A propos de licence IV, ça devient déjà saoulant, ces histoires de foot.
Les matchs, soit, mais on ne peut plus allumer la radio sans avoir toute la journée des analyses avant match et après match, sans compter qu'il semble de bon ton de diffuser de la musique brésilienne ringarde dans toutes les émissions et pubs consacrées à d'autres sujets (je ne pense pas que les brésiliens écoutent davantage ça que les français se baladent avec béret, moustache, baguette et kil de rouge): comme Coca-Cola à Atlanta, ce n'est plus du sport, seulement du business.
Les commentateurs sont à leur image, ou plus exactement à leur son: ils ne savent s'exprimer sans hurler des choses qui, d'ailleurs, le plus souvent n'ont pas de sens.
Bref, il existe, même en ce moment, d'autres sports dans lesquels les français ont un niveau nettement plus élevé et où les commentateurs sont eux compétents.
Après avoir noté que la licence IV ne concerne que les bars (puisque rien n'interdit à un restaurant qui vous sert à manger de vous proposer apéritif et digestif), revenons à la licence II, qui est suffisante pour siroter quelques bières, et donc être un supporter.
Voilà donc une équipe qui a pour gloire d'avoir, contre l'équipe la moins bien classée du tournoi, marqué un penalty puis, à 11 contre 10, un but contre son camp et enfin un autre, et à qui cela a coûté 3 menaçants cartons jaunes: phénoménal, en effet...
Bien sûr, c'est mieux que d'avoir perdu, on le craignait sans doute presque autant que le syndrome du bus.
Mais il ne faut pas oublier que, sur le plan purement mathématique, les 8èmes de finale comportent 16 équipes et que la France est actuellement 17ème du classement FIFA, et donc seulement un outsider.
Nous avons hérité d'un groupe facile (encore que les petits suisses ne soient pas forcément digestes), et nous irons probablement en 8èmes de finales, après quoi nous serons en "overdrive".
Dans ces conditions, et avec une équipe encore sans âme, bien jeune dans certains de ses éléments, sans véritable leader pour le moment (attendons que, en l'absence de Ribéry, Benzéma doive faire face à une vraie équipe), atteindre les quarts serait déjà une performance hypothétique et dont tout le monde devrait plus que se satisfaire.
En attendant, et outre le Brésil qui joue à la maison et si les portugais ne semblent vraiment pas dans le coup, on enterre un peu vite un sursaut d'orgueil des espagnols, ou qu'ils ne soient pas les seuls que les bataves accommodent en salade, et on oublie que le foot est un jeu qui se joue à onze, avec toujours à la fin l'Allemagne qui gagne.