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Ukraine/Russie : « Le risque d’un nouveau conflit est réel », estime le secrétaire général de l’Otan


BTX

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/07/02/ukraine-les-amx-10-rc-francais-juges-inadaptes-pour-attaquer-23966.html

les AMX-10 RC français jugés "inadaptés" pour attaquer par les Ukrainiens

 

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Les AMX-10 RC français sont mal protégés, estiment des militaires ukrainiens cités dans une dépêche de l'AFP de ce dimanche matin. C'est ce que disait déjà des Ukrainiens dans un article paru dans le Washington Post du 13 juin

La France a livré plusieurs dizaines de ces blindés à roues qui équipent encore plusieurs régiments de l'armée de Terre française. Les équipages ukrainiens ont été formés en France avant de gagner le front où ils ont été déployés au sein de la 37e brigade d'infanterie navale ukrainienne. 

Une remarque sur le texte de l'AFP: la comparaison faite par les Ukrainiens avec les MRAP américains et britanniques est un peu spécieuse. L'AMX-10RC n'est pas un transport de troupes mais un véhicule de reconnaissance (reconnaissance qui est un acte de combat dans l'armée française). 

Voici le texte intégral de cette dépêche:

Un blindage trop léger: un officier ukrainien estime que les chars AMX-10 RC, livrés par la France à l'Ukraine et utilisés actuellement dans la contre-offensive de Kiev, ne sont pas appropriés pour les attaques sur le front.
Commandant d'un bataillon de la 37e Brigade d'infanterie navale, actuellement déployée dans la région de Donetsk, le major Spartanets (Spartiate), son pseudo, a observé ces chars français sur le champ de bataille. "Ils sont utilisés pour des tirs d'appui, à cause de leur blindage léger. Leur armement est bon, leurs instruments d'observation sont très bons. Mais hélas c'est un blindage léger, ce qui les rend inadaptés (pour attaquer)", dit Spartanets.
En janvier, le président français Emmanuel Macron avait promis la livraison de ces blindés de reconnaissance sur roues, très mobiles et dotés d'un redoutable canon de 105mm. Quatre mois plus tard, ils étaient déjà en service sur le front, selon Kiev.
Mais dans cette guerre de haute intensité où les frappes d'artillerie lourdes sont permanentes, leur blindage peu épais se révèle une grande faiblesse, selon le major Spartanets. "Il y a eu des cas où un obus de 152mm explosait à proximité et les éclats perçaient le véhicule", note l'officier âgé de 34 ans. Et, malheureusement, cela a déjà entraîné à une reprise la mort de l'équipage, toujours selon le major Spartanets.
Équipage tué 
"Un obus a explosé à côté du véhicule, les fragments ont percé le blindage et le stock de munitions (à bord) a détonné", raconte l'officier ukrainien. "L'équipage de quatre personnes, hélas, est resté à l'intérieur, il a été tué dans le blindé." D'après le major Spartanets, des AMX-10 RC ont aussi des problèmes avec leur boîte de vitesse, peut-être, selon lui, à cause de leur utilisation sur des chemins de terre.
"Envoyer ces véhicules (à l'attaque) pour qu'ils soient détruits est (...) inutile car c'est un risque essentiellement pour l'équipage", estime l'officier, sans préciser le nombre de ces blindés français dans sa brigade. Il a également refusé de montrer à l'AFP des AMX-10 RC déployés sur le front.
L'expert militaire français Michel Goya notait en janvier sur Twitter que la grande mobilité de ces blindés les rendaient très utiles "pour servir dans les unités de +pompiers+ en arrière du front" ou pour exploiter rapidement des brèches sur celui-ci. L'AMX-10 RC n'est cependant pas fait "pour le combat face à des chars de bataille, aux canons plus lourds", ajoutait-il, en pointant déjà un blindage trop faible face "à tout l'armement antichar du champ de bataille moderne".
Le site Oryx, qui recense les pertes en équipement des deux camps sur la base d'images publiées en accès libre sur internet, affirme qu'au moins trois AMX-10 RC ont été "abandonnés" après avoir été rendus inutilisables lors de combats sur le front. Le major Spartanets affirme que ses soldats ont suivi une formation d'un mois en France pour apprendre à utiliser le véhicule, mais que ce n'était pas suffisant pour le maitriser pleinement.
Meilleur blindage américain
Selon l'armée française, l'AMX-10 RC, qui pèse environ 20 tonnes, est protégé contre les armes légères d'infanterie. Développé dans les années 1970, il est progressivement remplacé en France par un blindé plus moderne, le Jaguar.
L'officier ukrainien affirme que le blindage des véhicules de transport légers américains Oshkosh et britanniques Husky, également livrés à Kiev, est plus adapté et efficace que celui des AMX-10 RC. Les Oshkosh et Husky sont conçus pour résister aux engins explosifs improvisés et aux embuscades.
De l'expérience du major Spartanets, leurs portes peuvent résister à "quatre" tirs directs de lance-grenade anti-char de type RPG. Il montre à l'AFP deux Oshkosh utilisés par son unité. L'un d'eux a le capot --un point "faible" selon l'officier-- légèrement endommagé par un éclat d'obus. "Autrement, en termes de protection, le véhicule est très cool", dit Spartanets.
Quand un Oshkosh explose sur une mine, une roue peut être arrachée, "mais l'infanterie ne s'inquiète pas", explique-t-il. A l'inverse, quand un véhicule de transport de conception soviétique, comme les BMP ou les BMD, roule sur une mine, "c'est très triste pour l'équipage et le véhicule."

 

Ya Rab Yeshua.

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https://www.forcesoperations.com/ukraine-des-blindes-supplementaires-donnes-par-la-france/

Des blindés supplémentaires donnés par la France

 

Concrétiser les promesses et s’accorder sur de nouvelles aides, c’est l’un des sujets évoqués aujourd’hui par les chefs d’État français et ukrainiens lors d’un appel téléphonique. L’occasion aussi d’annoncer l’arrivée de blindés supplémentaires donnés par la France.  

 

Entre autres sujets, Volodymyr Zelensky a remercié son homologue français pour « le transfert d’un grand lot de véhicules blindés, en particulier de transport et d’évacuation sanitaire, des chars légers supplémentaires, ainsi que des systèmes de défense aérienne ».

« Nous avons convenu de nouvelles aides de défense et, au fait, merci Emmanuel pour le fait que les armes sur lesquelles nous nous étions mis d’accord ont commencé à arriver aujourd’hui – des missiles et des chars », complétait le président ukrainien sans préciser les systèmes ou les volumes promis.  
 

Scénario le plus probable ? Des lots de VAB, dont des VAN SAN, davantage d’AMX-10RC, de missiles pour Crotale NG et Mistral. Le cas échéant, de quoi compenser les premières pertes documentées parmi les VAB et AMX-10RC sans pour autant offrir un meilleur niveau de protection aux troupes ukrainiennes.

De quoi également revenir un peu sur le devant de la scène à quelque jours d’un sommet majeur de l’OTAN à Vilnius et après des semaines de silence sur la question de l’aide militaire française, seulement entrecoupées par l’entrée en service du système de défense aérienne SAMP/T fourni avec l’Italie. 

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

https://www.forcesoperations.com/lexternalisation-envisagee-par-la-france-pour-former-les-militaires-ukrainiens/

L’externalisation envisagée par la France pour former les militaires ukrainiens

 

Les armées françaises projettent de se tourner vers un prestataire privé pour appuyer et compléter les formations dispensées aux militaires ukrainiens, révèle un appel d’offres émis aujourd’hui par le ministère des Armées.  

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À la mi-juillet, près de 5200 militaires ukrainiens avaient été entrainés par des militaires français en France ou à l’étranger depuis le début du conflit avec la Russie, dont 1600 en Pologne dans le cadre de la mission d’assistance militaire de l’Union européenne (EUMAM). Et Paris s’est fixé l’objectif d’en former 7000 d’ici la fin de l’année. 

Depuis janvier, l’un des enjeux aura été de passer de 100 militaires formés par mois à plusieurs centaines, un volume qui « nécessite le recours à un nombre de formateurs et d’interprètes supérieur à ce que les armées françaises peuvent mettre à disposition », note un document. Faute de personnel suffisant, le ministère se tourne désormais vers une filière ne manquant pas d’acteurs sur le sol français pour compléter son offre à destination des forces armées ukrainiennes (FAU). 
 

Trois besoins urgents ont été identifiés, chacun exigeant une réponse dès l’entrée en vigueur du marché

-d’une part, il s’agira de qualifier à la mise en oeuvre technique et tactique et à la maintenance des systèmes d’armes d’un arsenal ukrainien en constante évolution. Seul exemple évoqué, la formation à la maintenance de niveau 2 (NTI2) du blindé AMX 10RC, en service depuis plusieurs mois dans les FAU

 

-d’autre part, certains cadres ukrainiens recevront une instruction individuelle ou collective au commandement des unités de mêlée à dominante infanterie ou blindée de niveau bataillon. D’une durée de trois à quatre semaines, ces formations viseront à assimiler l’organisation, le fonctionnement et les procédures d’un état-major tactique, mais aussi à renforcer l’ensemble des spécialités qui y travaillent tels que le renseignement, les feux dans la profondeur, la logistique, le NRBC ou le génie. Ces cours théoriques et pratiques seront dispensés par du personnel diplômé d’état-major. 

 

-et, troisièmement, les instructeurs français ont besoin d’interprètes « indispensables à la mise en oeuvre des formations ». À eux de traduire les supports de cours et autres échanges du français et de l’anglais vers l’ukrainien, mais aussi vers le russe, le polonais et le roumain. Les armées espèrent ainsi atteindre un ratio d’un interprète pour 10 « stagiaires » en moyenne. 

Si la mise en oeuvre et l’appui seront confiés à une entreprise, la conduite et le pilotage des ces actions resteront bien dans les mains de l’état-major des Armées ou de l’une des trois armées, souligne le document. 
 

Le ministère prévoit de conclure un accord-cadre pour une durée d’environ 15 mois, soit jusqu’au 31 décembre 2024 et la fin du mandat initial de l’EUMAM. Il pourra être reconduit deux fois pour une durée d’un an. Coût maximal de l’opération : 39 M€. Clôturé le 15 septembre, l’appel d’offres devrait rapidement déboucher sur une contractualisation afin de respecter l’objectif de lancement des prestations dans les premiers jours d’octobre. 

Crédits image : État-major des armées

https://www.opex360.com/2023/08/11/kiev-congedie-tous-les-responsables-du-recrutement-de-ses-armees-au-nom-de-la-lutte-contre-la-corruption/

Kiev congédie tous les responsables du recrutement de ses armées au nom de la lutte contre la corruption

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Pour l’Ukraine, le soutien de ses partenaires de l’Otan est fondamental pour qu’elle puisse espérer prendre le dessus dans la guerre que lui fait la Russie. Et, par conséquent, il faut veiller à ce qu’il ne s’étiole pas au fil du temps, voire à éviter qu’il ne finisse par être contesté dans les pays qui fournissent une aide aux forces ukrainiennes.

D’où la lutte que mène Kiev contre la corruption. Avant la guerre, l’organisation non gouvernementale [ONG] Transparency International avait classé l’Ukraine au 122e rang [sur 180] de son classement mondial de la perception de la corruption. C’est dire l’ampleur de la tâche…

Aussi choquant que cela puisse paraître au regard du courage de leurs combattants envoyés en première ligne, les forces armées ukrainiennes ne sont pas épargnées par ce phénomène. Au début de cette année, la surfacturation de produits alimentaires destinées à leurs combattants [payés deux à trois plus cher par rapport aux prix du marché] a fait scandale, au point que le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, a été à deux doigts d’être relevé de ses fonctions.

Mais, visiblement, la corruption concerne aussi les responsables régionaux chargés de la conscription et du recrutement de l’armée ukrainienne. Et, ce 11 août, le président Volodymyr Zelensky n’a pas fait dans la demi-mesure pour y mettre un terme puisqu’il a annoncé sa décision de tous les congédier.

Et cela alors que pas moins de 112 enquêtes criminelles ont été lancées après des inspections menées par les services de renseignement [SBU] et les organes de lutte contre la corruption. Le mois dernier, le colonel Ievguen Boryssov, un « commissaire » des armées chargé de la mobilisation, a été interpellé, après avoir été soupçonné de s’être offert une villa à Marbella [Espagne] pour 4 millions d’euros : en échange de pots-de-vin, il aurait donné à ses subordonnés des ordres pour « pistonner » ou exempter des individus appelés sous les drapeaux.

« Enrichissement illégal, blanchiment de fonds obtenus illégalement, profits illicites, transport illégal de l’autre côté de la frontière de conscrits. Notre solution : nous limogeons tous les commissaires militaires », a fait ainsi savoir le président ukrainien, via Telegram. « Il y a des abus dans diverses régions. Donetsk, Poltava, Vinnytsia, Odessa, Kiev », a-t-il dénoncé.

Valeri Zaloujny, le «général de fer» ukrainien qui tient tête aux Russes

Et de demander au général Valeri Zaloujny, le commandant en chef des forces ukrainiennes, de remplacer les responsables mis à l’écart par des « gens qui savent qu’en temps de guerre, le cynisme et la corruption sont de la trahison », c’est à dire des militaires ayant connu l’épreuve du feu.

« Le système doit être piloté par […] des soldats qui sont passés par le front ou qui ne peuvent plus être dans les tranchées parce qu’il ont perdu leur santé ou un membre », a fait valoir M. Zelensky, qui a promis de punir les responsables du recrutement qui seront reconnus coupables de corruption. Quant aux autres, il les a invités à « aller au front » s’ils veulent « leurs galons et prouver leur dignité ».

Cette lutte contre la corruption est d’autant plus nécessaire qu’elle fait partie des conditions posées à Kiev par l’Union européenne [UE] pour maintenir son statut de candidat à l’adhésion. Et elle s’inscrit dans la perspective de la reconstruction des zones dévastées par les combats, une fois que la guerre sera terminée, le volume des investissements nécessaires ne pouvant qu’éveiller les appétits des moins scrupuleux.

Ya Rab Yeshua.

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https://www.opex360.com/2023/08/16/le-groupe-thales-a-fourni-un-nouveau-type-de-fusil-dassaut-a-larmee-ukrainienne/

Le groupe Thales a fourni un nouveau type de fusil d’assaut à l’armée ukrainienne

 

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La semaine passée, le site spécialisé MilitaryLeak a révélé que l’armée ukrainienne venait de recevoir des fusils d’assaut ACAR [Australian Combat Assault Rifle], livrés en toute discrétion par le groupe Thales, via sa filiale australienne Lithgow Arms et avec le soutien de Canberra. Ce que le quotidien « Les Échos » a été en mesure de confirmer, ce 16 août.

Ainsi, celui-ci rapporte que des fusils ACAR ont effectivement été envoyés en Ukraine « à des fins de tests et d’évaluation ». Selon un porte-parole de Thales, « il ne s’agit pas d’un contrat ni vente précise ». C’est pourquoi le groupe n’a pas communiqué à ce sujet jusqu’à présent.

L’ACAR est une évolution du fusil d’assaut F90, qui avait été développé pour répondre aux besoins de l’armée australienne à partir du F88 Austeyr, lui-même dérivé du Steyr AUG A1 produit par l’autrichien Steyr Mannlicher. Il a été officiellement dévoilé lors du dernier salon Land Forces, organisé en octobre 2022 à Melbourne.

« Le nouveau fusil d’assaut ACAR vise à répondre aux besoins des forces de défense australiennes [ADF], des forces de sécurité et de clients étrangers », précise Thales, via son site Internet.

Selon Les Échos, si Thales a fourni à l’armée ukrainienne un nombre limité de fusils ACAR en version 5,56 mm et 7,62 mm, c’est pour ensuite se « prévaloir d’une expérience de combat […] avant les prochains salons d’armements », dont le DSEI de Londres, qui se tiendra en septembre prochain. Cela étant, c’est aussi – et surtout – l’occasion d’éprouver l’efficacité de cette arme, en vue d’un éventuel achat par Kiev.

Par rapport au F90, l’ACAR affiche une plus grande polyvalence dans la mesure où il est disponible en plusieurs versions : 5,56 mm [le calibre standard de l’Otan], 7,62 mm, .300 Blackout et 6,8 mm [qui est le futur calibre retenu par les forces américaines]. Cependant, cette dernière version est encore en phase de qualification.

L’ACAR en version standard mesure 730 mm de long avec la crosse repliée, pour une masse de 2,7 kg à vide. La capacité de son chargeur varie de 20 à 30 cartouches. Enfin, grâce à son rail Piccatiny, il peut être doté d’une grande variété d’équipements [lance-grenade, lunette de vision nocturne, visée laser, etc.].

Photo : Thales

Ya Rab Yeshua.

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https://cf2r.org/rta/guerre-en-ukraine-le-mystere-des-effectifs-et-les-difficultes-a-les-augmenter/

NOTE RENSEIGNEMENT, TECHNOLOGIE ET ARMEMENT N°60 / AOÛT 2023

GUERRE EN UKRAINE : LE MYSTÈRE DES EFFECTIFS ET LES DIFFICULTÉS À LES AUGMENTER

OLIVIER DUJARDIN

Au début de la guerre, en février 2022, l’armée de terre ukrainienne comptait environ 250 000 hommes et 900 000 réservistes, dont 200 000 ont été immédiatement appelés sous les drapeaux.

Le rappel des réservistes s’est ensuite accéléré en même temps que le gouvernement ukrainien décrétait la mobilisation générale pour tous les hommes âgés de 18 à 60 ans. De fait, sur le papier, le potentiel mobilisable par l’Ukraine était supérieur à 10 millions d’hommes. Bien entendu, c’est un chiffre très théorique, tous ne pouvant pas être mobilisés car, outre l’aptitude physique demandée, le rôle de certains hommes dans la société les rend quasi-indispensables au fonctionnement du pays.

Fin juillet 2022, le gouvernement ukrainien indiquait disposer de 700 000 hommes dans les forces armées dont 43 000 pour l’armée de l’air, 6 500 pour la marine, plus les membres de la défense territoriale. Cela ne prenait pas en compte la garde nationale (50 000 hommes environ). L’objectif alors affiché par le président Zelensky était d’aligner une armée d’un million de combattants.

De son côté, la Russie a attaqué son voisin avec moins de 160 000 hommes sur des effectifs théoriques de 380 000 hommes dans l’armée de terre, auxquels il faut ajouter les 45 000 hommes des VDV (troupes aéroportés) ainsi que les 35 000 hommes de l’Infanterie de marine. C’est peu, très peu même et, à l’été 2022, on peut estimer que l’armée russe alignait sur tout le front moins de 120 000 combattants. A ce moment, l’armée ukrainienne bénéficiait donc d’un rapport de force très favorable qu’elle a su exploiter en enfonçant les lignes russes dans la région de Koupiansk et en obligeant l’armée russe à évacuer la rive occidentale du Dniepr autour de Kherson.

LES EFFECTIFS UKRAINIENS

Début août 2023, l’armée ukrainienne et la Garde nationale alignaient environ 110 brigades de combat – plus ou moins quelques-unes dont l’existence est sujette à caution -, dont on ignore le statut exact (détruites, en cours de formation ou prévues…) ; il faut aussi ajouter une vingtaine de brigades spécialisées (artillerie, défense sol/air, guerre électronique etc.).

Cela représente donc un total d’environ 600 000 hommes (une brigade ukrainienne compte en théorie entre 4 000 et 5 000 hommes), sans compter les effectifs de l’armée de l’air et de la marine. A ces formations, il faut adjoindre aussi quelques unités indépendantes. En additionnant le tout, on arrive globalement à des chiffres tout à fait comparables à ceux de juillet 2022, soit environ 700 000 hommes sous les drapeaux, y compris les 31 brigades (140 000 hommes) appartenant à la défense territoriale.

Ces effectifs prennent en compte les volontaires internationaux, 15 000 environ, et les 15 000 à 20 000 soldats en cours de formation dont une partie à l’étranger. Sur les 110 brigades de première ligne (brigades mécanisées, blindées, de marine, de chasseurs etc.), 93 sont sur le front, soit à l’offensive, soit en appui direct d’une offensive en cours, soit pour tenir une partie d’un front de plus de 800 km. Ceci représente environ 400 000 hommes dont environ 120 000 appartenant à la défense territoriale (23 brigades). Ces brigades territoriales sont le plus souvent affectées à la tenue du front sur des secteurs plus calmes ou employées en appui des brigades à l’offensive.

 

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Situation en Ukraine le 23 août 2023 - © Ministère des Armées

Ainsi le front de Kherson n’est tenu que par 5 brigades dont 4 de la défense territoriale.

Le front sud de Zaphorija compte 26 brigades (dont 11 se concentrent sur le secteur au sud d’Orikhiv, axe principal de l’offensive ukrainienne), plus 4 autres en arrière du front.

De Marinka à Siversk, pas moins de 31 brigades sont engagées et 22 brigades, plus une en réserve, se trouvent sur le front nord.

La frontière avec la Russie et la Biélorussie est quant à elle tenue par 9 brigades, principalement de la défense territoriale.

On constate alors que les disponibilités de l’armée ukrainienne sont limitées et on a du mal à trouver les brigades de réserve immédiatement utilisables dont nous parlent les médias pour exploiter une éventuelle percée. Certaines parties du front ne sont que faiblement défendues et, concentrer toutes les forces encore en réserve au même endroit serait assez dangereux. On peut donc penser que l’offensive ukrainienne débutée en juin 2023 représente un effort qui, aujourd’hui, n’est pas très loin d’avoir atteint l’effet maximal dont le pays est actuellement capable.

LES EFFECTIFS RUSSES

Le 21 septembre 2022, le président russe a décrété une mobilisation partielle pour venir gonfler les effectifs sur le front ukrainien. Début novembre 2022, Moscou annonçait avoir mobilisé 318 000 hommes sur les 25 millions mobilisables. Malgré son côté parfois chaotique, cette mobilisation a néanmoins permis à l’armée russe de rééquilibrer le rapport de force sur le front. En décembre, le président russe affirmait que 150 000 de ces mobilisés avaient été envoyés sur le front ukrainien, dont 77 000 en première ligne. Les estimations évaluent autour de 300 000 à 330 000 le nombre de Russes actuellement engagés sur le front. De plus, selon le ministre de la Défense russe, 231 000[1] volontaires se seraient engagés entre le 1er janvier et le 3 août 2023.

En un an, l’armée russe a réussi de son côté, et malgré les pertes, à pratiquement tripler sa présence sur le terrain et à augmenter ses effectifs globaux de plus de 500 000 hommes. Bien entendu, ces chiffres sont à prendre avec précaution, ils sont peut-être exagérés et une partie a forcément servi à compenser les pertes ; mais le solde reste sans doute positif.

La répartition de ces unités sur le front est plus difficile à connaître que côté ukrainien car, contrairement à leur adversaire, les Russes communiquent bien moins (chaque brigade ukrainienne communique sur les réseaux sociaux, ce qui permet de les localiser). Ce que l’on sait repose beaucoup sur ce que les Ukrainiens disent, cela est donc à prendre avec précaution. Les unités russes semblent être globalement positionnées en miroir des unités ukrainiennes, avec des grosses concentrations là où les Ukrainiens sont les plus nombreux.

On remarquera le maintien de forces relativement importantes sur la rive est du Dniepr, en face de Kherson, avec pas moins de 7 brigades, plus de nombreux régiments et bataillons divers, ce qui indique que les Russes prennent toujours au sérieux la possibilité d’un débarquement et n’ont pas dégarni cette partie du front. Sur le reste, il semble que leur dispositif soit plus étalé en profondeur que celui de leur adversaire qui très concentré sur la ligne de contact. Cela semble logique pour une armée largement en position défensive.

Les réserves dont dispose l’armée russe sont difficiles à évaluer mais, comme elle semble réussir à augmenter ses effectifs, on peut supposer qu’elles existent.

POURQUOI L’ARMÉE UKRAINIENNE N’EST-ELLE PAS PLUS IMPORTANTE ?

On peut s’étonner de cette faiblesse numérique au regard du potentiel mobilisable et des nombreuses campagnes de recrutement. On pouvait supposer qu’avec une base de mobilisation si large l’armée ukrainienne pourrait aujourd’hui compter sur des effectifs à minima deux ou trois fois supérieurs. Rien qu’en additionnant les chiffres de l’armée de terre de février 2022 et ceux des réservistes, on arrive à 1 150 000 hommes, sans même parler du potentiel de la mobilisation générale. Bien entendu, il y a les pertes, mais elles ne peuvent pas, à elles seules, expliquer une telle différence. Plusieurs raisons peuvent l’expliquer:

– La première raison est que, pour mobiliser, il faut du monde qui dirige, forme et équipe toute cette troupe. L’armée ukrainienne est peut-être limitée dans sa capacité à absorber de nouvelles recrues. A-t-elle trop peu d’officiers et de sous-officiers pour assurer l’encadrement, manque-t-elle de capacités de formation ainsi que d’équipements (paquetage, armes, véhicules etc.) ? D’ailleurs plusieurs témoignages[2] indiquent qu’aujourd’hui encore la majorité des mobilisés ne reçoit qu’une formation minimale d’une semaine seulement. C’est très court. Même ceux qui sont formés à l’étranger sur les nouveaux matériels reçoivent une instruction insuffisante (quelques semaines) alors qu’il faudrait des mois ; sans compter que certaines de ces formations sont, pour les Ukrainiens, inadaptées au type de conflit auquel ils font face.

Les premières indiscrétions, qui sont apparues dans la presse anglo-saxonne et allemande, indiquent que les formations sont trop rapides, qu’elles se limitent souvent à l’utilisation basique du matériel (« mécanisation »). A ceci se rajoutent les difficultés de compréhension entre stagiaires ukrainiens et instructeurs anglophones (le recours à des traducteurs est souvent nécessaire).

Le niveau militaire des soldats ukrainiens est parfois jugé trop faible selon les standards occidentaux et la formation tactique est souvent limitée à de la théorie, avec peu ou pas de mise en pratique. Cela leur donne tout juste une capacité d’utilisation sommaire des matériels mais pas la possibilité d’en exploiter le plein potentiel avec une doctrine adaptée.

La variété des matériels fournis oblige les soldats à passer souvent d’un équipement à l’autre, parfois même d’une spécialité à une autre, sans mise à niveau, pour compenser des pertes dans l’urgence. De fait les soldats ukrainiens ont beaucoup de mal à capitaliser sur le gain d’expérience acquis sur le terrain.

– La deuxième raison est que des mobilisés sont sans doute restés, en tant que civils, rattachés à des missions logistiques sur l’arrière. C’est un fait beaucoup moins médiatisé mais ce sont des fonctions absolument essentielles : il faut énormément de monde pour gérer les stocks de munitions, d’armes, de matériel et de nourriture qui doivent être acheminés près du front. Le volume des mobilisés affectés à ces tâches est inconnu et il est donc difficile de savoir quelle proportion ceux-ci représentent.

– La troisième raison est peut-être liée à des difficultés de recrutement. On aurait pu penser que, compte tenu du potentiel théorique mobilisable, l’armée ukrainienne aurait « l’embarras du choix », mais cela ne semble pas le cas. Des cas d’enrôlement forcé sont signalés et il semblerait que les centres pour accueillir les nouveaux engagés peinent à trouver du monde, contrairement au début de la guerre où il y avait la queue. Il est possible que le réservoir des volontaires se soit en partie tari. Ces problèmes sont-ils en lien avec la récente décision du président ukrainien de limoger tous les responsables du recrutement ?[3]

*

La capacité de régénération de l’armée ukrainienne semble limitée et, depuis un an, les effectifs apparaissent stables. Malgré un potentiel humain important, l’armée ukrainienne semble être juste en capacité de compenser ses pertes, sans pouvoir gagner en volume. Sauf à ce qu’il existe des brigades cachées – ce qui parait peu probable -, on comprend alors les difficultés pour les Ukrainiens de concentrer suffisamment de forces au même endroit pour espérer percer les lignes russes. Mais le problème ne semble pas venir uniquement des effectifs, mais aussi des armements. Les fournitures occidentales compensent les pertes mais ne permettent pas non plus aux Ukrainiens de monter en puissance, ce qui limite de facto la formations de brigades. Cela n’aurait pas beaucoup de sens de former plus d’équipages de chars qu’il n’y a de chars en dotation. Il semble donc que le nombre de combattants alignés soit globalement en cohérence avec le volume d’armement et d’équipement disponible. Pour voir l’armée ukrainienne réellement « grandir », il faudrait non seulement fournir beaucoup plus de matériel mais aussi assurer la formation d’un plus grand nombre de soldats sur des durées bien plus longues. Il n’est pas certain que les pays occidentaux en aient les moyens, ou la volonté, en l’absence d’objectifs clairement définis[4].

Cette situation conduit à considérer comme vains les propos de ceux qui prônent une fourniture de matériel plus rapide, même sans formation. Ce serait extrêmement contre-productif de livrer un armement que les soldats ne sauraient utiliser faute d’entraînement adapté car leurs capacités opérationnelles chuteraient malgré un matériel déclaré théoriquement plus « performant » (sans même parler des problèmes de maintenance).

Livrer des F-16 aux Ukrainiens trop rapidement serait là aussi une erreur[5]. Outre le problème de maîtrise de la langue anglaise (seuls 8 pilotes ont été jugés aptes à suivre la formation avec une maitrise suffisante de la langue anglaise), de tactiques, de doctrines et d’armements très différents, il y a aussi le changement d’unités de mesure.

Passer du mètre, du kilomètre et du kilomètre par heure aux pieds, nautiques et aux nœuds n’a rien d’évident quand on n’a pas intégré ces unités de mesure depuis des années.

Être capable de faire la guerre, sous stress intense, sans avoir à réfléchir sur ces unités de mesure prend de très nombreux mois voire des années, sauf si des pilotes et des mécaniciens « volontaires » occidentaux déjà expérimentés interviennent en soutien.

Donner plus et trop vite permettrait peut-être de faire grossir plus rapidement l’armée ukrainienne mais elle y perdrait en efficacité. Un soldat est plus efficace avec un équipement qu’il connaît parfaitement qu’avec du matériel, peut-être plus performant sur le papier, mais qu’il ne maîtrise pas. Il y a un équilibre à trouver entre le volume de matériel donné, les temps de formation qui peuvent être délivrés et les capacités d’une armée à absorber les nouvelles recrues.

Tout ceci laisse supposer, qu’en l’état actuel des choses, l’armée ukrainienne est en mesure de garder son format dans la durée à la condition que l’Occident continue à transférer armes et munitions au même rythme.

Néanmoins, on peut douter que ce format soit suffisant pour réellement percer les défenses russes car, à parité numérique ou presque, l’exercice est plus que délicat face à un adversaire profondément retranché. Autre problème, si l’armée russe a subi de nombreuses pertes depuis le début du conflit, elle semble en mesure d’augmenter ses effectifs au fil du temps, contrairement à son adversaire. Mais il n’est pas certain que la Russie veuille accroître davantage sa présence sur le front tant qu’elle arrive à tenir ses positions et à maintenir un équilibre des forces. Il est possible que le statu quo perdure si l’Ukraine n’arrive pas à prendre plus de « muscle » ou que la Russie arrive à suivre l’éventuelle montée en puissance ukrainienne.

En l’état actuel des choses, d’un point de vue strictement militaire, il ne faut sans doute pas s’attendre à de profonds bouleversements sur le front dans les mois à venir.

 

[1]https://www.capital.fr/economie-politique/larmee-russe-a-recrute-230000-soldats-en-2023-1476230

[2]https://www.youtube.com/watch?v=69Rec9HSjJ4

[3]https://www.opex360.com/2023/08/11/kiev-congedie-tous-les-responsables-du-recrutement-de-ses-armees-au-nom-de-la-lutte-contre-la-corruption/

[4]https://cf2r.org/reflexion/laide-occidentale-peut-elle-priverkiev-dune-victoire/

[5]https://www.opex360.com/2023/08/12/les-f-16-promis-a-kiev-ne-devraient-pas-etre-prets-dici-lete-2024-une-rumeur-sur-un-don-de-mirage-2000-enfle/

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

https://www.opex360.com/2023/09/04/lukraine-dit-avoir-conclu-un-accord-tres-important-avec-la-france-pour-la-formation-de-ses-pilotes/

L’Ukraine dit avoir conclu un accord « très important » avec la France pour la formation de ses pilotes

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Le 18 août dernier, le chef des forces aériennes américaines en Europe et en Afrique, le général James B. Hecker, avança que les aviateurs ukrainiens sélectionnés pour prendre les commandes de chasseurs-bombardiers F-16 entameraient leur formation par un stage linguistique au Royaume-Uni, avant de se rendre en France pour « voler un peu sur Alphajet »… Ce qui pouvait sembler surprenant étant donné que ce type d’appareil n’est désormais plus utilisé par l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] pour l’instruction de ses élèves pilotes de chasse.

Depuis, les États-Unis ont annoncé qu’ils lanceraient leur propre programme de formation des pilotes ukrainiens, celui-ci devant notamment mobiliser la 162e escadre de l’Air National Guard, dont la mission est de former des stagiaires étrangers au pilotage du F-16.

Pour autant, l’initiative américaine ne remet pas en cause le cursus mis en place par plusieurs pays européens, en particulier le Danemark et les Pays-Bas, lesquels ont promis qu’ils livreraient une partie de leurs anciens F-16 à l’Ukraine.

Par ailleurs, depuis quelques semaines, des bruits de coursive affirment que des Mirage 2000C français auraient été cédés à Kiev [ou seraient sur le point de l’être. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est un peu à l’origine de ces rumeurs, pour avoir apposé sa signature sur un missile de croisière SCALP livré par la France et sur lequel figurait une image associant la moitié d’un Su-24 Fencer à celle d’un Mirage 2000. Cependant, aucune confirmation d’une éventuelle livraison de tels appareils n’a été faite à ce jour.

Cela étant, le 3 septembre, à l’issue d’un entretien téléphonique avec le président Macron, M. Zelensky a affirmé avoir conclu un « accord très important sur l’entraînement des pilotes [ukrainiens] en France, sans donner plus de détails, si ce n’est que « notre coalition de chasseurs modernes se renforce ».

Cependant, le compte-rendu de cet échange par l’Élysée élude cet accord concernant les pilotes ukrainiens. Le président Macron « a réitéré la détermination de la France à continuer de soutenir l’Ukraine sur les plans militaire, industriel et économique dans la durée, afin que l’Ukraine puisse recouvrer son entière souveraineté », affirme-t-il.

Et d’ajouter : « Dans cette perspective, et dans les suites des engagements pris en format G7 à Vilnius en juillet dernier, le Président de la République et le Président ukrainien ont décidé du lancement des discussions sur un arrangement bilatéral ».

Par ailleurs, et sans s’attarder sur les détails, l’Élysée indique que les deux dirigeants ont aussi « fait le point les efforts visant à renforcer la sécurité des exportations des céréales ukrainiennes et sont convenus d’accroître leur coopération sur ce sujet ».

Quelle est donc la nature de cet accord évoqué par M. Zelensky alors que, à en croire le quotidien Le Figaro [qui, plus de cinq mois après, a maintenu ses informations], des pilotes ukrainiens se trouvaient en France, en mars dernier, pour apprendre à piloter des Mirage 2000?

Dans les pages du même journal, le 2 septembre, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a abordé la question de la formation des militaires ukrainiens. « Au total, nous nous sommes engagés à [en] former 7000 d’ici la fin de l’année [5000 en Pologne et 2000 sur notre territoire], soit environ un quart de l’effort consenti au niveau européen. Et nous aurons même terminé dès cet automne, en avance sur les plans », a-t-il dit.

« Une des spécificités de notre soutien militaire à l’Ukraine est que nous fournissons des capacités complètes, incluant non seulement les équipements mais aussi la formation et les solutions de
maintenance. C’est ce que nous avons fait pour nombre de matériels qui ont fait leur preuve sur le terrain et apporté unavantage opérationnel à l’Ukraine, notamment les canons Caesar en matière d’artillerie, les blindés AMX 10-RC et VAB, les Mistral, les Crotale et SAMPT pour la défense aérienne », a expliqué M. Lecornu.

En outre, le ministre a dit avoir soumis au président Macron l’idée de « renforcer notre offre » avec des « formations d’état-major
pour les officiers qui commanderont et planifieront les opérations » car l’enjeu n’est pas que de conduire la guerre d’aujourd’hui mais également d’aider les Ukrainiens à construire leur armée de demain ».

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

https://www.opex360.com/2023/09/27/m-lecornu-la-livraison-de-mirage-2000-nest-pas-la-premiere-demande-des-ukrainiens-vis-a-vis-de-la-france/

M. Lecornu : la livraison de Mirage 2000 « n’est pas la première demande des Ukrainiens vis-à-vis de la France »

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Le mois dernier, et alors que Kiev venait d’obtenir la promesse que des chasseurs-bombardiers F-16 lui seraient livrés, des bruits de coursive sur la cession de Mirage 2000 français à la force aérienne ukrainienne ont pris de l’ampleur.

Notamment après un message publié par Xavier Tytelman, le rédacteur en chef « digital » de l’hebdomadaire Air & Cosmos, sur X/Twitter. « Attendons une confirmation, mais j’ai des rumeurs de leur présence en Ukraine depuis 2 semaines… », avait-il affirmé, le 9 août.

Et cela alors qu’une vidéo diffusée quelques jours plus tôt avait montré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, apposer sa signature sur un missile SCALP [fourni par la France] et sur lequel figurait une image associant la moitié d’un Su-24 Fencer à celle d’un Mirage 2000.

En outre, en mars, Le Figaro, qui ne s’est pas rétracté depuis, avait avancé que des pilotes ukrainiens se trouvaient en France pour suivre une « formation accélérée », afin d’apprendre à piloter le Mirage 2000. « La France veut se garder toutes latitudes. Si un jour la décision politique est prise, il faudra que les pilotes soient formés », avait confié une « source proche du dossier » au quotidien.

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Cependant, aucun élément n’est depuis venu étayer ces rumeurs… Et, pour le moment, la force aérienne ukrainienne se prépare à recevoir des F-16, et éventuellement des JAS-39 Gripen suédois. Mais de Mirage 2000, il n’est pas question. Du moins officiellement.

Cela étant, à l’Assemblée nationale, le 26 septembre, lors d’une audition du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, dédiée au dernier rapport sur les exportations françaises d’armement, le député Julien Bayou [écologistes et apparentés] a tenu des propos très surprenants, au point que l’on peut douter de leur réalité…

« Avec le groupe d’amitié ‘France-Ukraine’, présidé par l’excellent Benjamin Haddad [Renaissance], on est allé à la rencontre des parlementaires ukrainiens mais également du gouvernement et de la présidence ukrainienne […]. Il y a une demande insistante qu’on nous a demandé de relayer : la livraison de Rafale et/ou de Mirage 2000D ainsi que de radars pour équiper les Sukhoï et les MiG ukrainiens. L’alternative, c’est fournir ces Rafale et ces Mirage à des pays qui possèdent des F-16 ou des MiG-29 pour que ces F-16 et ces MiG-29 puissent être transférés à l’Ukraine », a affirmé M. Bayou, qui a ensuite dit « soutenir » cette livraison, avant d’interroger le ministre sur sa position à ce sujet.

Les seuls pays qui étaient en mesure de livrer des MiG-29, à savoir la Pologne et la Slovaquie, sont déjà passés aux actes. Et aucun n’a émis le souhait d’obtenir des Rafale ou des Mirage 2000D en échange. Et si le don de F-16 est possible, c’est parce que, aux Pays-Bas et au Danemark, ces appareils sont en train d’être remplacés par des F-35A . Aussi, le scénario avancé par M. Bayou est pour le moins curieux…

Quoi qu’il en soit, M. Lecornu, qui doit se rendre à Kiev le 30 septembre, a répondu à la question du député en se gardant d’en dire trop, l’audition étant ouverte à la presse. « Mirage, Rafale. Je vois bien que les parlementaires ont dû vous en parler. On est retransmis. Donc, je n’en dirai pas plus », a-t-il dit, après avoir assuré que, même pour l’Ukraine, le « prélèvement » de matériels « dans les forces armées » deviendrait « définitivement l’exception ».

« Mais, très honnêtement, ce n’est pas la première demande des Ukrainiens vis-à-vis de la France », a cependant poursuivi M. Lecornu au sujet de la livraison potentielle d’avions de combat. « C’est une demande prioritaire vis-à-vis de beaucoup de pays. Pas vis-à-vis de nous », a-t-il insisté. Et cela « pour des raisons qui tiennent aussi au format de notre aviation et aux clients que nous avons eus à l’export », a-t-il ajouté.

Aussi, « globalement, nous avons la pression des Ukrainiens sur d’autres segments. Le terrestre, l’artillerie, la défense sol-air qui va redevenir, pour l’hiver, un sujet clé parce qu’il ne s’agira pas que de protéger le champ de bataille mais aussi les infrastructures civiles et énergétiques puisqu’on voit que les frappes russes dans la profondeur vont reprendre », a conclu M. Lecornu.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/10/02/les-equipementiers-militaires-francais-envoyes-au-front-pour-24146.html

Les équipementiers militaires français envoyés au front pour armer Kiev

 

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Le temps des cessions à Kiev de canons Caesar, de blindés de reconnaissance AMX-10 RC, de véhicules de transport de troupes VAB et de missiles ScalpMilan et Mistral, semble révolu.

Les esprits chagrins (ou réalistes) diront que la France n’a plus grand-chose à piocher dans ses stocks pour armer l’Ukraine.

Pourtant Sébastien Lecornu, le ministre des Armées (photo ci-dessus avec le ministre ukrainien des approvisionnements stratégiques), confirme que "les livraisons mensuelles d’obus de 155 mm vont se poursuivre".

On parle aussi d’une nouvelle cession de VAB.

"Nous allons continuer la formation des militaires ukrainiens avec plus de diversité", ajoute le ministre français, précisant que 7 000 soldats ukrainiens sont déjà passés entre les mains des instructeurs français.

"La République continuera à aider l’Ukraine le temps qu’il faudra", assure-t-il aussi.

Toutefois, "il faut répondre au défi de l’endurance de notre aide à l’Ukraine" car "cette guerre peut durer". D’où une inflexion de la méthode française : "La cession n’est plus la norme ; elle doit devenir l’exception " Le nouvel enjeu, c’est d’abord de "mettre en lien directement notre industrie de défense" avec la partie ukrainienne puis de laisser les entreprises négocier  des marchés de réparation de matériels existants et des productions communes d’armements.

Place aux partenariats.

C’est le message passé, la semaine dernière, aux autorités ukrainiennes, à l’occasion du DFNC, le premier Forum des industries de défense organisé en Ukraine. La délégation française comptait une vingtaine d’équipementiers militaires (sur les 252 présents), dont les habituels Nexter, Arquus et MBDA mais aussi des PME. Via le GICAT, la plupart d’entre eux avaient, quelques jours auparavant, déjà rencontré à Kiev des clients potentiels mais surtout des partenaires en puissance.

Ainsi, à l’issue de ce Forum, le bilan apparaît positif.

Le spécialiste du déminage CEFA va fournir huit robots démineurs SDZ et des engins de franchissement de cours d’eau EFA.

Delair a enregistré une seconde commande de drones.

Et Nexter va fournir 6 canons Caesar supplémentaires.

Ce même Nexter a signé un accord avec une société ukrainienne pour assurer sur le territoire ukrainien le MCO (maintien en condition opérationnel) des Caesar déjà livrés, accord comprenant la production locale de pièces de rechange. ARQUUS, fabriquant de VAB, s’est engagé, au travers d’un accord signé avec une société ukrainienne, à soutenir les véhicules cédés par l’armée française – notamment à travers la production locale de pièces de rechange – et à étudier la mise en place d’un partenariat avec des entreprises ukrainiennes afin de produire des VAB neufs dans le pays (probablement des 6x6).

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Pour sa part, la PME Vistory, présente à Vannes (56), a signé un accord qui devrait déboucher sur l’implantation de deux usines d’impression 3D pour permettre aux Ukrainiens de façonner les pièces de rechange pour leurs équipements.

Bilan contrasté
Le bilan de ce déplacement français au Forum de Kiev est malgré tout contrasté.

Première incertitude : qui va payer ces équipements ?

Paris espère doubler l’actuel fonds de 200 millions d’euros permettant aux Ukrainiens de faire leurs emplettes militaires mais est bien décidé à ne pas subventionner tous les achats. Pour sa part, Kiev s’apprête à créer un "fonds de défense" pour financer achats directs et partenariats, alimenté notamment par "les bénéfices de la vente d’actifs russes confisqués" ; son montant pourrait être de 3 milliards d’euros. De quoi rassurer les vendeurs français.

Seconde incertitude : la France n’est pas la seule à avoir eu l’idée de tels partenariats.

Le ministre britannique de la Défense, lui aussi à Kiev lors du déplacement de Sébastien Lecornu, a déclaré dimanche au Telegraph qu’il incitait les entreprises britanniques de défense à s’installer en Ukraine et d’y produire en partenariat. Vendredi dernier, les Turcs de Baykar ont annoncé 100 millions d’investissement en Ukraine pour trois projets dont la construction d’une usine de drones livrée dans 18 mois.

Troisième incertitude : l’Ukraine, forte de ces partenariats et de sa BITD (base industrielle et technologique de défense) audacieuse, ne deviendra-t-il pas un concurrent de l’industrie française ?

C’est ce qu’a, froidement, confirmé le ministre ukrainien de la Défense lors de la brève conférence de presse conjointe avec son homologue français : "Avant, nous importions des armes ; maintenant, nous nous lançons dans des partenariats ; après la guerre, nous pourrons exporter !".

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

https://www.opex360.com/2023/10/18/les-etats-unis-ont-discretement-livre-des-missiles-tactiques-de-longue-portee-mgm-140-atacms-a-lukraine/

Les États-Unis ont discrètement livré des missiles tactiques de longue portée MGM-140 ATACMS à l’Ukraine

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Chaque fois qu’elle annonce une aide militaire destinée à l’Ukraine, l’administration américaine en donne le détail, parfois en des termes vagues. Et, jusqu’à présent, le livraison de missiles balistiques tactiques MGM-140 ATACMS [Army Tactical Missile System], réclamée par Kiev pour permettre à ses troupes de frapper les forces russes dans la profondeur, n’avait été mentionnée.

Pour rappel, le MGM-140 ATACMS fait partie des munitions tirées par le système d’artillerie M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System], dont au moins une trentaine d’exemplaires ont été livrés à l’armée ukrainienne à partir de juin 2022.

D’une portée maximale de 300 km, ce missile peut être doté d’une ogive à fragmentation libérant des sous-munitions de type M74. Sa fabrication ayant cessé en 2007 [3700 ont été produits, ndlr], il doit être remplacé par le PrSM [Precision Strike Missile] au sein de l’US Army.

Les États-Unis justifièrent leur refus de livrer des ATACMS à l’Ukraine en expliquant vouloir éviter tout risque d’escalade avec Moscou, étant donné qu’un tel missile était susceptible de frapper le territoire russe. Pourtant, le même argument avait été avancé pour expliquer les réticences américaines à autoriser le transfert de chasseurs-bombardiers F-16 à la force aérienne ukrainienne. Finalement, en août, Washington donna son feu vert à la livraison de tels appareils à Kiev par plusieurs européens, à savoir les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège et la Belgique].

Mais comme les F-16 [et, avant, les chars de combat Abrams], le président américain, Joe Biden, a infléchi sa position… mais sans le dire. Alors que la France et le Royaume-Uni ont donné des missiles de croisière air-sol SCALP/Storm Shadow à la force aérienne ukrainienne, les États-Unis ont discrètement fourni un « petit nombre » de MGM-140 ATACMS à l’Ukraine. Révélée par le Wall Street Journal, cette information a été confirmée par Volodymyr Zelensky lors de son point quotidien sur la situation du 17 octobre.

« Les accords que nous avons conclus avec le président Biden sont en train d’être mis en œuvre. Ils sont mis en œuvre de manière très précise: les ATACMS ont fait leur preuve », a en effet déclaré M. Zelensky, sans plus de précision.

A priori, ces missiles balistiques tactiques auraient été utilisés pour mener des frappes contre les aérodromes russes situés à Berdiansk et à Louhansk. Selon l’état-major ukrainien, effectuées par les forces spéciales, elles auraient endommagé les pistes d’aviation de ces emprises et détruit au moins neuf hélicoptères ainsi qu’un dépôt de munitions.

« Nous avions des informations sur l’utilisation par l’ennemi des aérodromes de Berdiansk et de Louhansk temporairement occupés, ainsi que sur la présence d’une quantité importante d’avions, d’équipements spéciaux et de munitions », a expliqué l’état-major ukrainien, sans donner le détail du mode opératoire suivi.

La Russie n’a pas confirmé les dégâts revendiqués par Kiev. Mais, via Telegram et Twitter, le groupe russe Rybar a fait état de « six missiles à longue portée tirés sur Berdiansk ». Trois d’entre eux ont été interceptés par la défense aérienne russe… tandis que les trois autres ont « atteint leur cible », en touchant un dépôt de munitions et en endommageant « plusieurs hélicoptères à des degrés divers ». Et, selon le renseignement en sources ouvertes, des fragments de M74 ont été découverts sur les lieux, ce qui accrédite l’usage de MGM-140 ATACMS.

 

Par ailleurs, Rybar affirme également que les forces ukrainiennes ont utilisé des « bombes de petit diamètre lancées depuis le sol » [GLSDB, Ground Launched Small Diameter Bomb] qui, produites par Boeing et Saab, peuvent être tirées par un système comme le M142 HIMARS.

 

Cela étant, en septembre dernier, il fut rapporté que, lors d’une visite à Washington, M. Zelensky avait reçu la promesse de la part de M. Biden que les États-Unis fourniraient un « petit nombre » de MGM-140 ATACMS. Et la liste des équipements militaires figurant dans le nouveau « paquet » d’aide annoncé à cette occasion comprenait des « munitions supplémentaires » pour le système HIMARS. Fallait-il y voir un rapport avec la livraison des missiles en question ? Probablement que les frappes de Berdiansk et de Louhansk viennent de donner la réponse.

Évidemment, cette livraison de ces ATACMS à l’Ukraine n’a pas manqué d’être critiquée par Moscou. « La décision de la Maison-Blanche d’envoyer des missiles à longue portée aux Ukrainiens est une grave erreur. Les conséquences de cette mesure, qui a été délibérément cachée au public, seront des plus sérieuses », a en effet réagi Anatoly Antonov, l’ambassadeur russe aux États-Unis, via un communiqué.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

https://www.opex360.com/2023/11/02/guerre-en-ukraine-le-commandant-en-chef-ukrainien-admet-lechec-de-la-contre-offensive/

Le commandant en chef ukrainien admet l’échec de la contre-offensive

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Malgré des frappes retentissantes sur les lignes arrière russes, grâce aux missiles SCALP/Storm Shadow et ATACMS, une résistance acharnée à Avdiivka [oblast de Donetsk] où les CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie] mis en oeuvre par la 55e Brigade d’artillerie de l’armée ukrainienne démontrent chaque jour leur efficacité, et des succès tactiques avec les reprises de Robotyne, d’Andriivka et de Klishchiivka, la contre-offensive lancée par Kiev en juin dernier n’a pas atteint les objectifs qui lui avaient été donnés.

C’est en effet ce qu’a admis le général Valeri Zaloujny, le commandant en chef des forces ukrainiennes, dans les pages de l’hebdomadaire britannique The Economist, ce 2 novembre. « Il n’y aura probablement pas de percée profonde et belle », a-t-il dit, avant de préciser que ses troupes n’avaient gagné que 17 kilomètres depuis le début de cette contre-offensive, pour laquelle l’Ukraine avait reçu des dizaines de chars occidentaux, dont des Leopard 1, des Leopard 2, des Challenger 2 et des AMX-10RC [qui ne sont pas considérés comme des chars au sens strict, ndlr].

Il faut dire que les forces russes, après leurs revers de l’automne 2022, ont eu le temps de se préparer, en mettant en place un solide rideau défensif et en renforçant leurs moyens de guerre électronique le long de la ligne de front.

Cela étant, le général Zaloujny a confessé avoir commis des erreurs. D’abord en pensant que les pertes infligées aux forces russes [dont on ne connaît pas l’ampleur de façon indépendante] allaient avoir des conséquences sur la suite des opérations. « Dans n’importe quel pays, de telles pertes auraient mis fin à la guerre », dit-il.

Ensuite, le commandant en chef ukrainien a reconnu s’être trompé en estimant que les difficultés de la contre-offensive étaient dues à des problèmes de personnes. « Au début, j’ai pensé qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas avec nos commandants, alors j’en ai changé certains. Puis, j’ai pensé que nos soldats n’étaient peut-être pas adaptés à leur mission, alors j’ai transféré des soldats dans certaines brigades », a-t-il expliqué. Or, cela n’a rien changé…

La planification a sans doute été déficiente. « Selon les manuels de l’Otan et les calculs que nous avions faits, quatre mois auraient dû être suffisants pour que nous puissions atteindre la Crimée, y combattre et en revenir », raconte le général Zaloujny. Mais c’était sans compter sur l’efficacité des lignes défensives établies par les forces russes, qui ont aussi fait preuve d’une certaine capacité d’adaptation.

« Nous voyons tout ce que fait l’ennemi et il voit tout ce que nous faisons », résume l’officier ukrainien. Aussi estime-t-il que la situation est arrivée à une impasse.

« Tout comme lors de la Première Guerre mondiale, nous avons atteint un niveau technologique qui nous met dans une impasse », affirme en effet le général Zaloujny. Et, pour en sortir, il « faudrait un saut technologique massif », ce qui passe par un effort important en matière d’innovation, que ce soit pour la guerre électronique, les drones, la robotique, l’artillerie, etc.

« Il est important de comprendre que cette guerre ne peut être gagnée avec les armes de la génération passée et des méthodes dépassées. […] Elles entraîneront inévitablement des retards et, par conséquent, une défaite », explique le commandant en chef ukrainien, qui veut éviter de mener une guerre de « tranchées » que ses troupes ne pourraient pas soutenir indéfiniment, faute de pouvoir relever leurs combattants. « Tôt ou tard, nous nous rendrons compte que nous n’avons tout simplement pas assez de monde pour nous battre », souligne-t-il.

L’évaluation du général Zaloujny rejoint celle faite par la Direction du renseignement militaire [DRM] en juillet dernier… Via son « patron », le général Jacques Langlade de Montgros, elle avait estimé que la guerre en Ukraine pourrait s’éterniser en raison de l’absence de « game changer », c’est à dire d’armes [conventionnelles] pouvant inverser le cours des combats.

Par ailleurs, et alors que le soutien à l’Ukraine pourrait perdre de la vigueur en raison de l’évolution de la situation politique chez certaines de ses partenaires, la Russie a noué des accords avec l’Iran et la Corée du Nord pour refaire ses stocks de munitions. Selon l’agence Bloomberg, elle aurait ainsi récemment reçu 1 million d’obus de facture nord-coréenne…

Ya Rab Yeshua.

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https://www.opex360.com/2023/11/07/le-francais-verney-carron-va-livrer-12000-fusils-et-400-lance-grenades-aux-forces-ukrainiennes/

Le français Verney-Carron va livrer 12000 fusils et 400 lance-grenades aux forces ukrainiennes

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En 2014, la procédure visant à remplacer les Fusils d’Assaut de la Manufacture d’Armes de Saint-Étienne [FAMAS] fut l’objet de vives critiques en raison des conditions imposées par la Direction générale de l’armement [DGA] pour l’appel d’offres lancé à cette fin.

En effet, l’industriel qui souhaitait soumettre une proposition devait impérativement avoir réalisé un chiffre d’affaires d’au moins 80 millions d’euros lors de l’exercice fiscal précédent. Aussi, l’armurier français Verney-Carron, qui avait l’intention de défendre la candidature du FAST [Fusil d’Assaut de Saint-Etienne], développé en collaboration avec un « partenaire international » sur la base du AR-15, fut exclu du marché. La suite est connue : le HK-416F, proposé par Heckler & Koch, fut retenu par la DGA.

Plus tard, les mêmes conditions furent exigées pour le renouvellement des fusils de précision FR-F2 de l’armée de Terre. Mais, cette fois, Verney-Carron put défendre ses chances avec le VCD-10 [dérivé de l’AR-10] après avoir noué un partenariat avec Nammo [Nordic Ammunition Company] pour les munitions et l’allemand Hensoldt pour la partie optique. Mais, finalement, le contrat « FPSA » [Fusil de précision semi-automatique] fut notifié au belge FN Herstal, qui avait proposé le SCAR-H PR.

Pour donner plus de visibilité à ses activités dans la défense et la sécurité, Verney-Carron, déjà réputé pour la qualité de ses armes de chasse, relança la marque Lebel, du nom du fusil qui équipait l’armée française durant la Première Guerre Mondiale. Seulement, en difficulté, l’armurier stéphanois fut repris par le groupe Cybergun en 2022, tout en conservant son identité.

Cela étant, la ténacité de Verney-Carron a fini par payer. En effet, le 6 novembre, Cybergun a annoncé que sa filiale venait de signer un accord-cadre d’une valeur de 36 millions d’euros avec la société d’État Ukrspecexport afin de livrer aux forces ukrainiennes 10’000 fusils d’assaut VCD-15, 2’000 fusils de précision VCD-10 et 400 lance-grenades LP40 Le Matru [un modèle développé en collaboration avec les forces françaises, ndlr].

Cet accord « témoigne du renforcement continu des relations bilatérales entre la France et l’Ukraine en matière de coopération en défense et de la capacité des acteurs de l’industrie française de l’armement à se mettre au service de cette coopération », se félicite Cybergun, dans son communiqué.

Le financement de ce contrat sera assuré par des « fonds ukrainiens et français, dans le cadre d’un accord entre l’État ukrainien et le fonds de soutien à l’Ukraine », précise le groupe.

Sous réserve d’obtenir les licences d’exportation nécessaires pour cet accord-cadre auprès de la Commission interministérielle pour l’exportation des matériels de guerre [CIEEMG], Verney-Carron devrait livrer les lots de qualification dès le début de l’an prochain. « Les premières livraisons en série sont prévues 6 mois après l’exécution du contrat-cadre » et le « processus s’étalera sur 10 mois », ce qui permettra à l’armurier « d’adapter son outil de production aux volumes engagés ».

Photo : Verney-Carron / Lebel

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/11/08/le-soutien-militaire-francais-à-l-ukraine-evalue-à-3-2-mds-24230.html

Le soutien militaire français à l’Ukraine évalué à 3,2 Mds EUR

 

Selon l'Institut Kiel pour l'économie mondiale, basé en Allemagne, l'aide militaire du gouvernement français à l'Ukraine jusqu'en septembre 2023 s'élevait à 533 millions d'euros, plaçant la France à la 15e place du classement des donateurs.

Mais selon un rapport parlementaire présenté mercredi devant la commission de la Défense et des forces armées de l'Assemblée nationale, le montant du soutien militaire français à l'Ukraine s'élève à 3,2 milliards d'euros.

Selon ce rapport, le coût des équipements militaires cédés à l'Ukraine représente l'essentiel du montant, s'élevant à 1,7 milliard d'euros en tenant compte de leur coût de remplacement. S'y ajoutent le coût des formations dispensées par les militaires français à 7 000 soldats ukrainiens, à hauteur de 300 millions d'euros, la contribution de la France à la Facilité européenne pour la paix (FEP) "en ce qu'elle est ciblée sur l'Ukraine" à hauteur d'un milliard d'euros, et 200 millions d'euros pour le fonds de soutien à l'Ukraine.  A noter que ce fonds va être augmenté de 200 autres millions selon le ministre des Armées Sébastien Lecornu); il permet à Kiev d'acquérir directement auprès des industriels français les équipements militaires correspondant à ses besoins.

"Ce montant est un montant brut" qui "va de plus s'étaler dans le temps" en raison du "remplacement des matériels cédés à l'Ukraine" qui "se poursuivra jusqu'en 2027", a précisé le député de la majorité, Lionel Royer-Perreaut, co-rapporteur d'une mission d’information sur le bilan du soutien militaire français à l’Ukraine. Les remboursements de la part la FEP, à laquelle la France est contributrice à hauteur de 18%, sont estimés à 500 millions d'euros. Ils "viendront diminuer" le montant de la participation financière, selon le co-rapporteur.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

https://www.opex360.com/2023/11/19/equivalent-sovietique-de-lavion-espion-americain-u2-le-miassichtchev-m-55-pourrait-reprendre-du-service-en-ukraine/

Équivalent soviétique de l’avion espion américain U2, le Miassichtchev M-55 pourrait reprendre du service en Ukraine

 

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Dans les années 1950, l’US Air Force lança le programme Genitrix, lequel consistait à envoyer des ballons stratosphériques – donc hors d’atteinte des systèmes de défense aérienne et des avions de chasse existants à l’époque – au-dessus de l’Union soviétique et de la Chine à des fins de renseignement. Aussi, l’Armée rouge tenta – vainement – de trouver une parade…

Une solution fut toutefois entrevue après la récupération d’un avion espion américain U2 abattu au-dessus de la région de Degtiarsk [Oural] par une salve de quatorze missiles S-75 Dvina

 selon la version officielle livrée par Moscou.


En effet, le U2 pouvant voler à 21’300 mètres d’altitude, l’état-major soviétique envisagea d’en faire une copie armée, sous la désignation S-13. Sa mise au point fut confiée au constructeur Beriev. Seulement, ce projet fut brusquement abandonné en 1962. Pour autant, cinq ans plus tard, le Kremlin ordonna à V.M Miassichtchev de mener des travaux de recherche sur un nouvel avion de combat subsonique capable de voler dans la stratosphère. Ce qui aboutit au développement du M-17 Stratosfera [ou Mystic A], dont un premier prototype s’écrasa en 1978 lors d’un vol d’essais… non autorisé.

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Officiellement, le premier vol du M-17 eut lieu le 26 mai 1982 (ci-dessus). Mais, une fois encore, le programme fut abandonné… avant de renaître sous la désignation M-55 [ou Mystic B], pour des vols de reconnaissance. Selon les sources, deux à cinq exemplaires auraient été construits.

Depuis la fin de la Guerre Froide, ces appareils sont surtout utilisés à des fins de recherche scientifique, même s’ils appartiennent toujours aux forces aérospatiales russes, qui les considèrent comme des avions de reconnaissance. L’un d’eux a ainsi participé à une étude des nuages polaires dans la zone arctique en 2003. Plus récemment, un M-55 « Geophysica » a été sollicité pour le projet StratoClim, mené en 2016 par 26 instituts de recherche européens menant des études sur le climat et la stratosphère.

Cela étant, ces M-55 « Geophysica » pourraient bien retrouver l’usage militaire qui aurait dû être le leur lors de la Guerre Froide. En effet, de récentes photographies, disponibles en sources ouvertes, ont montré l’un de ces appareils doté d’une nacelle KNIRTI UKR-RT, laquelle est habituellement utilisée par les bombardiers tactiques Su-34 « Fullback » pour des missions de renseignement électronique.

D’où l’hypothèse que ces M-55 pourraient reprendre prochainement du service en tant qu’avions de reconnaissance et de renseignement pour des missions au-dessus du territoire ukrainien [voire au-delà?].

En tout cas, dans son compte-rendu quotidien sur la guerre en Ukraine, le ministère britannique de la Défense [MoD] n’écarte pas cette possibilité.

« La Russie envisage probablement de remettre en service l’avion de reconnaissance à haute altitude M-55 MYSTIC B [datant] de l’ère soviétique », écrit-il, ce 19 novembre. « Avec un plafond opérationnel de plus de 70’000 pieds, il a récemment été utilisé pour des missions de recherche scientifique. Cependant, il a été observé avec une nacelle de reconnaissance militaire, développée pour être utilisée sur les avions de combat russes », a-t-il ajouté.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

Ukraine : une « coalition des feux » bientôt lancée à Paris

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Une coalition dédiée au renforcement des appuis-feux ukrainiens sera lancée en janvier à Paris, annonçait le ministère de la Défense ukrainien à la veille de Noël. 

Après la défense anti-aérienne, l’artillerie.
 
Une coalition reprenant le modèle de celle lancée plus tôt à Berlin entamera ses travaux le mois prochain dans la capitale française, indiquait le 24 décembre le vice-ministre de la Défense ukrainien, le lieutenant-général Ivan Gavrylyuk.
 
Cette future coalition n’est pas davantage détaillée, mais nombreux sont les pays susceptibles d’y prendre part. Hormis la France, l’Estonie, la Finlande, l’Italie ou encore l’Australie ont fourni divers systèmes aux forces ukrainiennes. Un appui précieux mais insuffisant. « Il est très important pour l’Ukraine d’augmenter sa puissance de feu grâce à la fourniture de systèmes d’artillerie par les alliés », déclarait le vice-ministre lors d’une rencontre avec une délégation sénatoriale française. 
 
Une cinquantaine de CAESAR ont été soit donnés par la France et le Danemark, soit achetés par l’Ukraine. Derrière les quelques pièces détruites, « les canons automoteurs CAESAR ont démontré une grande efficacité et précision au combat », notait le lieutenant-général Ivan Gavryliuk. Ses forces souhaitent maintenant en acquérir davantage pour répondre à leurs besoins, complétait-il. 
 
Ce constat, les sénateurs Cédric Perrin (LR), Olivier Cigolotti (UC), Ronan Le Gleut (LR) et Jean-Marc Vayssouze-Faure (SER-Lot) l’ont eux aussi relevé lors de leur déplacement à Kyiv. « Tous les éléments recueillis au cours de cette mission confirment qu’il est urgent d’accroître la fourniture à l’Ukraine des munitions et des équipements décisifs dans ce conflit (drones, artillerie, moyens de guerre électronique) », indiquaient-ils dans un communiqué.  
 
« Nous devons faire mieux, en particulier sur la livraison de munitions et sur les coopérations industrielles entre nos deux pays. C’est maintenant qu’il faut agir », ajoutait Cédric Perrin. Plusieurs leviers permettent d’avancer sur cette voie. Non seulement l’industrie poursuit l’effort engagé sur la réduction des cycles de production, mais la France a aussi promis de réabonder son fonds de soutien à l’Ukraine à hauteur de 200 M€. 
 

L’évolution du CAESAR est également dans le collimateur de la Défense ukrainienne.

Des tests à partir d’une conduite des tirs assistée par intelligence artificielle sont ainsi programmés pour l’an prochain. D’après le vice-ministre de la Défense, ce recours à l’IA permettra de réduire de 30% le nombre de munitions nécessaires pour atteindre les cibles. Une manière comme une autre de répondre au manque de munitions dans ce segment, à l’heure où le lieutenant-général demande au partenaire français d’accélérer sur la livraison d’obus de 155 mm. 

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

https://www.forcesoperations.com/contrat-rempli-pour-le-volet-francais-deumam-ukraine/

Contrat rempli pour le volet français d’EUMAM Ukraine

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Les armées françaises ont atteint, « voire dépassé », l’objectif de 7000 militaires ukrainiens formés avant la fin de l’année 2023 dans le cadre de la mission européenne EUMAM Ukraine, déclarait hier l’état-major des armées (EMA).

Ce jalon, la France l’avait en réalité dépassé dès le début du mois de décembre, annonçait alors l’EMA sans tambour ni trompette. In fine, près de 8000 militaires ukrainiens auront été formés par leurs homologues français l’an dernier, soit un cinquième d’une cible européenne rehaussée à 40 000 durant l’été. Plein succès, donc, pour un effort moins médiatisé que les dons et livraisons de matériels et pour lequel Paris a d’ores et déjà consacré plus de 300 M€, indique un récent rapport d’information parlementaire.
 

Entre la France et la Pologne, plusieurs centaines de combattants ukrainiens sont formés tous les mois. Certains le sont dans les bases et écoles françaises autour de trois thématiques : le combat interarmes de niveau compagnie (SGTIA) ; l’utilisation tactique, technique et logistique des matériels fournis par l’industrie française ; et des besoins spécifiques signalés par l’armée ukrainienne, tels que le déminage et la médecine de combat. 

S’y ajoutent les quelque 600 Ukrainiens formés toutes les cinq semaines par les 120 instructeurs de la mission Gerfaut au sein de la base polonaise de Wedrzyn. Ils y dispensent des cours tant individuels que collectifs dont l’enjeu reste de permettre aux Ukrainiens d’agir sur le terrain en tant que bataillon constitué. Autant de rotations « accélérées » pour gagner du temps mais facilités par la présence systématique d’interprètes recrutés sur des contrats courts via la société DCI, pointe le rapport parlementaire. 
 

« Les armées françaises proposent des formations de très haut niveau adaptées aux besoins et aux demandes des forces armées ukrainiennes », rappelait hier matin le porte-parole de l’EMA, le colonel Pierre Gaudillière. Ainsi, l’instruction prodiguée sort parfois du seul cadre des actions de combat. Le Service du commissariat des armées (SCA), par exemple, a conçu une formation visant à intégrer le droit international humanitaire dans la planification et la conduite des opérations militaires sur demande spécifique de l’allié ukrainien. 

Qu’importe le domaine, l’appui français s’installe dans le temps long. « 2024 sera l’année de l’endurance dans notre soutien à l’Ukraine : nous devons faire mentir les belligérants qui – faute de pouvoir remporter la victoire sur le champ de bataille – parient sur l’essoufflement des démocraties partageant nos valeurs dans leur soutien à l’Ukraine », affirmait le ministre des Armées Sébastien Lecornu ce lundi lors de ses traditionnels voeux. 
 

Le volet formation aura ainsi vocation à se poursuivre et à s’étendre dès cette année aux domaines naval et aérien. Conformément aux annonces présidentielles de mai 2023, les premiers pilotes ukrainiens arriveront en France pour recevoir une formation initiale avant de poursuivre leur cursus sur avion de chasse dans d’autres pays partenaires. 

Crédits image : EMA

Ya Rab Yeshua.

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L’ambassadeur de France à Moscou sommé de s’expliquer sur les « mercenaires » en Ukraine

 
 
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L’ambassadeur de France à Moscou, Pierre Lévy (photo), a été convoqué par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov.

La Fédération de Russie souhaite entendre ses explications quant à la présence de « mercenaires » français en Ukraine. Plusieurs dizaines d’entre eux viennent de mourir à Kharhiv/Kharhov.

Cet été, le député Frédéric Mathieu (LFI) avait interrogé le ministre de l’Intérieur, Gerald Darmanin, sur la présence de 400 mercenaires français en Ukraine, dont une centaine de militants d’extrême-droite. Le parlementaire avait mis en garde contre le danger que représentaient ces hommes lorsqu’ils rentreraient en France.

La Fédération de Russie n’a pas convoqué les ambassadeurs des États dont étaient originaires d’autres mercenaires. Moscou soupçonne Paris d’avoir envoyé des soldats réguliers se mêler à ses mercenaires pour soutenir le régime de Kiev.

https://www.voltairenet.org/article220290.html

From BTX = information à prendre avec des pincettes. Les médias n'en ont pas parlé (sans doute ont-ils reçu des consignes du Quai d'Orsay). La communication est toujours une arme de guerre.

Ya Rab Yeshua.

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Il y a 1 heure, BTX a dit :

Moscou soupçonne Paris d’avoir envoyé des soldats réguliers se mêler à ses mercenaires pour soutenir le régime de Kiev.

 

Bonjour.

l’affirmation que voltairenet attribue à Sergey Lavrov est un peu invraisembable, même la Russie sait bien que pour un État de droit envoyer (ou n’empecher de) des mercenaires est différent qu’envoyer des soldats réguliers.

Mieux que des pincettes il faudtait des pinces à feu.

 

 

 

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S'agissant des "soldats réguliers" il peut s'agir par exemple de cadres dédiés à l'instruction, la mise en oeuvre et la réparation des Caesar. Pas engagés pour autant sur la ligne de front.

BTX

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Ya Rab Yeshua.

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M'enfin , sa reste une escalade.

Sur la ligne ou non, c'est un point qui peut être reproché et utiliser.

Bref, ce n'est pas malin.

Il y a les agents clandestins pour faire ce job normalement.

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Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/01/22/l-ukraine-en-quete-de-soldats-repousse-sa-loi-sur-la-conscri-24377.html

L’Ukraine en quête de soldats repousse sa loi sur la conscription

 

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Les 850 000 Ukrainiens et Ukrainiennes en uniforme vont devoir patienter avant d’être renforcés ou relevés.

Le texte du projet de loi qui devait être discuté au Parlement à partir du 11 janvier a été retiré. Il devait permettre de mobiliser de 450 000 à 500 000 nouveaux combattants, de combler les pertes élevées sur lesquelles l’armée ne communique pas et de relever ceux et celles qui combattent les Russes depuis bientôt deux ans. Des Russes qui mènent une guerre d’attrition, tant sur le plan humain que matériel.

"Il n’y aura rien de nouveau sur la loi sur la mobilisation. Ni aujourd’hui ni dans un futur proche", a résumé le député Yaroslav Zhelezniak, du parti pro-Européen Voice. Rustem Umerov, le ministre de la Défense, a toutefois précisé que le texte allait être amendé et prochainement présenté au gouvernement.

Actuellement, la nécessité de mobiliser des soldats en permanence se heurte à celle de conserver une main-d’œuvre suffisante pour soutenir l’activité économique. Seuls les Ukrainiens âgés de 27 à 60 ans sont mobilisables. Les hommes âgés de 18 à 26 ans peuvent s’engager, mais uniquement sur la base du volontariat.

Le nouveau texte, plus exigeant, prévoyait d’abaisser l’âge des citoyens pouvant être mobilisés de 27 à 25 ans, d’empêcher les hommes de plus de 30 ans de faire valoir leur niveau de diplôme pour échapper à la mobilisation etc.

Pour le chef de l’armée ukrainienne Valeri Zaloujny, qui déplore des failles législatives permettant à des Ukrainiens de contourner l’ordre de mobilisation, il faut "étendre la catégorie de citoyens susceptibles d’être appelés." A ces citoyens s’ajoutent les Ukrainiens qui ont quitté le pays à partir de février 2022, trouvé refuge en Europe et aux États-Unis et ainsi échappé à la conscription. Certains responsables Ukrainiens estiment leur nombre à 800 000.

Certes, le texte destiné à modifier le programme de conscription militaire ne faisait pas l’unanimité. En témoignent les rumeurs de loterie et de tirage au sort, de mobilisation des femmes qui circulaient dans le pays et provoquaient de la grogne et de l’inquiétude.

Mais la raison principale de ce report est d’ordre financier. En décembre, Volodymyr Zelensky avait prévenu que l’addition allait s’élever à 500 milliards de hryvnia (soit 12 milliards d’euros). Et il s’était interrogé : "Je voudrais bien savoir d’où va venir cet argent". D’Europe et bien plus certainement des États-Unis! Mais une aide militaire américaine de plus de 60 milliards de dollars est toujours bloquée au Congrès en raison de réticences d’élus républicains et une contribution financière européenne sur quatre ans de 50 milliards d’euros connaît le même sort en raison d’un veto de la Hongrie.

Ya Rab Yeshua.

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https://www.voltairenet.org/article220325.html

RIA-Novosti publie des photos d’un « mercenaire » français en Ukraine

 
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L’agence de presse RIA-Novosti publie des photographies extraites du compte Facebook d’Alexis Drion ; une des victimes du bombardement russe de Khirkov/Kharkov, du 17 janvier.

Le ministère russe des Affaires étrangères ne cesse de clamer que le bâtiment visée par la frappe russe abritait des « mercenaires étrangers », principalement français. Au contraire, le ministère français des Affaires étrangères nie avec autant de vigueur de la présence de « mercenaires » français participant à ce conflit.

On comprend que la Russie tente de prouver la participation de soldats français en mission en Ukraine, ce qui constituerait un acte de guerre.

Après avoir publié une liste de 13 noms de victimes du bombardement du 17 janvier, l’agence a cherché et trouvé sur Facebook un compte <https://www.facebook.com/alexis.drion.5> ouvert en décembre 2011. Bien que peu fourni, il laisse apparaître le jeune homme dès 2013 en tenue militaire. Il est alors âgé de 27 ans. Diverses photos semblent le lier à la Légion étrangère. En définitive, on le retrouve en Ukraine avec des insignes de la France et de l’OUN, la milice des « nationalistes intégraux ».

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Alexis Drion lors d’une cérémonie à l’Arc de triomphe.

Ya Rab Yeshua.

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Le 23/01/2024 à 15:37, BTX a dit :

Le ministère russe des Affaires étrangères ne cesse de clamer que le bâtiment visée par la frappe russe abritait des « mercenaires étrangers », principalement français.

Un rôle particulier à l’ONU

Par ailleurs, «la France a un statut très particulier qui lui donne des devoirs», indique Élie Tenenbaum. En effet, elle est membre permanent du conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (ONU), qui est chargée de défendre la paix dans le monde. Seuls cinq pays sont membres permanents ! Ça veut dire qu’ils ont plus de pouvoir que les autres pour certaines décisions. Résultat, la France «considère qu’elle a son mot à dire sur ce qui concerne l’ordre du monde», poursuit le chercheur.

Des règles à respecter

La France ne peut pas juste décider comme ça d’envoyer des soldats à l’étranger : il y a des règles. Déjà, il faut tout faire pour résoudre une situation sans passer par la guerre. Et si ça ne fonctionne pas, il faut l’autorisation de l’ONU. C’est le président de la République qui prend la décision d’intervenir à l’étranger, parce qu’il est le chef des armées. Il en informe le Parlement et lui demande l’autorisation s’il veut que l’opération dure plus de quatre mois.


Bonjour,

ces deux paragraphes, ecrits rien de moins que par Libération, expliquent ma pensée: la France n’est pas la Russie des tsars qui envoyaient les cosaques ou leurs plaisait, dans l’occident y a des règles que dans la majorité des cas sont respectées.

Ria-Novosti de son coté se sert à pleines mains de la “ Dezinformatsiya” tout comme faisait la “Pravda”.

 

Comme dit, tout est à prendre avec des "pincettes" d'un côté (occidental/ukrainien) comme de l'autre (russe/alliés). La preuve =

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/01/26/desinformation-russe-paris-tape-du-poing-tardivement-24390.html

Désinformation russe: Paris tape du poing (tardivement)

 

Le 17 janvier, le ministère de la Défense russe a affirmé avoir frappé un immeuble de Kharkiv (nord-est ukrainien) servant de "zone de déploiement temporaire de mercenaires, dont la plupart étaient des citoyens français". Soixante combattants auraient été "éliminés" et 20 blessés, avait alors assuré Moscou. L'information avait été abondamment relayée, voire confirmée, dans certains milieux français où l'hypothèse de la présence de membres des forces spéciales françaises était évoquée.

 

Mercredi 24, les députés russes ont voté une résolution dénonçant la présence présumée de "mercenaires" français combattant pour Kiev en Ukraine,

 

La "manœuvre de désinformation russe" s’est poursuivie lundi avec la diffusion de "listes de prétendus mercenaires français tués dans cette attaque sur les chaînes Telegram russes", sachant que "certaines de ces listes avaient déjà été diffusées en 2022, dans les premières semaines du conflit", a expliqué ce vendredi le ministère des Armées français.

Effectivement, l'association française pro-russe, SOS Donbass, a diffusé lundi une liste de noms de 13 "mercenaires français" présents à Kharkiv au moment de cette frappe. Une autre liste de 30 noms circule aussi sur Telegram.

Toujours mercredi, la "campagne" a continué avec l'annonce par Sputnik international de la destruction d'un système sol-air franco-italien SAMP-T livré à l’Ukraine.

"Aucune de ces informations n’est confirmée par la France. Les services compétents de l’Etat ont en revanche identifié et suivent la manœuvre coordonnée de la Russie, y compris par les réseaux d’information pro-russes et les médias d’Etat tel que Sputnik News, RT et RIA Novosti, pour relayer et amplifier ces fausses informations", précise le ministère des Armées.

"La France fait l’objet d’une énième campagne de désinformation russe grossière. Contrairement à d’autres, la France n’emploie pas de mercenaires. Face à l’intensification de l’aide militaire française à l’Ukraine, nous nous attendons à ce que cette manœuvre d’intoxication russe se poursuive : nous la condamnons et nous renforçons notre dispositif de suivi de ces manipulations", a déclaré le ministre des Armées, Sébastien Lecornu.

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https://www.opex360.com/2024/01/26/le-ministere-des-armees-confirme-la-livraison-de-deux-lance-roquettes-unitaires-de-plus-a-lukraine/

Le ministère des Armées confirme la livraison de deux Lance-roquettes unitaires de plus à l’Ukraine

 

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Si le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre, a récemment affirmé que l’artillerie était désormais la « reine des batailles », la doctrine militaire russe la voit comme la « déesse de la guerre », en privilégiant la masse par rapport à toute autre considération. Ce qui fait que, en Ukraine, la cadence de tir des forces russes est six fois plus élevée que celle de leurs homologues ukrainiennes.

« Pour la partie russe, on assiste à un maintien, voire à une accentuation de la pression. Sur le front, les Russes imposent leur tempo opérationnel et ont l’initiative. En tout cas, c’est ce que l’on peut constater à ce stade. Très clairement, ils ont réussi à transformer leur industrie et à la faire passer en ‘économie de guerre' », tout en pouvant compter sur leurs partenariats, la Corée du Nord leur ayant ainsi fourni un « million d’obus », a expliqué le général Jean-Michel Guilloton, qui assure la direction de la coalition « Artillerie pour l’Ukraine », lancée le 18 janvier à Paris.

Aussi, a-t-il ajouté, le « risque est de voir la nation ukrainienne culminer, c’est à dire atteindre le maximum qu’elle peut atteindre en matière d’équipements, de munitions, de logistique et de capacités de combat ».

La coalition « Artillerie pour l’Ukraine » a deux objectifs. D’abord, à court terme et un autre à moyen terme, elle vise à répondre aux besoins en munitions de l’armée ukrainienne et à assurer le maintien en condition opérationnelle de leurs canons et autres lance-roquettes multiples. Puis, à plus longue échéance, elle doit permettre à Kiev de bâtir ses futures capacités dans ce domaine, ce qui suppose un volet industriel.

Déjà, la France a livré 30 Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], auxquels sont venus s’ajouter les 19 exemplaires [en version 8×8] cédés par le Danemark. Il est désormais question de lui en fournir 78 de plus en 2024.

« Notre initiative vise à produire 78 canons Caesar en 2024, en incitant les Européens et nos alliés à partager la facture. La France amorcera le financement pour entraîner les autres. L’Ukraine elle-même est prête à mettre un peu de ses moyens : elle vient d’acheter 6 CAESAr sur fonds propres pour amorcer l’initiative. Ce système devra marcher aussi pour les munitions », a ainsi expliqué Sébastien Lecornu, le ministre des Armées.

Cela étant, la France n’a pas fourni que des CAESAr à l’Ukraine… En effet, un rapport parlementaire, publié en novembre dernier, a indiqué que six canons TRF1, des mortiers de 120 mm ainsi que « des » Lance-roquettes unitaires [LRU] avaient été livrés à l’armée ukrainienne.

S’agissant des LRU, on sait que, en novembre 2022, deux exemplaires avaient été prélevés sur les 13 que possédait alors le 1er Régiment d’Artillerie [RA]. Puis, six mois plus tard, dans le tableau capacitaire du rapport mis en annexe du projet de Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, on put voir un « 11 » barré à côté d’un « 9 » en face de la ligne concernant les LRU. Et cela, sans aucune explication.

En tout cas, le texte final de la LPM 2024-30, promulguée le 1er août 2023, précise que 9 LRU sont actuellement en dotation au sein de l’armée de Terre. L’explication vient d’être donnée par le ministère des Armées : les deux exemplaires manquants ont été expédiés en Ukraine, sans tambour ni trompette. C’est en effet ce qu’il a confirmé le 25 janvier, par la voix du général Guilloton.

Selon lui, la France a toute la légitimité pour diriger la coalition « Artillerie pour l’Ukraine » au regard « du matériel cédé » à l’armée ukrainienne : une trentaine de CAESAr alors que nous n’en disposions que de 75, quatre lance-roquettes unitaires, des canons TRF1 et des mortiers de 120 mm ».

Pour rappel, mis en service en 2014, le LRU a connu son baptême du feu deux ans plus tard, lors de l’opération Barkhane, au Sahel, avec un taux de réussite de 100%. Il est en mesure de détruire des cibles situées à plus de 70 km de distance, avec ses 12 roquettes guidées de 227 mm, dotées chacune d’une charge militaire de 90 kg, le tout avec une précision inférieure à 5 mètres.

Si les CAESAr prélevés dans la dotation de l’armée de Terre seront, a priori, remplacés en 2024, il en va autrement pour les LRU, qui, pour le moment, n’ont pas de successeurs désignés. Une solution « souveraine » est actuellement étudiée par la Direction générale de l’armement [DGA] afin de les remplacer, sachant que la LPM 2024-30 prévoit la mise en service « d’au moins » 13 nouveaux systèmes de frappe à longue portée avant 2030.

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Ya Rab Yeshua.

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Je crois qu'il nous en reste quelques centaines en état de marche. Prochaine livraison pour l'Ukraine en recommandant aux servants d'éviter de se placer derrière la jeep au moment du départ du coup..............

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Ya Rab Yeshua.

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https://cf2r.org/rta/guerre-en-ukraine-perspectives-pour-2024/

NOTE RENSEIGNEMENT, TECHNOLOGIE ET ARMEMENT N°75 / JANVIER 2024

GUERRE EN UKRAINE : PERSPECTIVES POUR 2024

OLIVIER DUJARDIN

 

A l’issue de la première année de guerre, j’avais fait un point sur l’état des forces des deux belligérants[1]. Je concluais en écrivant : « L’incertitude demeure mais, d’un point de vue militaire, il ne faut sans doute pas s’attendre à une évolution rapide du rapport de force en faveur d’un côté ou de l’autre compte tenu des atouts et des faiblesses respectifs des deux protagonistes ». Malgré la contre-offensive ukrainienne déclenchée début juin, il est possible de constater que c’est effectivement ce qui s’est passé et la ligne de front n’a que peu évolué depuis le mois de mars 2023 alors même que l’optimisme était plutôt du côté ukrainien que du côté russe en début d'année dernière[2].

Le ton et l’ambiance ont changé et cette année 2024 s’ouvre avec des perspectives moins réjouissantes pour Kiev. Outre l’échec de la contre-offensive qui a consommé beaucoup d’hommes et de matériels, de grosses incertitudes demeurent sur les livraisons d’armes par l’Occident et la tension sur les effectifs ukrainiens est plus forte que jamais. Il est donc temps de refaire un point sur les forces et les faiblesses militaires des deux camps en ce début d’année 2024 et d’envisager les conséquences que cela pourrait avoir.

L’ARMÉE UKRAINIENNE 

Elle tient toujours tête à l’adversaire russe mais elle commence à manifester un certain essoufflement. Cette armée manque cruellement de réserves. Toutes les brigades sont sur le front et, pour contrer une attaque ou concentrer des forces en un point, elle est obligée de dégarnir un autre secteur. Aujourd’hui elle n’est clairement plus en position pour attaquer et doit se préserver en se mettant en position défensive.

C’est ce que souhaite son chef d’état-major, le général Zaloujny, mais le président Zelensky ne le voit pas comme ça.

Il s’est politiquement tellement engagé à chasser l’armée russe de tous les territoires occupés, Crimée comprise, qu’il est contraint à une logique très offensive, au moins en paroles. La tension est de plus en plus palpable entre le chef de l’État et son chef d’état-major, ce qui n’est jamais bon pour la cohérence d’une armée[3]. L’opération sur la rive gauche du Dniepr a, par exemple, été décidée par Zelensky contre l’avis de Zaloujny et elle a coûté cher aux brigades de troupes de marine qui y ont été engagées. Il reste à savoir si Zelensky va remplacer son chef d’état-major ou s’il va le garder compte tenu de la forte popularité dont celui-ci jouit, tant au sein des troupes que de la population. Cette opposition entre les deux individus est à surveiller de près car elle peut avoir une influence importante sur l’efficacité de l’armée ukrainienne. Il existe un vrai risque politique à ce niveau-là.

FORCES DE L’ARMÉE UKRAINIENNE

– Agilité : les troupes ukrainiennes gardent toujours une plus grande agilité que leur adversaire et disposent d’une plus grande souplesse tactique. Néanmoins, on peut constater une certaine difficulté à exploiter, sur le plan stratégique, cette relative supériorité. Des succès tactiques locaux, même s’ils sont spectaculaires, ne suffisent pas à gagner une guerre et l’armée ukrainienne n’arrive pas à structurer suffisamment cet avantage pour peser réellement sur le rapport de forces.

– Les drones : si les forces ukrainiennes ont bénéficié d’un certain avantage au début de la guerre par l’usage des drones, c’est beaucoup moins le cas aujourd’hui. Si avantage elles ont encore, il est maintenant très ténu et on observe une certaine parité à ce niveau sur le front.

– Le renseignement : c’est toujours le point le plus important de l’aide occidentale et c’est notamment ce renseignement qui rend possible les frappes dans la profondeur. Les Ukrainiens dépendent certes beaucoup des Occidentaux mais ils peuvent espérer que cette aide perdure même si l’aide matérielle venait à fortement ralentir. Cette abondance et cette qualité du renseignement permet à l’armée ukrainienne quelques jolis coups tactiques lors de frappes dans la profondeur. C’est ainsi qu’ils peuvent porter des coups sévères à la flotte de la mer Noire ou frapper loin à l’intérieur du territoire russe jusqu’à Moscou ou Saint Petersbourg. Ils bénéficient aussi des capacités occidentales de préparation de mission pour contourner et déjouer les défenses russes, programmer les missiles de type Scalp/Storm Shadow et augmenter ainsi les chances de succès des attaques. Néanmoins, malgré ces indéniables succès tactiques, cela a très peu d’impact sur le champ de bataille. Par exemple, quand bien même ils arriveraient à couler complètement la flotte de la mer Noire, cela ne leur apporterait pas un avantage significatif. Celle-ci n’a que des coups à prendre dans cette guerre et bien peu à donner ; elle est d’une maigre utilité pour l’armée russe, si ce n’est à servir de plateforme de lancement à des missiles de croisière ou pour les approvisionnements par voie maritime. Et encore, concernant ce dernier point, les forces russes peuvent avoir recours à des navires civils. De leur côté, les Ukrainiens n’ayant aucune marine, ils ne peuvent pas occuper l’espace ainsi laissé libre, sans compter que l’aviation russe est toujours en mesure d’interdire l’accès de la mer Noire si elle le souhaite.

– Les livraisons d’armes et de munitions : elles restent vitales pour les Ukrainiens mais leur rythme baisse et il pourrait encore diminuer. De grosses incertitudes demeurent à ce sujet et, si c’est encore un atout, cette dépendance pourrait rapidement devenir un énorme point faible. La montée en cadence de la production nationale ukrainienne est très nette, elle aurait triplée, mais elle n’est pas encore assez importante pour compenser la probable réduction des livraisons et surtout cette capacité de production est très vulnérable aux frappes russes.

– La force morale : les Ukrainiens sont sans doute toujours davantage motivés que leur adversaire mais on sent quand même poindre une lassitude et une fatigue, surtout chez ceux qui sont au front. L’avantage sur ce point n’est sans doute plus aussi marqué qu’il y a un an.

FAIBLESSES DE L’ARMÉE UKRAINIENNE

– Hétérogénéité des troupes : cet aspect s’est encore aggravé au cours de l’année qui vient de s’écouler. Les pertes ont été importantes et de nombreuses brigades, formées par les Occidentaux, ont été complétées par des hommes n’ayant pas suivi l’entraînement en Occident, voire n’ayant pas eu d’entraînement du tout. Ils ne peuvent donc pas capitaliser sur le gain d’expérience acquis au combat. La majorité des mobilisés ne reçoit qu’une formation très limitée et forge son expérience directement au front. La grande diversité des matériels en service dans l’armée ukrainienne accentue encore cette hétérogénéité.

– Les effectifs : c’est peut-être un des points les plus critiques aujourd’hui[4]. L’armée ukrainienne peine à compenser ses pertes et encore plus à monter en puissance. Aujourd’hui, elle n’aurait plus l’avantage en termes d’effectifs. Le président Zelensky va devoir prendre rapidement des décisions en la matière en élargissant la base des mobilisables et en rendant cette mobilisation bien plus systématique. Seulement les volontaires se font rares et cette mobilisation pourrait engendrer de fortes oppositions, voire même des troubles sociaux. Les images de plus en plus fréquentes d’enrôlements « musclés » en sont un indice. Seulement le président ukrainien n’a guère le choix : il lui faut mobiliser les 500 000 hommes nécessaires[5] s’il compte toujours reprendre par la force l’ensemble des territoires perdus.

– Hétérogénéité du matériel : cette faiblesse ne fait que croître à mesure que le temps passe, que le matériel est utilisé et que les besoins en maintenance augmentent[6]. Non seulement les Ukrainiens font état d’une certaine fragilité du matériel occidental, notamment au niveau de l’électronique, mais en plus ils peinent à recevoir les pièces détachées nécessaires[7], même pour la maintenance la plus basique. Par exemple, les militaires ukrainiens doivent adapter des plaquettes de freins de véhicules de gamme civile pour les installer comme ils peuvent sur les nombreuses versions de véhicules qu’ils ont reçus. Ces bricolages engendrent des taux de disponibilité assez faibles des matériels et une charge logistique de plus en plus importante.

– Trous capacitaires : malgré l’arrivée en 2023 de missiles à longue portée et la livraison de quelques F-16 prévue pour 2024, l’armée ukrainienne souffre toujours de lacunes capacitaires importantes par rapport à la Russie. Ce n’est pas la petite vingtaine de F-16 qui va modifier le rapport de force dans le domaine aérien, surtout que, même s’ils sont plus modernes que les MIG-29 et SU-27 dont dispose l’Ukraine aujourd’hui, ils restent inférieurs aux SU-35 et SU-30 russes qui leur feront face. De même, les quelques dizaines de missiles longue portée livrés, même s’ils peuvent faire très mal à Moscou, ne peuvent rivaliser avec la production de l’industrie russe dans le domaine.

– Infrastructures détériorées : à mesure que la guerre dure, les infrastructures ukrainiennes souffrent de plus en plus, ce qui impacte lourdement les capacités logistiques (transport ferroviaire) et productives du pays, malgré les efforts pour les remettre en état.

– Économie en souffrance : le pays vit toujours largement sous perfusion des subsides occidentaux et les risques de diminution de l’aide financière sont aujourd’hui plus élevés qu’il y a un an (la situation économique des pays européens est plus que tendue), ce qui augmente le risque de provoquer un effondrement de l’État.

L’année 2023 aura été une année difficile pour l’armée ukrainienne qui en est sortie fragilisée, même si elle continue à courageusement résister à son agresseur.  L’année 2024 est une année à haut risque pour cette armée qui doit absolument reprendre du « muscle » pour espérer continuer sa lutte, car le courage ne suffit pas.

 

L’ARMÉE RUSSE

Malgré les prédictions de certains « experts », l’armée russe est très loin de s’être effondrée. Au contraire, elle semble être aujourd’hui dans une position plus favorable qu’il y a un an. La Russie ne semble pas avoir de grosses difficultés à garnir les rangs, même si c’est au prix de primes très conséquentes versées aux volontaires. Sa production industrielle, ainsi que l’aide de l’Iran et de la Corée du Nord, lui assurent de ne manquer ni de munitions, ni de matériel. Elle semble ainsi en mesure de compenser globalement ses pertes. Contrairement à l’Ukraine, ses points forts n’ont pas été remis en cause, même si elle a beaucoup entamé le stock de matériels et de munitions qu’elle possédait avant la guerre.

FORCES DE L’ARMÉE RUSSE

– Capacités globales : les forces armées russes disposent pratiquement de l’ensemble des capacités militaires d’une grande puissance, avec du matériel globalement performant[8] : aviation de chasse, bombardiers stratégiques, hélicoptères de combat, missiles, défense anti-aérienne, force terrestre blindée, artillerie, flotte de surface, flotte sous-marine… Malgré les pertes qu’elle a subies, l’armée russe possède encore des capacités militaires bien supérieures à celles de l’Ukraine.

– Une industrie de l’armement souveraine : la Russie produit chez elle la très grande majorité de son matériel militaire. Elle dépend encore de fournitures extérieures pour certains composants, mais qui sont souvent peu critiques, et des alternatives peuvent être trouvées sur le marché. En conséquence et malgré les sanctions occidentales, la production de missiles modernes (Iskander, Kalibr, KH-101, KH-47…), drones, aéronautique militaire, blindés et munitions a augmenté en 2023. Néanmoins, la Russie doit également compter sur l’appui de ses alliés pour lui fournir des munitions (Corée du Nord, Iran) et/ou certains composants (Chine, Indonésie, Inde) nécessaires à sa production militaire.

– Une autonomie énergétique : la Russie étant un gros producteur de pétrole et de gaz, elle est assurée de ne jamais être à court en énergie, tant pour son industrie que pour le ravitaillement en carburant de ses troupes. On l’oublie souvent mais c’est un des éléments indispensables pour donner à un État la capacité de soutenir un conflit dans la durée.

– Une économie résiliente : malgré les lourdes sanctions appliquées par les pays occidentaux, l’économie russe résiste même si elle en subit des effets. En réalité, ce n’est pas vraiment une surprise : historiquement les sanctions économiques sont rarement efficaces[9] pour infléchir la politique d’un pays. Quand elles le sont, c’est parce que les pays visés sont très isolés sur la scène internationale et ont peu de ressources naturelles et industrielles, ce qui n’est clairement pas le cas de la Russie.

– Une dissuasion nucléaire puissante : le fait que la Russie soit une des deux plus importantes puissances nucléaires a un impact direct sur les soutiens dont peut bénéficier l’Ukraine. Il est probable que, si la Russie n’avait pas été une puissance nucléaire, les pays occidentaux se seraient engagés bien plus directement aux côtés de Kiev. Cette dissuasion permet aussi à la Russie de préserver l’intégrité de son territoire de toute agression extérieure.

FAIBLESSES DE L’ARMÉE RUSSE

 – Structure de commandement « soviétique » : l’armée russe garde toujours bon nombre de caractéristiques de l’Armée rouge. La structure très rigide et verticale d’un commandement très centralisé laisse encore peu de place aux initiatives tactiques, ce qui a un impact sur la réactivité des forces, même si une certaine évolution semble s’observer.

L’encadrement est également insuffisant au niveau subalterne, avec un corps de sous-officiers encore trop limité. Par sa structure monolithique, c’est une armée qui réagit, apprend et s’adapte plus lentement que son adversaire mais elle apprend et progresse malgré tout et on reste assez loin des vagues humaines sacrifiées comme cela est parfois présenté dans nos médias.

– Des soldats faiblement entraînés et mal équipés : par rapport à la fin 2022, l’évolution est difficile à mesurer. De nouveaux matériels arrivent sur le front, comme les T-90M ou les T-80 BVM, mais ils restent accompagnés de chars très anciens comme les T-62M et les T-55 sortis de leur stockage. Ces derniers sont davantage utilisés pour faire de l’appui feu indirect en tant qu’artillerie de première ligne. L’équipement individuel des soldats russes paraît avoir peu évolué, bien que l’utilisation de drones suicides FPV en première ligne semble s’être généralisée. La formation des soldats fraîchement engagés serait de quelques mois, 3 à 6 mois selon les spécialités. Cela reste relativement peu mais cela donne une certaine homogénéité à la troupe. Il reste des unités d’élites qui bénéficient encore d’un très bon niveau et d’équipements de qualité, mais elles ont subi de lourdes pertes et leurs effectifs ont pratiquement été divisés par deux depuis le début de la guerre. Le niveau tactique des troupes russes reste inférieur à celui des Occidentaux, voire même probablement à certaines unités ukrainiennes, même si la différence tend à diminuer. Cette faiblesse tactique continue à majorer les pertes sur le terrain.

– Déficit d’outils de commandement et de contrôle : les lacunes en moyens de communication, notamment en moyens protégés, nuisent toujours à la remontée des renseignements, à la diffusion des ordres et donc à la réactivité des forces, même si certains progrès sont à noter de ce côté-là.

– Une logistique encore fragile : malgré une amélioration par rapport au début de la guerre, cela reste un des points faibles de l’armée russe. Cependant, la guerre de tranchées tend à atténuer cette faiblesse et la chaîne logistique semble tenir.

– Une armée qui ne peut pas faire beaucoup plus : s’il y a un an, on pouvait juger que l’armée russe pouvait mobiliser davantage d’hommes, aujourd’hui cette possibilité est largement bridée par le manque de matériels. Si l’armée russe disposait de très larges stocks d’armes et d’équipements, cette situation n’est plus vraie. Les réserves ont largement été entamées et la Russie n’est plus en capacité d’équiper rapidement des centaines de milliers d’hommes supplémentaires. L’apport du matériel repose maintenant en grande partie sur la vitalité industrielle du pays qui atteint elle aussi ses limites. Son armée actuelle est encore correctement approvisionnée, elle ne manque ni de camions, ni de chars, ni de missiles, ni de munitions, mais elle n’est pas capable d’augmenter brutalement ni durablement le volume de feu qu’elle peut délivrer. Tout pic de feu doit être préparé par une économie de munitions en amont.

– Une force morale plus faible : c’est un point toujours très difficile à évaluer mais il est probable que la motivation des Russes dans cette guerre reste inférieure à celles des Ukrainiens. La vie quotidienne des Russes reste peu impactée même si les frappes dans la profondeur, essentiellement grâce à des missiles « Low Cost », sont maintenant quotidiennes. La Russie, en raison de la multiplication de ses tirs, ne peut plus assurer une certaine sanctuarisation de son territoire malgré la richesse de sa défense sol/air, désormais mise à rude épreuve, de manière quasi continue.

L’armée russe souffre toujours de certaines faiblesses structurelles profondes[10] qui nuisent à ses capacités militaires et elle a maintenant consommé une grande partie de son stock de munitions et de matériel. La Russie n’est sans doute plus en mesure d’assurer le même volume de feu qu’au début de la guerre et elle doit maintenant doser l’utilisation de ses munitions afin d’être en mesure de tenir dans le temps. Elle doit garder l’équilibre entre ce qu’elle produit ou arrive à acheter à l’Iran et à la Corée du Nord et ce qu’elle consomme. Néanmoins, elle garde toujours un net avantage dans ce domaine sur son adversaire.

 

 

*

 

 

L’année 2023 aura été difficile pour les deux camps qui ont chacun subi de lourdes pertes. Néanmoins, la position de la Russie semble meilleure. Malgré les pertes, elle peut revendiquer un – modeste – gain territorial net en 2023[11], malgré la contre-offensive de Kiev. L’Ukraine a, de son côté, perdu une grande partie de ses capacités offensives qui ont été consommées pendant l’été et elle est maintenant dans une situation délicate. Elle doit reconstituer ses effectifs et recompléter son armée en matériels et surtout en munitions.

Seulement l’Ukraine reste extrêmement dépendante du soutien occidental et il existe aujourd’hui d’importantes incertitudes quant à la poursuite de celui-ci. Outre les critiques de concernant cette aide aux Etats-Unis, la situation internationale a évolué depuis le 7 octobre dernier avec l’attaque terroriste d’une rare violence du Hamas contre Israël qui a été suivie par une riposte de l’État hébreu, elle aussi d’une très grande violence. Les conséquences de cette nouvelle guerre dépassent largement la seule bande de Gaza et ont déclenché des tensions en mer Rouge comme avec Téhéran, et une partie du gouvernement israélien, à commencer par son Premier ministre, semble tentée d’élargir le conflit. En conséquence, la guerre en Ukraine n’est plus la seule source d’attention pour les Occidentaux et devient « un problème parmi d’autres ».

L’aide matérielle occidentale est maintenant contrainte par des stocks au plus bas en Europe. La guerre menée par Israël absorbe également une part non négligeable des stocks américains de munitions et l’industrie occidentale de l’armement peine à monter en puissance. Plusieurs pays européens sont entrés officiellement en récession, à commencer par la France qui, en plus, est très endettée. La question peut alors se poser : l’aide financière et matérielle à l’Ukraine pourra-t-elle être maintenue compte tenu dans de telles conditions ? Il ne faut pas oublier que l’industrie de défense n’augmente sa production que si, et seulement si, elle reçoit des commandes fermes et conséquentes dans la durée. Aucune incantation ne peut y pallier quand bien même elle vient du président[12].

En 2024, l’Ukraine aura trois gros défis à relever :

– être capable de reconstituer ses forces par une large mobilisation qui apparaît cependant difficile ne serait-ce que pour des considérations financières ;

– régler les dissensions entre le président et son chef d’état-major, ce qui constitue aujourd’hui le risque le plus important de déstabilisation de l’armée ;

– s’assurer un soutien matériel et financier continu de la part des Occidentaux.

Et même si toutes ces conditions se trouvaient réunies, il ne faudra sans doute pas s’attendre à ce que l’Ukraine puisse entreprendre de larges offensives avant 6 à 8 mois, même avec l’arrivée de quelques F-16. De son côté, faute d’être en mesure d’augmenter suffisamment son potentiel militaire, la Russie ne pourra probablement pas faire beaucoup plus que continuer à exercer une pression constante sur le front et de grignoter du terrain dès que l’armée ukrainienne montrera des failles. Il est possible que nous assistions en 2024 à une stabilisation du front avec moins de grandes actions offensives qu’en 2023. On risque d’assister, par contre, à une augmentation des frappes ukrainiennes sur la profondeur russe grâce aux missiles « Low Cost » que Kiev produit maintenant en masse en réponse aux Shahed utilisés par les Russes. Cela n’aura aucun impact sur le conflit mais cela montrera aux Ukrainiens et aux Occidentaux que Kiev continue le combat.

En revanche, si l’Ukraine n’arrive pas à régler ses trois principaux problèmes, il est aussi possible que des négociations s’ouvrent à terme avec la Russie, surtout si la situation de l’armée ukrainienne se dégradait rapidement et qu’elle se retrouve proche de la rupture, ce qui paraît peu probable. Bien entendu ce ne sont là que des hypothèses au vu de la situation actuelle et en aucun cas des prévisions fiables. Nul doute que l’année 2024 nous réservera quelques surprises susceptibles de remettre en cause tout ou partie de ces projections. 


[1]https://cf2r.org/rta/un-an-apres-forces-et-faiblesses-des-armees-russe-et-ukrainienne/

[2]https://cf2r.org/rta/ukraine-et-gueule-de-bois/

[3]https://www.lesoir.be/558047/article/2023-12-27/la-rivalite-zelensky-zaloujny-parasite-la-direction-de-lukraine

[4]https://cf2r.org/rta/guerre-en-ukraine-le-mystere-des-effectifs-et-les-difficultes-a-les-augmenter/

[5]https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/27/en-ukraine-le-general-zaloujny-renvoie-le-president-zelensky-a-ses-responsabilites_6207980_3210.html

[6]https://cf2r.org/actualite/echec-de-la-contre-offensive-ukrainienne-la-faute-de-loccident/

[7]https://www.opex360.com/2024/01/02/le-manque-de-pieces-detachees-complique-la-remise-en-etat-des-chars-leopard-2-uk

[8]https://cf2r.org/rta/que-savons-nous-des-performances-des-systemes-darmes-russes/

[9]https://cf2r.org/rta/etre-un-pays-sous-sanctions-est-il-un-avantage-strategique/

[10]https://cf2r.org/rta/ukraine-larmee-russe-est-elle-nulle/

[11]https://t.me/DDGeopolitics/97162

[12]https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/01/19/a-cherbourg-les-voeux-aux-armees-24372.htm

Ya Rab Yeshua.

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