cas puisqu’il est question de 2035, ndlr]. « D’après des sources bien informées des discussions politiques et militaires, la force aérienne grecque devrait acquérir des Rafale supplémentaires avant la fin de la décennie afin de remplacer les Mirage 2000-5 , dont le soutien par Dassault cessera prochainement », écrit le journal. Par ailleurs, il s’agit également pour Athènes d’atteindre le format fixé par son Plan 2030, lequel prévoit de porter le nombre de ses avions de combat à 200 exemplaires. Cet objectif a été rappelé par Nikos Dendias, le ministre grec de la Défense, lors d’une visite à la 112e escadre de chasse de la base aérienne d’Elefsina, le 5 novembre. « Une fois le programme 2030 achevé, notre pays disposera de 200 plateformes de combat modernes et bien plus puissantes que celles dont nous disposions jusqu’à présent », a en effet déclaré M. Dendias, sans toutefois préciser si ce chiffre tenait éventuellement compte de drones de combat collaboratif [CCA]. « C’est un nouveau chapitre important pour la puissance aérienne de notre pays, qui s’accompagnera de nouveaux systèmes antiaériens et antimissiles, mais aussi – et c’est une première dans notre histoire – du recours aux drones. Nul besoin d’être aviateur pour constater l’évidence : au cours des vingt prochaines années, tout va changer, y compris dans les airs », a expliqué le ministre grec, avant de souligner la nécessité de « maintenir une capacité de dissuasion aérienne nécessaire ». Pour le moment, la force aérienne hellénique doit disposer de vingt-quatre Rafale F3R, de quatre-vingt-trois F-16 au standard Block 70 « Viper » [voire une trentaine de plus si la décision de moderniser ses F-16 Block 50 est finalement prise] ainsi qu’au moins vingt F-35A. S’il s’agit de remplacer les Mirage 2000-5, dont le contrat de soutien arrivera à échéance en 2027, alors Athènes pourrait commander un maximum de vingt-quatre Rafale F4 de plus. Pour rappel, dans les grandes lignes, le Rafale F4 dispose d’une connectivité accrue pour les opérations en réseau, d’un radar à antenne active [AESA] RBE-2 doté de fonctionnalités étendues, d’un Système de Protection et d’Évitement des Conduites de Tir du RAfale [SPECTRA] amélioré, d’une capacité d’emport accrue, avec l’AASM 1000, d’un OSF doté d’une nouvelle optique sur la voie infrarouge [OSF-IRST pour « Infra Red Search and Track »] et du système TRAGEDAC [pour la localisation passive de cibles grâce à une mise en réseau des avions d’une même patrouille].
  24. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/le-nombre-des-veterans-americains-quasiment-divises-par-deux-en-20-ans/ Des veterans à Arlington, le 21 septembre 2025, réunis pour commémorer la fin de la guerre en Corée. (U.S. Air Force photo by Tech. Sgt. Sean Evans) Qui sont les « veterans » aux Etats-Unis? La Rand Corporation et le RAND Epstein Family Veterans Policy Research Institute travaillent sur cette population d’anciens membres des forces armées (pas nécessairement des anciens combattants) et publient des données sur les évolutions de ce groupe d’hommes et de femmes au passé professionnel particulier et en constante évolution. La RAND Epstein Family Veterans Policy Research Institute a publié des chiffres de 2023: Pour sa part, la Rand Corp. a publié le 4 novembre 2025 la 2e édition de son étude intitulée A Summary of Veteran-Related Statistics, rédigée par Megan S. Schuler, Aimee Bower, Carrie M. Farmer, Jessica Phillips, Rajeev Ramchand. Cette étude actualise les données et témoigne des évolutions. Voici quelques unes de ces données issues de ce document détaillé: – Les anciens combattants représentent une part décroissante de la population adulte des États-Unis : 6,1 % en 2023, contre 11,7 % en 2011 (année du retrait d’Irak et du transfert de la sécurité aux forces locales en Afghanistan). – La population des anciens combattants reste majoritairement masculine comparée à celle des non-vétérans. En 2023, environ 11 % de la population des anciens combattants était composée de femmes, contre 54 % chez les non-vétérans. A noter que la proportion de femmes va augmenter selon le PEW Research Center, passant à 18% en 2024. – Les veterans de l’après-11 septembre constituent 28,1 % de la population des anciens combattants et sont plus diversifiés que les cohortes précédentes. – Dans l’ensemble, les anciens combattants sont plus âgés et moins diversifiés sur le plan racial et ethnique que les non-veterans, bien que le niveau d’instruction soit globalement similaire. – La population des anciens combattants âgés est en augmentation, plus d’un quart d’entre eux ayant désormais 75 ans et plus, ce qui les expose à des risques de santé accrus. Environ 1,3 million d’anciens combattants ont 85 ans et plus, une population qui devrait atteindre 1,7 million d’ici 2034. – Les anciens combattants sont principalement concentrés dans les États du Sud et de l’Ouest (voir la carte ci-dessus, avec le trio de tête: Texas, Floride et Californie). – Les veterans de l’après-11 septembre ont davantage tendance à vivre dans des zones dotées d’une infrastructure militaire et vétérane solide (même trio d’Etats que précédemment). – Les anciens combattants sont légèrement moins touchés par le chômage que les non-veterans. – Le taux d’inscription actuel à l’université reste plus faible chez les anciens combattants ; ceux qui sont inscrits ont tendance à travailler tout en poursuivant leurs études. – Les anciens combattants sont plus susceptibles de travailler dans l’administration publique, l’industrie manufacturière, les transports et les services publics ; les non-veterans sont davantage concentrés dans l’éducation, les soins de santé et la restauration. – Les anciens combattants ont près de deux fois plus de chances que les non-veterans d’être employés dans le secteur public. – Les anciens combattants montrent des taux globaux de détresse psychologique grave et de tendances suicidaires inférieurs à ceux des non-anciens combattants. Parmi les anciens combattants, 8,7 % ont présenté une détresse psychologique grave, contre 14,5 % chez les non-anciens combattants. Mais les veterans les plus jeunes sont confrontés au fardeau le plus lourd en matière de santé mentale et de toxicomanie, avec des taux élevés de détresse psychologique grave, d’idées suicidaires, de consommation excessive d’alcool, de consommation de marijuana et de troubles liés à l’usage d’alcool ou de drogues.

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