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M. Lecornu : « les armées que nous connaissons aujourd’hui ne devront plus être les mêmes dans 5 ans »


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Certes, la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 votée par le Parlement l’an passé prévoit un investissement de 413 milliards d’euros au profit du ministère des Armées au cours des cinq prochaines années. Pour autant, « tout ne peut et ne peut plus être une affaire d’argent avec un budget qui aura doublé » en dix ans, a estimé Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, lors d’une allocution prononcée à l’occasion d’une prise d’armes organisée le 8 janvier.

Ainsi, a-t-il dit, il s’agit de ne pas tomber dans le « piège tendu à chaque fois que les moyens budgétaires augmentent », c’est à dire que « ce réarmement ne saurait nous préparer à affronter les guerres du passé ». Pour éviter cet écueil, le ministre a convoqué les mânes des « grands anciens » qui, dans les années 1960, avaient su « faire évoluer et transformer les armées françaises en prenant des paris stratégiques » pouvant paraître « incertains » sur le long terme. Pour M. Lecornu, cette « méthodologie doit rester la nôtre, en regardant froidement, cliniquement, les menaces directes et indirectes qui pèsent réellement sur nous ».

Au cours de ces soixante dernières années, les armées françaises ont connu au moins deux transformations majeures : la première a coïncidé avec le début de la mise en oeuvre de la dissuasion nucléaire, la seconde s’est traduite par la suspension de la conscription et, partant, par la professionnalisation. Visiblement, M. Lecornu a l’intention d’en mettre une troisième sur les rails.

« Il faut agir […] pour nous transformer et être prêts face aux menaces qui visent la Nation sur le moyen et long terme. Les armées que nous connaissons aujourd’hui ne seront plus les mêmes dans cinq ans. Elles ne devront plus être les mêmes dans cinq ans », a en effet lancé le ministre.

Et pour cela, M. Lecornu estime qu’il faudra « prendre des risques », être pragmatique et faire preuve de lucidité sur les difficultés éventuelles ainsi que sur les missions à accomplir. Et d’en appeler ainsi à une « rupture culturelle » au sein du ministère.

Cette « prise de risques » que le ministre appelle de ses voeux concernera surtout les questions capacitaires. En effet, elle visera à « garantir un accès souverain aux technologies actuelles et futures » [quantique, spatial, cyber, intelligence artificielle, etc.], ce qui donnera lieu à « des décisions inédites » devant être annoncées dans le courant de ce premier semestre afin d’assurer « la fiabilité et la supériorité de nos armes pour les décennies à venir ». M. Lecornu a également cité la nécessité de « pousser encore plus loin » le concept « d’économie de guerre » [qui n’est pas qu’un « slogan », a-t-il dit].

« Nous ne pourrons pas camper sur des choix qui seraient intangibles. La mise en oeuvre de la Loi de programmation militaire sera vivante et s’adaptera aux évolutions stratégiques à venir. Nous devons vivre avec l’obsession de financer les technologies et programmes d’armement de demain, en ayant le courage de mettre un terme à ceux qui n’auront pas rempli leur promesses », a fait valoir le ministre.

Des risques, les armées devront en prendre pour « appréhender les menaces hybrides, détournées du champ civil à des fins militaires ». Mais il reviendra surtout à la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE], la Direction du renseignement militaire [DRM] et la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense [DRSD] de s’en occuper plus particulièrement. Il s’agira également de « relever le défi […] de réarticulation de nos dispositifs en Afrique » et faire vivre les partenariats stratégiques dans l’Indo-Pacifique et au Moyen-Orient.

Cette « rupture culturelle » , qui concernera non seulement le ministère des Armées mais aussi la Base industrielle et technologique de défense [BITD], est « sans doute le défi le plus dur à relever », a prévenu M. Lecornu, avant d’appeler à faire preuve de lucidité pour ne « pas se raconter d’histoire sur les missions qu’ont à accomplir nos armées » et avoir « le courage de se poser les bonnes questions ». Et cela commence par les problèmes de recrutement et de fidélisation, qui, en 2023, ont surtout affecté l’armée de Terre.

« La lucidité, c’est enfin regarder en face nos résultats en matière de recrutement et de fidélisation. Si la qualité de nos militaires et des civils recrutés reste au haut niveau attendu, les chiffres nous commandent d’agir vigoureusement. Dans les prochaines semaines, j’aurai l’occasion de communiquer les instructions aux armées et au Secrétariat général pour l’administration pour structurer une nouvelle politique de recrutement », a annoncé M. Lecornu, laissant ainsi entendre qu’il conserverait son poste à l’issue du remaniement gouvernemental en cours.

Ya Rab Yeshua.

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