BTX Posté(e) 15 février 2021 Signaler Partager Posté(e) 15 février 2021 http://www.opex360.com/2021/02/15/lecole-des-troupes-aeroportees-mise-sur-la-pedagogie-numerique/ http://www.opex360.com/wp-content/uploads/etap-20210215.jpg Depuis qu’il a pris ses fonctions de chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Thierry Burkhard a déploré, à plusieurs reprises, les difficultés que rencontrent les troupes aéroportées [TAP] pour effectuer suffisamment de sauts dans l’année afin de maintenir les compétences de leurs parachutistes. La « capacité à entraîner nos troupes aéroportées est insuffisante » et « nous devons impérativement inverser cette tendance », a encore répété le CEMAT, en octobre dernier, expliquant que ces difficultés étaient la conséquences de « trous que nous n’avons pas réussi à combler entre la fin du C-160 Transall et l’arrivée de l’A400M pour remplir ces missions. » Les moyens étant donc comptés, même en ayant recours à l’externalisation [c’est à dire la location d’aéronefs], tout ce qui permettrait de « s’affranchir de la disponibilité » des avions est bon à prendre. D’où la mise en place de solutions numériques à l’École des troupes aéroportées [ETAP] de Pau, avec l’appui du Bureau numérisation de l’espace de formation [BNEF] de l’armée de Terre. Et il même désormais question de « drill numérique ». « L’enjeu est de mieux former les cadres aux règles et procédures de sécurité tout en s’affranchissant de la disponibilité des aéronefs. Aujourd’hui, la pédagogie numérique, par l’utilisation ‘à bon escient’ de tutoriels, de didacticiels ou encore de la simulation, vient enrichir la formation pratique en présentiel », explique la Direction des ressources humaines de l’armée de Terre [DRHAT]. Ainsi, par exemple, les stagiaires moniteurs utilisent désormais un logiciel pédagogique [dictaticiel] s’appuyant sur une technologie 3D reproduisant des équipements réels afin d’apprendre et de répéter la phase d’inspection avant le saut d’un parachutiste équipé, ce qui constitue le « premier maillon de la chaîne sécuritaire. » « En moyenne, chaque stagiaire réalise quatre inspections à blanc et une inspection en test éliminatoire », précise la DRHAT. Aussi, ce dictaticiel permet-il de réduire le taux d’échec. Autre exemple : le contrôle d’une soute d’avion, ce qui suppose pour une équipe de largage d’être capable d’inspecter les câbles, rampe, treuils, etc… Pour cela, les stagiaires sont formés sur des avions… à la disponibilité limitée. Désormais, ils pourront utiliser un « outil numérique » permettant une « immersion interactive », grâce à des « vidéos 360° ainsi qu’à des photographies d’une soute de CASA CN-235. La même sera faite pour les soutes de C-130 Hercules et, surtout, d’A400M Atlas. Enfin, pour le marquage de zone, les stagiaires utiliseront bientôt un didacticiel « permettant de s’entraîner avant et après le saut » [voir photo ci-dessus]. Encore en cours de développement, il s’appuiera sur des mécanismes de jeu [ludification] et un environnement 3D virtuel. « Là encore, le numérique économise des moyens et améliore l’acquisition des compétences par la répétition qu’il offre », souligne la DRHAT. « À l’ETAP, cette politique volontariste de numérisation permet d’offrir aux formateurs des outils pédagogiques performants, de renforcer l’instruction pratique et, in fine, d’optimiser les phases de restitution », insiste encore cette dernière. Mais ces nouveaux outils pédagogiques seront susceptibles d’être utilisés à l’avenir par l’ensemble des régiments de la 11e Brigade parachutiste [BP], ce qui permettra « d’améliorer leur préparation opérationnelle, dans un continuum efficace et vertueux entre formation et entraînement. » Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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