Si tu es lauréat d'un concours, personne ne peut te retenir, l'armée calque à peu près le droit de la fonction publique. On ne peut empêcher le lauréat d'un concours de changer de corps. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait, après la police où j'ai servi 20 ans. Si tu as plus de quatre ans de services, tu seras détaché à ton entrée et radié à ta titularisation, sinon radié directement à ton entrée dans la police. C'est ce qu'a fait un jeune que je connais, qui était dans la gendarmerie depuis même pas un an. Attention quand même aux éventuelles primes d'engagement, à rembourser au prorata temporis.
https://www.obsalis.fr/actualite/militaires-et-gendarmes-recus-a-un-concours-de-la-fonction-publique-la-radiation-doffice-ne-dispense-pas-du-remboursement-de-la-foration
Pour le concours, il faut bien entendu respecter les codes : soigner son écrit à défaut de pondre le chef d'oeuvre du siècle, et à 'l'oral rasé (ou barbe propre maintenant que c'est la mode), cravate, politesse, éviter les tics de langage qui ont cours (ouais, genre, en mode, j'ai envie de dire , etc. ). Se montrer ouvert à divers métiers, et pas seulement amateur de plaies et bosses car depuis la fusion des corps on peut se retrouver en police urbaine, police judiciaire, compagnies de garde.Il vaut mieux être un peu renseigné sur la variété, ne pas se focaliser sur les CRS, auxquels on n'accède parfois pas en sortie d'école.
A l'école, les résultats comptent, mais le point commun avec l'armée c'est la "note de gueule", qui pèse beaucoup.
En sortie d'école, la région parisienne absorbe le gros des effectifs, les loyers sont extrêmement coûteux, mais il y a de gros progrès, notamment avec des accords passés entre l 'administration et des bailleurs publics ou privés pour modérer un peu les prix en échange de garanties de paiement ( saisie sur traitement en cas de défaut de paiement).
Pour le traitement, il est beaucoup plus intéressant que l'armée : dès la sortie d'école (pendant laquelle tu es au minimum), tu perçois une majoration de 28,5 % du traitement de base, Indemnité de Sujétion Spéciale Police comptée pour la retraite par un indice modifié de pension civile, plus une allocation de maîtrise(nom comptée pour la retraite), une indemnité" de résidence et une majoration pour Paris. Tu débutes à pratiquement 2300 €, presque autant que tes officiers qui ont une base indiciaire supérieure, mais une ISSP plus faible. De temps en temps, tu touches un complément -très faible- d'heures de nuit. Les dépassements horaires sont récupérés selon des taux (normal, nuit, jours fériés) et non payés, mais il arrive que l'administration propose de les payer quand il y en a trop , de même que l'ARTT ( à un taux plus bas que les horaires réels certes).
Ajoute que tous les 5 ans, on te compte six ans de travail, jusqu'à 5 tranches . Donc 25 ans comptent 30 ans. Ne pas oublier de faire compter tes années de militaire, qui évidemment sont prises en compte pour la retraite, mais aussi pour l'ancienneté dans le grade. Quand je suis entré, la moitié des services au-delà de la durée légale entraient dans l'ancienneté. Si c'est encore pareil, quatre ans d'ancienneté militaire te reclassent avec deux ans d'ancienneté , et au moment de ta titularisation tu passes non au premier échelon mais au deuxième.
Voilà quelques pistes