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Tout ce qui a été posté par Decurio

  1. Pas certain que ça empêche les harcèlements, il y en a toujours eu dans tous les milieux, uniforme ou non. Il y en avait dans les armées entre appelés, tous avec la même tenue pourtant. L'éducation nationale est rongée par de nombreux problèmes bien plus graves, et la discipline n'est pas un des moindres, même s'il est de bon ton de mettre la poussière sous le tapis pour ne pas être mal vu.
  2. J'approuve ce qui a été dit : le bac n'est pas grand-chose, mais raison de plus pour l'avoir, il permet au moins de se réinscrire à des formations, après un contrat militaire n'offrant strictement aucune équivalence dans le civil. J'ai connu les deux facettes, puisque j'ai démarré ma vie active comme militaire, que j'ai connu jadis une difficile fin de contrat inopinée, et que j'ai vu comme enseignant la situation difficile des gens sans qualifications.
  3. Un pur gadget. Il faudrait déjà remettre la discipline minimale sans mettre la poussière sous le tapis, interdire réellement les portables qui sont devenus un vrai fléau, faire travailler normalement en supprimant les contrôles continus qui obligent à gonfler les notes sous la pression hiérarchique, remettre les heures de cours supprimées pour raisons économiques, réussir à mettre fin à la crise du recrutement en ne dégoûtant plus les étudiants de devenir enseignants, et je parie qu'ensuite on n'aura plus besoin de parler d'uniforme. La France a jadis possédé une école enviée par le monde entier, et ans uniforme. L’uniforme est utile dans l'armée, parce qu'il est fonctionnel, pour se reconnaître, pour effectuer des exercices et des missions qu'on ne ferait pas en tenue de ville, mais inutile pour apprendre ou exercer des tas de fonctions civiles.
  4. Rien à dire sur les caries, je n'en ai eu aucune avant 29 ou 30 ans , mais le 1er RI, j'y ai servi comme sous-officier d'active, sous contrat, après un ré-engagement (j'aurais préféré rester dans les TAP, mais bon, les raisons budgétaires ne sont pas la raison que nous attendons...) ! Ca date, avant la professionnalisation années 80....Bon séjour à Sarrebourg et sa place d'armes gelée l'hiver.
  5. Je fais partie des optimistes, comme Sako. Si tu es déclaré apte, c'est que tu peux faire du sport, pas forcément que tu es au plus haut niveau en entrant. Tu vas t'y mettre et progresser, puisque a priori, tu vas subir une formation dont la difficulté physique va aller crescendo. Ne pas sous estimer l'effet de l'entraînement, c'est à ça que ça sert et ça transforme un individu. Mon expérience est certes ancienne, mais il n'y a pas eu de mutation génétique depuis à ma connaissance, et c'était souvent le cas dans les régiments de jadis, où des appelés le faisaient par centaines au bout de deux mois, à démarrer toutes les journées en courant. Pour ma part, j'étais certes très bon coureur en short (sportif dans le civil) mais évidemment jamais fait de 8 km avec 11 kg sur le dos, et j'étais un petit gabarit, très jeune et pas encore très musclé. Eh bien à force de marcher avec du poids, de courir fatigué, je l'ai fait sans aucun problème, et même en moins de 50 mn puisque c'était obligatoire au PEG pour être admis.Et tout le peloton y arrivait, avec des gars entre trois et six mois de service Sur terrain plat (le long du canal à Toulouse pour ceux qui connaissent) j'arrivais même à le faire entre 40 et 45 mn. . Même chose avec les marches interminables avec pieds abîmés, les tractions, le passage de la table irlandaise et autres difficultés "classiques" que beaucoup pensaient ne jamais réussir à affronter. La meilleure recette, c'est de savoir serrer les dents.
  6. Decurio

    incompréhension

    Sans doute une partie du problème, mais aussi une conséquence du problème. Un cercle vicieux en quelque sorte, le serpent qui se mord la queue. On peine à recruter, donc on édulcore certains aspects de la vie militaire, on esquive les aléas de la carrière ( souvent brève et précaire), de la reconversion. La publicité pour les métiers techniques est un peu plus réaliste, car on propose quelque chose qui a un équivalent dans le civil . Ainsi, soit on se forme à un métier, soit on le possède déjà et on l'exerce dans l'armée (mécano, infirmier...). Il est par nature plus difficile de donner une image mentale pour des corps qui n'ont strictement aucun équivalent dans les métiers civils, à commencer par l'infanterie. Donc la pub reste dans des appels très vagues , du genre "devenir quelqu'un", "vivre à fond."... On ne montre pas l'épuisement, les corvées, les contraintes, la disponibilité. Aux débuts de la professionnalisation, il était paraît-il très difficile de recruter, les soldes proposées étaient en plus inférieures au SMIC. Il y a eu de petites améliorations, mais malgré tout, il me semble que l'armée est absolument contrainte de baisser la barre d'entrée ou de varier les filières d'accès aux écoles pour limiter les dégâts.Il faut ajouter le problème du décalage, point sur lequel tout le monde s'accorde ici, entre les valeurs et attitudes réclamées par le métier. Ca, des militaires me l'ont clairement dit, il y a déjà des années, au sujet de gens pourtant volontaires dit lors de journées d'orientation pour les élèves (dans ma troisième vie professionnelle) alors que je n'étais plus dans l'armée depuis belle lurette, : refus de contraintes horaires, intolérance de plus en plus grande à l'effort. Mon fils étudiant et réserviste me dit la même chose surprenante : beaucoup veulent mais ne peuvent pas (éliminations dès la formation initiale), d'autres peuvent mais ne veulent pas (contestations, absence de ponctualité, peu de solidarité). En revanche, il y a aussi des recrues de qualité, qui aiment bien venir, mais ont déjà un travail, et ne peuvent lâcher la proie pour l'ombre. Mon fiston me cite un douanier, contrôleur donc dans l'encadrement (ce qui correspond à peu près aux officiers subalternes), qui doit être je crois simple caporal dans la biffe. Si des gens comme ça s'engageaient, il n'auraient aucune perspective au-delà de trois ans, cinq ans. Pour ma part, j'ai des idées, dont une inapplicable car trop coûteuse : pemettre à des lauréats de concours d'Etat de souscrire des engagements d'une ou quelques années -même à des plus petits grades que ce qui correspond dans le civil - sans perdre leur poste, et en comptant le temps militaire dans l'ancienneté au moment de leur réintégration. Mais je sais bien que je suis dans la fiction, les tenants de la bourse publique feraient des bonds.
  7. Decurio

    incompréhension

    Et que faire au bout de trois ans ? Soit l'engagé avait un bon niveau scolaire, et il a perdu son temps, c'était une simple parenthèse, soit il n'avait pas grand-chose ou rien, n'a acquis aucune qualification convertible dans le civil, et c'est retour à la case départ avec trois ans de plus et les mêmes difficultés. De toute manière, même si beaucoup avaient un excellent niveau, général et militaire, il n'y aurait pas de place pour tout le monde, vu le pyramidage impitoyable des grades. La création de grades permettant d'exercer la fonction du grade -voire du corps- supérieur (caporal chef 1ère classe, sergent -chef 4 galons) permet d'économiser des promotions mais n'est pas de nature à amoindrir le problème.
  8. Decurio

    incompréhension

    Bonjour, je viens de lire avec décalage mais intérêt les diverses interventions, qui selon moi contiennent tous des éléments intéressants, voire de véracité indéniable, si je m'en tiens à diverses observations directes (mon expérience et mes réflexions) et indirectes (des jeunes de mon entourage, via mon fils). L'armée ne peut que peiner à recruter pour de nombreuses raisons, cumulatives mais dont certaines peuvent à elles-seules suffire. Déjà, l'Armée est une institution sortie des radars, presque invisible, contrairement à l'époque de la conscription où l'on voyait des militaires partout, dans les villes, dans les trains, dans sa famille. Même s'il n'y avait pas une ruée sur les engagements, il y en avait largement assez, même trop par rapport à l'offre, dans un temps où les gens de métier étaient minoritaires, et très rarement MDR (régiments pros très rares, il fallait surtout de l'encadrement). Ensuite, les "valeurs" prônées actuellement dans la société sont totalement à l'opposé des aspirations de nombreux jeunes. L'effort souvent gratuit n'est pas spécialement prisé, et je peux en parler pour avoir passé la dernière partie de ma vie professionnelle face à des ados, auxquels finalement on cède ( parents à genoux devant leur merveille, notes gonflées, diplômes bradés sous la pression...) . Hormis ceux qui souhaitent faire une carrière, ou se sentent vraiment appelés par des régiments de pointe, on ne peut pas parler de "vivier". De plus, le niveau global de résistance physique a fortement chuté. Ce n'est pas un simple constat personnel, une impression, mais une étude à grande échelle dans la durée et l'espace, dont fait d'ailleurs état Michel Desmurgets dans le maintenant célèbre La fabrique du crétin digital (où il lie ce phénomène, entre autres, à la surconsommation d'écrans). Ensuite il y a les finalités de l'armée, qui ne sont plus aussi claires que la Défense nationale, avec des engagements de la France, inconnus ou encore discutés. Reste la condition militaire : beaucoup d'exigences, de contraintes, et en fin de compte des métiers relativement précaires ( beaucoup de contrats courts avec reconversion aléatoire, et ce d'autant plus qu'un métier est spécifiquement militaire), soldes pas mirobolantes. Ceux qui ont des équivalents dans le civil s'en sortent sans doute bien mieux, tant dans la carrière qui est un peu plus avantageuse pour ne pas subir trop la concurrence du civil ( professions médicales, commissaires des armées, gendarmes...) sur les métiers correspondants. Sortir d'une arme que l'on disait de l'"avant" jadis ( je crois qu'on dit de "mêlée" maintenant) n'est pas une carte de visite exceptionnelle, comme j'en ai d'ailleurs fait l'expérience. Il existe des solutions évidentes pur remédier à tout ça, mais coûteuses, et cela déborderait sans doute du présent sujet.
  9. Certes, et même en temps de guerre sur notre sol, où la conscription serait en vigueur, de nombreux fonctionnaires seraient en zone de défense civile. Mais d'où alors ? Pour faire l'équivalent d'un service militaire, il faut faire de la réserve pendant quasiment dix ans, à raison de 30 jours par an. C'est déjà difficile à trouver...
  10. Ca fait de longues nuits...pour les échauffourées, c'est le lot des équipages police secours la nuit, ou les BAC qui font ça plus que des "crimes" malgré leur nom. Nous, on nous ramenait tout ce beau monde quand il y avait des blessés, et c'était parti : éthylomètre, réquisition pour examens médicaux éventuellement, cellule de dégrisement et garde à vue si nécessaire, auditions, confrontations. Passionnant 😒
  11. Oui je mélange en effet deux dispositions : un mois, c'est le versement du traitement de fonctionnaire, après il faut un détachement et le traitement est remplacé par la solde. Pas toujours très intéressant, vu les indices à pleurer des soldes, si l'on a dans l'armée un grade avec un indice inférieur à celui du civil. La seule solution, c'est la prolongation du détachement de droit, avec maintien du traitement. Pour les étudiants, oui, la réserve peut compter comme un stage, à condition que ce soit un stage au choix. Il y a des formations obligatoires, spécialisées dans telle ou telle filière, et impossible de faire autre chose. Sinon cela peut donner des crédits, sorte de bonus, ce qui est déjà pas mal mais pas suffisant (au-delà d'un an après signature).
  12. Je ne sais pas dans la gendarmerie, mais dans la PN il y a un système de récupérations qui varie selon le type de services. j'ai moi -même bossé de nuit quelques années dans une division de Police judiciaire, en civil ( inspecteur principal puis capitaine par la magie d'une réforme très discutable d'ailleurs). Le système a changé depuis, mais à l'époque c'était des nuits de 10 heures, deux qui se suivaient, et tombaient évidemment aussi sur les WE. Donc coefficient de nuit + assez souvent WE, ça donnait de la récupération, trois jours et reprise le soir du 4e. Impossible de faire autrement, il s'agissait de ramasser tout ce qui se passait sur le secteur, il fallait être frais, et réagir au quart de tour : recevoir et traiter les interpellés par la "tenue" pour des faits graves ou des broutilles, en passant par l'enquête décès les constatations sur des casses , des "saucissonnages" faits la nuit, des incendies....Les gens "en tenue" (c'était à l'époque deux filières séparées) faisaient des nuits plus courtes mais plus fréquentes, et pas de procédure. C'était parfois très déstabilisant, je ne savais parfois plus quel jour on était, il fallait une bonne hygiène de vie pour ne pas trop dormir après la dernière descente de nuit, mais on s'y retrouvait sur d'autres plans : début des dossiers mais conservation d'aucun , donc possibilité mentale de décompresser, moins de temps de transport hebdomadaire, plus grand facilité à s'organiser contrairement aux services spécialisés où la disponibilité était infernale...
  13. Dans la FP, je crois que jusqu'à un mois il y a obligation, sauf nécessité absolue de service (mais il faut le justifier) de laisser faire de la réserve. Il y a des obligations similaires pour les pompiers. Ceci dit, c'est vrai, il y a des tas de moyens de s'en prendre à quelqu'un qui fait valoir des droits, même être réserviste ou pompier. Pour avoir des réservistes, des engagés, c'est simple, il faut tout simplement que ça ne soit pas un handicap, voire que ça donne des avantages : bonus pour devenir militaire d'active et prise en compte de l'ancienneté, même chose dans les concours publics, pour les ex- engagés prise en compte totale de l'ancienneté et points de bonus. Pour les étudiants, il faudrait que la réserve valide et remplace les stages obligatoires. Actuellement, il n'y a guère de progrès dans ce sens, ça ressemble à ce que j'ai hélas connu jadis, la galère en fin de contrat.
  14. C'est vrai, c'est quelque chose qui surprend quand on arrive de la vie civile. Les journées commencent souvent très tôt même au quartier, même en hiver (des SPA à 7H30 dans la nuit glacée, place d'armes gelée dans le riant Est), et elles peuvent finir très tard, après des journées quasiment toujours fatigantes. J'ai souvenir d'endormissements quasi immédiats, et comme une masse, avec sommeil d'un seul trait, dans des conditions où il me serait impossible de dormir actuellement : chambrée à 20 ou plus, bruit éventuel, odeur... Sur le terrain, on dort dans des conditions parfois épouvantables, au froid, pas totalement sec (le pire ennemi : la flotte), mais le moindre sommeil est bon à prendre. Pareil pendant les marches, on s'endort quasiment debout, et quand on s'arrête, on s'endort quelques instants, quelques minutes, on ne sait même plus quand on se réveille. Le manque de sommeil est un moyen de tester les comportements, notamment dans les formations. Les plus gros pétages de plomb, c'est la fatigue. Après il y aussi le manque de sommeil lié aux servitudes : la garde sur le terrain, en manoeuvre, bivouac, à dormir par tranches de deux heures, quatre heures au plus , et même au régiment 24 heures, tout habillé sur des matelas ; la semaine quand on est sergent ou caporal de semaine : dernier couché, premier levé, et des rondes. La fatigue est quasiment permanente, mais ce qui aide beaucoup à résister, c'est la condition physique.
  15. Mêmes années et également dans l'Est, très à l'Est, et avec des appelés non volontaires, puisque après les TAP et un rengagement, je me suis retrouvé par les hasards des besoins dans l'Infanterie. Bref, je confirme, d'autant plus que le système adopté faisait qu'il n'y avait plus de compagnie d'instruction, qu'ils faisaient les classes dans la compagnie de combat, donc avec nous comme instructeurs. Ils marchaient trois jours, on devait avoisiner les 100 bornes, et sur terrain difficile ( Vosges) avec le climat. J'ai moi-même été étonné. Les TAP, ça pouvait se comprendre, ça fonctionnait sur le système du volontariat, ça avait un petit côté "engagé". Mais eux, ils n'avaient rien demandé, et étaient un peu moins sélectionnés physiquement. Mais justement, j'ai vu des progrès surprenants, des types incapables de marcher quelques kms au début, largués au premier footing, faire tout ça les doigts dans le nez. Des gars un peu enrobés maigrir énormément. Ce qui me fait maintenir que rien ne vaut l'entraînement dans la durée. Passé 6 à 8 mois, sans avoir le temps de mollir ( ne pas oublier qu'il n'y avait que 16 jours de permission pour les appelés dans l'année), on avait une partie du contingent qui tenait la route, débrouillards sur le terrain, alors qu'on n'avait pas les meilleurs évidemment, pas une arme d'intellos l'Infanterie.
  16. Oui je me trompe dans les sigles (FMIR), je vois ça par mon fils et ses camarades, et apparemment ça a déjà changé depuis l'an dernier. Ceci dit, je mesure la difficulté d'avoir des réservistes vraiment opérationnels : trouver des candidats, qu'ils soient aptes, qu'ils puissent être suffisamment présents, et si possible assez souvent ensemble, pour se connaître un minimum. Après il faut trouver un encadrement, et ça prend du temps de monter en grade à coups de quelques jours par-ci par -là. A supposer aussi que le réserviste le veuille, car il a souvent une activité principale et prioritaire, des études notamment. Les salariés du public ont droit à un mois d'absence par an, après c'est très compliqué, il faut être mis en détachement. Les anciens d'active font peut-être l'affaire, mais s'ils ont nouveau métier, ils ont aussi du mal à être souvent présents.
  17. Attention, être un bon sportif est déjà bien, une bonne base, mais certains bien que sportifs ne supportent pas d’autres types d’effort ou de souffrances : les ampoules et les pieds qui saignent, vivre mouillé ou frigorifié plusieurs jours, ou au contraire dans la canicule et tellement sale que les treillis sentent l’ammoniaque, les petites plaies fréquentes et douloureuses ( chocs, micro coupures en s'entraînant, en rampant... ), la faim ou la soif parfois. J'ai vu des gars costauds, sportifs, piquer des crises parce qu'ils avaient mal et qu'on marchait sans savoir combien de temps encore ( une spécialité jadis, je ne me prononce pas sur ce qui se fait aujourd'hui : faire faire des trucs sans aucune info, ni sur la durée, ni sur la difficulté, on part et on voit au fur et à mesure...). Certes c'était pas la FMIR, mais c'est quand même révélateur de la différence d'efforts entre la performance purement chiffrée et la capacité à supporter.
  18. Je ne fais pas la Fmir, mais j'en ai des nouvelles, et en effet, il ne faut pas trop s'en faire. Mon fils a été surpris par le niveau très bas de beaucoup, et pourtant dans l'infanterie. Certains ont jeté l'éponge la première semaine, ou ont été ajournés (impossible de sortir de la fosse, ne supportant pas la première marche de 5 ou 8 kms...), et même dans ceux qui sont restés, le niveau n'est pas celui de champions. Ce qui l'a le plus marqué, plus que les performances, c'est qu'il faut accepter le petits bobos, l'inconfort, la fatigue. S'endurcir un peu quoi... Ensuite, il n'y a pas eu de mutation génétique depuis que j'étais militaire moi-même, et la condition physique comme les performances viennent en cours de route, et plus rapidement qu'on ne le croit avec la régularité. J'ai vu des gars qui crachaient leurs poumons aux premiers footings et qui deux mois après se baladaient, quatre mois après faisaient le 8km en 1H00. Quand j'étais moi-même au PEG, exigence absolue de le faire en 50 mn, eh bien absolument tous ceux qui sont allés jusqu'au bout le faisaient, donc des soldats entre quatre et six mois de service. Idem pour le parcours du combattant, les tractions, les pompes, à force d'en faire tous les jours avec des barres et des cordes lisses installées à l'arrière de chaque compagnie, sur la route de l'ordinaire... Donc un réserviste qui dans sa vie civile arrive à faire régulièrement du sport, à ne pas faire 20 kgs de trop, a une base à mon avis suffisante, il progressera dès qu'il aura une période un peu plus longue et soutenue.
  19. Je n'étais pas en BCA, mais j'ai fait un de mes stages commando "hiver" au CNEC, et le raid final, après trois semaines pas vraiment de relaxation, demandait trois nuits sur le terrain, marche toute la journée avec les "peaux de phoque" , simulations de combat, fabrication d'igloos enterrés en haute altitude dans des températures glaciaires en janvier -février. Je ne sais pas le kilométrage exact, mais il devait être énorme, et c'était épuisant en effet. J'étais fraîchement sergent, comme sur la photo, et tout juste affecté à la compagnie "montagne" provisoirement, ça m'a aidé à tenir par fierté, je l'avoue.J'aurais peut-être jeté l'éponge, je ne sais pas. Beaucoup de casse avec des paras qui avaient pourtant minimum 8 à 10 mois d'entraînement. Nombreux avaient été évacués ( engelures graves notamment et observation médicale requise) J'étais d'ailleurs désigné pour rester le WE puis les ramener à Toulouse en train après d'observation trois jours plus tard avec des ordres de mission ( merci le WE que m'avait indirectement offert l'armée, j'étais bien sûr en quartier jusqu'au retour, et j'étais allé skier à la station la plus proche, manger au restau ! Merci aussi la solde TAP de l'époque !) .
  20. Sur la liste.. des réservistes ou des étudiants ? Pour mon fils, le M2 c'est certain, et de toute manière il prépare des concours, mais très très sélectifs ( officier de police notamment, après avoir pensé au commissariat des armées) , donc il fera une préparation conjointe. Il aime bien bouger, c'est ainsi qu'il a eu l'idée de la réserve, par des copains dont certains s'engagent ou sont pris à l'ENSOA. Pour ma part, je ne lui ai quasiment jamais parlé de l'armée ( trop ancien, une autre époque, et ce n'était pas non plus extraordinaire au niveau gestion et projection dans l'avenir) sauf incidemment, et je ne savais pas grand chose sur la réserve opérationnelle. C'est ainsi que j'ai été amené à m'informer, et j'ai appris pas mal de choses.
  21. Non, ce n'est pas dramatique, il s'est organisé différemment ( il devait faire trois semaines au mois de juillet), il a déjà pris une semaine de vacances chez un ami, si on l'appelle dans les trous qui restent, il ira sans doute. Ce n'est pas la première fois qu'il y a un changement de programme. De toute manière, il ne vit pas pour ça, il fait ça en plus, et l'an prochain il devra lever le pied (master 2 + préparation de concours). Tout ça nous met bien hors sujet des PMP 🙂
  22. Je suis d'accord, mais plus j'y réfléchis, plus je me renseigne, plus je me dis que l'armée, en réalité l'Etat qui organise l'armée, fait du coup par coup, n'envisage pas assez le long terme pour le recrutement, quel qu'il soit, active ou réserve. Une des raisons majeures réside dans les économies à réaliser, qui sont le leitmotiv actuel, quel que soit le secteur public d'ailleurs, et ça se ressent partout, négativement bien entendu. Il va de soi que la question du brevet est une question de coût. Si l'on veut des réservistes, et de qualité, il faut les attirer d'une part, ne pas leur faire sacrifier leur activité principale de l'autre, et éventuellement s'en servir de vivier de recrutement pour l'active, elle-même dévalorisée, ne permettant guère de lisibilité sur son avenir. Il y aurait beaucoup à dire et ça ferait un hors-sujet sur ce fil. Une remarque pas trop hors-sujet et qui confirme que les économies sont le nerf non de la guerre, mais de la gestion : des réservistes opérationnels ( dont mon fils) devaient faire des opérations sentinelles. Convocations, formation et tout, et incitation à se réserver une plage de temps cet été pour ce service. Ils apprennent récemment qu'ils ne feront plus sentinelle, ce rôle étant dévolu aux gens engagés 4 mois ( VEDAT je crois). Motif : ils coûtent moins cher, ils doivent sans toucher un forfait qui inclut ce service, et pas d'indemnité de déplacement.
  23. La réalité est donc différente de la théorie affichée... https://amicale17rgp.fr/reserve/ Ca enlève pas mal d'intérêt à demander un régiment TAP comme réserviste, s'il n'y a aucune différence avec n'importe quel régiment.
  24. Peut-être la PMP donne-t-elle une priorité pour aller dans un régiment TAP, même comme réserviste ? Je me pose aussi la question, pour des jeunes que je connais, dont mon fils. Cela serait logique, c'est ce qui se passait autrefois pour la conscription. On sait que quelqu'un qui a déjà passé la porte n'aura aucun problème à être breveté. Du reste j'ai vu une vidéo du 17e RGP où le commandant de compagnie affirme qu'il y a 60 % de brevetés parmi les réservistes, et qu'on les encourage à passer le brevet. Après, est-ce toujours d'actualité ? Tout cela coûte très cher.
  25. Pas que la Royale ! La Petit Caporal disait aussi qu'"une armée marche avec son estomac". Importance de l'intendance...

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