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L’armée de Terre noue un partenariat « inédit » avec la Ligue de défense estonienne


BTX

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https://www.opex360.com/2023/09/01/larmee-de-terre-noue-un-partenariat-inedit-avec-la-ligue-de-defense-estonienne/

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Créée à Tallinn en 1918, afin de contribuer à la préservation de la souveraineté de l’État et de son ordre constitutionnel, la Ligue de défense estonienne [Eesti Kaitseliit] a un statut particulier : elle n’est pas une organisation paramilitaire à proprement parler puisqu’elle est subordonnée au commandement des forces armées, tout en bénéficiant d’une large autonomie, avec une « assemblée centrale » à qui il revient d’organiser ses activités et son fonctionnement. Elle n’est pas non plus une sorte de milice militaire [au sens suisse] étant donné que ses 16’000 membres sont tous des volontaires.

Ligue de défense estonienne — Wikipédia

Quoi qu’il en soit, après l’annexion de la Crimée par la Russie, et avec le sentiment qu’une invasion des pays baltes n’était pas exclue, malgré leur appartenance à l’Otan, cette Ligue de défense estonienne a axé la préparation opérationnelle de ses volontaires sur le combat insurrectionnel.

Face aux Russes, « la guerre de partisans est notre seul moyen », avait expliqué l’un de ses membres, un ancien caporal de l’armée estonienne ayant servi en Afghanistan, dans les pages du New York Times, en 2016. « Nous ne pouvons pas égaler leurs blindés. Nous devrons nous regrouper dans de petites unités et détruire le plus possible de leurs convois logistiques. Nous devrons les ‘piquer’ partout où nous le pourrons », avait-il ajouté.

Cela étant, le contexte géopolitique ne s’étant pas amélioré avec la guerre en Ukraine, la Ligue de défense estonienne pourra compter sur l’appui de l’armée de Terre.

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En effet, dans son dernier compte-rendu hebdomadaire des opérations, l’État-major des armées [EMA] a indiqué qu’une compagnie du 1er Régiment de chasseurs parachutistes [RCP], soit 120 militaires, venait d’arriver à Kierna « dans le cadre d’un entraînement et d’un partenariat bilatéral inédit avec la Ligue de défense estonienne ».

Des militaires français ont déjà pris part à des manoeuvres avec les volontaires de la Ligue de défense estonienne, comme en octobre 2022, avec l’exercice « Tollu Rusikas ». Là, la compagnie du 1er RCP aura à les accompagner dans la durée.

« Ce déploiement, complémentaire de celui du sous-groupement tactique interarmes » de la présence avancée renforcée de l’Otan [eFP-BG, mission « Lynx », ndlr], illustre la qualité de la relation bilatérale entre la France et l’Estonie et la volonté de renforcer le flanc Est de l’Alliance », a fait valoir l’EMA.

À noter que, entre le 21 et le 25 août, dans les environs de la ville de Kuressaare, située sur l’île de Saaremaa, les sapeurs français de la mission Lynx ont posé les fondations d’un futur camp militaire dédié à l’entraînement au combat de tranchées, au profit de l’Eesti Kaitseliit.

 

Lire aussi ici http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/09/01/la-2e-compagnie-du-1er-rcp-deploye-en-estonie-pour-l-exercic-24074.html

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 mois plus tard...

https://www.forcesoperations.com/en-estonie-un-appui-francais-precieux-pour-le-renforcement-de-la-defense-territoriale/

En Estonie, un appui français précieux pour le renforcement de la défense territoriale

 

Un mandat inédit s’est achevé pour une centaine de chasseurs parachutistes français déployés Estonie. Depuis l’été, ceux-ci y poursuivaient un unique objectif : appuyer la formation et l’entraînement des volontaires de la Ligue de défense estonienne (EDL). Si cet effort s’est clôturé début décembre par un exercice conduit sur une île stratégique de la mer Baltique, les retours d’expérience et l’intérêt confirmé du partenaire estonien prédisent une installation dans la durée. 

ORKAAN 17
Le coup claque sans préavis dans l’ambiance feutrée d’une forêt enneigée de l’île de Saaremaa, en mer Baltique. À l’aide de son arme antichar, un combattant du 1er régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP) vient de stopper net un véhicule blindé Griffon du 1er régiment d’infanterie (1er RI). Ici, point d’acte fratricide mais un affrontement simulé, bref et intense et qui, à sa manière, marquait l’entame de l’exercice franco-estonien ORKAAN 17. 
 
Rendez-vous annuel, ORKAAN – ouragan en estonien – avait cela d’inédit qu’il s’est joué non pas aux côtés de militaires de carrière ou de réservistes, mais uniquement de volontaires civils de l’EDL. Une centaine d’entre eux composaient, avec deux sections et des commandos (GCP) du 1er RCP, le camp allié. Face à eux, une force adverse composée d’une partie du sous groupement tactique interarmes (SGTIA) Lynx français basé à Tapa, dans le nord du pays, et d’une section du 1er RCP. Un ennemi puissant, doté de tout l’arsenal d’une armée de premier rang. Dont quatre Griffon qui, pour la première fois, réalisent un « mandat hiver » complet dans le Grand Nord. « Pour nous, c’est une plus-value certaine dans notre combat au quotidien », estime le capitaine Florian, chef du détachement constitué par le 1er RI et ses appuis.
 

La mission du contingent franco-estonien ? Vaincre l’ennemi par des actions d’opportunité et tenter de capturer ou détruire la cible de haute valeur qu’est le radar factice installé au centre de la péninsule. Son modus operandi n’est pas sans rappeler celui de la guérilla. « Ce peut être du harcèlement ou une embuscade. Ils repèrent une présence ennemi, vont taper dessus et s’exfiltrent dans la foulée. Vu qu’ils sont peu nombreux, ils vont échanger du terrain contre du temps et de l’attrition », souligne le capitaine Mathieu, chef de la compagnie d’infanterie légère (CIL) constituée par le 1er RCP. 

« L’exercice que nous menons se rapproche de quelque chose qui s’est déjà passé auparavant », relève le chasseur parachutiste. L’île, l’une des trois formant l’archipel de Moonsund, est en effet chargée d’histoire. Passée la brève occupation allemande de 1917, l’île de Saaremaa redevient brièvement indépendant avant de passer sous pavillon soviétique en 1940. L’Allemagne nazie en reprend possession un an plus tard. C’est depuis la péninsule de Sõrve qu’en novembre 1944, l’URSS repoussera définitivement l’occupant à la mer avant de revenir faire main basse sur l’Estonie. 
 
De 1946 à 1989, l’île se transforme en zone interdite, à l’exception des locaux. Aujourd’hui encore, de discrets signes – monuments, bunkers et autres restes d’armes et de munitions – témoignent de ce passé tumultueux. Et, 30 ans plus tard, rappellent aux habitants toute l’importance stratégique de l’île, tant avant-poste face à envahisseur venu du large que potentiel verrou du golfe de Finlande.  
 

Une trentaine d’heures après le coup d’envoi, le premier bilan est positif. « L’exercice ORKAAN 17 a été particulièrement fructueux pour les deux parties : d’une part cela a permis à la partie estonienne composée uniquement de volontaires de travailler avec des soldats professionnels, notamment en ce qui concerne la partie préparation des exercices et la coordination entre militaires ne parlant pas la même langue ; d’autre part, pour nos hommes, cela permet de se frotter à un environnement totalement différent, extrêmement exigeant et d’approfondir leur expertise dans le cadre du combat dans la profondeur et en imbrication, en haute intensité », relève le lieutenant-colonel Patrick Ponzoni, représentant du commandement Terre Europe (CTE) pour les trois pays baltes. 

 
En-Estonie-un-appui-francais-precieux-po GCP français et membres de l’EDL font leur jonction et échangent du renseignement avant de se porter au-devant de l’ennemi
Appuyer la Ligue de défense estonienne
 
Expression sur le terrain de la solidarité interalliés, ORKAAN 17 était la septième et dernière action conjointe d’un mandat mis sur pied à la demande de Tallinn pour appuyer les contingents de l’EDL. Et qui mieux qu’une unité de parachutistes pour s’imbriquer naturellement et parfaire les connaissances tactiques de forces légères, rustiques et habituées à combattre à pied ?
 

L’EDL recouvre une logique qui semble bien lointaine dans l’ouest de l’Europe : celle de volontaires mobilisés presque au quotidien pour assurer la défense territoriale. Civils durant la semaine, militaires le week-end, ces Estoniens et Estoniennes sont formés, entraînés et équipés pour protéger leur jardin, leur rue, leur village en cas de catastrophe ou de conflit. 

 

Quelque 30 000 hommes, femmes et enfants composent ce corps créé au sortir du premier conflit mondial, placé sous commandement de la défense estonienne et subdivisé en districts. Aux premiers le maniement des armes et la tactique, aux secondes le soutien et l’appui logistique principalement, aux troisième la vie de scout et la préparation à leurs futures fonctions une fois atteint l’âge requis. « Nous leur apprenons à vivre dans un environnement sauvage, à lire une carte, à faire un feu de camp et d’autres compétences du genre », explique le lieutenant Kristjan Kaup, commandant du district de Saaremaa. 

 

Ils sont aujourd’hui près de 18 000 dans le corps combattant, dont un peu plus d’un millier parmi les 2400 membres de l’EDL que compte l’archipel de Moonsund. La frontière russe est « loin » par rapport à d’autres districts, mais le ratio entre EDL et population totale y est l’un des plus élevés du pays. L’engagement n’a pas d’âge, en témoignent les 12% de volontaires âgés de plus de 61 ans dans le contingent insulaire. Ici pas de salaire, contrairement aux réservistes de l’armée professionnelle, l’Estonian Defence Force (EDF). La seule rémunération relève de la conviction de participer à la défense collective de la nation, d’être prêt « faire quelque chose » le temps venu.

 

Leur matériel reste sommaire. Un fusil d’assaut, un treillis, un casque et quelques munitions, voilà le lot individuel conservé à domicile. Quelques équipements spécifiques complètent l’arsenal local, entre systèmes antichars, mines et mortiers de 81 mm. Les communications reposent sur des talkies-walkies Motorola non protégés. Un peu partout, de petits plots logistiques sont dissimulés parmi les forêts et marais, constituant le maillage d’armureries nécessaire pour compléter la dotation initiale et tenir dans le temps. « Nous avons une liste classifiée d’équipements lourds, tels quels des véhicules, que nous pouvons saisir ou utiliser en cas d’urgence », explique le lieutenant Kaup. Elle implique un équilibre délicat pour ne pas s’aliéner la population civile. « Nous nous battons pour et avec notre population, pas contre elle », soulève-t-il. 

Avec 3900 km2 et 1700 km de côtes à surveiller pour le seul district de Saaremaa, d’autres enjeux apparaissent. « Nous avons besoin de nos propres bateaux mais cela coûte cher et jusqu’à présent nous n’en disposons pas », relève le commandant Arto Reinmaa. S’y ajoutent de nouveaux espaces de conflictualité. La guerre électronique, par exemple, matérialisée par l’apport croissant des drones et autres outils de renseignement dans le spectre électromagnétique.
 
En-Estonie-un-appui-francais-precieux-po Un mortier de 81 mm, rare pièce d’armement lourd dans l’arsenal de l’EDL
 
Un partenariat gagnant-gagnant
Projetée en Estonie le 30 août, la CIL du capitaine Mathieu en est revenue chargée d’enseignements. « Ce sont des civils qui ont été conscrits auparavant et qui, mine de rien, donnent beaucoup de leur temps à leur formation. Ils sont en treillis, ont l’habitude d’utiliser leur armement au niveau individuel, en équipe, en groupe, parfois en section », relève-t-il.
 
Les Estoniens travaillent essentiellement en équipes de quatre ou cinq combattants légèrement armés mais agiles. Un schéma « très efficace » pour l’officier français, et qui facilite l’intégration d’un élément de base dans une section française pour la renforcer. Cette autonomie élevée, si elle est moins adaptée à l’infanterie, intéresse des GCP qui, après avoir longtemps oeuvré en terrain sahélien face à un ennemi asymétrique, réfléchissent à l’adaptation de leur métier dans un contexte d’engagement majeur. « Eux s’en inspirent et feront un retour d’expérience au retour de la mission », explique le capitaine Mathieu.
 

L’autre grande force de l’EDL relève de sa parfaite maîtrise du territoire et de sa capacité à en tirer le meilleur parti. Jusqu’à mobiliser des connaissances ou les réseaux de caméras du coin pour faire du renseignement. « Une vieille dame patientant à l’arrêt d’autobus verra pratiquement tout ce qui passe par là. Et si vous êtes un local, vous savez à qui demander pour récolter de l’information », détaille par exemple le lieutenant Kaup. « Ils défendent leurs terres (…) Je pense qu’ils ont une capacité de renseignement que nous n’avons pas », observe le capitaine Florian du 1er RI à la veille d’ORKAAN 17. Malgré ses nanodrones Black Hornet 3 et autres équipements électroniques, « il est fort probable que sur le plan du renseignement, nous ayons une guerre perdue d’avance puisque la population renseignerait sa milice provinciale ». 

Passée la couche d’instruction, le partenariat s’est poursuivi avec une succession d’exercices, partage de bons procédés à la clef. «  Eux connaissent le terrain, sont habitués au froid et sont extrêmement rustiques, quand nous leur apportons notre science militaire », résume le lieutenant-colonel Ponzoni. L’armée de Terre vient par ailleurs combler un écueil matériel. « Ces EDL n’ont pas de capacité de vision nocturne et ne peuvent donc pas réaliser des actions de nuit », observe le capitaine Mathieu. Voilà tout l’intérêt d’y avoir greffé des commandos qui, eux, sont dotés d’équipements ad-hoc. Cet équipement limité, les Estoniens le compensent d’autres manières. Ce sont notamment « de très bons tireurs », indique le capitaine Mathieu. Au point d’impressionner – et de battre – les tireurs de précision français lors d’un concours conduit dans le centre-est de Saaremaa.
 

« Au-delà de l’expérience professionnelle commune, c’est aussi l’occasion de lier de véritable contacts et de développer une fraternité d’armes qui s’impose par le partage d’un objectif commun dans un milieu rugueux et parfois hostile », complète le représentant du CTE. « C’est une très bonne expérience sur la manière de communiquer, de planifier, de travailler », estime pour sa part le lieutenant Sander Pielberg, en treillis estonien lorsqu’il n’est pas directeur de projet dans la construction navale. Le temps d’un exercice, celui-ci aura eu quelques militaires français sous ses ordres. Même son de cloche du côté du commandant Arto Reinmaa. « Nous sommes très heureux d’avoir différentes unités alliées ici pour s’exercer ensemble. Cela génère aussi des apports positifs pour les volontaires. Nous apprenons des uns et des autres, c’est gagnant-gagnant de chaque côté ».

 

En prônant « un recrutement local pour une défense locale », le concept de l’EDL « pourrait ressembler à ce qu’a connu la France d’ancien régime jusqu’au 18e siècle avec les milices provinciales », note le capitaine Florian. « Il y a certainement des idées à récupérer, des choses dont on peut s’inspirer notamment pour la garde nationale qui est en train d’être mise en place », remarque le lieutenant-colonel Ponzoni. De fait, les armées françaises poursuivent l’objectif d’un doublement des effectifs de la réserve à l’horizon 2030. Et si, entre réservistes et volontaires, les statuts différent, la finalité est similaire et l’expérience estonienne pourrait insuffler quelque idée utile pour la constitution des six bataillons territoriaux envisagée d’ici à 2025 par l’armée de Terre. 

 
En-Estonie-un-appui-francais-precieux-po Bien qu’à près de 1500 km de Saaremaa, le front russo-ukrainien est scruté de près par une population qui vit depuis 10 ans sous la menace du voisin russe
Non pas « si », mais « quand »
 
Dans les rangs estoniens, les trois dernières décennies de liberté paraissent toujours plus incertaines depuis février 2022. Nombreux sont ceux qui redoutent l’éternelle répétition de l’Histoire et, si l’adversaire n’est pas systématiquement mentionné, tous les regards se tournent instinctivement vers l’Est et la frontière russo-estonienne. « Dans notre communauté, nous ne demandons pas ‘et si’, mais ‘quand’ », explique le lieutenant Kaup. « Si le conflit en Ukraine s’arrête, peu importe l’état final, la Russie voudra accroître sa puissance. Il y aura une prochaine invasion selon moi. La seule question est de savoir quand. Notre voisin agressif a toujours agi comme cela ». 
 

« Je pense que les Ukrainiens se battent bien, ils s’améliorent et ont toujours envie de se défendre mais le monde doit leur donner la possibilité de gagner ». Les dernières événements ajoutent un surplus d’inquiétude. « Lorsque la guerre en Ukraine a éclaté, les pays de l’Union européenne parlaient d’une seule voix. Depuis que le conflit au Moyen-Orient a démarré, je pense que la priorité a un peu bougé et, selon moi, c’est une mauvaise nouvelle pour l’Ukraine », observe le lieutenant Kaup. L’appui s’effrite d’après lui, exemple à la clef avec la position controversée du président hongrois Viktor Orban. « Les livraisons d’armements ont diminué », relève l’officier estonien, alors que « l’Ukraine a besoin de plus que ce qu’elle obtient ».

Cette incertitude confirme à sa manière l’intérêt de développer davantage la milice territoriale. « Toute les informations et enseignements qui nous parviennent d’Ukraine nous ont démontrés que les tactiques de l’EDL fonctionnent. Le conflit ukrainien nous montre que nous sommes sur la bonne voie. (…) Nous devons tenir notre territoire », indique le lieutenant Kaup. Le soutien des populations, des institutions locales est à ce titre primordial. « Sans eux, il serait vraiment difficile de se battre », constate-t-il. 
 

Pour le lieutenant Pielberg, si la probabilité d’une invasion « est basse, il est essentiel d’être préparé et de le montrer ». Derrière cette volonté de dissuasion, il n’est pas question de « rester assis à la maison à attendre », l’EDL permet « de coopérer directement avec d’autres volontaires et pouvoir faire quelque chose en cas de besoin ». 

Dans pareil contexte, « nous sommes heureux que nos alliés soient présents et nous soutiennent », signale le commandant Reinmaa. Après le lancement de l’opération Lynx en avril 2017 et l’envoi d’un SGTIA à Tapa, l’Estonie se déployait un an plus tard au Sahel au sein de l’opération Barkhane. Établi dès 2011, cet engagement réciproque n’a non seulement jamais faibli mais se renforce à l’heure où le travail auprès de l’EDL s’avère concluant. Face à un besoin accru de la partie estonienne, d’autres contingents pourraient suivre au rythme d’un mandat de trois mois par semestre. Il se murmure que la 11e brigade parachutiste continuera d’y jouer un rôle central, mais cette fois par l’entremise du 2e régiment étranger de parachutistes. 

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/01/28/la-menagerie-francaise-se-diversifie-a-tapa-apres-le-griffon-24395.html

La ménagerie française se diversifie à Tapa: après le Griffon, place aux Jaguar et Serval

 

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ERR News a publié le 26 janvier le texte d'un entretien avec le colonel Patrick Ponzoni.

Le représentant du commandement Terre Europe (CTE) français en Estonie y précise les moyens du SGTIA (360 hommes) déployé dans le pays balte, dans le cadre de l’opération Lynx lancée en avril 2017.

Il y confirme aussi le déploiement, après celui des Griffon (photo ci-dessus EMA), de blindés Jaguar pour l'exercice Spring Storm qui se déroulera en mai, et de Serval qui équipera une unité parachutiste attendue en août.

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/02/21/1016-soldats-britanniques-francais-et-americains-decores-a-t-24442.html

1 016 soldats britanniques, français et américains décorés à Tapa (Estonie)

 

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Hier, a eu lieu sur la base de Tapa, dans le nord-est de l'Estonie, la traditionnelle remise de médaille aux soldats alliés qui se préparent à quitter le pays après leur déploiement. 

Ils ont reçu la médaille commémorative "Nato Kaitsel".

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1016 soldats du 1st Battalion du Royal Regiment of Fusiliers, du 1er régiment d’infanterie (mission Lynx) et de la Task Force américaine Võit étaient rassemblés pour cette cérémonie présidée par la sous-secrétaire d'Etat à la politique de Défense Tuuli Duneton. 

Ces soldats viennent de terminer l'exercise WINTER CAMP.

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

https://www.forcesoperations.com/lestonie-investira-200-me-dans-sa-capacite-de-defense-sol-air-mistral/

L’Estonie investira 200 M€ dans sa capacité de défense sol-air MISTRAL

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Après la France, l’Estonie renforcera à son tour son stock de missiles sol-air MISTRAL en 2024, un projet majeur parmi d’autres susceptibles de mobiliser l’industrie de défense française.

Quelque 200 M€ seront investis cette année par la Défense estonienne dans des systèmes MISTRAL, avec pour principal enjeu de « renouveler l’accord-cadre pour garantir la durabilité du cycle de de vie de la capacité ». Entre modernisation des systèmes en service et commande de munitions supplémentaires, l’achat projeté n’est pas davantage détaillé. 
 

L’investissement s’avère majeur pour un pays dont les dépenses de défense ont dépassé le milliard d’euros pour la première fois en 2023. Son budget annuel a triplé depuis 2020 pour atteindre près de 1,4 Md€ cette année, un palier correspondant à plus de 3% du PIB et dont le niveau restera stable jusqu’en 2027. 

Dans le « club MISTRAL » depuis plus de 15 ans, l’Estonie déploie cette capacité au sein de bataillons opérant en appui des deux brigades des forces terrestres. Elle est aussi l’un des cinq pays signataires d’une lettre d’intention ouvrant la voie à l’acquisition conjointe de plus de mille missiles. Un dispositif synonymes d’économies d’échelle et au travers duquel la France a commandé 329 MISTRAL 3 en décembre dernier. 
 

L’Estonie investira 3,5 Md€ dans ses systèmes d’armes et munitions au cours des cinq prochaines années, un effort pour lequel la filière française aura des solutions à proposer. Exemple parmi d’autres, « la capacité de feu indirect gagnera encore en puissance dans le future : cette année, nous entamerons l’acquisition d’obusiers automoteurs à roues et de munitions rôdeuses », annonce Ramil Lipp, responsable des armements au sein du Centre estonien pour les investissements de défense (ECDI). 

Une enveloppe de 250 M€ est ainsi prévue sur 2024-2025 pour se doter de nouvelles pièces de 155 mm complémentaires des K9 déjà en service. L’occasion pour Nexter (KNDS France) de placer son CAESAR et pour l’Estonie de renforcer l’interopérabilité non seulement avec le partenaire français, présent dans le nord du pays avec un sous-groupement tactique interarmes dans le cadre de la mission Lynx, mais aussi avec la Lituanie, dont l’armée bénéficiera du CAESAR Mk 2 à compter de 2027. 
 
Crédits image : EDF

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

https://www.opex360.com/2024/04/03/artillerie-lestonie-envisage-de-commander-au-moins-12-caesar-aupres-de-la-france/

L’Estonie envisage de commander au moins 12 CAESAr auprès de la France

 

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Selon les données de l’Otan, depuis l’annexion de la Crimée par la Russie, en mars 2014, l’Estonie a presque triplé ses dépenses militaires, celles-ci ayant été portées à 1,01 milliard d’euros en 2023 [ce qui représente 2,89% de son PIB].

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Mais pour le commandant des forces estoniennes, le général Martin Herem, cet effort est encore insuffisant. En marge d’un déplacement au Japon, la semaine passée, il a en effet déclaré que Tallinn devrait doubler son budget de la défense dans les deux années à venir afin de « stocker suffisamment de munitions pour un éventuel conflit avec la Russie ».

Une telle hypothèse a cependant été écartée par la communauté américaine du renseignement. « La Russie ne veut certainement pas d’un conflit militaire direct » avec l’Otan », a-t-elle en effet estimé dans une synthèse publiée le mois dernier. En revanche, a-t-elle ajouté, Moscou « poursuivra ses activités asymétriques en dessous du seuil d’un conflit à l’échelle mondiale ».

Mais l’Agence estonienne du renseignement extérieur [Välisluureamet/VLA] ne partage pas totalement cette analyse. « Pour l’Estonie, les réformes militaires menées par Moscou impliquent une augmentation significative des forces russes près de la frontière », a-t-elle constaté, dans un rapport rendu public en février. « Le Kremlin anticipe probablement un éventuel conflit avec l’Otan au cours de la prochaine décennie », a-t-elle continué.

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« Le renforcement des capacités militaires russes à proximité de l’Estonie, dans les oblasts de Léningrad et de Pskov, résulte principalement de la transformation potentielle des unités existantes en divisions », a ensuite expliqué la VLA, pour qui les effectifs des « forces terrestres et aéroportées » russes pourraient ainsi « presque doubler ». Aussi, a-t-elle conclu, « se défendre contre une éventuelle attaque conventionnelle d’une telle armée nécessiterait que les forces alliées et les industries de défense soient nettement mieux préparées et mieux approvisionnées en munitions et en matériel qu’elles ne le sont actuellement ».

Quoi qu’il en soit, le renforcement des capacités militaires estoniennes est déjà bien engagé, en particulier dans le domaine de l’artillerie. Ainsi, Tallinn a commandé 36 obusiers K-9 Thunder de facture sud-coréenne et confirmé l’achat de six systèmes américains M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System].

Mais il n’est pas question de s’en tenir là car, en octobre dernier, l’État balte a lancé un nouveau programme visant à acquérir des obusiers supplémentaires, en vue de la création d’un d’un troisième bataillon d’artillerie. Et de considérer plusieurs modèles, dont le CAESAr français, l’Archer suédois, le Zuzana slovaque, le Dita tchèque et le T-155 Yavuz turc.

Il n’aura pas fallu attendre trop longtemps pour connaître le choix de l’armée estonienne. Les bons rapports entre Paris et Tallinn et la hausse des cadences de production du CAESAr ont sans doute été déterminants… En effet, lors d’un entretien accordé par le quotidien Postimees, le 2 avril, le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevkur, a fait savoir que l’obusier français venait d’être retenu pour « former un bataillon distinct qui sera sous le commandement direct de la 1ère division ». Il est question d’un achat de 12 pièces d’artillerie.

« Pour garantir que notre capacité à longue portée soit rapide et flexible, nous achetons des obusiers à roues supplémentaires. Quelle que soit la direction, quelle que soit la brigade ayant besoin d’un soutien en temps de guerre, elle le recevra. Vous ne pouvez pas beaucoup manœuvrer avec des chenilles », a commenté M. Pevkur, en faisant allusion aux K-9 Thunder.

À noter que la Lituanie a également commandé 18 CAESAr NG [nouvelle génération] en décembre 2022. Probablement que des mutualisations seront recherchées avec l’Estonie qui, par ailleurs, accueille un détachement de l’armée de Terre française sur son sol, dans le cadre de la présence réhaussée de l’Otan.

L’annonce du ministre estonien a été faite alors que son homologue français, Sébastien Lecornu, a évoqué une hausse significative des cadences de production du CAESAr chez Nexter, celles-ci devant être portées à 12 unités par mois, contre six actuellement. « C’est ce qui va montrer notre capacité à répondre aux besoins de l’Ukraine mais également à tous les partenaires européens, membres de l’Otan, […] qui sont en train d’acquérir des systèmes d’armes pour eux-mêmes contribuer à la défense et à la dissuasion collectives », a-t-il expliqué.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 mois plus tard...

https://www.opex360.com/2024/06/20/artillerie-lestonie-recevra-ses-six-premiers-caesar-des-2024/

L’Estonie recevra ses six premiers CAESAr dès 2024

 

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Annoncée en avril, la commande de douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] auprès de KNDS France [ex-Nexter] par l’Estonie a été confirmée lors du salon de l’armement terrestre EuroSatory, le 19 juin.

À l’instar de la Croatie, qui a également fait part de son intention de se procurer des CAESAr, l’Estonie a signé un « arrangement de coopération » avec la France. Celui-ci prévoit que la commande estonienne soit passée par la Direction générale de l’armement [DGA].

En outre, comme l’a indiqué le ministère des Armées, ces arrangements de coopérations signés avec l’Estonie et la Croatie s’inscrivent « dans le cadre de l’acquisition conjointe de capacités de défense, éligible aux financements » de l’initiative européenne EDIRPA [European Defence Industry Reinforcement through common Procurement Act]. « D’autres pays ont manifesté leur fort intérêt et devraient prochainement, avec le soutien des pays partenaires initiaux, rejoindre cette coopération », a-t-il ajouté.

 

De son côté, le ministère estonien de la Défense a fait valoir que ces douze CAESAr allaient donner à ses forces de défense une « capacité d’appui-feu mobile, flexible et à longue portée », tout en permettant d’accroître l’interopérabilité avec l’armée française, par ailleurs présente en Estonie au titre de la présence avancée renforcée [eFP] de l’Otan [mission Lynx].

« Le développement d’un bataillon d’artillerie automoteur à roues est l’une des priorités urgentes du plan actuel de développement de la défense nationale estonienne. Nous sommes heureux que l’industrie française soit en mesure de fournir dès cette année six obusiers ainsi que la formation et les pièces de rechange nécessaires dans de tels délais », s’est félicité Hanno Pevkur, le ministre estonien de la Défense.

 

La question des délais de livraison a donc été primordiale, Tallinn ayant aussi considéré les obusiers automoteurs Archer, Zuzana, Dita et T-155 Yavuz. En avril, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait insisté sur la nécessité de doubler la cadence de production du CAESAr chez KNDS France, celle-ci devant être portée à 12 pièces par mois, contre six jusqu’alors.

« C’est ce qui va montrer notre capacité à répondre aux besoins de l’Ukraine mais également à tous les partenaires européens, membres de l’Otan, […] qui sont en train d’acquérir des systèmes d’armes pour eux-mêmes contribuer à la défense et à la dissuasion collectives », avait en effet expliqué M. Lecornu.

Outre l’aide apportée à l’Ukraine dans le cadre de la « coalition artillerie » co-dirigée par la France et les États-Unis, il s’agit d’honorer les commandes notifiées à KNDS France, tant pour répondre aux besoins de l’armée de Terre qu’à ceux des armées partenaires et alliés, comme, par exemple, l’Arménie, qui a également signé un contrat pour, a priori, 36 unités au standard Mk1 à l’occasion d’EuroSatory 2024.

Ya Rab Yeshua.

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