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Tout ce qui a été posté par BTX

  1. Les épreuves de sélection du concours culinaire du Trident d’Or, organisé par le Commissariat des armées afin de valoriser le savoir-faire des cuisiniers du ministère des Armées, se tiendront les 26 et 27 novembre 2025 à l’école des spécialités du commissariat des armées (ESCA) à Cherbourg. Le Trident d’Or rassemble cette année 23 équipes issues des armées, directions et services du ministère des Armées, et, pour la première fois, une équipe de cuisiniers du Palais de l’Elysée. Chaque équipe est constituée d’un binôme de cuisiniers, civils ou militaires. À partir d’un panier composé de produits du catalogue de l’Économat des Armées (EdA) et de produits régionaux, chaque équipe devra réaliser un plat principal et un dessert pour sept personnes en 3h30 autour des thèmes du merlan frais et d’une farandole de choux et du palet normand de la Maison du biscuit de Cherbourg et des pommes de Normandie. Cette 6e édition instaure pour la première fois une épreuve dédiée aux apprentis actuellement en formation au sein des restaurants du ministère des Armées, appelée « Graines d’étoiles ». Cinq jeunes candidats concourront à travers la réalisation d’un dessert sur le thème de « la pomme sous toutes ses formes », sur assiette pour sept personnes, dans un temps imparti de deux heures. Chaque binôme sera noté par deux jurys distincts, composés de grands chefs étoilés : – un jury « technique » pour les techniques de production, l’organisation dans le temps, le respect des règles d’hygiène et la propreté du module de travail ; – un jury « dégustation » pour l’aspect visuel, l’association des produits ainsi que le goût des plats présentés. Les notes attribuées désigneront huit équipes, ainsi que trois apprentis, qui rejoindront la finale du concours prévue à Lyon en avril 2026. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/le-commissariat-des-armees-organise-la-6e-edition-du-concours-culinaire-le-trident-dor/
  2. https://www.forcesoperations.com/des-vbl-ultima-supplementaires-pour-larmee-de-terre/ La cible de véhicules blindés légers (VBL) rénovés au profit de l’armée de Terre va être rehaussée de 10% pour atteindre les 880 exemplaires, annonce le projet de loi de finances pour 2026. C’est l’une des petites évolutions capacitaires financées par la prochaine hausse du budget des armées : 80 VBL Ultima viendront s’ajouter à la cible initiale de 800 véhicules. Une décision non motivée dans la documentation attenante au PLF 26, mais qui explique en grande partie les 25 M€ d’autorisations d’engagement inscrits au bénéfice de ce programme lancé il y a une décennie. Réalisée par Arquus sur son site de Saint-Nazaire, l’ « ultimatisation » du VBL consiste essentiellement à renforcer la mobilité, le confort et la protection via l’installation d’un moteur PSA DW10FC de 130 ch, d’un ABS, de nouvelles suspensions, d’un système d’air conditionné et de chauffage, et de tôles de renfort pour la protection anti-mines et anti-IED. Plus de la moitié de la cible, soit 452 exemplaires, devrait avoir été livrée en fin d’année par la filiale du groupe belge John Cockerill. Deux tranches de 120 rénovations sont programmées pour 2025 et 2026. Resteront 30 véhicules à commander par après pour parachever un programme dont les livraisons s’étaleront jusqu’à 2029. L’opération doit permettre à une partie des 1343 VBL et VB2L encore en service de tenir jusqu’en 2035. Il s’agira, d’ici là, de leur trouver un successeur. Seule piste poursuivie, le programme de véhicule blindé d’aide à l’engagement (VBAE) lancé avec la Belgique devrait déboucher sur une plateforme de classe 8 tonnes déclinée en plusieurs variantes. Côté belge, l’une des priorités consisterait à doter le VBAE d’une capacité amphibie, une réponse parmi d’autres à la nécessaire remontée en puissance des moyens de franchissement. Conduite depuis fin 2023, la première étape consistait à conduire des études de pré-conception avant de basculer, en cas d’alignement binational, dans une seconde phase de développement, de production et de livraison. Ce jalon ne sera pas franchi avant l’an prochain d’après l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement, chargée de piloter le programme au nom de la France et de la Belgique. En cas de succès, près de 1500 VBAE pourraient être produits pour le client français, dont 180 sont en théorie attendus pour 2030. Crédits image : 12e régiment de cuirassiers
  3. Plutôt les Chinois qui financent en sous-main les mouvements indépendantistes...jusqu'au jour où les Calédoniens comprendront qu'ils se sont fait rouler. BTX
  4. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/une-premiere-unite-operationnelle-robotisee-en-cours-de-constitution-au-sein-de-lagence-ministerielle-pour-lintelligence-artificielle-de-defense/ Sur le site du centre d’expertise et d’essais de la direction générale de l’armement maîtrise de l’information (DGA/MI), l’Agence ministérielle pour l’intelligence artificielle de défense (AMIAD) travaille sur le projet pour développer la première unité robotique de combat utilisant de l’intelligence artificielle. | THOMAS BRÉGARDIS / OUEST-FRANCE C’est à Bruz, près de Rennes (ouest), que l’Agence ministérielle pour l’intelligence artificielle de défense (Amiad) planche pour donner vie à une première unité opérationnelle robotisée », constituée d’une vingtaine de robots dont une partie de drones aériens. « L’enjeu est d’arriver à coordonner un ensemble hétérogène de drones et de robots pour remplir des missions », explique le sous-directeur technique de l’Amiad, Alain Droniou, qui table sur une « première démonstration » l’été prochain et un « premier de série » l’année suivante. Mon confrère de la rédaction de Rennes, Pascal Simon a suivi la présentation récente à Bruz, l’immense emprise très protégée de la Direction générale de l’armement- maîtrise de l’information (DGA-MI), à une quinzaine de kilomètres au sud de Rennes. C’est le site d’expertise du ministère des armées où plus de 2000 cerveaux travaillent sur la guerre électronique, la cybersécurité, la navigation des systèmes de missiles, etc… Une cage à drones y a notamment été installée pour tester des solutions d’IA. Depuis un an, une trentaine d’entre eux travaille sur le projet Pendragon pour créer la première unité militaire robotique autonome. « Nous y travaillons depuis six mois. Le projet a été initié en mars 2025, on partait de rien « , souligne le colonel Alain Droniou, ingénieur de l’armement et sous-directeur technique de l’AMIAD. Son article est à lire sur le site ouest-france.fr. Le voile avait déjà été levé sur cette unité robotique de combat lors des Journées nationales de l’infanterie qui ont lieu en octobre à Draguignan (Var). La première mouture de cette URC autonome doit voir le jour l’an prochain dans le cadre du projet Pendragon, porté par le Commandement du combat futur (CCF) et l’Agence ministérielle pour l’IA de défense (AMIAD). Selon mon confrère Nathan Gain (FOB), « dans sa version initiale, la future URC reposerait visiblement sur un robot lourd et cinq robots Aurochs 2 accompagnés de drones Tundra 2 de Hexadrone et Anafi de Parrot. Pas encore de munition téléopérée donc, mais le modèle n’est en rien figé. Qu’importe les plateformes utilisées, la composition de l’URC entend par contre respecter un ratio bien précis, à savoir 40% de plateformes consommables, 40% de plateformes sacrifiables si la mission l’exige et 20% de plateformes spécialisées « haut du spectre » dotées de capteurs plus performants et d’une puissance de feu accrue ».
  5. Dacian Fall 2025 : se préparer à une ruée vers l’Est Mission accomplie pour l’armée de Terre. Trois ans après l’engagement pris lors du sommet otanien de Madrid, celle-ci vient de démontrer sa capacité à déployer sous court préavis l’une de ses brigades de décision sur le flanc oriental de l’Europe. Une première et un défi avant tout logistique, à l’heure où les problématiques de mobilité militaire restent prégnantes tant à l’arrière qu’entre les espaces d’entraînement. Une première pour l’OTAN Difficile pour l’oeil non averti de repérer cette tranchée creusée dans l’une des nombreuses collines du camp militaire de Cincu, dans le centre de la Roumanie. Une vingtaine de fantassins du 92e régiment d’infanterie s’y terrent depuis la veille en attendant l’attaque désormais imminente d’un bataillon mécanisé sous commandement roumain. Quelques centaines de mètres au devant de cette ligne fortifiée, un escadron de chars Leclerc du 501e régiment de chars de combat de Mourmelon ne cède du terrain qu’au prix d’un modelage minutieux de forces ennemies. La mission des tankistes français ? Porter des coups durs, freiner et réduire l’ennemi pour que celui-ci n’atteigne la ligne tenue par le 92e RI que grandement affaibli. De quoi augmenter les chances de tenir cette tranchée « le plus longtemps possible ». Au loin, la muraille des Carpates barre davantage l’horizon qu’elle ne dissuade l’adversaire du moment. Il faut désormais multiplier les démonstrations de force entre alliés. Cette action, si elle n’est pas sans rappeler un conflit tout proche, n’est que l’une des nombreuses vignettes jouées lors de l’exercice Dacian Fall 2025. Lancé fin octobre avec un exercice de poste de commandement (CTX), celui-ci s’est achevé ce jeudi au terme d’une série de manoeuvres (LIVEX) et de phases de tirs réels menées un peu partout sur le territoire roumain. Pour les 5000 militaires déployés par une dizaine de nations alliées, il s’agissait de s’entraîner à un conflit de haute intensité face à un ennemi à parité en suivant les procédures de l’OTAN. L’ennemi en question n’est pas nommé, mais « appelons un chat un chat », suggère un officier supérieur français. C’est bien vers le « compétiteur » russe que l’OTAN oriente ce signalement stratégique. Entre alliés, l’enjeu consistait surtout à resserrer les liens et à apprendre à opérer ensemble malgré des structures, matériels, tactiques et moyens de communication différents. Des aspérités que le ciment otanien participe à lisser pour, au final, renforcer le niveau d’interopérabilité. Polonais ou Roumain, Français ou Italiens, trois semaines de terrain auront contribué au partage des connaissances et des bonnes pratiques et à la construction d’automatismes communs qui réduiront les éventuelles frictions le jour venu. Même si les différents bataillons auront chacun joué l’attaquant et le défenseur à tour de rôle, pas question de parler d’affrontement entre alliés. « Il s’agit plutôt d’une compétition constructive », nuance le lieutenant-colonel Mihalache, chef de corps du 282e bataillon d’infanterie mécanisée roumain. « Nous ne nous battons pas les uns contre les autres. Il n’y a ni gagnant ni perdant, nous y gagnons tous. Nous développons notre interopérabilité, notre amitié et notre fraternité », résume-t-il pendant que son bataillon monte à l’assaut des positions françaises. Pour les contingents venus d’ailleurs, à commencer par les bataillons français, un exercice de cette ampleur permet également de « sincériser la connaissance du terrain » et « d’alimenter les réflexions sur la manière de combattre de demain ». Si l’enjeu de l’interopérabilité n’est pas exclusif à Dacian Fall, cette édition 2025 n’en demeurera pas moins unique à plus d’un titre. Cet exercice, le plus grand jamais conduit par la France en territoire roumain, devait démontrer la capacité de l’armée de Terre à « fournir une force prête, déployable en temps restreint et qui puisse d’emblée être prête au feu », résume le général de brigade Maxime Do tran, à la tête d’une 7e brigade blindée sectorisée depuis un an en Roumanie. Pour la première fois, le groupement tactique multinational (FLF) de l’OTAN sous commandement français est ainsi passé d’un niveau bataillon à celui d’une brigade d’environ 3000 combattants. Une bascule qui n’avait encore jamais été conduite parmi les huit FLF créées à ce jour par l’Alliance pour renforcer le flanc oriental de l’Europe. Et, pour la première fois, le poste de commandement de la 7e BB s’est également intégré avec succès au sein d’une division multinationale de l’OTAN. Ces jalons n’auraient pu être atteints sans la réalisation d’une manoeuvre logistique complexe baptisée « Brigade Expansion ». Brigade Expansion, un essai transformé Avant de débouler sur une dizaine de camps roumains, encore fallait-il amener le complément de forces nécessaire pour parvenir à l’échelon demandé. C’était tout l’enjeu de Brigade Expansion, vaste opération visant à déployer 1350 combattants, 500 véhicules et 300 conteneurs depuis le territoire national en s’appuyant sur la quasi totalité des moyens et voies logistiques disponibles. Si la 7e BB était en pointe, une bonne partie du détachement français provenait en réalité d’une 2e brigade blindée appelée à prendre la suite des Centaures pour les 12 prochains mois. Un choix à la fois rationnel alors que s’amorçait cette relève, et financier, car ces bascules sont aussi complexes que coûteuses. « C’est la première fois que la France déploie une brigade interarmes avec tous ses appuis. Cela représente un vrai défi logistique », observe le colonel Nicolas Vergos, chef de corps du 503e régiment du Train de Garons et chef d’orchestre de Brigade Expansion. Cette projection multimodale, ce sont essentiellement 15 convois routiers d’entre 20 et 30 véhicules, 11 trains spéciaux militaires et un roulier affrété depuis Toulon, le MN Tangara. Ce sont également deux plots de soutien des convois installés en Bulgarie et à Bucarest pour accueillir et régénérer les véhicules débarqués depuis le port grec d’Alexandroúpolis. « Nous n’avons eu aucun souci, il n’y a eu aucun convoi bloqué », constate le colonel Vergos. « Je suis arrivé le 15 octobre avec les 500 hommes et femmes qui composent mon bataillon et il ne manquait pas un boulon sur mes chars Leclerc », remarquait alors le colonel Cyrille Clément, chef de corps du 501e RCC et commandant de l’un des deux bataillons blindés français mis sur pied pour Dacian Fall. Un chrono dans la main, les logisticiens tentent au passage de réduire les délais. « Nous avons profité de cet exercice pour tester toutes les voies possibles et voir lesquelles seraient les plus rapides », indique le général Do tran. Verdict ? Si le train reste le moyen le mieux adapté au fret, il s’accompagne de lourdeurs administratives demandant un gros travail en amont. Les autres voies promettent davantage de souplesse et de rapidité. Six à sept jours auront ainsi suffi pour la voie maritime. Entre le temps du déplacement et les démarches administratives, « c’est le minimum incompressible, nous ne pourrions pas aller en-deçà », estime le colonel Vergos. Son rôle ne s’arrêtait pas là. Une fois revenu en Roumanie après l’achèvement de Brigade Expansion, celui-ci a pris la tête du groupement de soutien interarmées de théâtre (GSIAT) mis sur pied à Cincu pour Dacian Fall. À charge de ses maintenanciers d’intervenir sur l’ensemble des casses, pannes et autres écueils techniques majeurs rencontrés par les bataillons français et leurs partenaires étrangers. Si le GSIAT agit en soutien de l’exercice, le groupement tactique « Dragon » en était l’un des joueurs. Emmené par le 516e régiment du train, ce GT LOG armé par 350 logisticiens et spécialistes du soutien s’est installé à Cârțișoara, au sud-ouest de Cincu. Leur mission principale ? Gérer le « chaos des mouvements ». Autrement dit, orchestrer tous les déplacements de matériels, de fret, d’essence, de vivres, de munitions ainsi que soutien médical nécessaires pour permettre au soldat « de combattre, de vivre, de durer ». Leur rôle s’avère d’autant plus crucial que la France a toujours privilégié une autonomie maximale en matière de capacité de vie en campagne. Des cuisines de campagne aux douches en passant par les lavoirs automatiques, tout est amené depuis l’Hexagone. L’autre joker de la logistique française ? Ses porte-chars, théoriquement capables d’amener une capacité blindée en Ukraine en trois jours sans préavis. Le tout en préservant le potentiel des chars Leclerc, blindés VBCI et éventuels véhicules d’alliés qu’ils transportent et en permettant dès lors à la brigade de durer. « Ce n’est pas une mince affaire », assure le chef de corps du 516e RT et commandant du GT LOG, le colonel Aymeric de Farcy de Pontfarcy. Derrière l’état des routes, l’urgence et les frappes adverses, « l’ennemi du logisticien, c’est la fatigue », pointe-t-il. Quand un GTIA opère sur quelques km2, le GT LOG devait quant à lui sillonner un rectangle de 300 sur 400 km. Et les flux ne s’arrêtent jamais, en témoignent la trentaine d’équipages en route à l’heure où nous visitons le camp de Cârțișoara. Qu’elles soient de l’appui ou de la mêlée, les unités du contact restent par ailleurs soumises à certaines entraves naturelles. C’est ici qu’intervient une arme du génie primordiale pour « s’affranchir du terrain ». Dans une région de l’Europe où les armées rencontrent une rivière, un fleuve ou un lac tous les 20 km, la maîtrise des opérations de franchissement redevient centrale pour garantir la continuité de la manoeuvre. Malgré la fatigue, aucun accident n’était à déplorer après quelques milliers de km parcourus. La mécanique fonctionne, mais celle-ci relève encore d’une brigade en temps de paix. Véhicules et conteneurs se compteront en milliers et non plus en centaines s’il fallait un jour déployer une division, un état de préparation que l’armée de Terre prévoit d’atteindre en 2027. Une grande partie de la « bande passante » serait par ailleurs monopolisée par les munitions d’artillerie et l’appui sanitaire. Une seule brigade, ce sont des dizaines de conteneurs de munitions d’artillerie par jour, cite notamment le colonel de Farcy de Pontfarcy. La marge de progression est bien identifiée, reste à surmonter l’éventail d’obstacles techniques et réglementaires tant à l’échelle nationale qu’européenne et otanienne. « Nous restons soumis aux principes du temps de paix. Maintenant, des mécanismes de l’OTAN permettraient de réduire ces barrières et d’être plus réactifs », estime le chef du GT LOG. S’enterrer et se disperser pour mieux disparaître Le drone est partout. Le chef de char en fera un oeil déporté pour élargir une vision limitée par nature. Le sapeur l’utilisera pour reconnaître les approches d’un éventuel site de franchissement. En face, l’adversaire fera pareil. « La principale menace aujourd’hui, c’est clairement la menace drones », rappelle le patron du 516e RT. Tankiste, fantassin ou logisticien, tous craignent désormais cet « oeil déporté » devenu omniprésent et, par extension, la transparence qu’il crée et la frappe d’artillerie, la munition rôdeuse ou le missile qui suit toute détection. Alors, certains s’enterrent. Les postes de commandement, par exemple, tentent de disparaître en s’installant sous la surface. Un simple parking sous-terrain devient à ce titre une infrastructure prisée. Faute de mieux, il faut creuser. C’est ce qu’a fait le PC du 501e RCC, déployé sous terre le temps d’une action défensive. C’est, dans une moindre mesure, la voie choisie par cette section du 92e RI chargée de tenir coûte que coûte ce réseau de tranchée de 300 m sur 300 m. « L’idée, c’est de tenir trois ou quatre jours, d’endurer le choc qui est souvent très important sur la zone de tranchée puis de se faire relever », explique le capitaine Benjamin, à la tête de la 1ère compagnie du 92e RI. « Nous cherchons bien sur la furtivité et la protection des PC, mais aussi des unités au combat », observe le colonel Cyrille Clément. La recherche de discrétion s’assorti d’une redécouverte de certains fondamentaux. Exploiter les caractéristiques du terrain, chaque relief ou couvert devenant un masque potentiel. Se servir de la végétation aussi, pour transformer un char ou un VBCI en bosquet. Malgré le froid et l’humidité, pas question de manger chaud ou de se chauffer durant la nuit, la réduction de la signature thermique prenant le dessus pour échapper aux capteurs thermiques adverses. Les communications sont réduites au strict minimums pour éviter un rayonnement électromagnétique scruté de près. C’est ici que le commandement par l’intention prôné par le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill, prend tout son sens. Plus isolés qu’auparavant, les chefs tactiques ne rendent compte qu’une fois la mission accomplie, peu importe la manière. Quand s’enterrer ou se cacher est impossible, reste l’agilité et la dispersion. Les unités rétrécissent pour mieux disparaître tout en tenant la ligne de front. « Nous avons diminué la taille de nos sections, compagnies pour qu’elles puissent plus facilement se disperser », indique le général Do tran. Dimensionnée pour une soixantaine de combattants, la tranchée tenue par le 92e RI et renforcée avec l’aide de sapeurs belges n’en contenait pourtant qu’une vingtaine. Des fantassins répartis sur l’ensemble du périmètre et qui limitent les regroupements même provisoires pour ne pas encourager l’artillerie adverse. Se regrouper, ce sera l’autre pan de ce que le patron des Centaures appelle une manoeuvre « systolique ». Une logique de « respiration » dans laquelle la dispersion et regroupement des forces se succèdent pour exploiter une faiblesse ou une percée dans le dispositif ennemi. « Cela veut dire que nous aurions une réserve plutôt lourde à l’arrière et des forces dispersées à l’avant », résume le général Do tran. Cible à haute valeur ajoutée, les postes de commandement évoluent eux aussi. Autrefois « volumineux » et très « câblé », celui de la 7e BB se réorganise et se concentre désormais autour de quelques véhicules pour pouvoir être démonté en 2h et, au passage, accompagner au mieux la manoeuvre. Idem pour des logisticiens qui ont remis au goût du jour le concept de plot logistique avancée pour ravitailler la ligne de contact. Constitué de deux porteurs polyvalents logistiques (PPLOG), d’un camion-citerne CCP10 et d’un Griffon pour l’autoprotection, le plot démontré à Cârțișoara suffit pour soutenir l’équivalent d’un sous-GTIA en moins de 20 minutes. Un délai restreint qui, ajouté à l’obligation d’opérer de nuit, accroît la survivabilité face aux capteurs et frappes adverses. De prime abord, agilité et fluidité sont antinomiques d’une opération de franchissement par nature longue, lourde, complexe. C’est pourtant ce que recherchent maintenant les sapeurs pour augmenter la survivabilité de ce qui est devenu une cible de choix pour les frappes adverses. « À partir du moment où vous mettez en place votre portière, celle-ci est exposée, détectable. Un franchissement, c’est une énorme fragilité pour une force. Elle est prévisible, cloisonnée. L’ennemi sait où elle va passer », relève le colonel Pâris. Motorisés, les ponts flottants du génie français permettent justement d’être mis à l’eau à quelques kilomètres du point de franchissement, puis de rejoindre ce dernier en naviguant. L’usage de portières « robotisées » est également à l’étude pour éloigner ce qui reste la ressource la plus précieuse, les combattants. Leurrage et déception deviennent incontournables. Au moins un projet a été lancé à cette fin. Baptisé « Système de masquage du terrain » (SYSMAT), cet appel à manifestation d’intérêt piloté par le pôle d’innovation PILOTE et la Direction générale de l’armement (DGA) cherche à réduire les vulnérabilités en dotant le génie de moyens de dissimulation pouvant couvrir un franchissement réel ou simulé. Écran de fumée, nuage ou brouillard, la solution doit non seulement bloquer la vue mais aussi, dans l’idéal, amener une opacité thermique et sur certaines fréquences spectrales. Une piste parmi d’autres en attendant les premiers éléments du programme Système de franchissement léger-lourd (SYFRALL), qui renouvellera l’essentiel des moyens en service. Dacian Fall aura démontré qu’atteindre le volume de la brigade est soutenable dans les temps impartis. L’heure est venue d’en tirer de précieuses leçons. « Nous allons donner un retour d’expérience à l’OTAN pour faciliter les passages ou alléger les procédures administratives », explique le général Do tran. Autant de RETEX fléchés vers les sept autres FLF susceptibles de suivre l’exemple français. L’ambition va en effet crescendo depuis 2022 et Brigade Expansion serait ainsi appelé à se reproduire ailleurs, voire à être conduit simultanément sur base de plusieurs bataillons multinationaux. D’ici là, Dacian Fall n’est pas tout à fait fini pour une partie du contingent français. Si le 501e RCC et la plupart de ses appuis restent pour entamer le mandat Aigle XII, une opération délicate s’amorce pour d’autres : le désengagement. Il s’agit de renvoyer une grande partie du matériel en France. La voie maritime ne sera cette fois pas employée, augmentant sensiblement le nombre de convois ferroviaires et routiers prévus pour le retour. Quelques équipements reviendront par la voie fluviale en misant notamment sur le Danube. Une autre première pour l’armée de Terre, qui pourrait bénéficier de cette expérimentation pour s’ouvrir un nouveau corridor de déploiement. « Jusqu’à présent, nous avons réussi. Maintenant, il faut que tout ce beau monde et tout ce matériel rentre au complet », note le colonel Vergos, visiblement confiant au vu du succès du voyage aller. https://www.forcesoperations.com/dacian-fall-2025-se-preparer-a-une-ruee-vers-lest/
  6. https://ainsi-va-le-monde.blogspot.com/2025/11/meteo-politique-caledonienne-la.html Météo politique calédonienne, à la recherche de l’anticyclone Quoi que l’on fasse en Nouvelle-Calédonie, le chiffon rouge du « risque du retour de la violence » est agité. Le Caillou n’échappe absolument pas à cet immense raidissement qui saisit le monde depuis quelques années. Ce qui s’y joue est pourtant fondamental. Naïma Moutchou La nouvelle ministre des Outre-mer qui vient de rentrer de Nouméa a découvert ce dossier, excessivement complexe, en arrivant rue Oudinot le 12 octobre. Le mot précis pour le qualifier serait certainement « implexe », qui signifie composé d'éléments variés et contradictoires*. S’emparer du sujet calédonien est à la fois un défi et une exigence. Un défi car essayer de le comprendre avant de le maîtriser est une gageure en si peu de jours. Il est ensuite une exigence politique pour le pays et pour les Calédoniens, quelle que soit leur origine. Consultation citoyenne La strate 1 est d’obtenir un calme permanent, à l’heure où 2 600 gendarmes et policiers restent déployés sur l’ensemble du territoire. Quel que soit le scénario qui prévaudra dans quelques mois ou quelques années -indépendance, association, autonomie aboutie – le statu quo est impossible. Dans cette Calédonie économiquement et financièrement exsangue après les émeutes, Naïma Moutchou a été « à l’écoute ». Indispensable prudence. Ce qui ne l’a pas empêchée d’annoncer le dernier jour de son séjour, une consultation citoyenne anticipée sur l’accord de Bougival, avant l’examen du projet de loi constitutionnel. Une décision qui « a émergé des discussions ». Se pose la question du corps électoral. Une consultation qui pourrait se dérouler en février prochain. Le Palika quitte le FLNKS Les indépendantistes du FLNKS ont, eux, rappelé que le « le cap ne change pas et notre message est toujours le même. On veut sortir du gouvernement de la République pour pouvoir établir des liens solides, que ce soit avec les pays de la région, ou même avec la France ». Un Front de Libération kanak et socialiste qui avait rapidement rejeté l’Accord de Bougival que ses représentants avaient pourtant signé le 12 juillet dernier. FLNKS qui a enregistré, cette semaine, le départ après quatre décennies de présence, du Palika. Parti qui considère, lui, que l’accord peut être amélioré. * Que l’on emploie au théâtre et dans le monde des livres pour parler d’une intrigue Photo : Naïma Moutchou sur le plateau de NC la 1ère, le 14 novembre @NC 1ère.
  7. https://www.opex360.com/2025/11/15/lutte-antidrone-les-militaires-pourraient-bientot-etre-autorises-a-fouiller-les-vehicules-pres-des-sites-sensibles/ La semaine dernière, le ministre belge de la Défense, Theo Francken, a remercié la France pour avoir envoyé un détachement de lutte antidrone [LAD] en Belgique, où plusieurs sites sensibles – comme les bases aériennes de Kleine-Brogel et de Florennes – venaient d’être survolées par des drones d’origine inconnue. Les capacités mises à la disposition de la Belgique par le ministère des armées sont, en grande partie, confidentielles. Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 12 novembre, le général Marc Le Bouil, commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes [CDAOA], a seulement pu dire que ce détachement était composé de militaires de l’armée de Terre et de l’armée de l’Air & de l’Espace, dotés de fusils brouilleurs. Ces survols de drones n’affectent pas seulement la Belgique. Les États-Unis ont été confrontés à ce phénomène, de même que l’Allemagne, le Danemark et le Royaume-Uni, où près de 200 appareils inconnus ont été observés dans les environs des sites militaires depuis le début de cette année. « Depuis le 1er janvier 2025, on a dénombré 187 observations de drones à proximité d’établissements militaires au Royaume-Uni. Nous ne ferons aucun commentaire sur la sensibilité des établissements ou sur nos dispositifs de sécurité spécifiques en matière d’identification et de capture de drones. Toutefois, nous pouvons vous assurer que nous prenons très au sérieux la sûreté et la sécurité de notre personnel, de nos biens et de nos opérations », a en effet indiqué le ministère britannique de la Défense [MoD], dans une réponse à une question écrite posée par un parlementaire. Pour rappel, les forces britanniques devraient être bientôt autorisées à abattre des drones non identifiés au-dessus des emprises militaires. Une annonce a été faite en ce sens par John Healey, le secrétaire à la Défense. Cela étant, l’évolution technologique rapide des drones complique la donne. « C’est une course permanente entre le glaive et le bouclier : chaque parade technique appelle une contre-mesure quelques semaines plus tard », a en effet souligné le général Le Bouil, lors de son audition à l’Assemblée nationale. En outre, il faut aussi être en mesure de protéger l’ensemble des sites sensibles, qu’ils soit militaires ou civils [centrales nucléaires, par exemple]. Aussi, l’une des pistes actuellement à l’étude au sein du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale [SGDSN] consisterait à « élargir le cadre juridique » pour permettre aux opérateurs concernés, publics comme privés, de se doter de capacités de lutte antidrone, interopérables avec celles mises en œuvre par les armées. Par ailleurs, les drones susceptibles de représenter une menace sont généralement de taille intermédiaire, avec un rayon d’action limité. Et qui dit drone dit forcément télépilote. D’où une autre évolution de la législation évoquée par le général Le Bouil. Ainsi, ayant souligné que la lutte antidrone vise non seulement le “drone en l’air” mais aussi le télépilote au sol, le CDAOA est favorable à ce que les véhicules puissent être inspectés aux abords des sites sensibles. Ce qui n’est pas possible en l’état actuel de la législation, la fouille d’une voiture par un officier de police judiciaire [OPJ] n’étant permise que s’il y a une raison plausible de soupçonner un crime ou un délit. « D’un point de vue juridique aujourd’hui, globalement, il n’y a que les Douanes qui peuvent faire ouvrir un coffre. Ça pourrait être intéressant, autour des emprises et des bases aériennes en particulier, d’avoir la capacité, pour les forces de sécurité intérieure et même les militaires […] d’accéder aux coffres [des véhicules]. Pas pour savoir ce qu’une personne transporte pour aller en vacances mais pour savoir si elle a effectivement un drone de 10 ou 20 kg à bord. Voilà la réglementation sur laquelle, je pense, il faut qu’on réfléchisse ensemble », a-t-il dit. Lors de l’opération « Toile d’Araignée », menée en juin par le renseignement militaire ukrainien contre l’aviation stratégique russe, des drones FPV avaient été mis en œuvre depuis des camions garés à proximité des bases aériennes visées. En outre, les appareils avaient été, a priori, assemblés sur le territoire russe… Aussi, pour le général Le Bouil, il faut aussi « traquer les matériels qui permettent de construire des drones ». Et d’ajouter : « Je crois que, là aussi, à travers la surveillance des matériels qui traversent les frontières, à travers de ce que peuvent faire les Douanes en particulier, il faut s’assurer que la réglementation est respectée ». Quoi qu’il en soit, a insisté le général Le Bouil, « la fouille des véhicules est un point d’évolution de la législation qu’il est important de travailler » car « les menaces changent de forme et elles se rapprochent de nous. De la même manière que nous avons, aujourd’hui, un certain nombre de caméras dans les villes, je crois qu’il faut la capacité à pouvoir faire des choses que l’on ne faisait pas avant. Fouiller des véhicules peut en faire partie », a-t-il conclu.
  8. https://www.opex360.com/2025/11/16/les-equipages-des-sous-marins-nucleaires-lanceurs-dengins-pourront-obtenir-la-carte-du-combattant/ Pour obtenir la carte du combattant, et sous certaines conditions, un militaire doit avoir pris part à une opération mentionnée dans le Code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre [CPMIVG]. Ce dispositif donne plusieurs droits, comme la retraite du combattant, le port de la croix du combattant, le titre de reconnaissance de la Nation, la constitution d’une rente mutualiste majorée par l’État ou encore une demi-part d’impôt sur le revenu à partir de 74 ans. Pour un sous-marinier, il est actuellement très difficile, voire impossible, de prétendre à cette carte du combattant… Sauf s’il a été affecté à bord d’un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] engagé dans une opération militaire menée par la France, comme cela a pu être le cas lors de l’intervention en Libye [opération Harmattan], en 2011. Pourtant, lors de la Guerre froide, les marins servant à bord des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE], sur lesquels repose en partie la dissuasion nucléaire française, étaient aux avants postes. Et c’est toujours le cas aujourd’hui, alors que le contexte international est marqué par de fortes tensions géopolitiques. Seulement, les patrouilles qu’ils assurent, pourtant essentielles et toujours exigeantes de par les sujétions qu’elles imposent, ne peuvent pas bénéficier de la même visibilité que les opérations militaires « classiques ». « Les missions menées par les sous-mariniers embarqués à bord des SNLE admettent des particularités notables, ayant pour effet de les distinguer des autres sous-mariniers au regard de la réglementation en vigueur. Il est en effet impossible de localiser les sous-marins lors de leurs patrouilles en plongée, en vertu de la doctrine d’action des SNLE [dissuasion, posture d’alerte] », avait rappelé la sénatrice Nadège Havet [groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, Finistère], dans une question écrite adressée au ministère des Armées, en 2022. Et d’ajouter : « Cette singularité a pour conséquence de rendre impossible la délivrance du TRN et de la carte du combattant aux sous-mariniers embarqués à bord des SNLE au titre de leurs missions, et donc d’occulter la question de leur participation à des opérations impliquant un risque d’ordre militaire associé à une dimension combattante ». Pour autant, le ministère des Armées fit savoir, à l’époque, qu’il n’envisageait pas de faire évoluer les modalités relatives à l’octroi de la carte du combattant pour que les sous-mariniers servant à bord des SNLE puissent en bénéficier. « En raison de leur mission, les SNLE n’ont pas vocation à être actuellement engagés dans des conflits visés par les textes ouvrant droit à la carte du combattant ou au titre de TRN. Cette question ne se pose pas pour les sous-marins nucléaires d’attaque dès lors que leur engagement dans une opération extérieure est indiqué par la Marine nationale », avait-il répondu à la parlementaire. Cependant, se disant « conscient des conditions spécifiques dans lesquelles s’exerce le métier de sous-marinier, ainsi que du caractère essentiel des missions conduites par cette composante de la dissuasion », le ministère fit part de sa décision d’instaurer une « nouvelle distinction au profit des sous-mariniers des SNLE, par l’article 11 du décret n° 2014-389 relatif à la médaille de la défense nationale du 29 mars 2014, en leur permettant de recevoir la médaille d’or de la défense nationale dès lors qu’ils se sont distingués à l’occasion d’une action en service ». Cela étant, la position du ministère des Armées a depuis évolué. Est-ce dû à l’évolution du contexte sécuritaire et, donc, de la nature des patrouilles effectuées par les SNLE ? Toujours est-il que, dans une réponse à une autre question écrite que lui avait adressée la députée Sandrine Le Feur [Ensemble pour la République, Finistère], il a annoncé que les sous-mariniers pourront finalement se voir octroyer la carte du combattant et le Titre de reconnaissance de la Nation. « Conscient des conditions spécifiques dans lesquelles les sous-mariniers à bord des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins exercent leur métier, de la nature de la mission de dissuasion et des conditions de manœuvre des patrouilles, le ministère a décidé que les patrouilles de SNLE seraient ajoutées à la liste des opérations et missions ouvrant droit à la carte du combattant et au TRN », a-t-il en effet indiqué, le 11 novembre. « Des travaux de mise en œuvre réglementaires sont actuellement conduits en ce sens, en liaison avec le ministère de l’Action et des Comptes publics », a-t-il conclu. Photo : Marine nationale
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  9. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/le-3e-rima-prend-lair-marin-du-18-au-20-novembre-lors-de-lexercice-barr-avel/ Le 3e régiment d’infanterie de marine (3e RIMa) réalisera son emblématique exercice nautique, Barr Avel 25, sur la côte morbihannaise du mardi 18 novembre au jeudi 20 novembre 2025. Durant trois jours, la compagnie d’éclairage et d’appui (CEA) et le Groupement Commando Amphibie (GCA) du 3e RIMa effectuera des manœuvres en mer, de jour comme de nuit, sur des embarcations légères dans le golfe du Morbihan. Les marsouins débarqueront sur différentes zones de mise à terre, survolés par deux hélicoptères de combat Gazelle provenant du 3e régiment d’hélicoptères de combat (3e RHC). Une section de combat fluvial du 6e régiment du génie (6e RG) ainsi qu’une équipe du 11e régiment d’artillerie de marine (11e RAMa) seront intégrées à la manœuvre. Cet entrainement a pour objectif d’entretenir les savoir-faire techniques et tactiques en vue de missions de combat de haute intensité à dominante nautique en milieu naturel. Le second objectif est de s’entrainer au déploiement de drones depuis des embarcations.
  10. Zelensky et Macron visiteront lundi à Paris l’état-major de la « force multinationale Ukraine » Emmanuel Macron recevra lundi, à Paris, le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Deux temps forts sont au programme de cette 9e visite du chef de l’Etat ukrainien. Dans un premier temps, le chef de l’Etat français et son homologue ukrainien commenceront leur journée par un déplacement sur la base aérienne militaire de Villacoublay, au sud-ouest de la capitale, pour évoquer les moyens « d’aller encore plus loin pour permettre à l’Ukraine de se défendre », selon l’Elysée. Il s’agit de « mettre l’excellence française en matière d’industrie d’armement au service de la défense de l’Ukraine », et de « permettre d’acquérir les systèmes qui lui sont nécessaires pour répondre à l’agression russe », a ajouté l’Elysée, évoquant notamment « la défense du ciel ukrainien ». La lutte antidrones est une des priorités à l’ordre du jour, toujours selon la présidence française. Des annonces de nouvelles aides ou coopérations en matière d’armements sont possibles (aura-t-on des précisions sur les annonces présidentielles récentes concernant les Mirage 2000 et les missiles sol-air?) Un état-major sans Force multinationale Par la suite, les deux présidents visiteront l’état-major de la « force multinationale Ukraine », force que s’efforcent de mettre sur pied la France et le Royaume-Uni dans le cadre d’un futur accord de cessez-le-feu avec la Russie et en fonction des « garanties de sécurité » à fournir à Kiev. Mis en place par la « coalition de volontaires », à laquelle participent, à divers degrés d’implication, 35 pays en incluant l’Ukraine, cet état-major « fonctionne » et est « dès à présent » capable « de déployer une force dès le lendemain d’un cessez-le-feu », assure-t-on très sérieusement du côté français, sans donner précision sur cette « force » (effectifs, moyens, lieux de déploiement etc.). Le 11 juillet, Emmanuel Macron parlait déjà de « 200 planificateurs » réunis à Paris, probablement au Mont Valérien, où ont déjà été installés des PC opératifs pour les missions de l’Union européenne. Notons que la France accueillera ce quartier général à Paris pour sa première année d’existence avant une rotation à Londres. Une cellule de coordination est aussi prévue, basée elle, à Kiev. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/zelensky-et-macron-visiteront-lundi-a-paris-letat-major-de-la-force-multinationale-ukraine/
  11. https://www.legionetrangere.fr/la-fsale/actualites-de-la-fsale/5989-a-a-a-l-e-de-pologne-11-novembre.html 𝐄𝐧 𝐏𝐨𝐥𝐨𝐠𝐧𝐞, 𝐥𝐞 𝟏𝟏 𝐧𝐨𝐯𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐝𝐚𝐭𝐞 𝐝𝐨𝐮𝐛𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞́𝐦𝐨𝐫𝐞́𝐞. 𝐃'𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐞́𝐥𝐞́𝐛𝐫𝐨𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐟𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐬𝐚𝐧𝐠𝐥𝐚𝐧𝐭𝐞 𝐏𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐆𝐮𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐢𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐬𝐢𝐠𝐧𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐥'𝐚𝐫𝐦𝐢𝐬𝐭𝐢𝐜𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐀𝐥𝐥𝐢𝐞́𝐬, 𝐫𝐞𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐧𝐭𝐞́𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐚 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐆𝐫𝐚𝐧𝐝𝐞-𝐁𝐫𝐞𝐭𝐚𝐠𝐧𝐞, 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐥𝐞́𝐧𝐢𝐩𝐨𝐭𝐞𝐧𝐭𝐢𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐚𝐥𝐥𝐞𝐦𝐚𝐧𝐝𝐬, 𝐚𝐮 𝐜œ𝐮𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐨𝐫𝐞̂𝐭𝐬 𝐝𝐨𝐦𝐚𝐧𝐢𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐂𝐨𝐦𝐩𝐢𝐞̀𝐠𝐧𝐞, 𝐚̀ 𝟓 𝐡 𝟏𝟓 𝐥𝐞 𝟏𝟏 𝐧𝐨𝐯𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟏𝟗𝟏𝟖, 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐰𝐚𝐠𝐨𝐧 𝟐𝟒𝟏𝟗𝐃. (𝐎𝐧 𝐩𝐞𝐧𝐬𝐚𝐢𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞 𝐬𝐞𝐫𝐚𝐢𝐭 𝐥𝐚 𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐠𝐮𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐢𝐧𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐮𝐫𝐨𝐩𝐞́𝐞𝐧, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐞 𝐬𝐚𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐚𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐝'𝐡𝐮𝐢, 𝐜𝐞 𝐧'𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐪𝐮'𝐮𝐧 𝐫𝐞̂𝐯𝐞 𝐢𝐥𝐥𝐮𝐬𝐨𝐢𝐫𝐞.) 𝐃'𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭, 𝐥𝐚 𝐝𝐞́𝐟𝐚𝐢𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐥'𝐀𝐥𝐥𝐞𝐦𝐚𝐠𝐧𝐞 𝐚 𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐭 𝐥𝐚 𝐯𝐨𝐢𝐞 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐜𝐚𝐮𝐬𝐞 𝐩𝐨𝐥𝐨𝐧𝐚𝐢𝐬𝐞 𝐪𝐮𝐢, 𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝟏𝟐𝟑 𝐚𝐧𝐬 𝐝'𝐨𝐩𝐩𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧, 𝐚 𝐫𝐞trouvé 𝐬𝐚 𝐩𝐫𝐞́𝐜𝐢𝐞𝐮𝐬𝐞, 𝐜𝐡𝐞̀𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐫𝐞𝐬𝐩𝐞𝐜𝐭𝐞́𝐞 𝐢𝐧𝐝𝐞́𝐩𝐞𝐧𝐝𝐚𝐧𝐜𝐞. Ainsi, le 11 novembre 1918 est l'une des dates les plus importantes de l'histoire de l'État polonais. Ce jour-là, le maréchal Józef Piłsudski (qui, rappelons-le, fut emprisonné en Allemagne pendant quinze mois) devint commandant en chef de l'armée polonaise, et un armistice signée à Compiègne, en France, scellant la défaite de l'Allemagne lors de la Première Guerre mondiale. Cet équilibre des forces fut confirmé six mois plus tard par la signature du traité de Versailles. Le contexte politique européen de l'époque permit la renaissance de l'État polonais après 123 ans de partition. La commémoration de cette journée devint synonyme de célébration de l'indépendance retrouvée de la Pologne. Bien que la question de la délimitation officielle des frontières de la République restât ouverte, les premières célébrations officielles furent organisées en 1920, après la victoire de la bataille de Varsovie. Il convient toutefois de noter que ce n'est qu'en 1937 que ces cérémonies obtinrent le statut de fête nationale ; jusque-là, il s'agissait d'une célébration purement militaire. En Pologne, les célébrations du 11 novembre sont un événement solennel, et le défilé des Polonais à Varsovie est l'une des plus grandes manifestations patriotiques au monde. Ce jour-là, des centaines de milliers de Polonais arborent fièrement leurs couleurs nationales. En France, les commémorations marquant la fin de la Première Guerre mondiale sont maintenues afin de perpétuer le souvenir des 1,4 million de victimes de ce conflit dans l'histoire des générations futures. Cette année, l'ambassade de France en Pologne a décidé de déplacer la cérémonie principale à Łódź. Ainsi, le 11 novembre au matin, après une messe solennelle à la cathédrale de Łódź, une double cérémonie s'est déroulée. La partie polonaise de la cérémonie de dépôt de gerbes a d'abord eu lieu au Monument au Soldat inconnu, suivie de la partie française. Après le départ de la garde de l'armée polonaise, la place a été prise par une section d'honneur de la 1ère compagnie du 2e régiment étranger d'infanterie et une délégation de l'Amicale des Anciens et Amis de la Légion étrangère avec son drapeau. L'ambassadeur de France en Pologne, Étienne de Poncin, a prononcé un discours, suivi d'un dépôt de gerbes et de lampions. La célébration s'est ensuite poursuivie à la Manufaktura de Łódź, qui fêtait son 20e anniversaire (fait intéressant : les Français ont racheté les bâtiments de l'ancien complexe textile, alors en ruine, pour en faire un magnifique centre). Des expositions, présentées sous des tentes, permettaient de découvrir du matériel militaire. L'exposition du 2e régiment de la Légion étrangère et celle de notre amicale, en partenariat avec l'association amie des "Bérets rouges" polonais, ont rencontré un vif succès. Après-midi une réception, organisée dans les locaux de l'Alliance française de Łódź, a réuni les autorités politiques et militaires, la communauté française, ainsi qu'une délégations de légionnaires et les membres de l'Amicale de Pologne. Préparée avec soin et brio par notre ami Franck, elle a permis des échanges fructueux, y compris avec l'ambassadeur de France en Pologne. Ce fut, en définitive, une journée très réussie pour promouvoir l'amitié franco-polonaise, la Légion étrangère et notre Amicale de Pologne. Capitaine (er) MICHALIK Leszek Président de l'Amicale des Anciens et Amis de la Légion étrangère de Pologne
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  12. https://www.opex360.com/2025/11/13/m-macron-evoque-une-menace-russe-particulierement-choquante-darmes-nucleaires-dans-lespace/ La militarisation de l’espace n’est pas un phénomène nouveau étant donné qu’elle a commencé dès le début de la conquête spatiale, la première photographie de la Terre ayant été prise par une caméra montée sur un missile V2 récupéré par l’armée américaine au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. En revanche, l’arsenalisation de ce milieu est un fait relativement nouveau, avec notamment la mise en orbite d’engins manœuvrants à des fins d’espionnage et le développement d’armes antisatellites. Cette arsenalisation tend à s’accélérer depuis quelque temps, ce qui a motivé l’élaboration, en France, d’une stratégie spatiale de défense. C’est dans le cadre de cette dernière que, le 12 novembre, le président Macron a inauguré les nouveaux locaux du Commandement de l’Espace [CdE], au sein de la Base aérienne à vocation spatiale [BAVS] 101 de Toulouse. À cette occasion, M. Macron a dévoilé les grandes lignes d’une « stratégie spatiale nationale », laquelle prend en compte les aspects militaires et les enjeux civils de ce milieu. S’agissant des capacités militaires, le locataire de l’Élysée avait souligné qu’il fallait « aller encore plus vite et plus fort », lors du dernier salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget. Et d’annoncer alors le lancement de VORTEX, un projet d’avion spatial porté par Dassault Aviation. Mais pour « aller plus vite et plus fort », il faut davantage de moyens. Alors que la loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 prévoit d’investir 6 milliards d’euros dans les capacités spatiales, M. Macron a annoncé un effort supplémentaire de 4,2 milliards d’euros dans le cadre de l’actualisation de ce texte. « Des puissances d’agression ont multiplié en haut des actions irresponsables, illégales, voire hostiles, comme elles l’ont fait ici-bas » et « nos compétiteurs ne nous attendent pas » car ils « disposent aujourd’hui de capacités d’action dans l’espace et vers l’espace, en particulier grâce à des armes à énergie dirigée, lasers entre autres, déployées à la surface terrestre », a justifié le chef de l’État. Et d’insister : « Ces actes ne sont pas des hypothèses, ce sont des réalités. Ils visent à nous priver de notre liberté d’action, à fragiliser notre souveraineté, à remettre en cause notre supériorité opérationnelle. Ce constat a été fait par les États-Unis et, plus récemment, par le Royaume-Uni et l’Allemagne. Si ces trois pays évoquent les capacités spatiales militaires chinoises [qui seraient, selon le chef du commandement spatial britannique, les « plus sophistiquées »], M. Macron a concentré son propos sur celles de la Russie. « Nous vivons l’espionnage, par exemple par la Russie, de nos satellites par des vaisseaux patrouilleurs, les brouillages massifs des signaux GPS, les attaques cyber contre nos infrastructures spatiales, les essais de missiles antisatellites, le développement d’armes antisatellites à effet de zone contre les constellations, et même la menace russe particulièrement choquante d’armes nucléaires dans l’espace, dont les effets seraient désastreux pour le monde entier », a-t-il en effet détaillé. Sauf erreur, c’est la première fois que la Russie est officiellement accusée par la France de vouloir déployer des « armes nucléaires » dans l’espace. A priori, M. Macron a fait référence au satellite russe Cosmos-2533, lancé quelques jours avant le début de la guerre en Ukraine. En 2024, des responsables américains confièrent à la presse, sous le sceau de l’anonymat, que la Russie cherchait à développer un système d’armes spatiales nucléaires pouvant désactiver, voire détruire, des satellites en orbite basse. Ce que John Kirby, alors porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, confirma à demi-mots. « On ne parle pas là d’une arme qui peut être utilisée pour attaquer des êtres humains ou provoquer des destructions sur la Terre », avait-il dit. Or, le comportement du satellite Cosmos-2553 intriguait les experts américains dans la mesure où il avait été placé à 2 000 km d’altitude, sur une orbite très peu fréquentée par d’autres objets spatiaux. D’où les soupçons à son endroit. Ce satellite « ne porte pas d’arme nucléaire. Mais les responsables américains affirment qu’il est lié au programme d’arme nucléaire antisatellite russe, qui suscite une préoccupation croissante […]. L’arme, si elle était déployée, donnerait à Moscou la capacité de détruire des centaines de satellites en orbite terrestre basse avec une explosion nucléaire », avait ensuite avancé le Wall Street Journal. Cependant, certains experts ne cachèrent pas leur scepticisme. Chercheur spécialisé dans les questions spatiales à l’Institut français des relations internationales [IFRI], Paul Wohrer, fit valoir que, au regard de l’histoire, « placer une arme nucléaire dans l’espace ne servirait à rien ». Et d’ajouter, dans les pages d’Usbek & Rica : « Des tests nucléaires menés dans les années 1960 n’ont pas indiqué une efficacité importante de ce type d’armes, en particulier quand il y a un grand nombre de satellites à atteindre ». Pour le général Michel Friedling, ancien [et premier] commandant de l’espace, « l’hypothèse d’une charge nucléaire est fantaisiste ». Dans sa dernière évaluation des menaces spatiales, le Centre d’études stratégiques et internationales [CSIS], basé à Washington DC, se garde de prendre parti. « Le ministère russe de la Défense a déclaré que Cosmos-2553 est un engin spatial technologique équipé d’instruments et de systèmes embarqués récemment développés » mis en orbite « pour les tester sous l’influence de radiations et de particules lourdes », relève-t-il. « Bien que certains rapports affirment que ce satellite transporte une ‘ogive factice’, les responsables américains soulignent que, si une arme nucléaire explosait à 2 000 km d’altitude, les effets seraient ‘indiscriminés’ et rendraient l’orbite terrestre basse inutilisable ‘pendant un certain temps’, peut-être un an », poursuit-il. Pour autant, le CSIS n’écarte pas l’hypothèse que cet engin puisse servir à réaliser des expériences ou des essais. « S’il a été placé sur une orbite aussi éloignée, c’est peut-être pour réduire les risques d’interférence avec d’autres satellites et rendre sa surveillance plus difficile », avance-t-il. Quoi qu’il en soit, il semblerait que Cosmos-2553 ne soit plus opérationnel. « Depuis novembre [2024}, nos données Doppler montrent qu’il effectue une rotation sur lui-même, ce qui indique qu’il est probablement hors service. En décembre, l’opérateur de satellites commerciaux Maxar Technologies a fourni des images de Cosmos 2553, corroborant ainsi cette analyse », a en effet expliqué la société américaine LeoLabs, spécialiste de la surveillance spatiale.
  13. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/arquus-en-partenariat-avec-daimler-truck-devrait-fournir-7000-camions-militaires/ Photo Arquus Arquus, la filiale du groupe belge John Cockerill, aurait remporté la compétition pour la fourniture en plusieurs tranches de 7000 camions logistiques et tactiques militaires pour un montant de 5 milliards d’euros, selon La Tribune qui précise que « Arquus, en partenariat avec Daimler Truck, a présenté une offre en termes de prix qui a semble-t-il mis K-O tous ses concurrents (Soframe associé à l’italien Iveco, MAN qui appartient au groupe Volkswagen et le suédois Scania) ». À l’occasion du Forum Entreprises Défense des 8 et 9 octobre 2025, Arquus avait dévoilé le Zetros by Arquus, preuve tangible du partenariat annoncé peu avant avec Daimler Truck. Ce nouveau camion militaire, « conçu pour les environnements les plus exigeants, associe la robustesse du châssis 6×6 permanent de Daimler à l’expertise d’Arquus en matière de militarisation et d’intégration de systèmes ». En effet, on se souviendra qu’en juillet, Arquus et Daimler Truck avaient annoncé qu’ils allaient collaborer étroitement sur des projets ciblés. Leur partenariat stratégique ira au-delà des activités habituelles des deux groupes. En effet, il portera sur le co-développement, la production, la commercialisation et le soutien en service de véhicules militaires à roues. « L’objectif commun est de proposer des solutions adaptées aux besoins des forces armées, notamment dans le cadre de la future modernisation de la flotte logistique de l’armée française. Pour cela, Arquus et Daimler Truck rapprochent leurs compétences et leurs moyens industriels, implantés en France et en Allemagne », expliquait Arquus dans un communiqué. En juillet 2024, la DGA avait précisé que « le présent projet de marché porte sur l’acquisition et le soutien de camions militaires destinés au renouvellement des capacités logistiques des forces armées françaises », indiquait l’avis consacré à la flotte logistique et tactique terrestre » (FTLT). Il s’agit ainsi de développer « différentes versions de porteurs logistiques de charge utile de 6 tonnes tout terrain protégés ou non protégé » ainsi qu’un « système de soutien » (outillages, rechanges, documentations, formations). « Le marché a pour objet la fourniture d’une quantité maximale de 7000 porteurs logistiques y compris leurs équipements, le soutien en service et la maîtrise technique du parc véhicules constitué », selon l’avis qui précisait que « pour espérer être retenu », il fallait afficher un chiffre d’affaires d’au minimum 600 M€ sur les trois dernières années et une capacité de production annuelle de 1000 camions.
  14. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/ Les Etats-Unis annoncent une nouvelle opération militaire en Amérique latine Le Secrétaire américain à la Guerre, Pete Hegseth, a annoncé jeudi soir une opération militaire visant à « éliminer les narco-terroristes », après un renforcement de la présence navale du pays dans les eaux latino-américaines qui fait craindre des frappes terrestres et un conflit plus large. « Aujourd’hui, j’annonce l’Opération +SOUTHERN SPEAR+ » (lance du Sud), a écrit Pete Hegseth sur X, ajoutant que « cette mission défend notre Patrie, élimine les narco-terroristes de notre Hémisphère et protège notre Patrie des drogues qui tuent notre peuple ». Il n’a pas détaillé la nature de l’opération ni ce qui la distingue des actions militaires déjà lancées. Sollicité, le Pentagone n’a pas donné plus de précision sur l’opération « Southern spear ». L’administration du président Donald Trump conduit depuis août une campagne militaire dans les Caraïbes et le Pacifique, avec notamment une demi-douzaine de navires de guerre (dont l’USS Gerald R. Ford) et d’importants moyens aériens dans le cadre de ce qu’elle assure être une opération anti-drogue. Ces dernières semaines, les États-Unis ont admis avoir mené une vingtaine de frappes aériennes dans cette région contre des embarcations qu’ils accusent – sans présenter de preuves – de transporter de la drogue, faisant au total 76 victimes.
  15. https://www.forcesoperations.com/petit-a-petit-renseignement-et-guerre-electronique-font-leur-nid-dans-linfanterie/ Des capacités de renseignement et de guerre électronique prennent graduellement corps au sein des régiments d’infanterie. Mais si les premiers équipements perçus par les sections concernées permettent de renseigner, reste à franchir plusieurs jalons en matière de guerre électronique et, accessoirement, de mobilité. Un nouveau pion au profit du GTIA Le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill, l’avait annoncé il y a plus de deux ans : le renseignement et la guerre électronique ne seront plus l’apanage des seuls régiments spécialisés. L’un et l’autre s’étendent progressivement à l’infanterie pour constituer de nouveaux atouts dans les mains du commandant de groupement tactique interarmes (GTIA). L’évolution se concrétise aujourd’hui par la montée en puissance des SRGE, à l’image de celle présentée par le 8e régiment d’infanterie parachutiste de marine (8e RPIMa) le mois dernier à Draguignan (Var) lors des Journées nationales de l’infanterie (JNI). « Notre mission consistera essentiellement à s’infiltrer au-devant des lignes ennemies et de renseigner sur différents types d’objectifs au profit du GTIA SCORPION », nous explique ce sous-officier du 8e RPIMa. Leur terrain de jeu ? L’échelon découverte, situé entre 0 et 20 km sur les avants du GTIA. C’est dans cet espace qu’ils iront « chasser » les renseignements au plus près des forces adverses pour ensuite les assembler sous la forme de dossiers d’objectif ensuite envoyés aux échelons supérieurs. Voilà trois ans que cette section du 8e RPIMa a entamé sa mutation. Unité de reconnaissance à l’origine, elle devient dès 2022 une section robotique renseignement d’infanterie (SRRI) constituée de volontaires. Un état intermédiaire qui aura permis d’intégrer les drones dans la palette de moyens à disposition. Deux ans plus tard, le domaine électromagnétique est redevenu un espace de confrontation. La création de la SRGE découle de cette nécessité d’y opérer tant pour y collecter du renseignement que pour y générer des effets dans le champ électromagnétique. Au sein du 8e RPIMa, cette SRGE rassemble actuellement une trentaine de personnels répartis dans quatre patrouilles. Aux patrouilles de renseignement s’ajoutent une patrouille logistique et sanitaire ainsi qu’une patrouille de commandement et de logistique. Chacune dispose de deux Fardier embarquant un chef de groupe ou son adjoint, un pilote et un radio-tireur. Mobiliser des P4 progressivement retirées du service permet provisoirement d’ajouter un quatrième combattant. Renseigner et communiquer autrement La capacité de renseignement de cette SRGE ne repose aujourd’hui que sur les « yeux » de ses membres. Pour « voir » loin, par tout temps et de jour comme de nuit, la section dispose de moyens optiques tels que des lunettes d’observation Swarovski, des jumelles multifonctions JIM MR, JIM LR et JIR-TTA-NG et des drones Parrot Anafi USA et Black Hornet 3. D’autres arrivent prochainement, dont des appareils photos dotés de téléobjectifs longue distance pour lesquels une demande a été émise. Idem pour des drones à pilotage immersif (FPV) en cours d’atterrissage dans la section. Plusieurs parachutistes ont été formés à cette fin. Un moniteur FPV est par ailleurs sorti du CFIM* de la 11e brigade parachutiste pour conduire des formations en régiment. L’effort s’accompagne de l’assemblage, par quelques touche-à-tout de la première heure, de drones FPV à partir de pièces acquises dans le commerce, un jalon en attendant d’autres systèmes qu’il faudra in fine envisager d’armer. Proche des lignes adverses mais loin sur l’avant du GTIA, la SRGE est particulièrement exposée au brouillage et aux « oreilles » de l’adversaire. Elle doit donc revoir sa manière de communiquer. Ici aussi, le modèle évolue. L’heure est à l’hybridation des communications. La section du 8e RPIMa dispose pour cela de deux nouveaux outils. D’un côté, le système Hydre. Embarqué sur véhicule, il réunit les flux radio, satellitaire et 4G/5G au sein d’un terminal unique. Hydre permet dès lors de se connecter aux infrastructures civiles existantes pour gagner en résilience et en élongation. À l’opérateur de choisir la meilleure option selon le contexte et la menace. Chiffré mais volumineux, Hydre est davantage fléché vers la patrouille de commandement pour lui permettre, entre autres, de renvoyer les dossiers d’objectif vers le PC tactique. De l’autre, les Géo Trouvetou du 8e RPIMa ont conçu d’eux-mêmes un dispositif leur permettant de communiquer en passant sous les radars. Appuyé financièrement par le bureau opération-instruction du régiment, il mise sur le protocole Meshtastic. À la fois projet communautaire et ensemble d’outils, Meshtastic repose sur la notion de réseau maillé (mesh) non filaire. Un réseau dans lequel chaque antenne devient un relais pour partager des communications bas débit de type LoRa avec une portée théoriquement infinie. Il suffit d’ajouter un relais pour étendre le maillage. Le tout a été acheté sur étagère puis intégré dans un boîtier ad-hoc. Et si le module dépend de fréquences civiles et n’est dès lors pas protégé, son débit de quelques kilo-octets permet à l’utilisateur de se fondre dans la masse des flux environnants, une caractéristique particulièrement intéressante en environnement urbain. Un boîtier d’un réseau de communication maillé reposant sur la technologie LoRa Antenne OneWeb et connexion 4G/5G pour gagner en résilience sur les communications En attendant la guerre électronique Restent plusieurs chantiers à matérialiser. Celui de la mobilité, par exemple. Aérotransportable et aérolargable, le Fardier fourni aux parachutistes est un véhicule « de très grande qualité et qui franchit très bien ». Utile pour transiter d’un point à l’autre, le Fardier atteint néanmoins ses limites lors d’une approche finale demandant une meilleure discrétion. Au plus la SRGE se rapproche de l’ennemi, au plus il devient en effet impérieux de réduire les signatures sonore, visuelle et thermique. L’emport est également limité à deux personnels et un peu d’équipement, quand chaque groupe tend à rassembler trois, voire quatre combattants. Pour pallier au plus pressé, les mécanos du 8e RPIMa ont simplement renforcé la plateforme arrière pour permettre à un troisième homme de s’y tenir. Et en ont profité pour ramener sur l’arrière un emplacement antennaire jusqu’alors situé dans l’angle de visée de la MAG 58 installée en superstructure. Derrière ces adaptations « maison », la SRGE lorgnent sur d’autres plateformes susceptibles de répondre aux impératifs d’emport. Ce sont les Grizzly et Pégase issus du programme VTCFS. Le premier est depuis un moment en dotation aux 1er régiment de hussards parachutistes et 35e régiment d’artillerie parachutiste. Quant au second, les premiers exemplaires sont attendus l’an prochain par un 8e RPIMa qui dispose déjà de plusieurs primo-formateurs. Doté d’une plus grande capacité d’emport, le Pégase pourrait ainsi être orienté en priorité vers la patrouille de commandement et de logistique. L’adopter, c’est se donner la capacité d’emmener, par exemple, un groupe électrogène pour recharger les batteries et gagner en autonomie, davantage de vivres et de munitions, voire, pourquoi pas, ces motos électriques calibrés pour réaliser une approche finale en toute discrétion. Mais c’est bien dans la domaine de la guerre électronique que l’essentiel reste à construire. Plusieurs équipements sont à l’étude. Derrière le radar de surveillance MURIN hérité de l’artillerie, la SRGE attend un système de géolocalisation de certains types d’ondes électromagnétiques développé par Spherea. Demain, le champ devrait s’étendre à d’autres actions. La déception, par exemple, déjà mise en oeuvre par la SRGE en misant sur les effets dans les champs immatériels (ECIm). Sa proactivité l’avait également amenée à travailler sur de premiers matériels dédiés, dont ces fausses mines antichars fabriquées par impression 3D et destinées à tromper l’ennemi sur la volonté de bloquer un axe. Demain, il s’agira d’étendre ce socle aux actions dans le spectre électromagnétique. En attendant les équipements, la suite de l’effort consistera à se structurer et à écrire une doctrine d’emploi tout en poursuivant un cycle de préparation opérationnel des plus dense. Évaluée au CEITO* en janvier 2025 avec la compagnie d’appui, elle était ensuite déployée en renfort de la 3e compagnie au CETIA* en mai 2025 puis au CENTAC* pour appuyer la transformation sur Serval de la 1ère compagnie, avant de basculer en septembre sur un exercice régimentaire. L’arrivée, courant 2026, de nouveaux équipements et la conduite des formations associées lui permettront d’enfin élargir le champ à la guerre électronique. Le cap est donc fixé pour un outil pertinent au point d’intéresser un allié belge dont l’élément le plus proche relève actuellement du peloton scout. *Centre d’entraînement de l’infanterie au tir opérationnel installé à La Cavalerie, Centre d’entraînement au tir interarmes, Centre d’entraînement au combat de Mailly-le-Camp
  16. https://ainsi-va-le-monde.blogspot.com/2025/11/legionnaires-officier-ayant-servi-la.html Ils sont général, major, sergent ou caporal-chef et ont servi la Légion étrangère naguère ou plus récemment. Ils ont pour lien d’avoir été nommés, promus ou élevés lors des promotions de la Légion d’honneur (LH) et de l’ordre national du Mérite (ONM), publiées au journal officiel le 11 novembre. En faveur de militaires n’appartenant plus à l’armée d’active. Horst Roos Le major Horst Roos, 93 ans a été élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur. Allemand, engagé en 1951 à Marseille, ce natif de Mannheim passera 40 ans à la Légion et a participé aux guerres d’Algérie et d’Indochine. Il sera blessé à Sontay (1951) puis au djebel Chelia (1960). Il quittera les armes, comme l’avait souligné l’écrivain et ex-légionnaire Pierre Dufour, « comme le sous-officier le plus décoré de l’armée française ». Il a servi aux 2e BEP qui devient ensuite REP, 1er RE, 13e DBLE, 5e RMP. 4 citations (deux à l’ordre de la brigade, deux à l’ordre de la division en 1952, 53, 56, 57). Il sera le premier président des sous-officiers de la Légion en 1982. Rainer Kaschte Le sergent Rainer Kaschte, 90 ans, est nommé chevalier de la LH. Né en République tchèque (alors Tchécoslovaquie), de nationalité allemande. Celui-ci s’est engagé en 1954 à Strasbourg. Il quittera le service (4e REI) en 1961. Ce sous-officier recevra deux citations : à l’ordre de la brigade (1956) et du corps d’armée, deux ans plus tard. Rémy Gausserès Le général Rémy Gausserès,79 ans, promu grand’croix de l’ONM. Saint-cyrien de la promotion Souvenir de Napoléon (1968-70), il est affecté au 2e REP où il prendra ensuite le commandement des chuteurs opérationnels. Il sautera sur Kolwezi. Le jeune officier servira également au 4e RE, et deviendra entre 1990 et 92, chef de corps du 2e REP. A Sarajevo, le colonel Gausserès sera chef d’état-major du secteur, ensuite commandant en second de l’IFOR. Ultérieurement, le général Gausserès sera affecté au SGDN.* En 2e section, celui-ci a dirigé la Fédération des sociétés d’anciens de la Légions étrangère (FSALE) de 2013 à 2022. Konrad Voigt La caporal-chef Konrad Voigt (qui deviendra en 1967 Roger Voigt), 91 ans, est promu officier de l’ONM. Né en République tchèque, il s’est engagé à Strasbourg en 1955. Il quittera l’institution au terme de ce contrat. Parachutiste au 2e REP, après avoir servi au 1er RE, K. Voigt sera blessé à deux reprises en Algérie (1956 et 1958). Il sera cité à l’ordre du régiment. *Secrétarait général de la défense nationale devenu Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) Illustration : légionnaire décoré ©DR.
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  17. Le soldat oublié..................en effet, un livre magnifique et poignant. BTX
  18. https://www.forcesoperations.com/les-aviateurs-precisent-leurs-intentions-sur-le-rapidfire-terrestre/ Principal soutien d’une version terrestre du RapidFire, l’armée de l’Air et de l’Espace évoque pour la première fois un besoin estimé à plusieurs dizaines d’exemplaires d’un canon anti-aérien développé par KNDS France et Thales. Mentionnées de longue date, les discussions entamées avec l’AAE concernant le RapidFire s’assortissent cette fois d’objectifs chiffrés. Selon un rapport parlementaire relatif au prochain budget des armées françaises, le besoin porterait sur sept systèmes comprenant chacun trois à quatre canons de 40 mm. Autant de systèmes appelés à renforcer la protection des bases aériennes et à participer aux dispositifs particuliers de sûreté aérienne. Le tout, idéalement livré d’ici à 2035. Selon le député Franck Giletti (RN), rapporteur des crédits sur la préparation et l’emploi des forces aériennes, la sur-marche budgétaire de 3,5 Md€ allouée au projet de loi de finances pour 2026 pourrait permettre de financer l’acquisition des 12 premières pièces. De quoi disposer de trois à quatre systèmes complets d’ici à 2030, précise le rapport parlementaire. Qualifié début 2025 dans sa version navale, le système RapidFire est aujourd’hui l’objet d’un contrat de production de 48 exemplaires. Les deux premiers sont déjà opérationnels sur les bâtiments ravitailleurs de forces de la Marine nationale. Le duo industriel planche sur deux versions du RapidFire terrestre, l’une strictement sur plateau déposable et l’autre montée sur camion mais déposable en option. La première serait dépourvue de stabilisateurs et disponible dès 2027. Développée selon une logique incrémentale, la seconde intégrerait le poste de tir dans la cabine d’un porteur logistique 8×8. La copie continue de s’affiner à la marge. Le coeur du système subsiste tel quel mais, hormis le retrait des stabilisateurs, il est question de redessiner les caissons de munitions et le générateur pour en diminuer le volume. Côté munition, l’obus téléscopé A3B spécifique aux menaces aériennes poursuit son cycle de qualification. La production de ces obus s’adosse depuis l’an dernier à l’opération « munitions moyens calibres » (MMC). Conduite par KNDS Ammo France, celle-ci porte notamment sur la mise en place de doubles sources d’approvisionnement entre la France et le Royaume afin d’augmenter les capacités de production. L’enjeu consiste désormais à décrocher le feu vert de la Direction générale de l’armement à l’horizon 2028, sésame nécessaire pour proposer la munition à la vente et, au passage, progresser à l’export.
  19. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/ukraine-13-500-km2-detendues-deau-contamines-par-des-mines-et-des-explosifs/ Ukraine : 13 500 km2 d’étendues d’eau contaminés par des mines et des explosifs Une inspectrice procède à des prélèvements dans une zone humide, le long du fleuve Dniepr, près de Kherson (Photo by Roman PILIPEY / AFP). En cette période de Cop brésilienne, il ne faut pas oublier que les activités des armées, surtout en temps de guerre, ont un fort impact sur les processus de dégradation de l’environnement. A ce titre, la situation en Ukraine illustre parfaitement ces constats de pollution à grande échelle. J’ai ainsi rédigé à plusieurs reprises des posts sur l’impact des affrontements armés entre Russes et Ukrainiens sur les secteurs Est et Sud de l’Ukraine mais aussi sur les zones urbaines et industrielles de Russie et d’Ukraine. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par la guerre russo-ukrainienne ont atteint 230 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2e) en trois ans, soit l’équivalent des émissions annuelles de l’Autriche, de la Hongrie, de la République tchèque et de la Slovaquie réunies, selon une étude (éclairante et inquiétante) de l’ONG GHG Accounting of War parue en octobre: « CLIMATE DAMAGE CAUSED BY RUSSIA’S WAR IN UKRAINE« . Confrontée depuis 2014 à un conflit armé fomenté par Moscou dans l’est de son territoire et à l’annexion de la Crimée, puis, depuis 2022 à une invasion russe à grande échelle, l’Ukraine est aujourd’hui le pays du monde le plus contaminé par les explosifs. Au total, 136 952 kilomètres carrés – soit 23% du territoire ukrainien – sont considérés comme contaminés par des mines et des munitions non explosés, selon les estimations du gouvernement ukrainien. Pollution des eaux Un communiqué du 12 novembre du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) revient sur la situation dégradée dans certains secteurs ukrainiens. Le PNUD annonce ainsi que près de 13 500 kilomètres carrés d’étendues d’eau en Ukraine – dont le grand fleuve Dniepr et la côte de la mer Noire – sont contaminés par des mines et restes d’explosifs et d’armements. A ce jour, les plongeurs du service d’Etat ukrainien pour les situations d’urgence n’ont réussi à nettoyer que 190 kilomètres carrés, soit 1,4% de la contamination totale, et ont retiré plus de 2800 engins explosifs, précise le PNUD. L’Ukraine utilise des robots sous-marins dans son effort de déminage et le programme onusien a annoncé avoir formé 15 instructeurs spécialisés dans ce domaine. Les systèmes sous-marins permettent de localiser les munitions à jusqu’à 300 mètres de profondeur, par mauvaise visibilité et malgré de forts courants, selon le PNUD. « Ces technologies nous permettent d’effectuer des tâches sous-marines complexes avec un risque minimal pour nos spécialistes et une efficacité maximale », a commenté Serguiï Reva, chef des opérations de déminage au sein du service des situations d’urgence, cité dans le communiqué.
  20. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/drone-en-dordogne-nouveau-survol-de-la-poudrerie-deurenco-par-un-engin-non-identifie/ Le site de la société Eurenco, qui produit de la poudre à propulsion d’obus à Bergerac en Dordogne, a de nouveau été survolé par un drone non identifié mercredi, selon le préfecture de Dordogne et le parquet. « De nouveaux faits de survol illicite du site de production d’Eurenco par un drone se sont produits hier (mercredi) « , a confirmé ce jeudi à l’AFP Anne-Cécile Dumonteil, procureure de la République à Bergerac. Elle a ouverte une enquête de flagrance « du chef de survol volontaire par le pilote d’un aéronef d’une zone interdite », confiée au commissariat de Bergerac. « Malgré la mobilisation immédiate de la police nationale, les recherches pour retrouver le télé-pilote se sont avérées vaines », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la préfecture. Cette unité pouvant produire jusqu’à 1 200 tonnes de poudre par an pour l’armée française avait déjà fait l’objet de deux survols illégaux le lundi 10 novembre, au soir. La société Eurenco a déposé une plainte contre X pour les premiers faits du 10 novembre. Un complément de plainte devrait intervenir vendredi pour les nouveaux faits du 12 novembre. Eurenco, créé en 2004, est le leader européen des poudres et explosifs avec deux sites en France (Bergerac et Sorgues dans le Vaucluse), un en Suède et un en Belgique. L’entreprise compte quelque 1.700 employés et a réalisé près de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024 – il a doublé en cinq ans. Ses poudres, propulsives ou explosives, sont utilisées dans l’ensemble des munitions françaises et beaucoup de munitions européennes, bombes, têtes de missiles et de torpilles, obus ou munitions de moyen calibre. Son unité périgourdine de production de poudre a été inaugurée en mars, près de 20 ans après la délocalisation de cette production en Suède en 2007, faute de commandes. Un drone « chinois »? Le général de corps aérien Marc Le Bouil, qui commande de la défense aérienne et des opérations aériennes, a été entendu mercredi 12 novembre, par la commission de la défense de l’Assemblée nationale (lire et écouter son audition ici). » J’ai des informations qui me font penser que c’était un drone, on va dire du commerce, classique », a alors déclaré le général Le Bouil. « C’est ce qu’on appelle un drone de type DJI (NDLR: un type de drone de fabrication chinoise), de volume raisonnable ». Mais « il ne faut pas tout dévoiler […], ne pas libérer ou indiquer de schémas ou chemins d’attaque à ceux qui voudraient nous embêter », a-t-il averti. D’autres survols récents Ces deux survols illégaux de l’usine bergeracoise de fabrication d’explosifs sont intervenus quelques semaines après un incident similaire, sur la base militaire de Mourmelon-le-Grand, dans la Marne. Et le 12 novembre au soir, c’est un convoi de chars Leclerc qui était à son tour ciblé dans le Haut-Rhin.
  21. Je n'ai pas du tout le même sentiment. Car je crois que l'affaire est plus complexe et en cela, à mon humble avis, réside le drame des "Malgré-nous". Extrait : " Quelques précisions sur les débats : 1) Quel choix avaient ils ? Aucun choix possible à partir du moment où l'incorporation de force est accompagnée par une loi dite "Sippenhaftung ": traduire "responsabilité du clan" : peine qui pèse sur la famille d'un criminel (et notamment d'un déserteur). Le 20 aout 1943 celle ci précise la peine : déportation/transfert pour toute famille de déserteur, celle ci est durcie le 1er octobre 1943. Déserter et donc condamner sa famille ? 2) Pourquoi les Alsaciens ? L'état major de l'armée (différent de la Waffen et souvent en désaccord avec Hitler) avant 1943 était opposé à incorporer les Alsaciens jugés peu fiables et trop francophiles. Une grande responsabilité incombe au Gauleiter Wagner qui promet l'incorporation directement à Hitler. 3 ) Les Alsaciens, des Allemands comme les autres ? Bien au contraire, dans les unités ils sont clairement identifiés : les Alsaciens étaient stigmatisés dans les unités. Cf le 19 juin 1943 : "Dispositions spéciales du haut commandement allemand à l’égard des Alsaciens mobilisés (suppression des permissions, emploi exclusif sur le front de l’est, interdiction d’accéder aux services de transmission et à l’aviation)." En outre, pas d'avancement possible. Brimades. Etc. 4) Quel moyen de fuite ou d'évitement ? Faux certificats médicaux (le service sanitaire allemand note un nombre élevé de recalés pour raisons médicales (et oui, ils ont reçu nombre de fausses radios de tuberculose, ...), qu'ils imputent "aux mauvaises conditions d'hygiène imposés aux alsaciens par la France durant "l'occupation" 1919-1940"). Volontariat pour la Kriegsmarine : une surreprésentation d'Alsaciens "volontaires" dans la Kriegsmarine, démontré par Jean Noel Grandhomme : la stratégie était de s'y porter volontaire au moment de l'incorporation ou de dévancer de peu l'incorporation, pour éviter de tomber par défaut dans une autre arme, sur la supposition (malheureusement erronée ensuite) que la marine offrait des postes loin du front. 5) On parle d'incorporation, mais il faut y distinguer 3 niveaux mis en place progressivement : - les jeunes (jeunesses hitlériennes - puis à la fin de la guerre, tout le personnel en âge de se battre ayant été envoyé au front, réutilisé en tant que servant de batteries de DCA et servant à la protection civile (pompiers, auxiliaires sanitaires, ...) . C'est ainsi que nombre d'adolescents dès 13 ans se retrouvaient à manier les armes antiaériennes ou déblayer des décombres de bombardements la nuit et à aller "normalement" à l'école la journée. Souvent proche de leur domicile pour les citadins, mais on en retrouve aussi envoyés à des centaines de km de chez eux au coeur de l'Allemagne. - le RAD (service de "travail", différent du STO, puisque sous cette appellation il s'agit d'une pré-instruction militaire et d'embrigadement, puis petit à petit de fournir des services arrière à l'armée) mis en place dès juin 1941, aussi pour les femmes ! - Puis enfin le service militaire (aout 1942). 6) à propos des Alsaciens dans la Waffen SS : la responsabilité du Gauleiter Wagner a été établie. C'est le seul Gauleiter d'Europe a avoir eu un accord direct avec Himmler fin 1943 pour fournir prioritairement à la Waffen des portions entières de classes d'ages mobilisées (de force) : en l'occurence la moitié de la classe 1926 (qui comptera 60% de pertes) est incorporée d’office dans la Waffen SS en février 1944 (qui quant à elle a assoupli largement ses critères physiques). La proportion est encore plus importante pour la classe 1927( chiffre ?) - doncpenser "tous les Alsaciens dans la Waffen SS" est erroné. Sur l'ensemble des classes d'âge la majorité fût versée dans l'armée de terre. 7 ) à propos des "volontaires" : Il y a très peu d'Alsaciens (au sens "né français en Alsace avant guerre") identifiés comme s'étant portés volontaire avant 08/1942. La plupart des volontaires "alsaciens" sont en fait des Allemands de souches arrivés en Alsace lors de l'annexion en 1940-1941 (fonctionnaires, fils de, ...) et qui s'engagent ensuite dans un bureau de recrutement situé en Alsace. Le nombre de volontaires explose toutefois après le décret d'incorporation de force d'aout 1942 (ce qui est donc surprenant ! pourquoi des volontaires après le décret d'incorporation ?) : ceci s'explique par la stratégie du 4) et clairement par des engagements "forcés". Ceux qui ont signés sont connus, mais impossible de démontrer individuellement la "motivation" qui a conduit à la signature, que ce soit dans un sens (évitement) ou dans un autre (pressions,...) ". https://forum.air-defense.net › Général › Histoire militaire
  22. https://ainsi-va-le-monde.blogspot.com/2025/11/sagane-lofficier-legionnaire-bedeiste.html « La Légion étrangère m’a accueilli dans ses rangs comme képi blanc, il y a vingt et un ans. Elle m’a permis de grandir, de m’épanouir et de gravir les échelons jusqu’à porter l’épaulette et, à mon tour, de commander des légionnaires à la tête d’un escadron ». L’homme qui se raconte est le capitaine Emmanuel Sabouret Garat de Nedde qui sert aujourd’hui à l’état-major de la 6e BLB. Cet ancien de la 13e DBLE et du 1er REC est également connu sous le pseudonyme de Sagane. Co-auteur, avec W.H. Williamson de deux bandes dessinées, « Légionnaire, face au Reich » et « Légionnaire, contre les Viets »*. Rencontre avec cet officier désireux de préserver et de transmettre l’histoire de l’institution.   Pourquoi avoir fait le choix de raconter l’histoire et la Légion via la bande dessinée ? Animé par la volonté de raconter l’épopée de ces hommes sans nom et de faire découvrir cette unité mythique, je me suis naturellement tourné vers l’écriture. Dans un monde où le numérique tend à étouffer la lecture, la bande dessinée me semble résister avec panache. Elle demeure un formidable vecteur de communication, de mémoire et de transmission. En 2021, j’ai eu l’opportunité de participer à la réalisation de la bande dessinée Royal Étranger, consacrée au 1er Régiment étranger de cavalerie. Cette expérience fut particulièrement enrichissante et stimulante. Le choix de poursuivre cette aventure par ce support s’est alors imposé comme une évidence. Ces deux premiers titres, ce sont des romans BD ? Ces deux albums peuvent en effet être considérés comme de véritables « romans graphiques ». Solidement ancrés dans des faits historiques et émaillés d’anecdotes authentiques, ils sont également ponctués de rencontres avec de grandes figures de la Légion étrangère. Le récit prend vie à travers les aventures d’un héros fictif, créé pour les besoins de la narration, mais dont la personnalité et le parcours incarnent fidèlement l’esprit et les traits de nombreux légionnaires de l’époque. Youri Andronov, ancien cadet du tsar Nicolas II, fuit la Russie après la défaite des armées blanches face aux troupes de Trotski. Il trouve refuge en Tunisie, où il s’engage dans la Légion étrangère. Son parcours s’inscrit dans la lignée des nombreux Russes ayant rejoint la Légion, participant ainsi à la création du 1er Régiment étranger de cavalerie et des compagnies montées des régiments d’infanterie. Afin de préserver la dynamique du récit et le rythme des aventures vécues par le héros, certains événements ont été légèrement adaptés. Toutefois, chaque modification est clairement signalée dans l’avant-propos de l’album et ne contredit jamais la grande Histoire. Quelques personnages secondaires ont également été imaginés pour illustrer des épisodes ou des scènes emblématiques de la légende de la Légion étrangère. Votre ambition est de faire entrer le lecteur dans « l’esprit de la troupe » ? C’est évidemment mon souhait. Il me semble essentiel que le lecteur puisse goûter au quotidien, à la gouaille et à l’état d’esprit du légionnaire. À ses côtés, il doit vivre l’aventure, découvrir sa bravoure, son sens du sacrifice, mais aussi son côté fantasque, tête brûlée, et son cœur tendre, parfois assombri par le fameux cafard. Pénétrer cette intimité, c’est approcher l’Histoire à travers ces héros anonymes qui ont tout quitté, accepté de servir et, parfois, de mourir pour la France — leur patrie d’adoption — sous le fanion vert et rouge de la Légion étrangère. Une mission pédagogique ? Vous savez, faire découvrir la Légion étrangère constitue effectivement l’un des objectifs de ce travail. Plus que jamais, cette institution demeure un repère solide dans notre société. Recrutant aux quatre coins du monde, elle unit des hommes de toutes origines, races, religions et nationalités, fondus dans un même idéal. Elle leur offre un nouveau départ, fondé sur une règle simple et absolue : servir la France avec honneur et fidélité. Votre co-auteur est belgo-américain. Comment vous êtes-vous rencontrés ? C’est l’histoire d’une belle rencontre avec un artiste accompli, fils d’une mère belge et d’un aviateur de l’US Air Force : Willy Harold Williamson, le dessinateur de la bande dessinée Royal Étranger évoquée précédemment. Nous avons collaboré sur cet album, une expérience à la fois stimulante et enrichissante. De cette première aventure est née une amitié sincère, nourrie par une passion commune pour l’histoire et le récit. C’est elle qui nous a naturellement conduits à envisager un nouveau projet partagé. Aujourd’hui, cette idée a pris vie. Combien de temps pour réaliser un album ? La réalisation d'un album prend environ un an et demi. Cela inclut les recherches historiques, la rédaction du scénario et sa mise en page avant les phases de dessin puis de mise en couleur. Votre 3ème album a pour titre : « Je ne regrette rien ». Que raconte-t-il ? Ce troisième volet des aventures de notre légionnaire mettra en scène les faits d’armes du 1er REP lors de l’affaire de Suez, puis durant la guerre d’Algérie. Le héros y combattra en Égypte, dans le djebel, à la frontière tunisienne, jusque dans les confins du Sahara et au cœur de la kasbah. Si cette période de l’histoire demeure sensible et sujette à controverse, tel n’est pas l’objet du récit. Celui-ci s’attache avant tout à restituer la réalité du terrain, à dénoncer la violence et le terrorisme du FLN, tout en mettant en lumière le courage, la droiture et l’humanité du héros et de ses compagnons. Il témoigne aussi de l’attachement profond qu’ils éprouvaient pour l’Algérie et pour ceux qui l’habitaient. Le dernier ? Le dernier de la trilogie, oui ! Je forme cependant le vœu que de nombreux projets germent et se traduisent par de nouveaux albums ! Quand sortira-t-il ? Sa parution est prévue à l'automne 2026. Concomitamment, le premier « Face au Reich » est en cours de réédition ? Effectivement, le premier tome rencontre un beau succès qui a conduit à une réédition. J'espère que de nombreuses autres suivront ainsi que pour les autres albums. Pourquoi avez-vous choisi ce pseudonyme Sagane, qui au premier abord rappelle l’histoire du lieutenant Charles Saganne racontée au cinéma par Alain Corneau en 1984 dans Fort Saganne ? Il est vrai que beaucoup établissent un lien avec cette fresque épique inspirée du remarquable roman de Louis Gardel. L’amour du désert qui habite le personnage principal, Charles Saganne, tout comme l’évocation de la Légion dans les confins sahariens, semblent en effet constituer un pont naturel justifiant un tel pseudonyme. Pourtant, il n’en est rien. Sagane est simplement l’acronyme de mon nom de famille : Sabouret Garat de Nedde. À l’origine, j’ai choisi de l’utiliser afin de préserver une certaine discrétion au moment de la préparation de mon premier album. Le désir d’adopter un nom d’auteur court, percutant et facile à retenir a également influencé ce choix. *Editions du Triomphe Photo : ©DR
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  23. Survols de drones en Belgique : la justice enquête sur 17 incidents La justice fédérale belge enquête actuellement sur au moins 17 incidents de drones suspects repérés lors de leur survol de bases militaires, aéroports civils et autres sites jugés stratégiques dans le pays comme des centrales nucléaires, a indiqué mercredi le parquet fédéral. Ces 17 incidents, dont plusieurs ont concerné le même endroit de manière répétée depuis octobre, ont été regroupés dans huit enquêtes « fédéralisées », portant sur des soupçons d’espionnage ou d’ingérence. Les vols de drones les plus récents ont eu lieu mardi soir; la police locale de la zone Heusden-Zolder a reçu des signalements concernant deux drones. Ceux-ci se trouvaient à la frontière entre Heusden-Zolder et Koersel (Beringen en région flamande). Les équipes de police ont également aperçu les drones, mais n’ont pas réussi à localiser leur pilote. C’est ce qu’a confirmé mardi soir le chef de la police locale. « Il est encore souvent difficile de distinguer s’il s’agit d’un pilote de drone local qui enfreint les règles ou d’une tentative de déstabilisation par un acteur étatique. Des critères tels que le nombre de drones, leur taille et leur comportement de vol sont utiles à cet égard », fait valoir le parquet fédéral. « Nous fédéralisons (les enquêtes) toujours en concertation avec les procureurs du Roi dès qu’il y a des indications que des drones sont utilisés comme instrument de menace hybride », souligne-t-il. Pour ces survols non expliqués, qui se sont multipliés depuis début novembre, des investigations peuvent aussi être menées au niveau des parquets locaux quand ils ne semblent pas liés à une forme de menace hybride. La semaine dernière, des survols nocturnes plusieurs soirs d’affilée ont été observés aux abords de bases militaires, notamment celle de Kleine-Brogel (nord-est), réputée héberger des armes nucléaires américaines pour le compte de l’Otan. Le trafic aérien a dû par ailleurs être interrompu à plusieurs reprises aux aéroports de Bruxelles-Zaventem – le premier de Belgique – et de Liège, à la suite d’incidents similaires. Qui est derrière ces survols ? Le gouvernement belge, qui a reçu un soutien logistique des armées allemande, française et britannique pour muscler sa réponse, a refusé pour l’instant de pointer du doigt la Russie. « A ce stade, il n’est pas possible d’identifier de manière claire d’où provient la menace. Nous avons un faisceau d’indices laissant penser que c’est manifestement de source étatique, avec une vraie coordination », avait déclaré le 7 novembre le ministre des Affaires étrangères belge Maxime Prévot. « La Belgique semble faire l’objet de menaces hybrides accrues », a toutefois souligné mercredi le chef de la Défense, le général Frederik Vansina, en commission de la Chambre, lors d’une audition au sujet de la nouvelle Vision stratégique de la Défense. Selon le général Vansina, il existe de « fortes probabilités » que ce type d’actions hybrides, également observées dans d’autres pays européens tels que le Danemark, l’Allemagne, ou encore les Pays-Bas, soient pilotées par la Russie. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/survols-de-drones-en-belgique-la-justice-enquete-sur-17-incidents/
  24. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/espace-du-nouveau-avec-les-locaux-du-commandement-et-une-strategie-nationale-spatiale/ Un satellite CSO (photo CNES) Ce mercredi, Emmanuel Macron, le président de la République va inaugurer des bâtiments du Commandement de l’Espace, à Toulouse. Ce Commandement de l’Espace (CDE) assure la conduite des opérations de défense spatiale. Le Président devrait aussi y dévoiler la stratégie nationale spatiale française à l’horizon 2040 pour faire face à la compétition mondiale, tant civile que militaire. Un centre de conduite des opérations Depuis sa création en septembre 2019, le commandement de l’Espace, entité placée sous la double tutelle de l’armée de l’Air et de l’Espace et du chef d’état-major des armées (CEMA), disposait de locaux provisoires au sein du Centre national d’études spatiales (le CNES), à Toulouse. Le CNES est aussi chargé de réaliser des formations dans le domaine spatial au profit du personnel du Commandement de l’Espace (CDE) et de ses unités rattachées. Le ministère des Armées avait donc décidé de construire les infrastructures nécessaires à une installation durable du CDE sur une parcelle de terrain à proximité immédiate du Centre Spatial de Toulouse et du pôle des industries spatiales toulousaines. Les 15000 m2 construits accueillent principalement un bâtiment pour le Commandement de l’Espace intégrant un cœur opérationnel durci et un bâtiment pour le centre d’excellence OTAN – Espace (COE). Le Centre Opérationnel pour les activités spatiales de l’Armée de l’Air et de l’Espace accueillera donc plusieurs types d’activités : – des activités tertiaires de type Administratives, Support Opération, Recherche & Développement, Direction ; – des activités opérationnelles, cela concernera les manœuvres spatiales, mais aussi la Sécurisation-militarisation du site ; – des activités de formation aux opérations spatiales, assurées par le CDE et par le COE (Armées partenaires OTAN). Pour sa part, le Centre d’excellence de l’OTAN pour le domaine de l’espace est chargé de déployer la doctrine de formation spatiale de l’OTAN (avec 70 employés, plus 100 non permanents). Ce Centre d’excellence n’a rien à voir avec le Centre spatial OTAN, en Allemagne. Du côté de la doctrine Emmanuel Macron devrait, outre couper le ruban tricolore, préciser les objectifs et les moyens français dans le domaine du spatial militaire. Il donnera donc, ce mercredi après-midi « une vision », « un calendrier » et « fixer un objectif » pour cette stratégie, qu’il devrait décliner selon cinq piliers: la « souveraineté en matière d’accès à l’espace », les compétences industrielles, la défense, « la science et l’exploration », ainsi que la coopération, tant intra-européenne qu’avec les alliés non-européens, selon l’Elysée qui rappelle que « l’espace n’est plus un endroit paisible, c’est un endroit de contestation », dont certaines « extrêmement agressives de la part de nos compétiteurs, parmi lesquels la Russie ». « Dans l’espace, le mot d’ordre est d’accélérer immédiatement. (…) Face à la militarisation de l’espace, le temps n’est plus celui des politesses de la défense active mais bien des actions offensives », jugeait jeudi le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général Jérôme Bellanger. Une fusée de retard? Les intentions élyséennes sont louables. Elles reconnaissent les enjeux dans l’espace qui est un vrai domaine de souveraineté et dans lequel la France est déjà bien présente. Le lancement réussi du satellite d’observation militaire CSO-3 par Ariane 6, réalisé le 6 mars dernier depuis le centre guyanais de Kourou, a démontré l’excellence et le savoir-faire de l’industrie française. Ce statut de leader de la France dans le domaine spatial tant civil que militaire doit beaucoup à Ariane Espace et à Thales mais aussi à une galaxie de PME spécialisées (dans le domaine du spatial, de nombreux services sont externalisés et pas seulement en France). Voilà pour les atouts. Quels sont les faiblesses tricolores? La stratégie spatiale de défense française a été élaborée dès 2019. Mais François Bayrou, du temps (encore récent) où il était Premier ministre, a confié au SGDSN la mission d’élaborer une stratégie spatiale nationale; or c’était en mars 2025! D’autres pays n’ont pas attendu six ans pour s’organiser et développer leurs capacités; c’est le cas des Chinois, des Russes et surtout des Américains qui ont industrialisé la conquête de l’espace et s’appuient sur les avancées technologiques de leur industrie spatiale. Autre défi, de nature économique: les contraintes budgétaires françaises obligent à adopter une posture ouverte et à chercher des synergies avec des alliés. Or ces derniers seront peut-être tentés de se tourner vers les prestataires commerciaux US pour s’équiper ou, du moins, pour bénéficier des apports spatiaux en termes, par exemple, de renseignement.

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