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RETEX FGR-1 (ex FIE)


akhalhenri

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Bonjour à tous,

Voici mon retex "à froid" de la FGR-1 effectuée cet été.

J'espère que le retex pourra être utile aux éventuels futurs stagiaires.

Petit avertissement : pour notre FGR-1, nous n'étions pas à l'ENSOA mais en "section délocalisée" dans un CFIM à une centaine de km.

Avant la formation :

 

La note de service (envoyée 2-3 semaines avant le début du stage) ne comprend pas de PATRACDR. A ce niveau de responsabilité, on estime qu'il est normal de savoir ce qu'on emporte pour 3 semaines de formation dont au moins 10 jours sur le terrain. 

Pour ma part j'avais constitué mon paquetage de la sorte : 

- 2 treillis félin

- 1 treillis PO

- 2 ubas (indispensable pour le terrain en été)

- 5 tshirt coyotte

- 2 tshirt de sport

- tenue de sport "rénovée" 

- kway

- 2 paires de haix/lowa (perso, perçu, les cadres s'en foutent complétement) 

- 1 paire de chaussures de sport 

- effets ISTC et combat (bab, lunettes gants...)

- bache, tendeurs, duvet été 

- gilet de combat perso (à ne pas oublier pour éviter de se retrouver en gilet tta)

- ceinturon/holster perso (toute le terrain se fait en double dotation pamac/famas donc impératif)

- les petits plus : lingettes, kit nettoyage armement, trousse de secours...

 

La FGR-1 est une formation de trois semaines très exigeante intellectuellement et physiquement, il est nécessaire de s'entrainer auparavant pour éviter l'échec. Personnellement je me suis préparé de la sorte : 

 - intellectuel : revoir les cours de FGI, de CME et de CTE. Revoir les bases de chef de trinôme ainsi que les actes élémentaire et actes réflexes du combattant. L'encadrement ne laissera pas passer qu'un futur sous-officier semi-direct ne connaisse pas ça. 

- physique : course, tractions, renforcement musculaire. Il ne s'agit pas d'une sélection FS mais un minimum de condition physique est nécessaire pour ne pas mal être noté. Important : des tests de CCPM comme la natation se sont déroulés et on fait partie de la note finale.

- pratique : dans les mois qui précédent la participation à la FGR-1 il est important de venir au régiment pour pratiquer le tir (tir PA pour ceux qui ne serait pas encore familier avec la MOAL PA), les mises en situation sur le terrain et autres activités comme le TIOR, C4...

 

La formation :

Semaine 1 :

Arrivée au CFIM (moyens perso ou mis à disposition par le régiment d'origine). Rencontre avec les autres stagiaires. Nous sommes une trentaine de stagiaire et venons tous de différents régiments et différentes armes. Il y avait quelques CCH, un majorité de CPL et deux 1ere CL. 

L'encadrement est composé de 1 CDS (réserviste, ancien d'active), 1 SOA (actif), 2 CDG (1 actif et 1 réserviste). Cet encadrement était régulièrement renforcé par des cadres du CFIM ou de l'ENSOA qui venait pour des cours particuliers. 

La première partie de la semaine (de J0 à J+3) se déroule au CFIM. Nous avons le droit à de nombreux cours théorique sur le C3T. Cours qui se concentrent sur la reprise des bases C3T puis le rôle du chef du groupe et du groupe dans la section. 

Ces cours sont entrecoupés de séances de sport : footing, renfo musculaire, CCPM natation... 

A J+3 nous partons pour un premier terrain à 30min de route du CFIM

Premier terrain :

Des l'arrivée sur place, nous sommes mis dans le vif du sujet. On commence par une journée de formation au combat AZUR. On voit d'abord le niveau individuel, puis chef d'équipe et enfin chef de groupe. A la fin de la journée nous avons le droit à une mise en situation avec la mission de s'emparer d'une rue. Première mise en pratique des acquis théorique et pratiques des derniers jours. 

Le premier terrain dure 6 jours au cours des quels nous sommes régulièrement mis en situation en tant que chef de groupe. Nous avons majoritairement du combat, du sport, des trans, de la topo, marches de nuit... 

Vers le 5e jour de terrain nous nous somme rendus à l'ENSOA afin de valider notre tir PA sur PAMAC 50 et PAMAS. Je conseille aux personnes qui s'apprêtent à passer cette formation de s'entraîner à la MOAL avant, la nôtre n'ayant duré que très peu de temps. Ça serait dommage de faire échec à la formation en raison d'un tir PA raté. 

La fin du terrain est marquée par un léger repas cohésion (surtout des fruits car les rations en pleine canicule, c'est pas drôle) et une marche d'une 15e de kms vers le CFIM. 

 

Deuxième semaine

 

La deuxième semaine est marquée encore une fois par de nombreux cours théoriques. Cependant ceux si sont plus spécifiques : pédagogie, vie en campagne, carrière du sous-officier et du militaire du rang...

Nous devons également retravailler des acquis comme la topo, les trans, NRBC car l'évaluation théorique finale arrive rapidement. 

Comme la précédente période au CFIM, ces cours sont entrecoupés par des périodes de sport : PO individuel et en groupe, footing...

Les nerfs sont mis à rude épreuve : pour toute personne qui n'est pas très scolaire, l'enchaînement des cours et des périodes de révisions fait rapidement saturer. 

Nous nous entrainons également à rédiger de nombreux SMEPP (ordre préparatoire à la mission du chef de groupe) à partir de nombreux OI (ordres initiaux du chef de section). Cet exercice plus fastidieux qu'il n'en a l'air nous donne l'occasion de combiner nos acquis théoriques des cours aux acquis pratiques du terrain. 

La fin de semaine est marquée par l'évaluation théorique finale sous forme de QCM (sans points négatif). Les domaines abordés sont les suivants : C3T, secourisme, topo, trans, code du soldat, pédagogie (à ne surtout pas négliger), NRBC, droits et devoirs du soldat... 

Et c'est ainsi que se termine cette "merveilleuse semaine" de boulot théorique et d'évaluations au CFIM. 

 

2e terrain : 

 

Le deuxième terrain, plus court (3 jours), se trouve cependant être le plus intense. L'encadrement doit nous faire valider plusieurs modules ISTC arme longue (B, C, D nuit) et nous évaluer lors de différentes mise en situation sur notre rôle de chef de groupe. 

Après plusieurs jours de théorique et de courtes nuits, les stagiaires sont mis à rude épreuve :

- combat (forêt + azur) 

- marches de nuits avec moyens réduit (sans carte avec seulement croquis topographique réalisé au préalable dans un temps limité) 

- restitution topo ou trans voire NRBC

- journée et début de nuit ISTC avec pas mal de problèmes d'armement (c'est ça de racler les fonds de tiroir du CFIM pour armer une section de réservistes...) 

Durant ce dernier terrain, en tant que stagiaire sous-off nous sommes évalués sur notre capacité à rédiger un SMEPP et le transmettre à son groupe, donner des cadres d'ordre clairs, gérer son stress et son groupe dans des situations compliquées, faire preuve de résilience morale et physique. L'encadrement est particulièrement vigilant sur ce dernier point et n'a pas hésité à sanctionner les stagiaires qui "se laissaient un peu trop mourir"... 

 

Fin du stage :

 

La fin du stage a été marquée par un très gros nettoyage armement (c'est pas parce qu'elles ne fonctionnent plus qu'il ne faut pas les nettoyer...), une initiation à la piste commando du CFIM et bien évidemment la fameuse cérémonie de remise des gratons de sergent bien mérités ! 

 

Conclusion

 

De ce stage je tiens à noter plusieurs points particuliers

 

- c'est une super formation pour un militaire de réserve qui souhaite gagner en compétences et s'investir encore plus dans son unité d'origine. On en sort grandi et avec un grand nombre de savoir faires acquis en très peu de temps.

- Je ne recommande toutefois pas à quelqu'un qui a très peu de réserve (- de 2 ans) ou de motivation de la faire. On sent très rapidement le manque d'expérience de ceux qui n'ont jamais eu la fonction de chef d'équipe ou qui ne l'ont pas beaucoup pratiqué. Si on est pas motivé, on subit la manip de A à Z. Il y a eu un échec sur la formation comme ça. 

- Le stage peut se réaliser avec une blessure. Malgré le fait qu'il y ait beaucoup de sport et de manips "physiques", il est possible de réaliser le stage et de bien se classer avec des restrictions physiques. Nous étions quelques uns à avoir eu une opération chirurgicale (+4 mois post-op du genou pour ma part) et en compensant avec le théorique, en étant impeccable dans la vie de tous les jours et en assurant niveau combat on a réussi à bien se classer dans la section. Ce n'est donc pas impossible mais il faut être irréprochable sur le reste et ne pas se servir de la blessure comme une excuse pour être nul. 

- j'ai personnellement beaucoup apprécié la mixité de l'encadrement (active-réserve). Ça permet d'avoir de nombreux RETEX sur la réalité du combat (plusieurs des encadrant avaient déjà "connu le feu"), de prendre du recul sur certaines situations et d'abandonner certains tics d'apparence ou de travail que les réservistes ont beaucoup. C'est également très valorisant de voir que les actifs sont sortis ravis d'avoir pu encadrer des réservistes et d'avoir pu changer d'avis sur notre manière de travailler. 

Je recommande donc à tout réserviste qui se sent prêt à être sous-officier et à assumer (dans un premier temps !) la fonction de chef de groupe à postuler pour ce stage. On y apprend beaucoup et on sait qu'on va pouvoir faire bénéficier notre compagnie de réserve de tous ces acquis ! 

 

Merci de m'avoir lu, en espérant que ce petit RETEX puisse être utile à tous. Désolé pour les coquilles d'orthographe qui peuvent être présentes dans le texte ! 

 

 

 

Modifié par akhalhenri
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  • akhalhenri a changé le titre par RETEX FGR-1 (ex FIE)
1 hour ago, Yann pyromane said:

Très intéressant pas grande différence avec une formation d'active en tout cas certaines armes en moins mais sur le fonds c'est complet . 

Oui ! le SOA d'active était impressionné par la manière dont l'ENSOA a réussi à compiler 8 mois de formation en 3 semaines. Le résultat final n'est pas le même cela  dit... 

 

Et concernant les armes on avait tout de même des AT4 (déjà utilisés 😬)

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  • 3 semaines plus tard...
4 hours ago, schafer said:

Merci pour le retex.

Je trouve dommage cette formation décentralisée. Il y a eu pourtant des FGR1 à l'ENSOA cet été.

La maison mère doit rester la maison mère pour tous, active ou réserve. Cela renforce notre intégration dans les armées je trouve.

C'est vrai que ça peut décevoir, mais ça présente plusieurs avantages non négligeables. 

La disponibilité des cadres durant 100% de la formation. Ils ne partaient pas à 18h le soir et étaient présents les week-ends. 

Un suivi un peu plus "personnalisé". En comparaison avec des camarades qui étaient à l'ENSOA, j'ai eu l'impression que nos cadres pouvaient se défaire un peu plus du calendrier de la formation pour passer plus ou moins de temps sur des formations spécifiques en fonction de notre niveau. 

Donc c'est tout de même à relativiser ! 

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