Quand il ne sort pas en uniforme, un militaire est civil.
Tout au plus, dans certaines activités, on peut être en ces circonstances sanctionné par l'institution dont on fait partie sur le plan déontologique, c'est-à-dire quand les actes en question sont réputés avoir sali l'institution en question.
Si ces sanctions déontologiques sont en principe indépendantes des sanctions pénales, elles ne s'appliquent en fait quasiment toujours qu'après que la justice a validé la faute et qu'elle est devenue définitive (purgée d'appel); c'est, pour schématiser au plus simple, la raison pour laquelle un casier judiciaire est incompatible avec un certain nombre d'emplois.
A l'inverse, et à supposer qu'un individu lambda soit à l'origine d'un acte particulièrement méritoire, il ne peut être récompensé (par exemple médaille du courage et du dévouement) que par l'autorité civile compétente, et pas par "l'employeur" qui pourra en effet, dans son cercle privé, par exemple organiser un pot une fois la justice dite...mais rien avant.
Enfin sur le plan déontologique, et puisque quelqu'un a parlé d'arts martiaux, une personne réputée experte peut être sanctionnée par sa fédération pour avoir utilisé des moyens disproportionnés conférés par ses connaissances.
En résumé, et sauf pour certains torchons et blogs à en faire leurs choux gras pour soit soutenir sans aucun élément la personne en question, soit au contraire en profiter pour jeter l'opprobre sur l'armée toute entière, peu nous chaut que cette personne soit légionnaire ou pas.
C'est à la justice d'estimer si, oui ou non, il a défendu à juste titre ou pas la personne qu'il accompagnait et lui-même.
On peut bien sûr, comme certains l'ont fait, me traiter de noms d'oiseaux, si cela soulage leur émotion, pourquoi pas, mais n'enlevant rien à l'évidence: si les capacités physiques et "l'occasion" m'en avaient été données, nul doute que j'aurais aussi (et si tel est le contexte) coutelé mon agresseur et celui de ma compagne, mais cela n'autorisant pas à préjuger les "analyses de la société" (qui n'y est compétente qu'à travers la justice rendue au nom du peuple français) ou celles de la "hiérarchie" qui, comme je viens de le dire, n'a compétence en l'espèce qu'en matière de sanctions.