Nous, désignant par ce pronom l'ensemble des nations démocratiques, vendons davantage d'armes, c'est naturel, du producteur au consommateur, aux "nations" qui ne le sont pas:
en dehors des russes, ce sont bien l'ensemble des états occidentaux qui ont armé les marionnettes des républiques bananières africaines (quitte à éventuellement s'arranger à les remplacer par d'autres, ces marionnettes), les barbus en Afghanistan, au Moyen-Orient, au Maghreb...
Ce sont aussi des armes françaises qui ont coulé 2 destroyers aux Malouines, je t'aime, moi non plus...
Notons que tant les Mistral que par ailleurs les Rafale sont, paradoxalement, les "armes du pauvre", celles d'un pays cherchant des matériels évolués "à tout faire" pour ne pas avoir les moyens d'en développer de séparées (et c'est bien pour ça que les Rafale sont invendables, qu'en feraient les suisses, suédois ou brésiliens?).
Mais les russes, quelque part, ils s'en f..., ne s'agissant pour eux que d'un luxe en matière de politique régionale, puisqu'ils ont les moyens militaires de s'en passer.
Notons que ces Mistral sont censés être fournis aux russes sans leur "électronique sensible", à charge pour eux d'adapter ce qu'ils veulent et que, sans cette électronique, il ne s'agit finalement que de "camions" élaborés.
Notons aussi que ce ne sont pas, ce n'est pas que j'en raffole, les rosbifs qui ont entamé la bronca à ce propos, mais les américains, maintenant suivis par tout le monde, et ça devient gênant quand New Hollande est contraint de quémander et de mendier notre déficit budgétaire auprès de l'UE: temporiser semble donc faire partie du deal.
Le problème de la "suspension" est que les russes vont s'en souvenir, ils ont déjà exprimé des propos à peine sibyllins sur leurs relations avec la France.
Mais il me paraît inenvisageable que ce contrat soit non seulement suspendu, mais annulé, non seulement parce que les conséquences sur le bassin d'emploi de St Nazaire, qui ne se porte pas si bien, seraient terribles (et il paraît que le président de la République en a rassuré le maire dans ce sens), mais aussi parce qu'un pays qui n'a même plus les moyens de payer les traditionnels pots dans les unités ou d'y assurer un nombre d'heures de vol opérationnel aurait quand même du mal à faire admettre à l'opinion que l'on a les moyens de "créer" 60000 profs dans le même temps où l'on serait contraint, du fait de la non exécution d'un contrat, à un dédommagement excédant 1 milliard d'euros compte non tenu des pénalités.