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  1. https://www.forcesoperations.com/dacian-fall-2025-comment-les-pc-evoluent-pour-survivre-en-haute-intensite/ Dacian Fall 2025 : comment les PC évoluent pour survivre en haute intensité Entre dispersion et discrétion, agilité et protection, les postes de commandement français évoluent pour mieux survivre face aux nouvelles menaces, à commencer par des drones omniprésents. Exemple avec celui récemment déployé par la 7e brigade blindée en Roumanie pour l’exercice Dacian Fall. Le relatif confort opérationnel de l’Afghanistan ou du Mali semble désormais lointain pour des PC redevenus vulnérables. Se protéger d’un compétiteur capable de détecter, de brouiller et de détruire dans la profondeur exige de s’adapter en s’inspirant au passage des retours d’expérience de l’Ukraine. Qu’elle soit technique, tactique ou organisationnelle, l’innovation tous azimuts devient la norme pour gagner en discrétion et en agilité sur un champ de bataille plus transparent qu’auparavant. Organisé de fin octobre à mi-novembre par l’OTAN, Dacian Fall aura aussi servi de laboratoire pour avancer sur la question. « Il y a eu beaucoup d’innovations déployées sur cet exercice », explique le général de brigade Maxime Do tran alors que l’exercice battait encore son plein. Ici, pas de prescription de l’OTAN mais une volonté bien française d’éprouver in situ d’autres moyens permettant de rester « le plus opérationnel au regard du contexte », note le commandant de la 7e brigade blindée. Exit donc le « gros PC principal » trop lourd, trop complexe, trop centralisé. « Nous avons drastiquement diminué la taille de notre PC », indique celui dont l’état-major a reçu sa validation otanienne à l’occasion de Dacian Fall. Si celui-ci peut désormais opérer au profit d’une division multinationale de l’OTAN, il devient au même moment une cible prioritaire. Pour éviter la destruction, ce lien critique entre la division et les groupements tactiques rassemble désormais moins de 70 personnels, contre 120 à 150 auparavant. Le PC tactique rétrécit mais sa capacité de prise de décision se renforce d’un nouvel atout : le data hub de l’avant (DHA), variante terrestre du data hub embarqué utilisé par la Marine nationale. À l’intérieur de ce cerveau numérique, une couche d’intelligence artificielle fournie par l’une des pépites françaises, Mistral AI, chargée d’exploiter les montagnes de données qui y sont injectées pour mieux réduire la boucle décisionnelle. Un premier panel de fonctionnalités était testé durant Dacian Fall. Hormis une fonction de traduction particulièrement utile dans un PC multinational, le DHA aura contribué à l’optimisation des itinéraires logistiques selon les axes et les moyens mobilisés, une opération autrement réalisée à coups de fichiers Excel chronophages. Ce DHA aura aussi pris part à l’analyse de l’ennemi et du terrain. « Comment l’ennemi se structure-t-il ? Comment peut-il s’organiser ? Quelles sont les coupures, les classes de ponts ? Quel est l’état des routes », énumère le général Do tran à titre d’exemples. Le champ des applications est loin d’être arrêté. S’il n’est pas encore question de laisser cette IA participer à l’écriture d’ordre, « on pourrait y arriver » en passant par élargir dans un premier temps le champ à « un contrôle a posteriori des ordres », estime le général Do tran. Des PC tactiques plus ramassés et mieux protégés en misant sur les VBCI VPC et Griffon EPC (Crédits image : EMA COM) Ce PC « allégé » donc plus mobile, la 7e BB le complète d’autres structures encore plus légères. Composés d’une quinzaine de militaires et d’une poignée de véhicules blindés, ces PC de l’avant seront dispersés puis « éteints ou rallumés » selon les besoins et l’évolution de la manoeuvre. Plus proches du front, ils pourront par exemple prendre les rênes d’une manoeuvre particulière pour décharger le PC principal, à l’image du franchissement d’une coupure humide. Leur légèreté leur permet également de se déplacer plusieurs fois par jour pour mieux échapper aux yeux adverses. Cette dispersion est notamment rendue possible par l’arrivée de blindés Griffon EPC et par des réseaux de communication rendus plus résilients grâce à leur hybridation. Ainsi, le module Hydre permet de compléter les communications militaires durcies en permettant de basculer vers le réseau mobile 4G/5G local ou vers la constellation satellitaire OneWeb. L’intérêt est multiple : une plus grande redondance et la possibilité de se fondre dans les réseaux civils, au prix d’une sécurité moindre. « Et en plus je gagne en élongation. Je peux maintenant commander un PC avant situé à 50, voire 70 km », observe le général Do tran. Les flux évoluent au sein même des PC. Celui de la 7e BB s’essaie ainsi au Li-Fi (Light Fidelity), une technologie de communication sans fil reposant sur la lumière. Ici aussi, les avantages sont multiples. Derrière un débit important, le Li-Fi repose sur des diffuseurs installés en hauteur et des récepteurs sur ordinateur. L’outil diminue donc le câblage, une caractéristique « particulièrement appréciable lorsqu’on est au contact de l’ennemi et qu’il faut démonter ou monter un PC », observe le général Do tran. Surtout, le faisceau ne rayonne qu’à quelques mètres et concoure dès lors à empêcher tout brouillage ou toute interception tout en diminuant l’empreinte électromagnétique du PC. Entre la réduction des émissions et de la signature visuelle, les PC tentent désormais de disparaître du paysage. D’un côté, grâce aux nouveaux filets camouflage FENRIR en phase de déploiement et, de l’autre, en misant davantage sur la déception. Autre avancée notable, l’apparition de leurres gonflables permet aujourd’hui à la 7e BB de se construire un PC totalement factice pour attirer le regard et créer un dilemme dans les rangs adverses. Décliné en version gonflable, le Griffon est l’une des briques de ce « PC leurre » disposé ailleurs et mais reproduisant « un rayonnement et une qualité thermique comparables à un PC normal ». Face aux drones, les PC mobilisent également… des drones. Rien d’étonnant au fond, car les systèmes aux mains du peloton de protection servent autant à surveiller les environs qu’à vérifier la signature thermique et visuelle du dispositif. S’y ajoutent des brouilleurs « puisque la lutte anti-drones se joue à 80% au travers d’un brouillage ». Et si un drone, mû ou non par fibre optique, parvient néanmoins à déceler le PC et à franchir les différents boucliers mis en place, restera toujours « la lutte du dernier moment au calibre 12 ou drone contre drone », relève le général Do tran. Crédits image : EMA COM
  2. https://www.opex360.com/2025/11/19/le-quatrieme-batiment-ravitailleur-de-forces-va-t-il-etre-livre-a-la-marine-plus-tot-que-prevu/ En août, alors qu’il était encore ministre des Armées, Sébastien Lecornu annonça l’arrivée à Toulon du second Bâtiment ravitailleur de forces [BRF], le « Jacques Stosskopf », alors qu’il venait d’effectuer sa mise en condition de navigation [MECNAV], étape indispensable pour obtenir la qualification de navigation [QUALNAV], ainsi que son premier ravitaillement à la mer [RAM] avec le Bâtiment de commandement et de ravitaillement [BCR] Somme, dernière unité de la classe Durance encore en service. Considéré comme un navire militaire après avoir avoir accueilli sa première cérémonie des couleurs, le 20 juin, le BRF « Jacques Stosskopf » n’a toujours pas été remis officiellement à la Marine nationale. Ce sera chose faite le 27 novembre prochain. C’est en effet ce qu’a annoncé le ministère des Armées, via un communiqué. « La cérémonie de livraison sera présidée par le vice-amiral d’escadre Christophe Cluzel, commandant de la Force d’action navale. Plusieurs acteurs clés ayant joué un rôle majeur dans le processus de livraison du BRF seront également présents tels que l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr], Naval Group, les Chantiers de l’Atlantique et la Direction générale de l’armement », a précisé le ministère. Et d’ajouter : « Après ces interventions, la convention sera officiellement signée, suivie d’une passation symbolique des industriels à la Marine nationale, marquée par la remise d’une plaque et d’une maquette du BRF ». Ce n’est qu’après cette cérémonie que le BRF « Jacques Stosskopf » pourra effectuer son déploiement de longue durée [DLD] afin de vérifier ses caractéristiques militaires avant son admission au service actif. Ce processus peut prendre plusieurs mois. La Marine nationale doit disposer de quatre BRF au total. Le premier, le « Jacques Chevallier » est déjà opérationnel. Quant au troisième, baptisé « Émile Bertin », sa construction est en cours, sa proue ayant récemment quitté Castellammare di Stabia [Italie] pour rejoindre le chantier naval de Saint-Nazaire. Enfin, le dernier de la série, le « Gustave Zédé », il devrait être livré, en principe en 2032. « En principe » car, dans son communiqué, le ministère des Armées a donné une autre échéance. « Construits à Saint-Nazaire par les Chantiers de l’Atlantique et Naval Group, dans le cadre d’une coopération franco-italienne conduite par l’OCCAR pour le compte de la DGA et de son homologue italien NAVARM, les BRF remplaceront les bâtiments de commandement et de ravitaillement [BCR] Var, Marne et Somme », a-t-il d’abord rappelé. Or, a poursuivi le ministère, les livraisons s’échelonneront « de 2023 à 2029 à raison d’une livraison tous les deux ans, permettant ainsi à la Marine nationale d’atteindre l’ambition opérationnelle fixée par les deux dernières lois de programmation militaire. » Pourtant, dans son dernier avis budgétaire, le rapporteur du programme 178 « Préparation et emploi des forces – Marine », le député Yannick Chenevard ne semble pas avoir eu vent d’un changement dans le calendrier tel qu’il a été défini par la Loi de programmation militaire 2024-30. « Le quatrième Bâtiment ravitailleur de forces, prévu pour 2029, est programmé pour la prochaine LPM [c’est-à-dire pour après 2030, ndlr], retardant d’autant le retour de la flotte logistique de la Marine à sa pleine capacité », a-t-il en effet avancé. Pour rappel, d’un déplacement de 31 000 tonnes, pour une longueur de 194 mètres et une largeur de 24 mètres, le BRF est dérivé du navire ravitailleur A5335 Vulcano, conçu par l’italien Fincantieri. Doté d’une double coque et de quatre mâts de ravitaillement polyvalents lui permettant de soutenir simultanément deux navires, il peut transporter 1 500 tonnes de fret et 13 000 mètres cubes de carburant. Armé de deux canons RAPIDFire de 40 mm, fournis par Thales et Nexter, et d’un système de défense aérienne Simbad-RC livré par MBDA, il a la capacité d’accueillir un hélicoptère NH90 Caïman et un drone aérien. Photo : Marine nationale
  3. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/la-commission-europeenne-met-le-cap-vers-un-espace-schengen-militaire/ La Commission européenne et la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ont présenté le train de mesures sur la mobilité militaire, qui vise à garantir la fluidité des mouvements de troupes, d’équipements et de moyens militaires dans l’ensemble de l’UE. Le train de mesures sur la mobilité militaire se compose: – d’une proposition de règlement, – et d’une communication conjointe proposant un ensemble complet de mesures visant à garantir la circulation rapide, coordonnée et sûre du personnel et des équipements militaires dans l’ensemble de l’Union européenne. En créant un espace de mobilité militaire à l’échelle de l’UE d’ici à 2027, le train de mesures de la Commission européenne sur la mobilité militaire rapproche l’UE d’un « espace Schengen militaire ». Il rendra plus rapide, plus sûr et plus coordonné le déplacement de troupes et d’équipements militaires dans toute l’Europe. Les mesures sont les suivantes: – Éliminer des obstacles réglementaires: introduit les toutes premières règles harmonisées au niveau de l’UE en matière de mobilité militaire et établit des règles et des procédures claires pour les mouvements militaires transfrontaliers, avec un délai de traitement maximal de trois jours et des formalités douanières rationalisées. – Créer un cadre d’urgence: un nouveau système européen de réaction renforcée à la mobilité militaire (EMERS) pour les procédures accélérées et l’accès prioritaire aux infrastructures, en soutien aux forces armées agissant dans le cadre de l’UE ou de l’OTAN. – Renforcer la résilience des infrastructures de transport: améliore les principaux corridors de mobilité militaire de l’UE en les adaptant aux normes en matière de double usage et en protégeant les infrastructures stratégiques au moyen d’une nouvelle boîte à outils en matière de résilience. Des investissements ciblés renforceront la cybersécurité, la sécurité énergétique et la préparation tant en temps de paix qu’en temps de crise. – Mettre en commun et partage des capacités: améliore la préparation, la solidarité et la disponibilité des capacités de mobilité militaire pour les États membres en introduisant une réserve de solidarité et la possibilité de créer un système d’information numérique sur la mobilité militaire. – Renforcer la gouvernance et de la coordination: Un nouveau groupe de transport pour la mobilité militaire et un comité RTE-T renforcé du réseau transeuropéen de transport guideront la mise en œuvre et contrôleront l’état de préparation, avec le soutien des coordinateurs nationaux des transports militaires transfrontaliers dans chaque État membre. Mais si vous croyiez que c’était fait, je dois vous décevoir: « La Commission présentera le nouveau règlement sur la mobilité militaire au Conseil et au Parlement européen pour adoption dans le cadre de la procédure législative ordinaire. » Et quand, cette présentation? « Pas avant 2030 », selon mon spécialiste « maison »… Si l’espace est bien en perpétuel expansion, le temps aussi…
  4. https://www.forcesoperations.com/le-plein-de-mines-antichars-pour-larmee-de-terre/ L’armée de Terre semble avoir revu à la hausse son besoin en matière de mines antichars. Les modèles recherchés ne changent pas, mais la procédure lancée durant l’été vient d’être mise à jour avec de nouvelles cibles. Exit les 10 000 mines antichars à pression recherchées dans l’appel d’offres publié le jour de la fête nationale française, place à des volumes autrement plus conséquents. La Direction générale de l’armement (DGA) envisage désormais de commander jusqu’à 60 000 mines « ACPR » à pose manuelle. Idem pour la variante inerte destinée aux manipulations, qui passe de 12 000 à un maximum de 40 000 exemplaires. La démarche est également divisée en deux postes principaux. L’un, en tranche ferme, comprend la livraison d’un lot de mines d’essai et de documentation. L’autre prévoit essentiellement la passation de bons de commandes pour des lots de série et des prestations de formation. Pour le reste, rien ne change hormis la date limite de réception des offres, déplacées à janvier 2026, et un critère de sélection « allégé ». Si le candidat devra démontrer sa capacité à produire 3000 exemplaires dans un délai non détaillé, seules trois années d’activité, et non plus cinq, sont demandées comme preuve. La seule performance technique mentionnée dans l’appel d’offres reste cette charge principale d’au minimum 6 kg d’équivalent TNT dont sera équipée la version « de guerre ». Pilotée depuis le site berruyer de DGA Techniques terrestres, l’opération prévoit toujours la notification d’un accord-cadre pour une durée d’un peu plus de huit ans. Erreur à l’allumage ou évolution du contexte, l’annonce n’explique pas cette révision d’un effort parmi d’autres lancés dernièrement pour renforcer ou renouveler les moyens de contre-mobilité opérés par les sapeurs de l’armée de Terre. Crédits image : 31e RG/armée de Terre
  5. https://www.legionetrangere.fr/la-fsale/actualites-de-la-fsale/6000-jeunes-anciens-legionnaires-semaine-47-2025-major-er-pierre-jorand.html Jeunes Anciens Légionnaires – Semaine 47/2025 Major (er) Pierre JORAND Etat des partants : 9 partants 02 retraités 07 fins de contrats AALE de Nantes : Une promesse d’emploi à l’Aéroport de Nantes à partir de lundi (cellule Santé comme infirmier, ou cellule Sécurité – vidéosurveillance ou incendie). AALE de Nîmes : Recherche une formation et un emploi dans la fonction publique à Nîmes (Police municipale ou ressources humaines en mairie). AALE de Suisse : Formation au CMFT de Fontenay-le-Comte comme électricien BTP, puis recherche d’un emploi en Suisse (Genève). AALE 95 : Deux projets d’emploi. En région parisienne, intégration d’un projet familial comme gestionnaire d’une franchise alimentaire. Un rengagement auprès du 35ᵉ RHP de Toulouse comme spécialiste MMP. En cas d’échec, il n’exclut pas un rengagement à la Légion fin 2026. AALE Vert et Rouge : Rejoint sa famille début 2026 en Australie pour un emploi comme agent de sécurité dans une société minière. AALE de Nîmes : Rejoint sa famille en Sicile pour participer à la montée en puissance de la gestion d’une ferme de vaches laitières. En cas d’échec, il envisage un rengagement auprès du 5ᵉ RHC ou de la Légion (fin 2026). AALE 95 : Recherche une formation et un emploi comme électricien dans le BTP en région parisienne. AALE de Toulouse : Un rendez-vous prévu cette semaine avec dépôt d’un dossier de rengagement auprès du 17ᵉ RGP (génie/paras) à Montauban pour début 2026. AALE d’Aubagne ou de Paris : Recherche une formation suivie d’un emploi comme élagueur dans les Bouches-du-Rhône ou en région parisienne (aide familiale). Cette semaine : Trois partants souhaitent rejoindre le Régime général (début 2026). Trois partants, en cas d’échec, envisagent un rengagement à la Légion courant 2026. Bonne chance à tous. Major (er) Pierre JORAND.
  6. https://www.legionetrangere.fr/la-fsale/actualites-de-la-fsale/6001-la-delegation-suisse-de-la-fsale.html Il est difficile d’estimer avec exactitude le nombre de Suisses qui se sont engagés au sein de la Légion étrangère depuis sa création en 1831. On avance aujourd’hui le nombre de 40 à 60.000 hommes. Si ces chiffres demeurent à ce point imprécis, c’est parce que beaucoup de candidats à l’engagement se sont bien évidemment abstenus de décliner leur identité réelle afin d’échapper à d’éventuelles poursuites au moment de revenir à la vie civile ou de rentrer au pays. Jusqu’en 1927 les Suisses pouvaient néanmoins s’engager à la Légion en toute légalité. S’il était, en effet, défendu depuis 1859 à tout citoyen helvétique de s’enrôler dans une autre armée que suisse, cette interdiction ne valait pas pour la Légion étrangère considérée jusque-là comme une troupe régulière et non comme une armée de mercenaires. En revanche, à compter de 1927 et la modification du Code pénal militaire, la donne va radicalement changer et s’engager à la Légion pouvait entraîner de lourdes peines de prison ainsi que la prise en charge des coûts du procès. Et ce d’autant plus si la personne qui s’était décidée à coiffer le képi blanc n’avait pas préalablement effectué son service militaire obligatoire. En parcourant l’histoire militaire française on s’aperçoit assez vite que les Suisses ont de tout temps été au service de la France, fournissant de nombreux régiments constitués que ce soit sous l’Ancien Régime, l’Empire, la Restauration ou la République. Avant la Révolution, les Suisses n’étaient pas considérés comme de simples mercenaires ainsi qu’on le croit trop souvent. Mais ils formaient des troupes régulières, engagées sur la base de traités, ou « capitulations » conclus très officiellement avec le Roi de France. Le premier traité de ce genre ayant été ratifié en 1477 par Louis XI et renouvelé en 1516, un an après la fameuse bataille de Marignan. Sous l’Ancien Régime, la France compta ainsi jusqu’à dix régiments suisses, dont le célèbre Régiment de Diesbach avec sa devise « Honneur et fidélité » qui inspirera par la suite celle de la Légion. Enfin, ce sont également des « Gardes suisses » chargés de la protection du Roi et de sa famille qui vont se faire massacrer par les révolutionnaires devant le Palais des Tuileries en 1792 plutôt que de replier et de trahir leur serment. Les Suisses furent ainsi de tous les conflits, comme le colonel Stoffel, originaire de Thurgovie, et déjà au service de la France depuis près de trente ans lorsqu’en septembre 1831, lui sera confié le commandement des cinq bataillons de Légion envoyés de l’autre côté de la Méditerranée pour se lancer à la conquête de l’Algérie. Dans l’hacienda de Camerone, on trouve parmi la soixantaine de légionnaires opposés aux deux mille Mexicains, sept volontaires suisses qui rempliront leur mission jusqu’au sacrifice de leurs vies. Cérémonie de Camerone, Genève 2024. Durant le premier conflit mondial, près de Suisses se sont engagés pour la durée de la guerre, à l’image du lieutenant-colonel, baron de Tscharner, originaire du Canton de Vaud, véritable héros et figure emblématique du célèbre RMLE, le Régiment de marche de la Légion étrangère, régiment le plus décoré de la guerre 14-18. A l’image également du grand écrivain Frédéric Sauser, mieux connu sous son nom de légionnaire, Blaise Cendrars, qui perdit un bras en 1915 durant la grande offensive de Champagne. Pendant la seconde guerre mondiale, en Indochine, en Algérie et plus récemment en opérations extérieures se sont encore plusieurs milliers de Suisses qui ont combattu dans les rangs de la Légion. Revenus au pays, ils ont le plus souvent rejoint les trois Amicales de Genève, de Suisse romande ou de Zürich. L’Amicale de Genève, créée fin 1918, devient ainsi la toute première Amicale implantée à l’étranger. Le nombre d’anciens légionnaires y était tellement important à l’époque, qu’en 1920, le Maréchal Joffre en personne fera le déplacement en Suisse pour lui remettre officiellement son drapeau. L’inauguration, en 1924, du Monument aux Morts français de Genève adossé au mur d’enceinte du Consulat Général de France remettra le sacrifice de nombreux légionnaires à l’honneur. Aujourd’hui encore, les Amicales de Suisse et la Délégation de la FSALE s’y retrouvent à l’occasion des cérémonies patriotiques organisées sur place. L’Amicale de Genève est actuellement présidée par l’adjudant-chef Crombez, ancien président de l’Amicale du Vaucluse. Celle de Suisse romande est présidée par l’Adjudant Schwartz, quant à celle de Zürich par M. Baumgartner, ancien du 2ème REP. Si pendant très longtemps les différentes Amicales ont compté dans leurs rangs d’anciens légionnaires suisses, à présent de nombreux membres sont originaires de l’étranger. Ils sont Russes, Népalais, Ukrainiens ou Polonais, venus chercher du travail dans la sécurité des organisations internationales, l’hôtellerie ou le bâtiment. La commémoration annuelle du combat de Camerone est l’occasion idéale de réunir les trois Amicales de Suisse en un même endroit pour une célébration en commun. Ainsi l’organisation de l’événement est tournante et donne la possibilité de réunir anciens légionnaires, amis et sympathisants autour d’une prise d’armes et d’un repas. Les Drapeaux des Amicales, les Présidents, le Délégué de la FSALE, le Colonel S. Nogrette, Attaché de Défense en Suisse et M. L Alberti, Consul Général de France à Zürich. A la fin de l’année 2024, le Château de Morges, situé entre Lausanne et Genève et qui abrite un musée militaire dépositaire du souvenir des Suisses ayant servi à l’étranger, a accepté d’élargir son espace d’exposition pour y présenter le service des Suisses à la Légion étrangère. Les trois Amicales ont collecté des uniformes, des souvenirs, des documents, des insignes, des tableaux et autres pièces historiques afin de les rassembler en un seul endroit pour témoigner du sacrifice et du courage de nos Anciens. De l’avis des spécialistes cet endroit est beau et inspirant. Il retrace notamment le parcours emblématique de plusieurs Suisses ayant servi sur divers théâtres d’opérations et à différentes époques. Venez le visiter nombreux, nous vous accueillons avec grand plaisir autour d’une fondue et d’un verre de chasselas. Chef d’Escadrons Pierre Lukaszewski. Délégué de la FSALE pour la Suisse. PS. En hommage aux légionnaires suisses morts pour la Légion étrangère et la France
  7. L'intervention du CEMA à l'adresse des maires a eu au moins ce mérite : susciter les réactions. Et donner à réfléchir. M'enfin ! BTX
  8. j'ai l'impression, peut être me trompe-je, que les perspectives de carrière sont telles que les "meilleurs" des Saints Cyriens prennent vite le virage, en sortant de l'Ecole de Guerre, pour embrasser une carrière dans la Haute Fonction Publique via l'admission à l'ENA. Qui leur offrira davantage de satisfactions tant professionnelles que financières. Le passage dans le privé, ultérieurement, en étant facilité. Ce n'est pas une découverte en soi mais j'observe ce phénomène qui devient désormais fréquent. BTX
  9. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/crise-sino-japonaise-pekin-vise-leconomie-du-tourisme/ Crise sino-japonaise: Pékin vise l’économie du tourisme J’ai consacré le 10 novembre un post aux déclarations de la Premier ministre japonaise Sanae Takaichi qui a déclaré, à deux reprises, que l’éventuelle utilisation de la force armée par la Chine contre Taïwan pourrait constituer une « situation menaçant la survie » du Japon. Un tel scénario permettrait au pays de mobiliser ses forces armées en vertu de ses lois sur la sécurité. Mais une telle déclaration n’a pas été du goût de la Chine qui a décidé d’exprimer diversement sa colère. Le samedi 15 novembre, un « aéronef sans pilote », supposé d’origine chinoise, a survolé la zone entre l’île japonaise de Yonaguni et Taïwan. Puis la diplomatie chinoise a recommandé à ses ressortissants « d’éviter de se rendre au Japon dans un avenir proche », en raison de « risques importants » pour leur sécurité. Il n’en fallait pas plus pour alarmer le secteur du tourisme du Japon puisque la Chine est sa première source de visiteurs étrangers. Résultat: les groupes liés au tourisme ont plongé lundi à la Bourse de Tokyo. Le fabricant de cosmétiques Shiseido a dévissé de 9,07%. Parmi les grands magasins prisés des touristes, Mitsukoshi a lâché 11,30%, Takashimaya 6,17% et Pan Pacific (enseignes Don Quijote) a perdu jusqu’à 9,7% en séance. Les compagnies aériennes Japan Airlines JAL et ANA ont abandonné environ 3,5%. Mais le secteur aérien serait particulièrement impacté: selon les chiffres de Li Hanming, analyste indépendant du secteur aérien, les réservations actives pour le Japon, c’est-à-dire le nombre de vols déjà réservés mais n’ayant pas encore été effectués, est passé d’environ 1,5 million samedi à seulement un million deux jours plus tard. Un total de 500 000 vols auraient donc été annulés, une baisse inhabituelle par son ampleur, d’après lui. De son côté, le Japon a appelé ses ressortissants en Chine à la prudence. « Lors de vos déplacements, soyez particulièrement attentifs à votre environnement, notamment à la présence éventuelle d’individus suspects. Essayez autant que possible de vous déplacer en groupe », met en garde un communiqué publié lundi sur le site de l’ambassade du Japon à Pékin. « Evitez autant que possible les lieux très fréquentés ou ceux susceptibles d’être identifiés comme fréquentés par des Japonais ».
  10. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/un-drone-a-ete-detecte-pres-dinstallations-militaires-en-presquile-de-crozon-finistere/ Une enquête a été ouverte le mardi 18 novembre 2025, après la détection d’un drone, en survol à proximité d’installations militaires de la presqu’île de Crozon (Finistère). Selon le journal Le Télégramme, qui a rapporté l’affaire, l’événement s’est produit dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 novembre 2025. « Un événement pris au sérieux comme tous les risques auxquels nous sommes confrontés », rapporte le porte-parole de la préfecture maritime de l’Atlantique, Guillaume Le Rasle. La zone aérienne étant interdite en raison de la présence de nombreuses installations stratégiques françaises, « les militaires en poste à ce moment-là ont mis en place les procédures prévues, tout s’est déroulé de manière conforme à notre organisation », répond le porte-parole. La presqu’île de Crozon et la rade de Brest comportent de nombreuses installations militaires dont la base opérationnelle des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de l’île Longue. La préfecture maritime de l’Atlantique a saisi la gendarmerie qui a ouvert une enquête pour violation de l’interdiction de survol de la zone P112. « L’enquête dira s’il y a d’autres motifs », poursuit Guillaume Le Rasle. « Il y a eu des précédents », comme en 2020, concède la préfecture maritime. Ponctuellement, des objets volants non autorisés tentent de survoler la zone, par méconnaissance ou de manière intentionnelle. Des militaires s’entraînant de nuit sont également, parfois, la cible de comportements inappropriés et d’incivilités. No Go zone L’arrêté du 23 juillet 2013 portant création d’une zone interdite identifiée LF-P 112 a été remplacé par l’arrêté du 28 juin 2024 portant création d’une zone interdite identifiée LF-P 112 Brest. Cette zone compte parmi les zones aériennes les plus réglementées et surveillées de France. Elle se situe à la pointe bretonne au-dessus de Brest et de la presqu’île de Crozon. Ballon et montgolfière, ULM, deltaplane motorisé, avion de tourisme, hélicoptère privé… y sont interdits. Seuls les services médicaux et de secours sont autorisés ainsi que les vols militaires. L’objectif est de sécuriser la base ultrasensible de l’Ile-Longue qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de la force de dissuasion (la FOST).
  11. https://www.opex360.com/2025/11/19/une-difference-dinterpretation-sur-les-echanges-de-donnees-explique-les-difficultes-des-caesar-tcheque/ Une « différence d’interprétation » sur les échanges de données explique les difficultés des CAESAr tchèque En juillet, l’armée tchèque fit savoir qu’elle n’était pas satisfaite du résultat des essais réalisés avec les deux premiers CAESAr 8c8 [Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm] qu’elle venait de recevoir sur les soixante-deux commandés auprès de KNDS France. « Sur la base de la documentation fournie, l’armée a effectué une série d’analyses techniques qui, si elles confirment certains paramètres, indiquent aussi qu’il y a un risque que des critères non négociables ne soient pas pleinement respectés », avait en effet expliqué le général Miroslav Hlaváč, le chef d’état-major adjoint des forces tchèques. Aussi, la ministre tchèque de la Défense, Jana Černochová [qui va bientôt quitter ses fonctions, ndlr] avait laissé entendre que le contrat pourrait être annulé si aucune solution n’était trouvée pour remédier à ces soucis techniques. « Le problème se situe au niveau de la portée et de l’efficacité du tir. Mais je veux croire qu’il sera résolu. Mais il est aussi possible qu’il ne le soit pas et l’armée ne peut pas renoncer aux conditions [du contrat] », avait ainsi affirmé Mme Černochová. En outre, et avant de décider éventuellement d’annuler la commande, elle avait menacé de suspendre le paiement des acomptes attendus par KNDS France. Jusqu’alors, le ministère tchèque de la Défense avait versé environ 285 millions d’euros à l’industriel français. Et 40 millions d’euros de plus devaient l’être en 2025. Pour rappel, le contrat notifié par Prague à KNDS France prévoit une implication importante de l’industrie local [40 %], Excalibur Army étant chargé de l’assemblage final de ces CAESAr 8×8, avec le concours de Tatra Defense Vehicles et de Tatra Trucks. Par ailleurs, à la différence de ceux mis en œuvre par l’armée de Terre française, équipés du système de conduite de tir ATLAS, les CAESAr destinés à l’artillerie tchèque doivent être dotés du système Adler III, fourni par l’entreprise allemande ESG pour 28 millions d’euros. Or, le problème se situe justement à ce niveau. Selon la presse locale, l’armée tchèque n’aurait pas reçu les tables de tir permettant à l’Adler III de fonctionner correctement. « Sans ces données, les canons ne peuvent pas être intégrés et leur conformité aux normes Otan n’est pas certaine », avait expliqué un responsable proche du dossier, en juillet. Dans une réponse à une question écrite posée par le député Marc Chavent [UDR], le ministère des Armées a donné des explications sur les difficultés rencontrées par les CAESAr 8×8 destinés à l’armée tchèque. « Concernant le système de conduite des feux des canons CAESAR, le ministère de la défense tchèque a fait un choix différent de celui de la France, qui utilise le système ATLAS de Thales. La République tchèque a opté pour le système allemand ADLER III », a-t-il d’abord rappelé. Or, ce choix a été confirmé à la fin de l’année 2023, donc « postérieurement » aux contrats notifiés à KNDS France. En effet, une première commande de cinquante-deux CAESAr avait été passée par Prague en 2021. Puis celle-ci a été complétée par une seconde [dix exemplaires], confirmée en juin 2022. Quoi qu’il en soit, a expliqué le ministère des Armées, l’intégration du système ADLER III dans les CAESAr est effectuée par l’Institut militaire tchèque [VTU], lequel « coordonne les parties prenantes que sont la société allemande ESG, la société tchèque RETIA et KNDS France. D’où la source des problèmes. « Les difficultés liées aux données sont dues à une différence d’interprétation d’ordre contractuel entre KNDS France et le ministère de la défense tchèque sur la nature des données à transmettre […] à l’institut militaire VTU », a avancé le ministère des Armées. Et cela alors que le logiciel ADLER III « requiert le transfert de plus de données qu’envisagé dans le contrat initial ». Contrairement à ce qui a pu être suggéré, les difficultés « ne sont pas liées au secret industriel ou à la réglementation des transferts sensibles », assure le ministère. En attendant, a-t-il continué, des « solutions sont en cours de mise en œuvre entre les différents partenaires [KNDS France, le ministère de la défense tchèque, le VTU, les sociétés ESG et RETIA] et un déplacement de KNDS France à Prague a eu lieu fin juillet 2025 dans l’objectif de résoudre les difficultés ». A priori, une issue est proche. « KNDS France s’annonce confiant sur l’aboutissement de cette intégration, les systèmes ADLER et ATLAS répondant aux standards de l’Otan et ayant déjà été intégrés avec succès sur différentes plates-formes d’artillerie », a conclu le ministère des Armées.
  12. https://www.opex360.com/2025/11/18/general-mandon-ce-nest-pas-a-la-commission-europeenne-de-definir-le-besoin-militaire/ En vertu des traités en vigueur, la Commission européenne peut mener une « politique de sécurité et de défense commune » [PSDC] et prendre des initiatives pour encourager la mutualisation des capacités militaires au sein de l’Union européenne [ce qu’elle fait avec les dispositifs SAFE, EDIP, FED, etc.]. En revanche, elle n’a pas à se substituer aux États membres pour tout ce qui a trait à la défense. Or, depuis le début de la guerre en Ukraine, et avec la création d’un poste de commissaire à la Défense et l’Espace [confié à l’ancien Premier ministre lituanien Andrius Kubilius], la Commission européenne tend à s’arroger des compétences dans le domaine militaire qu’elle n’est pas censée exercer. Le dernier exemple en date est le « mur antidrone », que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, entend promouvoir pour protéger le flanc oriental de l’UE contre la menace des drones russes. « L’Europe doit apporter une réponse forte et unie aux incursions de drones russes à nos frontières. C’est pourquoi nous proposerons des mesures immédiates pour créer un mur antidrone dans le cadre de l’opération ‘Eastern Flank Watch’. Nous devons agir rapidement, en collaboration avec l’Ukraine et en étroite coordination avec l’Otan », a en effet déclaré Mme von der Leyen, le 30 septembre dernier. Or, selon M. Kubilius, une telle initiative pourrait coûter plusieurs milliards d’euros. Si certains États membres soutiennent ce projet, d’autres se montrent circonspects. C’est notamment le cas de la France où, ce 18 novembre, le numéro deux de l’armée de l’Air & de l’Espace, le général Dominique Tardif, n’a pas caché son scepticisme, à l’occasion d’un entretien donné au quotidien Le Figaro. « Le mur de drones, cela me fait un peu penser à la ligne Maginot. Ce n’est pas avec un mur de drones que l’on va arrêter la volonté russe d’envahir un pays. Ça ne sera pas dissuasif », a-t-il en effet estimé. Lors de sa première audition au Sénat [*] en tant que chef d’état-major des armées [CEMA], le général Fabien Mandon a non seulement critiqué ce projet de « mur de drones » mais aussi les velléités de la Commission européenne dans le domaine militaire. « Sur la Commission européenne, je sortirais de mon cadre si je devais faire des commentaires. Cependant, en tant que militaire qui doit construire avec le ministre de la défense une loi de programmation qui garantit un modèle d’armée complet et cohérent, je ne peux pas souscrire à l’idée d’un ‘mur de drones' », a en effet déclaré le général Mandon. Et d’insister : « Ce n’est d’ailleurs pas son rôle [à la Commission] que de définir le besoin militaire ». Mais le général Mandon ne s’en est pas tenu là « L’armée protège une population et lorsqu’un soldat tombe au combat, sa famille se tourne vers les chefs militaires, vers le ministre de la Défense et le président de la République. Pour ces familles, ce n’est pas la Commission européenne qui donne l’ordre d’aller à la guerre, ce n’est pas elle qui a la responsabilité de protéger les citoyens ». Puis, le CEMA s’est montré encore plus sévère à l’endroit de la Commission. « Le besoin militaire aujourd’hui est de reconstituer nos stocks et non de dépenser tout notre argent dans un mur de drones qui serait saturé en un jour », a-t-il dit. Aussi, a-t-il conclu, « ce dossier me paraît symptomatique d’une tendance à faire primer la communication sur l’action ». [*] Audition à huis clos du 15 octobre 2025. Le compte rendu vient d’être publié.
  13. https://ainsi-va-le-monde.blogspot.com/2025/11/jacques-witkowski-un-saint-cyrien-nomme.html La liste des saint-cyriens et anciens officiers qui occupent aujourd'hui des postes de préfets de premier plan est longue : Patrice Faure, préfet de police de Paris ; Baptiste Rolland, son directeur de cabinet ; Louis Laugier, le directeur général de la police nationale ; Louis Lefranc, préfet du Finistère ; Alexandre Rochatte, haut-commissaire en Polynésie ; Jacques Billant haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie ; Patrice Latron, préfet de La Réunion... Un nouveau nom vient s'ajouter à cette liste. Celui de Jacques Witkowski, qui s'apprête à prendre le TGV pour Marseille où il occupera les fonctions de préfet de la Région PACA et succédera à Georges-François Leclerc, devenu directeur de cabinet du président de la République...à la suite de Patrice Faure. Jacques Witkowski avait, une première fois, remplacé G.F. Leclerc en Seine-Saint-Denis, en 2021. Il était jusqu’à ces dernières heures, préfet de la région Alsace. Ce natif du Creusot (Saône-et-Loire) ne sera resté qu’un an à Strasbourg. Le militaire Issu de la promotion Lieutenant Gaucher (1983-86) de l’Ecole militaire spéciale de Saint-Cyr, Jacques Witkowski choisit la gendarmerie où après avoir commandé un peloton en Martinique (gendarmerie mobile), il servira en Vendée. Ultérieurement, il sera commandant militaire de Matignon sous Alain Juppé. En 1998, place à la préfectorale. Loi narcotrafic Une nouvelle mission, complexe, s’ouvre pour Jacques Witkowski à Marseille. Avant même sa nomination en conseil des ministres (demain), il a participé, aujourd’hui, à l’Elysée à une réunion sur la mise en œuvre de la loi narcotrafic. Une arrivée qui survient dans un contexte de violence, avec l’assassinat le 13 novembre dans la cité phocéenne du frère du militant écologiste Amine Kessaci, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. Un « crime d’intimidation » a confirmé ce matin, le ministre de l’Intérieur. Illustration : préfecture du Grand Est @Facebook
  14. Bienvenue KASAR Et bonne chance à Saint Maixent. BTX
  15. Pas très clair tout cela. Selon moi, au vu de ce que vous écrivez et de ce que je comprends, vous pensez que la Marine Nationale serait moins "regardante" sur votre dossier. Et que la Légion étrangère, "bonne pomme", vous accepterez tel quel. Je crains que vous n'alliez au devant de grandes désillusions. A votre place, je ferai un point de situation honnête dans ma tête et me résoudrai à aller à la recherche d'une formation professionnelle. L'armée n'est pas faite pour vous. BTX
  16. En clair, vous avez proféré des menaces de mort à l'encontre d'une personne ? C'est malin. BTX
  17. Vous allez être entendu par la Police ? Eclairez nous. Et au passage, j'observe que vous avez depuis septembre 2024 omis de vous présenter. BTX
  18. https://rh-terre.defense.gouv.fr/sommaire-actualite/117-decryptage-de-sa-solde-et-de-ses-complements © DRHAT / armée de Terre / Défense Parler de rémunération peut parfois être mal perçu, pourtant celle-ci n’est que la rétribution des services rendus et permet directement aux militaires et à leurs familles de bien vivre de leur métier. Mais de quoi parle-t-on lorsque l’on parle de rémunération ? L’élément le plus visible et le mieux connu est bien entendu la solde versée directement sur le compte en banque du militaire : c’est ce que l’on appelle la rémunération directe. Cette rémunération se subdivise en deux parties principales : la part indiciaire : dépend de l’indice de solde, et donc du grade et de l’ancienneté. Etre payé pour ce que l’on est; la part indemnitaire : dépend des diplômes détenus, des fonctions occupées et de l’activité. Cela regroupe donc l’ensemble des primes et indemnités intégré dans le paiement de la solde. Etre payé pour ce que l’on fait. Mais la rémunération du militaire ne s’arrête pas au bulletin de solde ! Il y a également la rémunération indirecte c’est-à-dire la prise en charge du repas du midi, les réductions SNCF, le plan famille. Voici autant d’éléments qui, bien que ne venant pas abonder le compte en banque du militaire, font pleinement partie de la rémunération. Enfin, un troisième volet de la rémunération est versé aux anciens militaires, sous certaines conditions. La pension militaire constitue donc la rémunération différée. Après que le militaire ait quitté le service actif, l’état continue à le rémunérer dans le cadre du code des pensions militaires de retraite (CPMR). Cette rémunération est calculée à partir de l’indice de solde atteint en fin de carrière, des bonifications acquises (campagnes, ancienneté, famille, …) et d’une éventuelle décote. Si le versement de la pension est de droit et automatique, son complément par la retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP), de droit également, doit être demandé à l’âge légal de la retraite. Bien que ne représentant qu’une partie de la solde, la part indiciaire de la rémunération directe est la plus importante car elle est pérenne et ne fait que croître au cours de la carrière (à la différence des primes ou indemnités qui ne sont pas perçues en permanence) et elle détermine directement le niveau de la rémunération différée. https://rh-terre.defense.gouv.fr/mon-espace
  19. https://www.opex360.com/2025/11/18/le-maroc-a-confirme-lachat-de-dix-h225m-caracal-aupres-dairbus-helicopters/ En octobre 2024, il avait été avancé que la visite d’État du président Macron au Maroc allait être l’occasion pour Rabat de confirmer la commande de dix-huit hélicoptères de manœuvre H225M Caracal auprès d’Airbus Helicopters pour environ 800 millions d’euros. Mais aucun contrat ne fut signé, les négociations, entamées trois ans plus tôt, n’ayant pas abouti. Cependant, en septembre dernier, à la faveur d’une visite de Sébastien Lecornu, alors ministre des Armées, au siège d’Airbus Helicopters à Marignane, la presse marocaine a affirmé que les discussions étaient entrées dans la dernière ligne droite, alors que la France et le Maroc venaient de lancer une initiative visant à renforcer leur coopération industrielle dan le domaine de la défense. A priori, pour finir de convaincre Rabat, Airbus Helicopters aurait accepté d’implanter un centre de maintenance et de révisions [MRO] au Maroc, »afin d’assurer le soutien opérationnel et de servir de plateforme vers l’Afrique de l’Ouest », selon la presse locale. Quoi qu’il en soit, deux mois plus tard, le ministère marocain de la Défense a fini par confirmer la commande de dix H225M Caracal. L’annonce a été faite par Airbus Helicopters, via un communiqué publié ce 18 novembre. Le montant du contrat, qui tient aussi compte da la fourniture de services d’assistance et de maintenance, n’a pas été précisé. Dans les détails, ces dix H225M Caracal seront destinés aux Forces royales aériennes marocaines, qui les utiliseront pour des missions de recherche et de sauvetage au combat [CSAR]. « Ils remplaceront les Puma actuellement en service depuis plus de quarante ans », a précisé Airbus Helicopters. « Nous sommes honorés que le Maroc ait choisi de remplacer sa flotte historique de Puma par l’H225M », s’est d’ailleurs félicité Bruno Even, le PDG d’Airbus Helicopters. « Il s’agit d’une nouvelle étape dans le partenariat que nous avons bâti au fil des décennies avec le Royaume du Maroc », a-t-il souligné. « Le H225M connaît un vif succès sur le marché. Cet appareil est une référence pour les missions complexes en environnements difficiles. Cette commande confirme la réputation de l’H225M comme hélicoptère de choix pour les missions de recherche et de sauvetage au combat et les opérations spéciales à travers le monde », a en outre fait valoir M. Even. Les Caracal commandés par les Forces royales Air seront dans la même configuration que ceux récemment livrés à l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], c’est-à-dire qu’ils seront équipés d’un double treuil, d’un projecteur et d’une boule optronique Euroflir 410 fournie par Safran. « Ils pourront emporter des mitrailleuses et un système de guerre électronique pour leur autoprotection », précise Airbus Helicopters. Pour rappel, l’industriel est présent au Maroc depuis plus de soixante-dix ans, via sa filiale Airbus Atlantic, notamment spécialisée dans l’assemblage de sous-ensembles métalliques complexes et la maintenance des équipements « avioniques ».
  20. https://www.opex360.com/2025/11/17/le-ministere-des-armees-a-evalue-la-munition-teleoperee-rodeur-330-dune-portee-de-500-km/ En janvier, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, avait souligné la nécessité de compléter les capacités de frappe dans la profondeur par des « effecteurs » rustiques et peu coûteux, comme peuvent l’être, par exemple, les munitions téléopérées [MTO], afin d’obtenir à la fois des effets de saturation et de précision. « La frappe dans la profondeur répond au besoin de produire des effets décisifs, cinétiques mais pas seulement. Au-delà du champ de bataille, elle a pour objet de percer les systèmes de défense d’un ennemi pour frapper ses centres de gravité et l’affaiblir durablement. […] Son avenir réside probablement dans des capacités de salves mixtes, combinant effet de saturation par des effecteurs peu chers et rustiques et effet de pénétration par des vecteurs haut de gamme précis et puissants », avait en effet expliqué le CEMAT. Seulement, les munitions téléopérées jusqu’à présent développées dans le cadre de l’appel à projets « Larinae », émis par l’Agence de l’innovation de défense [AID] en 2022, n’ont pas la portée suffisante pour répondre au besoin exprimé par le général Schill, l’une des plus performantes, la MV-100 Larinae, commercialisée par KNDS France et mise au point sous le nom de « Veloce 330 » par EOS Technologie, ayant la capacité de fondre à la vitesse de 400 km/h sur une cible située à 100 km de distance. En juin, il a été annoncé que le ministère des Armées allait recevoir 17 exemplaires de la MTO « Veloce 330 » pour mener des expérimentations. D’un autonome de 3 heures, le Veloce 330 est doté d’une charge militaire de 2,5 kg, fournie par KNDS France et basée sur la technologie de l’obus BONUS [charge à génération de noyau], ainsi que d’un système de navigation sans GPS développé par TRAAK. Réutilisable, il peut être utilisé pour des missions ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] grâce à une boule optronique . Mais EOS Technologie ne s’est pas arrêté en si bon chemin. À l’occasion du forum franco-ukrainien sur les drones, organisé à l’Élysée, ce 17 novembre, l’industriel a présenté sa nouvelle MTO qui, appelée « Rodeur 330 », affiche une portée de 500 km. Et elle a déjà fait l’objet de démonstrations au profit des forces françaises. « Les munitions téléopérées développées par EOS et KNDS, le Veloce 330 et le Rodeur 330, viennent de démontrer à nouveau aux forces armées françaises leur incroyable capacité à changer le cours d’un combat aéroterrestre moderne », a en effet indiqué Jean-Marc Zuliani, le PDG d’EOS Technologies, via un communiqué. « Après avoir été livrés cet été aux trois armées françaises, des Veloce 330 et Rodeur 330 vont être expérimentés en Ukraine très prochainement », a-t-il ajouté. Contrairement au Veloce 330, le Rodeur 330 n’est pas propulsé par un réacteur mais par un moteur à pistons. Pour le reste, sa conception est quasiment identique. D’après EOS Technologies, cette MTO peut emporter une charge de 4 kg et voler pendant 5 heures à une vitesse de croisière de 120 km/h et à 5 000 mètres d’altitude. En outre, avec une seule station au sol, il est possible de contrôler simultanément trente Rodeur 330 évoluant en essaim. L’industriel précise que le Veloce 330 et le Rodeur 330 ont récemment conclu une « nouvelle phase de tests », en présence de l’Agence de l’innovation de défense et de « représentants des forces armées ».
  21. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/babcock-va-assurer-le-mco-dune-flotte-de-46-helicopteres-airbus-h145-de-letat/ Babcock France a remporté un nouveau contrat d’une durée de dix ans pour le maintien en condition opérationnelle des hélicoptères H145-D3 de la Direction Générale de la Sécurité civile (DGSCGC) et de la Gendarmerie nationale, en partenariat avec Airbus Helicopters. Attribué par la Direction de la Maintenance Aéronautique (DMAé), ce contrat porte sur le maintien en condition opérationnelle (MCO) d’une flotte de 46 hélicoptères Airbus H145, qui sera déployée progressivement pour des missions de recherche et sauvetage, de transport médical aérien et de sécurité intérieure, tant en France métropolitaine que dans les territoires d’outre-mer. Cette flotte comprend 40 appareils de la Sécurité civile et 6 hélicoptères des forces aériennes de la Gendarmerie nationale, qui viendront progressivement remplacer la flotte actuelle d’Airbus EC145-C2. (ci-dessous) Ce nouveau contrat intègre également une option relative à l’acquisition de 22 hélicoptères supplémentaires en faveur de la Gendarmerie nationale, pouvant être activée en cours d’exécution. Babcock assure le soutien des aéronefs à partir de son centre de maintenance au Cannet-des-Maures, et est chargé également de l’assistance technique centrale, du soutien de certains équipements de l’aéronef, des équipements de mission et des moyens de soutien au sol associés. Depuis 2016, Babcock France assure le maintien en condition opérationnelle des hélicoptères Airbus H135 de la Gendarmerie nationale et de la Douane, les accompagnant au quotidien dans leurs missions. En 2023, en partenariat avec Airbus Helicopters, Babcock a élargi son périmètre de soutien aux quatre nouveaux H145 livrés à la Sécurité civile. Depuis 2024, cette collaboration s’étend également aux EC145- C2 opérés par la Sécurité civile et la Gendarmerie nationale.

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