Choix de page

Aller au contenu
Aumilitaire

BTX

Membres +
  • Compteur de contenus

    43 948
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    1 450

Tout ce qui a été posté par BTX

  1. https://www.opex360.com/2025/05/22/lpm-2024-30-la-marine-nationale-renonce-finalement-a-un-futur-batiment-de-transport-leger-pour-loutre-mer/ Comme l’avait souligné un rapport du Sénat publié en 2022, le retrait des Bâtiments de transport léger [BATRAL, classe Champlain] utilisés par la Marine nationale dans les outre-mer a constitué, dans les faits, une « rupture capacitaire qui ne dit pas son nom » étant donné que leurs successeurs, à savoir les Bâtiments de soutien et d’assistance outre-mer [BSAOM], ont une capacité de transport deux fois moindre et qu’ils n’ont pas été conçus pour des opérations amphibies basiques. Pour rappel, mis en œuvre par une quarantaine de marins, le BATRAL disposait d’une plateforme hélicoptère et de 2 chalands de débarquement type « engin de débarquement pour véhicule et personnel ». Son fond plat lui permettait de s’échouer sur une plage [plageage], et donc de s’affranchir de toute installation portuaire. « La disparition d’une capacité amphibie basique et immédiatement disponible intra-théâtre outre-mer posant de nombreux problèmes logistiques, le rétablissement de ces capacités amphibies est aujourd’hui primordial », avait estimé le rapport du Sénat. Si, en 2019, le ministère des Armées fit savoir que six des quatorze Engins de débarquement amphibie standard [EDA-S] commandés auprès des Constructions industrielles de la Méditerranée [CNIM] seraient déployés outre-Mer [dont 2 unités à Djibouti, les autres devant rejoindre Mayotte, les Antilles, la Guyane et la Nouvelle-Calédonie], la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 précise qu’un « programme de navires de projection de force, de type BATRAL […] doit être envisagé pour disposer, lors de la prochaine décennie, de quatre unités stationnées dans nos outre-mer ». Cette disposition avait été introduite par un amendement soutenu par les députés Jean-Louis Thiériot, Yannick Chenevard, Jean-Charles Larsonneur et Fabien Lainé. « Nous proposons le lancement d’un programme qui nous permettrait de disposer à terme d’un Batral par aire d’outre-mer : un aux Antilles, un dans l’océan Indien – qui pourra intervenir à Mayotte […] – et deux dans le Pacifique, en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie », avait plaidé M. Thiériot, à l’époque. Et d’expliquer que de tels navires pourraient aussi avoir une « fonction militaire dissuasive » en permettant de déployer une compagnie de combat dans le cas où un « problème survenait demain aux îles Éparses, sur les îlots Matthew et Hunter ou dans d’autres territoires qui pourraient être contestés ». En outre, avait-il ajouté, ils seraient aussi utiles pour des « missions civilo-militaires » car « parfaitement adaptés » pour répondre à des « crises naturelles et climatiques ». Ayant de la suite dans les idées, M. Thiériot a profité de l’audition du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Nicolas Vaujour, pour lui demander où en était la réflexion à ce sujet. Visiblement, le remplacement des BATRAL n’est pas d’actualité, alors qu’il avait été soutenu par Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, lors des débats sur la LPM 2024-30. Il s’agira de mener « des études de faisabilité » car la « décision de mise en production ou d’acquisition, le cas échéant, se prendra ultérieurement », avait-il cependant prévenu. « Dans la LPM, il nous a été demandé de travailler sur le sujet. D’abord, les EDA-S arrivent (ci-dessous). Ce ne sont pas des BATRAL mais ils ont de vraies capacités pour faire du transport par la mer », a en effet répondu l’amiral Vaujour, le 21 mai. « Quatorze EDA-S ont été commandés : huit pour la métropole et six pour l’outre-mer. Le premier arrivera à Nouméa en 2025 », a poursuivi le CEMM. « On a fait en sorte qu’ils soient plus rustiques que les EDA-R [Engins de débarquement amphibie rapides], qui vont un peu plus loin mais qui, étant en alu, résistent un peu moins aux échouages ou au ‘gratte-cailloux' », a-t-il expliqué. Quoi qu’il en soit, a fait valoir l’amiral Vaujour, chaque « plot » d’outre-mer disposera, demain, d’un patrouilleur outre-mer [POM] doté d’un drone, d’une frégate de surveillance ou d’une corvette européenne de patrouille [EPC], d’avions de surveillance maritime Albatros, d’un EDA-S, d’un BSAOM et d’une trame satellitaire de surveillance maritime. « On aura des plots outre-mer qui seront relativement performants ou qui, en tout cas, auront démultiplié leurs capacités. […] Les EDA-S vont trouver leur place, même s’ils sont un peu plus petits que les BATRAL », a-t-il conclu. Dotés de deux moteurs Diesel, de deux hélices propulsives et d’un pump-jet à l’avant, les EDA-S sont des monocoques en acier, construits selon une architecture dite « Roll On – Roll Off » avec une rampe à l’avant et une autre, pliable, à l’arrière. Ayant une autonomie de 350 nautiques [650 km], ils ont une capacité de chargement de 80 tonnes. Photo : BATRAL Dumont d’Urville retiré du service en 2017 – Marine nationale
  2. Basé depuis vingt ans dans le port de Brest, le remorqueur de haute mer assurant la sécurité de la façade Atlantique, l’Abeille Bourbon, vient de changer de nom. Les explications de ma consoeur brestoise, Emmanuelle François: « L’Abeille Bourbon, emblématique remorqueur de 80 mètres basé à Brest (Finistère), s’appelle désormais VB Abeille Bretagne. Le nouveau nom de ce remorqueur, qui assure toute la sécurité de la façade Atlantique, et notamment du rail d’Ouessant, a été inauguré ce jeudi 22 mai 2025, au troisième éperon du port. VB, ce sont les initiales de Vicente Boluda, président du groupe espagnol Boluda, leader mondial du remorquage et propriétaire des Abeilles depuis juin 2024. « Bourbon » faisait référence à l’ancien propriétaire, que le groupe a décidé de modifier. « Les Abeilles ont des noms mythiques : Méditerranée, Normandie… Il nous paraissait logique que cela soit Abeille Bretagne », explique Vicente Boluda. » Son sujet est à lire en ligne ici. Ou dans notre édition de ce 23 mai, dans les pages de Brest: https://lignesdedefense.ouest-france.fr/lemblematique-remorqueur-de-haute-mer-base-a-brest-abeille-bourbon-renomme-vb-abeille-bretagne/
  3. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/dernier-survivant-des-combats-de-ninh-binh-1951-gerard-le-louer-est-mort-a-94-ans/ Gérard Le Louer, dernier rescapé des combats de Ninh Binh au nord du Vietnam pendant la guerre d’Indochine, est décédé jeudi 15 mai 2025, à l’âge de 94 ans. Un dernier hommage lui sera rendu ce vendredi 23 mai 2025, à 14 h 30 à l’église Notre-Dame, à Larmor-Plage (Morbihan). Né le 30 juin 1930, Gérard Le Louer s’était engagé en 1949 dans la Marine nationale et avait suivi le stage commando Flessingue en 1950, avant de rejoindre l’Indochine et le commando François. Après avoir résisté le 29 mai 1951, le commando sera anéanti à Ninh Binh, au nord du Vietnam. Gérard Le Louer a survécu aux mauvaises conditions de détention dans les camps des communistes du Viêt-Minh. Il a été libéré après onze mois de captivité. Il a poursuivi son engagement avec son affectation au commando Trépel de Lorient, de 1952 à 1953, puis à la Demi-brigade de fusiliers marins (DBFM), de 1956 à 1957. Il a terminé sa carrière comme premier-maître à la Base aéronavale de Lann-Bihoué (Morbihan). Il fut aussi un ancien professeur d’EPS au collège La Retraite à Lorient. Gérard Le Louer était chevalier de la Légion d’honneur, médaillé militaire, décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze, de la Croix de la valeur militaire avec étoile de vermeil, de la médaille coloniale, de la croix du combattant, des médailles commémoratives de la guerre d’Indochine et d’Algérie et de la médaille d’honneur de la jeunesse et des sports. https://x.com/MIRALLESMP/status/1925829549599629685?ref_src=twsrc^tfw|twcamp^tweetembed|twterm^1925829549599629685|twgr^590ccb0e930c3ca8372bc303ab2f510d959773d7|twcon^s1_c10&ref_url=https%3A%2F%2Flignesdedefense.ouest-france.fr%2Fdernier-survivant-des-combats-de-ninh-binh-1951-gerard-le-louer-est-mort-a-94-ans%2F
  4. Au final, ma réponse sur la FTS n'a recueilli aucune remarque. C'est ballot. BTX
  5. Vous nous aviez dit être candidat à la réserve de l'AAE. Vous devrez avoir un entretien avec votre futur employeur si cela se passe comme dans l'armée de terre. Lors de cet entretien, des questions vous seront posées. Sur votre expérience professionnelle, vos motivations, vos attentes et votre projet. Répondez y naturellement. Le reste est du ressort de votre vie privée. Eventuellement lorsque vous passerez la visite médicale d'aptitude, vous aborderez le sujet avec le médecin et recueillerez son avis sur la conduite à tenir. Perso, je ne me prendrai pas trop la tête. BTX
  6. https://www.opex360.com/2025/05/21/clemenceau-25-le-groupe-aeronaval-du-charles-de-gaulle-a-aussi-rencontre-un-porte-avions-chinois/ Dans le bilan de la mission Clemenceau 25 qu’elle a publié le 30 avril dernier, la Marine nationale n’a pas tout dit au sujet des activités du groupe aéronaval [GAN] formé autour du porte-avions Charles de Gaulle quand celui-ci naviguait dans la région Indopacifique. C’est en effet ce qu’il ressort de l’audition de son chef d’état-major [CEMM], l’amiral Nicolas Vaujour, par les députés de la commission de la Défense, ce 21 mai. Même si le programme du porte-avions de nouvelle génération [PANG] ne semble pas menacé étant donné que le budget des Armées devrait, a priori, augmenter sensiblement dans les années à venir, l’amiral Vaujour a commencé son propos liminaire en mettant en avant l’intérêt pour un pays comme la France de disposer d’un groupe aéronaval. « Le groupe porte-avions est quelque chose d’assez particulier. On l’oublie souvent mais il a trois grandes fonctions : le dialogue stratégique, la supériorité aéromaritime qui permet de défendre nos intérêts partout dans le monde et de gagner un combat en mer ou d’ouvrir une brèche [dans les milieux contestés] et l’agrégation des volontés politiques partenariales », a-t-il dit. S’agissant du dernier point, le CEMM a fait valoir que « quand vous avez un porte-avions, vous avez des copains qui viennent avec vous » alors que « quand vous n’en avez pas, vous allez toquer à la porte des copains qui en ont pour savoir si vous pouvez aller avec eux ». Quoi qu’il en soit, a-t-il poursuivi, le « groupe porte-avions, ce n’est pas quelque chose d’anodin dans le monde. Pendant la mission Clemenceau 25, le Charles de Gaulle a rencontré cinq groupes porte-avions : deux américains, un indien, un japonais et un chinois. Les pays expriment leur puissance par l’outil porte-avions ». Effectivement, durant sa mission, le groupe aéronaval eut une interaction avec le porte-avions américain USS Harry S. Truman quand celui-ci se trouvait en Méditerranée. Même chose lors de l’exercice Pacific Steller, auquel participèrent l’USS Carl Vinson et le porte-aéronefs japonais JS Kaga. Puis, en mars, les manœuvres Varuna furent l’occasion pour la marine indienne de déployer, pour la première fois, l’INS Vikrant (ci-dessous) au côté du Charles de Gaulle. Cela étant, et sauf erreur, à aucun moment la Marine nationale n’évoqua, dans sa communication, une rencontre entre le GAN et un porte-avions chinois… Lors de son audition, l’amiral Vaujour a indiqué que le Charles de Gaulle était « passé dans la ligne des neuf traits, c’est à dire en mer de Chine méridionale ». Or, la quasi totalité de cette dernière est revendiquée par Pékin, malgré un avis de la Cour permanente d’arbitrage [CPA] de La Haye qui, rendu en 2016, avait estimé que les prétentions chinoises ne reposaient sur « aucun fondement juridique ». A priori, cette « rencontre » avec un porte-avions chinois a eu lieu avant ou après l’escale – inédite – du GAN aux Philippines. À cette occasion, il avait pris part à des exercices de lutte anti-sous-marine ainsi qu’à des manœuvres aériennes en mer de Chine méridionale, aux côtés des forces armées philippines. « Toutes ces interactions ont pour objectif non seulement de renforcer notre interopérabilité, mais aussi de démontrer notre engagement à maintenir la stabilité régionale et à promouvoir une région indo-pacifique libre, ouverte, sûre et pacifique », avait alors expliqué le contre-amiral Jacques Mallard, le commandant du groupe aéronaval français. « Nous souhaitons renforcer la coopération avec les partenaires régionaux qui partagent notre engagement à faire respecter le droit international et à garantir la liberté de navigation dans les espaces maritimes partagés », avait-il ajouté, avant de refuser de dire si la marine chinoise avait suivi les navires français durant leur navigation vers les Philippines. En tout cas, d’après les propos de l’amiral Vaujour, une « rencontre » a bel et bien eu lieu entre le GAN et un porte-avions chinois. Selon le renseignement en sources ouvertes, le navire en question pourrait être le CNS Shandong (ci-dessus). À en croire l’imagerie satellitaire, ce dernier se trouvait encore amarré à la base navale de Yulin [province de Hainan] le 21 février. Mais il n’y était plus le 25 février, alors que le Charles de Gaulle venait de quitter les Philippines. Sa mission aura été de courte durée puisqu’il fut de nouveau repéré à son port d’attache le dimanche suivant [soit le 2 mars]. Cette rencontre n’a pas engendré de tensions particulières… « Les Chinois nous ont surveillés mais ils n’ont pas du tout été agressifs à l’encontre de la France. Ils comprennent mieux notre position. Cela ne veut pas dire qu’ils sont contents qu’on soit là… Mais nous avons affirmé la liberté de navigation qui est véritablement ce que l’on défend pour nos intérêts », a ensuite expliqué l’amiral Vaujour. Enfin, interrogé sur le coût du porte-avions, jugé trop élevé par un député, le CEMM a invité à faire un calcul. « De manière générale, la marine est chère. Mais les armées sont chères. Pendant la phase de construction, le coût du porte-avions [de nouvelle génération] représente 2 % du budget de la Défense. 2 % sur 50 à 60 milliards d’euros, pendant dix / quinze ans. Quand on rapporte ça au budget de l’État [350 milliards], ça devient vraiment pas grand chose. Et encore moins si on le rapporte aux dépenses publiques [1 500 milliards]. Doit on se priver d’un tel outil de puissance ? Je vous laisse réfléchir », a-t-il conclu. Photo : archive / Marine nationale
      • 1
      • Like
  7. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/un-general-francais-a-la-tete-de-la-mission-de-lotan-en-irak/ Un général de division français a pris jeudi le commandement de la mission de l’OTAN en Irak, une mission un peu oubliée. Cette nomination illustre le partenariat stratégique entre Paris et Bagdad. Voir le communiqué de l’Otan ici. Dans l’ultra-sécurisée zone verte abritant ambassades et institutions publiques dans le centre de Bagdad, une cérémonie de passation a été organisée sur une base militaire: le général de division Christophe Hintzy a pris la relève du lieutenant général Lucas Schreurs qui assurait pour les Pays-Bas le commandement annuel de la mission de l’Otan depuis mai 2024. « La France et l’Irak ont un long partenariat dans tous les domaines », a indiqué le général Hintzy. « Cette prise de commandement en Irak vient compléter notre partenariat stratégique avec nos amis irakiens. » Cet officier général qui a commandé 12e régiment de cuirassiers, à Olivet, et est passé général de division le 1er janvier 2025, a été de 2022 à 2024 le représentant de la France auprès du Centcom, Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient. Il a rappelé que l’OTAN est en Irak pour une mission « d’assistance, de conseil, de construction capacitaire, de façon à ce que l’armée irakienne soit en mesure de faire face au terrorisme (…) mais également d’assurer la stabilité et la sécurité du pays ». La passation intervient au moment où l’Irak entend aussi amorcer dès septembre un retrait graduel de la coalition internationale antijihadistes emmenée par Washington, et qui épaule les forces irakiennes dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).
  8. Extrait de l'INSTRUCTION N° 953/DEF/RH-AT/PRH/LEG relative à la formation individuelle des militaires du rang de l'armée de terre du 12 juillet 2016 "2.1.4. La formation technique de spécialité. La FTS est le tronc commun de spécialisation d'une filière ou d'un domaine de spécialités (DS). Elle est destinée à préparer le MDR à tenir un premier emploi dans une spécialité, tout en entretenant les fondamentaux du métier des armes acquis lors de la FGI. La durée de la FTS est variable selon la spécialité. Elle est réalisée à l'issue de la formation générale initiale (FGI) au cours des six premiers mois de service en régiment, dans la majorité des cas, ou en école ; elle peut, si nécessaire, entraîner le prolongement de la période probatoire. Tout MDR suit la FTS du domaine de spécialités pour lequel il a été recruté et non la FTS du domaine prédominant dans la formation d'emploi. Les directives de formation rédigées par les PILDOM, fixent la durée, le programme et le contenu des FTS de chaque domaine de spécialités. Ces directives sont validées suivant le domaine par le CFT, COMALAT ou DRHAT/COM RH-Form/Bureau formation. Le contenu pédagogique peut être modifié afin de tenir compte des spécificités des corps de troupe (possibilités locale d'instruction, culture de l'arme ou spécificité du régiment, etc.). La FTS est généralement dispensée au sein de la formation administrative. Si le nombre de candidats admis à un stage excède le nombre de places offertes à ce stage, les candidats non retenus effectueront prioritairement le stage suivant. Le contrôle des acquis est réalisé par une notation continue et/ou un examen final. La composition des épreuves et les coefficients affectés sont de la responsabilité du PILDOM et doivent être précisés dans la directive propre à chaque DS. Conformément au point 1.3.2. de la présente instruction, le contrôle sportif des candidats à la FTS (dans le cas général en 1re année de service) ne peut être un CCPM. Toutefois, les candidats peuvent être évalués dans certaines épreuves sportives, suivant les modalités et les barèmes décrits dans l'instruction n° 1570/DEF/EMAT/ES/B.EMP/OUT/33 du 13 novembre 2009. Cette évaluation peut donner lieu à un contrat d'objectif en vue de la formation générale élémentaire (FGE). Une commission, présidée par un officier supérieur de la formation en charge de la FTS, doit valider les notes obtenues et attribuer les attestations de réussite au stage. Elle doit étudier les cas non conformes et proposer au CFA les suites à donner. Lorsque la FTS est obtenue par équivalence d'un diplôme civil (conformément aux dispositions de la directive relative à la formation de spécialité initiale du domaine), la commission détermine la note accordée en fonction de la mention obtenue." BTX
  9. https://www.forcesoperations.com/la-competition-pour-legc-lancee-dici-fin-2025/ La compétition pour le développement et la production de l’engin du génie de combat (EGC) sera lancée en fin d’année selon l’OCCAr, mandatée en décembre dernier pour piloter le programme au nom de la France et de la Belgique. Entre les candidats potentiels et les représentants de l’OCCAr et des deux nations clientes, ils étaient 45 à se réunir mi-mai à Bonn pour une pré-consultation du marché annonciatrice du lancement effectif du programme EGC. Une journée pour dessiner les contours d’un engin destiné, côté français, à succéder à des EBG, EGRAP et autres EGAME* qui, selon l’OCCAR, ne répondent plus entièrement au quadruple besoin de protection, de capacité de terrassement et de mobilité tactique et stratégique. L’essentiel était déjà connu. Le duo franco-belge prévoit d’investir entre 800 M€ et 1,2 Md€ pour le développement et la livraison d’au maximum 200 véhicules. Intégrés dans la bulle SCORPION, ils seront chargés d’appuyer la mobilité des unités blindées au contact et d’enrayer celle de l’adversaire par la construction d’obstacles et de positions défensives. Les premiers EGC sont attendus en 2031, rendant caduc l’objectif fixé dans la loi de programmation militaire de cinq EGC en service à l’horizon 2030. D’ici là, les candidats potentiels devront franchir deux rounds de sélection. Le premier doit démarrer d’ici décembre prochain avec la publication d’un questionnaire de pré-qualification, un jalon dont le franchissement reste conditionné par l’octroi du feu vert gouvernemental côté belge. Le second devrait commencer à la mi-2026 avec un appel d’offres ouvert aux six entreprises pré-sélectionnées. Des offres dont la réception est fixée au troisième trimestre 2026 pour atteindre, dans les premiers mois de 2027, la notification d’un contrat pour le développement, la production et le soutien en service initial (ISS). Les cibles nationales sont pour la première fois détaillées. La France envisage l’acquisition de 82 EGC, la Belgique de 24 EGC. Deux flottes qui pourront croître pour parvenir à 170 EGC côté français et 49 côté belge, la partie française dépassant au passage le seul objectif connu jusqu’alors de 125 EGC livrés à horizon 2035. Au moins deux prototypes seront attendus pour conduire les essais de qualification. D’un pays à l’autre, la stratégie diffère en matière de soutien. La Belgique, par exemple, penche pour un soutien de niveau 3 (ML3) pour une durée de six ans voire au-delà, quand la France l’envisage sous forme de tranches successives de deux ans. Au moins un point de soutien sera également installé en territoire belge pour les opérations de niveaux 1 et 2. L’EGC sera opéré par un trio formé par un chef d’engin, d’un radio-tireur en charge de la protection rapprochée et d’un pilote. Le bras articulé unique pourra être opéré tant par ce dernier que par son chef. Derrière son godet, l’EGC sera également susceptible d’opérer d’autres outils comme une tarière, un brise roche ou encore une pince à grume. Il bénéficiera aussi d’une protection balistique supplémentaire, d’une protection anti-RPG7, de kits de protection en zone urbaine et en environnement NRBC et sera en mesure de tracter une remorque. Mais si le développement de ces kits est prévu en tranche ferme, leur acquisition dépendra de l’étendue des budgets nationaux. L’attente est triple côté belge. Derrière la modernisation de sa future Force Terrestre, il s’agira aussi de pouvoir intégrer certains systèmes nationaux comme le tourelleau téléopéré proposé par FN Herstal et d’embarquer des acteurs belges dès le lancement du programme. L’OCCAr insiste : la participation d’entreprises belges est « attendue ». Un événement promotionnel sera organisé dans ce sens par AGORIA, qui réunit l’essentiel de la filière belge au sein du groupement Belgian Security & Defense Industry (BSDI). *engin blindé du génie, engin du génie rapide de protection et engin du génie d’aménagement Crédits image : CSI
  10. https://fr.linkedin.com/posts/legion-etrangere_activity-7307826320468529154-fFOp?utm_source=li_share&utm_content=feedcontent&utm_medium=g_dt_web&utm_campaign=copy
  11. Le sergent-chef Tran Dinh Vy, né le 27 avril 1928, croix de guerre TOE avec 4 citations, Médaille coloniale avec agrafe, ancien séminariste persécuté par le Viet-minh, il deviendra Colonel du 41°RI de l'armée sud vietnamienne, puis rejoindra la Légion étrangère après la chute de Saïgon. Le colonel Tran Dinh Vy est probablement le soldat français le plus décoré puisque 25 fois cité. Ayant débuté son parcours de guerrier comme simple partisan, il est entré dans la légende quelques années plus tard en devenant l’adjoint du plus célèbre chef de commando d’Indochine celui de l’Adjudant-chef Roger Vandenberghe. Il s’engage en 1947 au 6e Régiment d’Infanterie Coloniale. Il y fait la connaissance du Sgt Roger Vandenberghe avec lequel il va fonder le commando le plus célèbre d’Indochine, « les tigres noirs » à savoir une centaine de volontaires, majoritairement d’anciens viets ralliés et récupérés dans les camps de prisonniers. Habillés en viet, ils sont spécialisés dans les infiltrations de nuit derrière les lignes viets pour des coups de main, du renseignement...de Lattre disait d’eux : « Donnez-moi cent Vandenberghe et l’Indochine est sauvée ! » Leur fait d’arme le plus célèbre, en mai 1951, sur ordre du général de Lattre, l’assaut du rocher de Ninh Binh, le long du fleuve Day, pour récupérer le corps du fils unique du général, le lieutenant Bernard de Lattre tué la veille en défendant son poste situé au sommet du rocher. Pour ce fait d’arme exceptionnel (qui a réussi), le sergent-chef Vy, adjoint de Vandenberghe (blessé durant l’assaut, c’est donc Vy qui a pris le commandement et coiffé le sommet), de Lattre l’a pris dans ses bras et lui a remis la Médaille militaire en personne. Après l’assassinat de Vandenberghe en janvier 1952, Vy est passé officier dans l’Armée Nationale Vietnamienne qui servira de colonne vertébrale à la future Armée du Sud-Vietnam. Par la suite, il a fait toute la guerre du Vietnam dont les furieux combats sur les collines de Dak To, d’abord dans les paras, puis à la tête d’un régiment d’Infanterie et enfin à la tête d’une province militaire. Il a fui le Vietnam à la suite de la prise de Saigon le 30 avril 1975 par les divisions communistes. Nord-Vietnamien, il est un des tout premiers boat-people. Revenu en France, est réactivé dans l’Armée française au grade de Chef de bataillon au 1er RE à Aubagne. Titulaire de 23 titres de guerre dont la Silver Star américaine.
      • 1
      • Thanks
  12. Bienvenue BTX
  13. Jeune Arthur, Avant que de poser une question, il serait convenable de se présenter. J'ai glissé votre post dans la rubrique idoine. Désormais, il vous revient de vous présenter. Qui, que, quoi, où, quand et pour quoi ? BTX
  14. https://www.opex360.com/2025/05/20/comme-larmee-de-terre-la-gendarmerie-nationale-va-recevoir-des-drones-dobservation-delair-dt-46/ Conçu par l’entreprise toulousaine Delair, le drone DT-46 entre progressivement en service au sein des régiments d’artillerie de l’armée de Terre depuis quelques semaines. Premier engin de ce type à être connecté à la bulle aéroterrestre via le système Atlas, il est en mesure de transmettre les coordonnées des cibles qu’il a repérées aux unités de tir, c’est-à-dire aux CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie], voire aux Lance-roquettes unitaires [LRU]. D’une portée comprise entre 80 et 100 km, le DT-46 peut être configuré en version VTOL [décollage et atterrissage verticaux] ou en appareil à voilure fixe. D’une endurance pouvant atteindre 7h30, il emporte une charge utile de 5 kg [boule optronique, Lidar, etc.]. Les capacités de cet appareil intéressent non seulement la Marine nationale [qui l’a évalué depuis un porte-hélicoptère amphibie] mais aussi les Forces aériennes de la Gendarmerie nationale [FAGN], qui disposent d’une cinquantaine d’hélicoptères, à savoir des AS-350 Ecureuil, des EC135 et des EC145 [dix H160 leur seront prochainement livrés]. Comme l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], les FAGN s’interrogent également sur les possibilités offertes par le couple drone / hélicoptère. Dans un court message diffusé via les réseaux sociaux, en janvier dernier, elles ont en effet évoqué des « recherches collaboratives entre un drone et la machine » [comprendre : l’hélicoptère] pour retrouver des personnes disparues. « L’OASA [operateur aérosurveillance avitailleur] droniste vient sur la recherche avec l’équipage pour déployer le drone et rechercher dans les zones plus ‘enclavées et non visibles’ de la machine », ont expliqué les FAGN, sans livrer plus de détails. Si ce n’est que le drone en question était de type « quadricopter » et de petite taille. Quoi qu’il en soit, la Gendarmerie nationale disposera prochainement de nouveaux drones, en l’occurrence des DT-46. « À l’été 2025, la Gendarmerie nationale franchira une nouvelle étape capacitaire et technologique avec l’arrivée du DT46, un drone à voilure fixe autonome de moyenne endurance. […] Ce nouveau vecteur aérien viendra compléter la gamme de drones en dotation dans l’institution, en apportant une capacité de surveillance prolongée, performante et modulable, en appui des unités engagées au sol », a-t-elle en effet annoncé, le 14 mai. Il n’est pas été précisé si ces DT-46 seront mis en ְœuvre spécifiquement par les FAGN. En attendant, il reviendra à la Section expérimentation drone moyenne endurance [SEDAME] de ces dernières d’en assurer l’évaluation technico-opérationnelle. Pour la Gendarmerie, le DT-46 permettra d’effectuer des missions de surveillance sur des zones étendues ainsi que des « reconnaissances en environnement complexe », tout en gagnant « en autonomie d’engagement, en allonge opérationnelle et en précision ». Le premier système lui sera remis en juin prochain. Ce qui marquera, souligne-t-elle, une « nouvelle avancée dans la montée en puissance capacitaire en matière de moyens aériens ». En avril 2024, la Gendarmerie nationale disposait d’environ 600 drones, répartis dans toutes les régions et au sein de certaines unités spécialisées. Ces appareils sont utilisés pour des opérations de secours, les recherches de personnes disparues ou en fuite, la sécurisation de grands évènements et, plus récemment, pour la modélisation en 3 dimensions des scènes de crime ou d’accident.
  15. Ukraine: l’armée va inspecter la brigade « Anne de Kiev » formée en France Un Caesar de la 155e brigade près de Pokrovsk (Photo by Pierre Crom / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP) Lu sur le fil de l’Agence France Presse, ce mardi: L’armée ukrainienne a annoncé mardi lancer une inspection de la brigade « Anne de Kiev », formée et équipée par la France pour soutenir l’Ukraine face à l’invasion russe mais qui se trouve depuis des mois au coeur de scandales concernant des malversations et désertions. Cette unité, qui est officiellement la 155e brigade mécanisée, était destinée à être une force de combat performante de l’armée ukrainienne et célébrée par les présidents Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky comme un symbole de la coopération militaire entre Kiev et Paris. Mais depuis son déploiement sur le front, elle multiplie les controverses concernant des pénuries d’équipements, notamment des drones, et des abandons de poste en masse parmi ses soldats. Le média ukrainien Ukrainska Pravda a révélé lundi que le colonel Tarass Maksimov, l’un des commandants de la brigade, était impliqué dans une affaire de paiements fictifs et d’extorsion d’argent à ses troupes. Selon ce média, la brigade fait aussi face à quelque 1.200 abandons de poste, alors que ses effectifs comptent moins de 5.000 soldats, dont environ la moitié ont été formés en France. « Après la publication de l’article dans Ukrainska Pravda, j’ai ordonné une inspection officielle supplémentaire des faits révélés par les journalistes », a annoncé le commandant des forces terrestres Mykhaïlo Drapaty, cité par le journal. Un porte-parole des forces terrestres ukrainiennes a confirmé mardi à l’AFP cette information mais a refusé de donner plus de détails. En janvier, un autre commandant de la brigade avait été arrêté pour des accusations d’abus de pouvoir et de désertion. La brigade Anne de Kiev avait fait l’objet de critiques dans la presse dès son déploiement sur le front, l’état-major ukrainien ayant notamment été accusé d’avoir utilisé ses soldats pour « colmater les trous » dans d’autres unités. Environ 2.300 des soldats de la brigade ont été formés sur le sol français et équipés de véhicules de transport français VAB, de chars AMX-10 et de canons automoteurs Caesar, ainsi que de munitions et de missiles antiaériens et antichars. Le président français Emmanuel Macron avait rendu visite en octobre 2024 aux soldats de la 155e brigade ukrainienne pendant leur entraînement en France. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/ukraine-larmee-va-inspecter-la-brigade-anne-de-kiev-formee-en-france/
  16. Soldat au 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine, Mayeul Besson a combattu en Afghanistan. Il a en particulier affronté les talibans lors de la tristement célèbre embuscade d’Uzbin, le 18 août 2008, en Afghanistan. Mayeul était dans la section envoyée en renfort une heure après le début de l’embuscade. Il a participé aux combats jusqu’à l’aube et a ramassé les morts. Atteint du syndrome post-traumatique, il a été rapatrié en France quelques jours plus tard. Dans son livre intitulé La Voie du soldat (21 euros), il relate avec une rare authenticité les combats de cette journée meurtrière au cours de laquelle dix militaires français ont perdu la vie. En plus de dévoiler la réalité du métier de parachutiste dans les zones de conflits, Mayeul témoigne de la manière dont il a surmonté le syndrome post-traumatique qui l’a frappé après ces épreuves. Il raconte également sa reconversion dans la sécurité privée au Yémen, ses missions de contre-piraterie dans l’océan Indien, son expérience rocambolesque dans le commerce de l’or en Afrique, ainsi que sa collaboration avec les services secrets français. À travers son récit, au coeur des forces armées et du milieu de la protection rapprochée, il partage ses réflexions sur l’engagement, le courage et le sacrifice. On peut aussi retrouver son témoignage dans un livre paru chez VA Editions à l’initiative de « Vétérans de France »: « Vétérans de France » est une communauté d’entraide et une chaîne Youtube comptabilisant presque 100 000 abonnés et proposant aujourd’hui près de 20 témoignages vidéos exclusifs et inédits de vétérans. Dix de ces récits, de l’Indochine au Sahel, ont été adaptés à l’écrit par Guillaume Malkani, en collaboration avec Louis Saillans. L’ouvrage rassemble les témoignages de : Marius (Commando Marine) ; Aton (GIGN) ; Alex French SAS (1er RPIMa) ; Cyrille Chahboune (CPA 10) ; Gallic Squad (1er RPIMa) ; Thierry Prungnaud (GIGN) ; Thomas (8e RPIMa) ; Moyave (Police) ; Mayeul (8e RPIMa) ; Pierre Flamen (Para de Diên Biên Phù). Vétérans de France. Ceux qui ont servi, VA Editions, 224 pages, 18€. Une partie des bénéfices est reversée à l’association « Vétérans de France ». https://lignesdedefense.ouest-france.fr/livre-avec-maieul-du-8e-rpima-lors-de-lembuscade-duzbin/
  17. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/donald-trump-devoile-son-projet-de-dome-dor-antimissiles-annonce-en-janvier-dernier/ Photo US Navy du tir d’un SM-6 Donald Trump a confirmé mardi soir, que les États-Unis construiront bien un système de défense antimissiles baptisé « Dôme d’or ». « Une fois achevé, le Dôme d’or sera capable d’intercepter des missiles même s’ils sont lancés de l’autre côté de la Terre et même s’ils sont lancés depuis l’espace », a-t-il ajouté. « C’est très important pour la réussite et même la survie de notre pays ». Moscou et Pékin ont aussitôt critiqué cette annonce. Le projet américain a de « fortes implications offensives » et accroît le risque de course aux armements et de militarisation de l’espace extra-atmosphérique, a ainsi déploré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning. « Les États-Unis […] sont obsédés par la recherche d’une sécurité absolue pour eux-mêmes. Ils violent ainsi le principe selon lequel la sécurité de tous les pays doit être respectée et remettent en cause l’équilibre stratégique et la stabilité du monde ». L’ère Reagan et la Guerre des étoiles Quand, le 27 janvier, Donald Trump a signé un décret (EO 14186) annonçant le futur développement d’un bouclier de défense antimissiles pour protéger le territoire américain, la Russie et la Chine avaient alors critiqué cette annonce. Moscou en particulier y voyait un plan « comparable à la guerre des étoiles » soutenue par le président américain Ronald Reagan durant la Guerre froide. Dans son décret de janvier, Trump avait d’ailleurs rappelé que le président Ronald Reagan s’était « efforcé de construire une défense efficace contre les attaques nucléaires, et bien que ce programme ait donné lieu à de nombreuses avancées technologiques, il a été annulé avant que son objectif ne puisse être atteint ». Vouloir protéger le territoire national américain contre des missiles balistiques intercontinentaux ne constitue donc pas une nouveauté. Effectivement, dès mars 1983, le président Reagan (à la Maison Blanche du 20 janvier 1981 au 20 janvier 1989) a proposé son « initiative de défense stratégique » (IDS) qui prévoyait la mise en place de systèmes au sol et dans l’espace pour protéger les États-Unis d’une attaque de missiles balistiques intercontinentaux. Reagan espérait que ce bouclier antimissiles dissuaderait tout ennemi étatique (l’URSS en particulier) de lancer des frappes nucléaires sur le territoire métropolitain américain. Toutefois, en raison de la faisabilité incertaine et des coûts exorbitants d’un tel projet de « guerre des étoiles », en référence à la saga cinématographique du même nom, l’IDS fut finalement abandonnée en 1993. L’évolution rapide de la situation internationale et la détente entre les deux grands blocs ont aussi contribué à l’arrêt du projet reaganien. On se souviendra que dès le 8 décembre 1987, les États-Unis et l’Union soviétique avaient signé un traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, prévoyant la destruction dans un délai de trois ans de tous les missiles à charges nucléaires et à charges conventionnelles en Europe ayant une portée de 500 à 5 500 km, dont les fameux SS-20 russes et Pershing II américains. On se souviendra aussi de la chute du Mur de Berlin en novembre 1989 et du démantèlement de l’URSS en décembre 1991. Frappes de l’avant : le système Aegis Malgré la détente et la pacification de certaines crises, la dégradation de la situation internationale en particulier en Europe à partir de 2014 et le développement de la menace terroriste, ont incité les Américains à relancer leurs projets de bouclier et à reprendre leur déploiement des moyens de leur BMD (Ballistic Missile Defence). A Deveselu en Roumanie, le site du système Aegis. Photo by U.S. Navy Electronics Technician 2nd Class Jonathan Hill, Naval Support Facility Deveselu. C’est autour du système antimissiles Aegis que le Pentagone a bâti un système de protection avec des bases terrestres (en Pologne et en Roumanie, par exemple dans le cadre de l’Europe), et des bases en mer. La composante navale est déployée dans le Pacifique, en Asie du sud-est et en Méditerranée où évoluent, depuis 2014, au moins quatre bâtiments de l’US Navy armés de missiles SM-6 d’une portée de 370 km. Ces frégates basées à Rota en Espagne constituent la Forward Deployed Naval Force-Europe (FDNF-E) chargée d’empêcher toute attaque de missiles contre des cibles dans le sud et le centre de l’Europe. Ces moyens navals et terrestres sont positionnés au plus près des pays susceptibles de lancer des frappes (Iran, Russie, Corée du Nord…) de façon à intercepter leurs missiles au plus vite. Ils ne couvrent donc pas uniquement le territoire américain mais celui des alliés de Washington (c’est le cas de l’Europe de l’ouest protégée depuis la Roumanie, la Pologne et la Méditerranée). Or, désormais, Donald Trump veut avant tout sanctuariser les États-Unis contre toute menace directe. Quitte à menacer de ne plus assurer le maintien des capacités protégeant des pays amis et à les obliger à financer son futur Dôme d’or. En protection d’une batterie de Terminal High Altitude Area Defense (THAAD) en Roumanie, en 2019. Photo by U.S. Navy Electronics Technician 2nd Class Jonathan Hill, Naval Support Facility Deveselu. Une posture plus étendue Traditionnellement, que ce soit sous l’administration Biden, la première administration Trump et les administrations Obama, la politique de défense antimissile était essentiellement axée sur la menace des missiles balistiques intercontinentaux contre le territoire national ; elle mettait l’accent sur le développement de capacités de défense contre les frappes d’États voyous, tels que la Corée du Nord et l’Iran, tout en s’appuyant sur les capacités nucléaires américaines pour dissuader les attaques d’États pairs, tels que la Russie et la Chine. Les évolutions technologiques, anticipée dès 2021 dans un document du Congressional Budget Office intitulé « National Cruise Missile Defense : Issues and Alternatives », ont poussé l’administration Trump à introduire une inflexion. Sa politique de défense antimissiles comprend désormais la défense « contre les missiles balistiques, hypersoniques, de croisière avancés et autres armes d’attaque aériennes de nouvelle génération mises en œuvre par des adversaires pairs, tels que la Russie et la Chine », comme l’a expliqué Pete Hegseth, le secrétaire à la Défense, dans un communiqué du 20 mai. Les menaces se sont donc diversifiées et les exigences technologiques sont donc désormais immenses. Et de plus en plus coûteuses, Trump parlant d’un coût d’environ « 175 milliards de dollars une fois terminé ». Le dôme d’or mérite son nom. La facture finale pourrait inciter à le rebaptiser «dôme de rhodium».
  18. C'est ce que je me suis dit ............."du lourd". BTX
  19. https://www.forcesoperations.com/linnovation-du-ciel-a-la-terre-a-lecole-des-troupes-aeroportees/ L’innovation est à nouveau à l’honneur à Pau, épicentre béarnais des troupes aéroportées et siège d’une école spécialisée au sein de laquelle quelques-uns réfléchissent aux scénarios et aux équipements des opérations aéroportées (OAP) d’aujourd’hui et de demain. Tour d’horizon des problématiques et de quelques solutions adoptées ou à l’étude en amont d’une Journée innovation des troupes aéroportées (JITAP) propice à élargir le champ des réflexions. Une école au coeur du domaine TAP Ils ne sont que 200 et pourtant, ces cadres issus de tous les régiments et de toutes les armées, d’unités conventionnelles ou spéciales, constituent la crème de la crème du combat aéroporté. Ensemble, ils arment l’École des troupes aéroportées (ETAP), seule détentrice des savoir et savoir-faire nécessaires pour former la totalité des parachutistes et chuteurs opérationnels des armées, du ministère de l’Intérieur et de quelques alliés triés sur le volet. Si elle oeuvre principalement au profit de la 11e brigade parachutiste, elle accueille ainsi les marins d’ALFUSCO, les aviateurs de la brigade des forces spéciales air et les gendarmes du GIGN. Mais aussi les écoles, à commencer par Saint-Cyr et l’Académie militaire de la gendarmerie nationale. Située « au coeur de l’inter-domaine TAP », l’école de Pau propose un catalogue de 35 formations, du brevet de base à l’instructeur en chute libre, le Graal du domaine (ci-dessus). Mais pas seulement. L’ETAP est également une référence en matières de réglementation et d’innovation. Et celle-ci innove à plus d’un titre. En matière d’instruction notamment. Depuis peu, elle forme en interne ses propres sous-officiers au bénéfice de la 11e BP. Une première cohorte de 28 stagiaires lançait le processus en octobre dernier. Les former directement dans leur futur environnement de travail permettra de renforcer la cohésion et de donner aux régiments un sous-officier parachutiste « complet », « tactiquement formé » et donc directement opérationnel, relève le colonel Philippe, à la tête du bureau études et prospectives (BEP) de l’ETAP. Mais c’est sur l’adaptation des tactiques et des équipements face au durcissement des menaces que porte l’effort principal. Après plusieurs décennies de calme relatif, le Sahel aura permis de renouer avec les OAP d’envergure. Ces sauts réalisés durant l’opération Barkhane, les plus ambitieux en quatre décennies, n’affrontaient cependant qu’un ennemi dispersé, peu armé et, surtout, dépourvu de moyens de défense sol-air. Dix ans plus tard, et alors que l’aventure sahélienne s’achève, le danger majeur est non seulement ailleurs mais aussi d’un tout autre acabit. L’adversaire principal, tant pour les TAP que pour le reste des forces françaises, c’est à nouveau une armée conventionnelle, cet ennemi à parité cette fois équipé d’une défense sol-air épaisse, multi-couche et évolutive. Avec un déni d’accès redevenant la norme, l’heure est à l’introspection tous azimuts pour ceux qui doivent avant tout passer au travers. Passer au travers d’un maillage plus dense « Nous réfléchissons à ce que sera une OAP face à un ennemi à parité. Il convient de réfléchir au moyen de percer la bulle A2AD et de réaliser une OAP », pointe le colonel Philippe. Comme l’a démontré la phase initiale de l’attaque russe sur l’aéroport de Kyiv en février 2022, « aucune bulle n’est totalement étanche, cela n’existe pas ». Deux ans plus tard, le bouclier israélien, sans doute l’un des plus denses au monde, était à son tour percé par des roquettes et des ULM envoyés par le Hamas. Même la Russie a ses failles, comme le démontre l’envoi régulier de missiles et de drones ukrainiens dans son espace aérien. Bien que « hyper fiable », la défense sol-air a donc ses limites. « Certes, les radars voient, mais l’humain reste en deuxième couche et conserve des faiblesses, notamment dans l’interprétation ». Le coût ensuite. Faut-il nécessairement tirer ce missile complexe, coûteux et dont les stocks sont limités ? La couche la plus dense reste la couche moyenne portée, mais « chaque strate a ses faiblesses » et toute défense sol-air « reste parcellaire et concentrée sur certains points précis ». Ces limites, l’ETAP les étudie de près pour déterminer les meilleures stratégies de pénétration, d’évitement et de contournement. L’un des officiers du BEP sortait ainsi de six mois d’étude approfondie des matériels russes, américains et chinois. Reste que la menace est désormais bien plus élevée que lors des opérations précédentes. « Tout l’enjeu sera de savoir pourquoi et sur quoi on mène une OAP. C’est toute l’étude que mène la 11e BP aujourd’hui via l’imposition de dilemmes tactiques ». Complexe, la manœuvre « n’est pas sans risque » et ne pourra se conduire qu’en interarmées et interalliés, chacun amenant les moyens disponibles dans tous les champs concernés, cyber y compris, pour aboutir à la combinaison garantissant le plus haut taux de succès. Un alignement des planètes nécessaire de tout temps, mais maintenant beaucoup plus contraint. Si le premier défi sera de franchir la barrière, le second sera de durer au-delà. Une fois au sol, les troupes aéroportées deviennent autant d’ilots isolés au sein d’un maillage adverse autrement plus dense qu’avant. À l’armée de l’Air et de l’Espace de répondre au premier enjeu, à l’ETAP d’envisager le second pour tenir a minima 96 heures en totale autonomie. Un délai de ravitaillement étendu par rapport à la norme actuelle, plutôt centrée sur deux à trois jours. Gagner de 24 à 48h amène de nombreux défis de poids et de volume, de par l’emport supplémentaire exigé en munitions, nourriture, eau, batteries et autres équipements indispensables. Diminuer la charge du combattant, assurer son ravitaillement, l’évacuation des blessés et la récupération de la force, c’est justement « tout l’objet de nos études pour le moment ». La MLD, un objet rustique pour emporter jusqu’à 225 kg, emporter 25 % du matériel disponible sur la zone de mise à terre et réduire de 15 à 30% le temps de réarticulation selon le niveau d’entraînement (Crédits image : armée de Terre) Un enjeu de poids Pour l’ETAP, située au coeur d’un écosystème composé de régiments expérimentateurs et du groupement aéroporté de la Section technique de l’armée de Terre (STAT), les réflexions portent sur trois segments, que sont la très grande hauteur, la très basse hauteur et la logistique aéroportée. « Comment j’amène mes troupes sur la zone d’action ? Comment porter plus ? », s’interroge le colonel Philippe. Deux problématiques qui en appellent bien d’autres, comme celles portant sur la limite de la fatigue ou l’allègement de l’équipement. L’une des particularités du parachutiste, c’est en effet sa propension à emporter la quasi totalité du barda individuel et les quelques équipements collectifs sur son dos. Soit près de 50 kg à récupérer et transporter durant au moins quatre jours. Cette caractéristique engage un réflexion à première vue paradoxale : alléger le sac à dos non pas pour réduire la charge, mais pour permettre d’emporter plus de munitions, plus de rations. C’est tout l’objet de travaux conjoints entre industriels et unités. Avec MOS, par exemple, ce spécialiste de la nutrition « spéciale » engagé pour plancher sur une « ration 96h ». Le résultat ? Un ensemble de pains lyophilisés pour un poids total de 750 g, trois fois moins que la ration actuelle pour cette solution évaluée avec le concours des groupements commandos parachutistes. C’est aussi un travail sur les effets vestimentaires et autres équipements du quotidien, cette fois poursuivi en collaboration avec le 2e régiment étranger de parachutistes. « Nous allons gagner 10 grammes par 10 grammes sur une gamelle, une gourde, un kit de survie », pour in fine finir par réduire la masse de quelques kilogrammes. Le poids ne changera pas, c’est donc sur les moyens d’allègement que planche l’ETAP pour permettre au combattant de tenir dans le temps. « Nous allons lancer une étude sur les sac à dos. Nous sommes en train de voir avec la STAT », indiquent ceux qui lorgnent en parallèle sur de nouvelles clefs de portage pour réduire la fatigue musculaire. Entre la mise à terre et les premiers pas sur le plancher des vaches, se pose l’épineuse question de la réarticulation. Généralement dégagées, les zones de saut participent à la vulnérabilité de parachutistes dispersés, focalisés sur la récupération de leur matériel, le regroupement, voire à la prise en compte des premiers blessés. Les TAP ne manquent pas d’idées simples pour accélérer et sortir au plus vite de cette phase délicate. Fruit de l’imagination d’un sous-officier, la mule largable démontable (MLD) est une première piste. « Au départ, c’est une branche taillée pour faire un axe, deux roues de brouette et une sangle », rappelle le colonel Philippe. Affinée dans un garage puis inscrite dans le projet de réarticulation rénovée et modernisée, la MLD permettra de gagner de 20 à 30 précieuses minutes lors de cette phase critique. Elle s’accompagne de son pendant électrique, une mule W-Go robotisée propulsée par des roues électriques et dotée d’une capacité d’emport de 700 kg. L’objectif à court terme sera d’en valider le largage. Autre piste, le sac de récupération de matériel (SRM) vise cette fois à faciliter l’emport des parachutes dorsal et ventral, en les réinstallant devant pour laisser place à la musette et faciliter l’usage de l’arme. « Si on est pris à partie, une simple poignée permet de larguer le tout pour faciliter le combat. C’est tout bête, mais il fallait y penser ». Tant la MLD que le SRM sont passés à l’échelle. Les premières perceptions datent de septembre 2024 pour la 11e BP, avec une vingtaine de MLD équipant depuis lors l’échelon national d’urgence rénové (ENU-R). Un succès qui devrait ensuite bénéficier aux forces spéciales. Double usage, trottinette et débrouillardise Rien ne se perd au sein des TAP, tout se conserve. « Il est hors de question de sauter avec du matériel que l’on utilisera pas », explique le chef du BEP. Non seulement le matériel doit servir mais il aura aussi plusieurs usages. La MLD, par exemple, n’est pas limitée à la réarticulation. L’ajout d’une planche ouvre la voie au transport de munitions ou d’un blessé, l’ajout d’une caisse rigide au transport de « tous les petits matériels optroniques, drones et autres équipements fragiles qui ne peuvent pas être largués dans une gaine ». Grâce à la MLD, les TAP pourront emmener plus de munitions antichars et d’appui-feu. Là aussi, l’heure est au recadrage pour conserver ces capacités d’appui tout en musclant la quantité. Parmi les voies explorées sur demande de la brigade, celles d’un lance-roquettes au panel d’effets élargi, plus léger et moins cher que l’Akeron MP, ou encore d’un mortier de 60 mm permettant d’emporter plus de coups, quitte à sacrifier un peu de portée. L’ETAP pousse également le curseur un cran plus loin en matière de mobilité. Si le Fardier aérolargable amène un début de réponse mais demeure limité en nombre, l’EZRaider (ci-dessus) pourrait agir en complément. Plus légère, cette trottinette électrique tout terrain d’origine israélienne serait en service dans les forces spéciales israéliennes. Son intérêt hormis ses performances et sa discrétion ? La possibilité d’un largage par une portière latérale une fois repliée en position verticale. Une configuration « comme un colis MILAN » qui la libérerait des contraintes de la livraison par air, apanage du 1er régiment du train parachutiste. La STAT en a acquis deux exemplaires à des fins d’expérimentation. L’un d’entre eux pourrait atterrir à l’ETAP pour confirmer – ou non – la piste de l’aérolargage. En cas de succès, l’EZRaider prendrait ensuite la voie des régiments, voire des forces spéciales, pour en confirmer l’intérêt tactique. Motorisées à minima, les TAP n’hésiteront pas à aller se servir dans les équipements capturés à l’ennemi ou abandonnés par les populations civiles. Exploiter la débrouillardise du combattant français, voilà l’idée sous-jacente à la création de cette petite trousse à outils qui, accompagnée de quelques matériaux, permettra de faire démarrer un véhicule d’opportunité pour emmener le groupe de combat. « Comment cacher un PC dans des véhicules civils ? Nous sommes largués sans véhicules, comment motoriser la force ? Il y a là un vrai chantier », lance le colonel Philippe. Un chantier dépassant le seul cadre du BEP pour s’étendre à l’ensemble de la 11e BP et un effort parmi d’autres dans un panorama à 360° appelé à évoluer au vu du contexte sécuritaire, des nouvelles technologies et de l’imagination visiblement sans limite des troupes aéroportées. Début de réponse avec une seconde édition de la JITAP propice aux surprises. Crédits image : ETAP
  20. Elle est très bien. J'ai directement porté sur votre projet les corrrections. Et rajoutez en rouge ce qu'il convient d'inclure (pratique des langues étrangères). Ne perdez pas trop de temps là-dessus. Vous recopiez (manuscrit) encre noire, glissez dans une enveloppe et postez. BTX
  21. Vous ne perdez rien au change. Acceptez le 7e BCA si vous aimez la vie rustique, ne pas sombrer dans la routine et vous frotter à un milieu dur, exigeant mais tellement valorisant pour soi................la montagne. BTX
  22. Là où est le sapeur, là est le fantassin ! BTX
  23. https://www.opex360.com/2025/05/19/le-haut-commissariat-au-plan-avance-des-pistes-pour-porter-le-budget-des-armees-a-35-du-pib-dici-2030/ Malgré une hausse continue de ses crédits depuis 2018, le ministère des Armées manque de marges de manœuvre budgétaires pour accompagner sa remontée en puissance. Tel est en effet le constat établi par deux récents rapports publiés par la Cour des comptes et la commission sénatoriale des Finances. Ainsi, l’un et l’autre ont mis en garde contre le niveau trop élevé du report des charges, lequel a atteint le niveau record de 8 milliards d’euros lors de l’exercice 2024. Pour rappel, il s’agit d’une astuce comptable consistant à ne payer les factures que l’année suivante, des intérêts moratoires étant versés aux industriels en compensation. « Alors que le stock de report de charges de 2022 vers 2023 était de 3,88 milliards d’euros, il s’établirait à environ 8,02 milliards d’euros de 2024 vers 2025. Il a ainsi plus que doublé en deux ans », a ainsi relevé le sénateur Dominique de Legge, dans son rapport rendu au nom de la commission des Finances. Pour la Cour des comptes, cette « augmentation du report de charges en 2024 » va « bien au-delà de l’objectif fixé au ministère ». Et d’ajouter : « La révision de la trajectoire de report de charges en fin de période sous programmation, interroge sur la capacité du ministère à en maîtriser le retour à un niveau raisonnable d’ici à 2030 ». Un autre point d’attention sont les « restes à payer », c’est-à-dire les autorisations d’engagements [AE] non encore couvertes par des crédits de paiement [CP]. Leur niveau est « en très forte augmentation depuis 2019 » note la Cour des comptes, qui précise qu’il s’est élevé à 100 milliards d’euros à la fin de l’exercice 2024 [soit + 2,9 % par rapport 2023]. Or, comme le souligne M. de Legge, « près de 90 % des crédits de paiement prévus en 2025, hors dépenses de personnel, seront ainsi destinés à apurer ce stock, qui continue par ailleurs d’être alimenté par l’engagement d’AE. » Aussi, les magistrats de la rue Cambon font valoir que, malgré la hausse significative du budget des Armées et l’évolution « très favorable » de la « moindre évolution des coûts de facteurs » [prix du carburant, par exemple], la « nouvelle dégradation des ratios de report de charges et de restes à payer fait peser un risque significatif sur la soutenabilité des dépenses de la mission Défense ». « Le ministère et le gouvernement, se doivent désormais d’y mettre impérativement de l’ordre, soit en parvenant à couvrir par des ressources additionnelles ses besoins financiers non programmés, soit en faisant des choix capacitaires pour se ramener plus étroitement à la trajectoire financière planifiée par la Loi de programmation militaire », estime la Cour des comptes. D’autant plus que, la semaine passée, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a fait savoir que la France allait souscrire à l’objectif de l’Otan visant à porter les dépenses militaires à 5 % du PIB d’ici 2032. « L’objectif de 3,5% est le bon montant pour les dépenses de base en matière de défense. Mais cela s’accompagne de dépenses qui vont concourir à l’augmentation de notre capacité de défense, qui ne sont pas des dépenses de défense directes, mais qui doivent être réalisées », comme la cybersécurité ou la mobilité militaire, a expliqué M. Barrot. Pour rappel, il faut remonter au début des années 1960 pour retrouver un tel niveau de dépenses militaires en France. Cependant, malgré les plans d’économies, les « réformes » et les promesses faites par les gouvernements successifs à la Commission européenne, les finances publiques continuent de se dégrader, avec une dette publique ayant dépassé les 3 300 milliards d’euros [113 % du PIB] et un déficit public s’étant établi 169,6 milliards d’euros en 2024 [soit 5,8 % du PIB]. Dans ces conditions, comment porter les dépenses militaires, au sens large, à 5 % du PIB, alors que d’autres priorités doivent aussi être financées ? Le Haut-commissariat au Plan a tenté de répondre à cette question dans une note « flash » qu’il vient de publier. Selon lui, il n’existe que quatre leviers pour financer un tel effort, à savoir : 1. la maîtrise des dépenses publiques, avec des « réductions inédites » dans certains domaines [social, fonction publique, etc.], 2. une « hausse majeure des prélèvements obligatoires », alors que leur niveau, selon l’INSEE, est déjà de 42,8 % [hors cotisations sociales imputées], 3. une « croissance du taux d’emploi », ce qui paraît compliqué à court terme, sauf à prendre des mesures radicales, 4. et le « recours à un financement européen, via un endettement commun », ce qui pose des problèmes politiques et juridiques. Selon cette note, « financer l’effort en ne recourant qu’à un seul levier – que ce soit la maîtrise de dépenses, des hausses d’impôts ou des réformes visant à accroître le taux d’emploi et grâce à cela les recettes publiques – semble peu crédible tant l’ampleur et la vitesse dans l’usage de chacun d’eux serait conséquente et inédite ». Aussi, « il apparaît donc indispensable de combiner plusieurs leviers, qui relèvent d’un choix politique essentiel », estime-t-elle. Sans surprise, quand on connaît ses engagements pro-européens, le Haut-commissaire au Plan, Clément Beaune, pense que « la clé du problème » passe par l’Union européenne [UE], tant sur le plan financier qu’industriel. « Au-delà du projet ‘ReArm Europe’, des solutions plus radicales doivent être envisagées. Un emprunt européen, permettant non seulement des financements communs mais aussi des acquisitions et des programmes industriels conjoints, est une idée qui progresse. Un montant proche de 500 milliards d’euros […] serait près de deux fois inférieur à l’effort consenti pendant la crise du Covid et faciliterait grandement les efforts nationaux, le niveau d’endettement global de l’Union européenne restant modéré », écrit M. Beaune dans son « éditorial ». S’agissant de l’aspect industriel, le Haut-commissaire au Plan plaide pour une DGA [Direction générale de l’armement] européenne, laquelle serait créée à partir de l’Agence européenne de défense [AED], « sous le contrôle des États ». Une telle structure permettrait « de définir et d’acquérir en commun de nouveaux équipements » à des industriels européens. « De la prescription à la production, c’est un modèle européen qu’il faut inventer : les erreurs commises dans le secteur spatial notamment, avec un ‘retour géographique’ inefficace, doivent inciter à bâtir un autre schéma, reposant sans doute, en aval, sur une spécialisation industrielle nationale plus assumée », conclut M. Beaune sur ce point.
  24. Le 17e RGP mauvais choix ? Je n'ai plus 20 ans - physiquement s'entend - mais si je les avais, je courrai vite au 17e RGP § BTX
  25. Une journée d’étude intitulée « Des hussards aux drones. Renseigner sur le champ de bataille de la Grande Guerre à nos jours », aura lieu à l’AMSCC le 12 juin prochain. Les missions de découverte, de reconnaissance, d’exploration en vue d’appréhender le dispositif ennemi ne datent pas de la Grande Guerre et, pour une part, les actions des cavaliers de l’été 1914 – ou de l’automne 1918 – n’apparaissent pas fondamentalement différentes de celles des hussards ou des chasseurs à cheval des armées napoléoniennes. Il n’en reste pas moins qu’entre 1914 et 1918, la transformation des rouages du renseignement militaire apparaît si profonde qu’ils semblent avoir été créés de toutes pièces au cours des années de guerre, sous la contrainte des opérations. Des adaptations, des transformations que l’on observerait aussi sans doute durant la Seconde Guerre mondiale, durant les guerres de décolonisation, ou suite aux RETEX des conflits post-Guerre froide, avec la création en 1992 de la Direction du renseignement militaire (DRM) et des enseignements qui en ont découlé sur les lacunes françaises en ce domaine, le montrent largement. Plus récemment, l’informatisation, la multiplication et la diversification des capteurs, notamment des drones, plus encore peut-être la connectivité croissante entre ces capteurs et les centres de commandement ont conduit à s’interroger sur une hypothétique « transparence du champ de bataille », que la guerre en Ukraine semble illustrer à l’envi depuis février 2022. Le programme: 9h15 : café d’accueil 9h30 : ouverture de la matinée 9h45 : Yann LAGADEC (AMSCC), « En guise d’introduction : Renseigner sur le champ de bataille ? Aux origines d’une question » 10h15 : Jean-Charles FOUCRIER (SHD), « Quantifier, cibler, manipuler : Battle Damage Assessment sur la France, printemps 1944 » 10h55 : LTN Robin MARTEAU (AMSCC), « Informatiser le renseignement pour neutraliser une insurrection : l’armée britannique face aux groupes paramilitaires nord-irlandais au début des Troubles (1969-1975) » 11h45 : Walter BRUYERE-OSTELLS (IEP d’Aix), « Renseigner en appui à des opérations militaires de stabilisation : la zone transfrontalière RCA/Tchad (2006-2008) » 12h30 : Pause déjeuner 14h15 : CDT Thierry (ERAT, Saumur), « Renseigner sur le champ de bataille ukrainien : quels RETEX des ZSU ? » 15h00 : COL Bertrand BOYER (CIAE, Lyon), « Renseigner sur le champ de bataille cyber » 15h45 : COL Mathieu JUTTET (AMSCC), « La manœuvre renseignement du GTIA et de la BIA » 16h30 : Conclusion de la journée Cette journée est ouverte aux militaires et aux civils, sur inscription à l’adresse suivante : je.rens.crec@gmail.com Les personnes intéressées qui ne pourraient pas se rendre le 12 juin à l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan pourront suivre cette journée en visio-conférence. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/a-coetquidan-le-12-juin-des-hussards-aux-drones-renseigner-sur-le-champ-de-bataille-depuis-la-grande-guerre/
      • 1
      • Like

© Aumilitaire - Contact - CGU

×
×
  • Créer...