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Volvo et John Cockerill en négociations exclusives pour le rachat d’Arquus


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https://www.forcesoperations.com/volvo-et-john-cockerill-en-negociations-exclusives-pour-le-rachat-darquus/

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Volvo et John Cockerill ont entériné un accord ouvrant la voie au rachat d’Arquus, nouvelle étape dans une opération évoquée en sous-main depuis le printemps dernier. 

Par cet accord annoncé ce matin, les groupes suédois et belge entrent désormais en négociations exclusives en vue de l’acquisition potentielle d’un acteur majeur de la filière de défense terrestre française. Une fois entériné, le rapprochement de ces deux fleurons nationaux devrait aboutir sur une entité générant un chiffre d’affaires annuel de 1 Md€ et rassemblant 2000 employés d’ici à 2026.
 

« L’acquisition attendue d’Arquus par John Cockerill est une étape transformatrice pour le secteur européen de la défense dans le domaine des chars légers. Les offres combinées de tourelles de chars légers et de véhicules de John Cockerill Defense et d’Arquus généreront des synergies importantes, conduisant à des véhicules plus innovants et plus compétitifs pour équiper les forces terrestres dans le monde entier, à commencer par la France, la Belgique et d’autres pays partenaires », commente le PDG du groupe belge, François Michel.

Loin d’être inconnu côté français, John Cockerill Defense y est présent au travers de ses sites de production de Distroff et Guénange (Moselle) et du Campus Cockerill installé à Commercy, en Lorraine. L’an dernier, l’entreprise avait également finalisé la fusion au sein de sa filiale française de la société Agueris, spécialiste de la simulation créé en 2015.
 

Loin d’être inconnu côté belge, Arquus est notamment impliqué dans la production des blindés Griffon et Jaguar du programme SCORPION, deux véhicules bientôt livrés à la Composante Terre dans le cadre du partenariat « Capacité Motorisée ». Les deux entreprises ont par ailleurs embarqué dernièrement dans le programme de véhicule blindé d’aide à l’engagement (VBAE), effort franco-belge de développement d’un nouveau blindé léger multirôle. 

 

« Démarche historique pour l’industrie européenne de défense », cette consolidation constituera « une étape importante dans le soutien industriel de la coordination étroite établie pour les programmes d’approvisionnement en véhicules entre les forces terrestres françaises et belges », pointe à ce titre JCD. 

Ce rachat reste soumis aux habituelles conditions suspensives, dont celles relevant des consultations des comités d’entreprise. Selon Volvo, celles-ci devraient être achevées au cours du premier trimestre 2024.
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  • 4 semaines plus tard...

https://www.forcesoperations.com/stabilite-export-et-char-leger-au-menu-du-rachat-potentiel-darquus-par-john-cokerill/

Stabilité, export et char léger au menu du rachat potentiel d’Arquus par John Cokerill

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Ni fermeture de site, ni réduction massive des effectifs en vue pour Arquus, mais la recherche d’un meilleur ancrage à l’export en misant, entre autres, sur les volumes et l’émergence de nouvelles plateformes. C’est l’un des messages transmis mercredi dernier par le PDG de John Cockerill, depuis peu en négociations exclusives avec le groupe suédois Volvo pour le rachat de cet acteur majeur de la filière de défense terrestre française. 

Rassurer et développer
 

Après plusieurs sorties dans la presse, place au « grand oral » face à la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale pour François Michel, venu mercredi dernier présenter le projet d’acquisition d’Arquus par une entreprise certes étrangère mais plutôt francophile. Interpellé à plusieurs reprises sur d’éventuelles restructurations, le PDG de John Cockeri s’est voulu rassurant : « pas question de diviser par deux le nombre d’effectif chez Arquus, ce n’est pas du tout le sujet ».

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« Il n’est absolument pas question de rationaliser ou de supprimer des sites, ni de remanier la direction d’Arquus », assure celui qui a entamé sa carrière aux Chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire, là où est installé l’un des sites d’Arquus. « Il n’y a aucun projet, aucun scénario où nous prévoyons de réduire significativement cette main d’oeuvre », poursuit-il, son entreprise ayant notamment pris « l’engagement très ferme de ne jamais toucher au site de Saint-Nazaire ».

L’un des enjeux de John Cockerill sera donc de garantir la stabilité dans la durée, notamment pour les grands et moins grands chantiers en cours.
La suite de SCORPION, par exemple, programme majeur de renouvellement du segment médian de l’armée de Terre pratiquement parvenu au tiers de sa cible globale et pour lequel Arquus apporte des solutions de mobilité et d’autoprotection.
Idem pour le programme VTCFS, dont les véhicules PLFS et VLFS sont attendus depuis longtemps par les forces spéciales françaises.
Sans oublier un soutien des flottes de camions et autres châssis de CAESAR estampillés Arquus pour lequel la conservation de « liens  très, très forts » avec Renault Trucks s’avèrera primordiale. 
 

Acteur de premier plan dans le domaine des énergies, John Cockerill entend conserver la dynamique engagée pour « verdir » les armées françaises. Une réflexion illustrée, entre autres, par ce démonstrateur de Griffon hybride sur lequel Arquus travaille. « Nous allons travailler très activement avec Arquus à la décarbonation du parc de véhicules de l’armée », confirme François Michel, qui croit « beaucoup à la bi-carburation entre des carburants verts qui peuvent être utilisés au quotidien et des carburants un peu moins verts mais qui, en cas de crise, peuvent être plus stables ou plus utilisables sur le champ de bataille ».  

Pas d’ « effet Photonis » en perspective donc, dont la tentative de rachat par un groupe américain avait suscité l’émoi des parlementaires français et un sursaut de protectionisme de la part de Bercy. Mais la confiance n’écarte pas la prudence. Faudra-t-il encore renforcer la protection de certains actifs stratégiques face à d’éventuelles prédations étrangères ? « Peut-être, nous avons des discussions en ce sens avec les gouvernements tant en France qu’en Belgique et nous pourrions voir des mouvements de ce type arriver dans les prochains mois », pronostique François Michel. 
 
Une stratégie orientée verts l’export
 

S’il se concrétise, ce rapprochement franco-belge aura pour finalité de « façonner un acteur de premier plan dans un segment bien particulier qui est celui des chars légers et en mettant un accent particulier sur la conquête des marchés internationaux », résumait François Michel. Un « champion européen de la défense » qui devrait peser 1 Md€ et rassembler 2000 employés d’ici à 2026, mais dont le développement passera nécessairement par un effort à l’export. 

Confronté à un marché national réduit au minimum, c’est vers l’extérieur des frontières belges que John Cockerill Defense s’est naturellement tourné pour construire sa clientèle et, ce faisant, la quasi totalité de son chiffre d’affaires. « Ce que l’on sait faire, c’est exporter », se félicite le chef d’entreprise. Au contraire d’Arquus qui, bien qu’en lice pour plusieurs marchés et après avoir investi dans la réorganisation et la modernisation de ses sites industriels, « n’a pas pu se déployer pleinement à l’international » et a vu ses résultats fondre au cours des derniers exercices.
 

Les opportunités ne manquent pas dans le segment envisagé, signale John Cockerill. Dans « un marché mondial très dynamique », certaines zones émergentes expriment des besoins aux « volumes qui peuvent être quatre à cinq fois supérieurs aux besoins combinés de l’armée français et de l’armée belge ». Le groupe estime ainsi avoir « une grande carte à jouer » auprès de certains débouchés moins sanctuarisés par la Russie qu’auparavant. L’Inde par exemple, pays avec lequel la relation de défense avec la France vient d’être réaffirmée à l’aune d’un nouveau déplacement présidentiel et dans lequel JCD est aujourd’hui bien positionné. 

Que ce soit en Inde ou ailleurs, capter ces volumes permettra de réduire les coûts, « c’est ce sur quoi nous travaillons aujourd’hui ». « Impossible d’avoir une industrie de défense compétitive si elle ne recherche pas le volume dans des grands programmes exports (…) C’est ce qui nous permettra de tirer notre épingle du jeu et d’avoir un outil compétitif », note François Michel. Le tout sans s’interdire un rapprochement avec des industries locales dont certaines ont l’art de faire tiquer – à tort ou à raison – la filière française. L’un des plus gros contrats décrochés par JCD ne découle-t-il pas d’une alliance avec la filiale canadienne du groupe américain General Dynamics ?
 
Faire de l’union une force

Face à un marché d’autant plus concurrentiel que de plus en plus pays poussent leurs fournisseurs nationaux, la différenciation implique d’aborder la prospection avec le juste degré de technologie et de savoir-faire. « Nous avons été dans beaucoup de trop de directions et nous avons des produits qui, in fine, sont trop complexes et beaucoup trop chers par rapport à ce que nos États peuvent se permettre », relève François Michel. Selon lui, le défi à relever sera de construire une industrie capable de produire en masse et à bas coûts un matériel robuste, polyvalent et adapté aux nouveaux enjeux stratégiques et tactiques, notamment ceux liés à la lutte anti-drones. Robustesse et capacité à monter rapidement en charge deviendraient dès lors deux paramètres essentiels d’un effort développement.

Le contexte paraît propice à la résurgence de plateformes plus légères, les engagements militaires récents ayant « mis en lumière les vulnérabilités de certains chars lourds face aux défis spécifiques des milieux urbains ou des tactiques de guérilla ». D’autres voies sont maintenant explorées par certaines armées pour maintenir une puissance de feu importante tout en parvenant à contrer les menaces croissantes que représentent les drones armés, munitions téléopérées et autres obus guidés, une réflexion en partie à l’origine du M10 Booker américain ou du Sabrah israélien. 
 
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Si tourelles et véhicules estampillés JCD et Arquus seront encore proposés séparément, cette logique s’accompagnera du développement de plateformes modulaires dans une logique d’export. « Nous sommes convaincus qu’en mariant des bonnes tourelles, qui sont compétitives, qui ont été construites pour des marchés exports et pas pour des marchés captifs, avec la force industrielle d’Arquus (…), en optimisant les plateformes ensemble, nous allons être capables d’offrir les deux pour exporter les deux ensembles », estime François Michel. 

Livrer plus vite et en quantités importantes nécessite également de réfléchir dès à présent à la réduction des cycles de production, autre cible dans le viseur de nombreux industriels de défense. Le groupe belge n’y coupe pas et a lui aussi embrayé en retravaillant des solutions entières, notamment privilégiant la standardisation de l’électronique. Si le groupe se disait incapable de livrer une tourelle en moins de deux ans avant l’éclatement du conflit russo-ukrainien, muscler la chaîne de sous-traitance et les stocks de composants électroniques et de canons aura permis de ramener ces délais à environ un an. Un résultat qui n’est sans doute pas suffisant au vu de la situation, mais qui représente néanmoins « des gains absolument considérables ».
 

L’intégration d’Arquus n’est peut-être qu’un point de départ vers quelque chose de plus grand. « Derrière, il peut y avoir des alliances ultérieures. Par exemple, avec KNDS ou avec d’autres groupes », souligne François Michel. Cette fusion à venir s’inscrit en effet « dans une grand complémentarité stratégique avec les orientations de notre partenaire, Nexter. Nexter a une offre immense, un savoir-faire immense, se concentre assez largement sur l’artillerie, les blindés lourds, les véhicules 8×8 alors que notre alliance, qui est complémentaire, cible un marché bien particulier qui est celui des véhicules blindés légers et standardisés ». Une perception prudente de l’avenir mais qui fait resurgir cette idée souvent évoquée lors des actions de consolidation, celle de l’émergence d’un véritable Airbus du terrestre.

Crédits image : John Cockerill
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Ya Rab Yeshua.

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  • 3 mois plus tard...

https://www.forcesoperations.com/tous-les-feux-au-vert-pour-lintegration-darquus-dans-john-cockerill/

Tous les feux au vert pour l’intégration d’Arquus dans John Cockerill

 

Plus rien ne semble s’opposer au rachat d’Arquus par le groupe belge John Cockerill. Désormais « en courte finale », le projet pourrait profiter d’un soutien étatique allant au-delà du seul déclaratoire. 

 

« En clair, tout roule », résumait le ministre des Armées Sébastien Lecornu ce mardi à Paris en marge d’un entretien avec son homologue belge Ludivine Dedonder. « Je me félicite évidemment du rapprochement entre John Cockerill Defense et Arquus, parce que c’est ensemble, aussi, que nous allons créer ce champion terrestre européen », a-t-elle complété. 

 

L’intégration d’Arquus et de son portfolio débouchera sur un acteur dont les opérations combinées atteindraient 1 Md€ de chiffre d’affaires à l’horizon 2026. Mais un nouvel acteur qui s’inscrit aussi dans un « segment sur lequel la concurrence est d’ores et déjà très dur », celui des blindés légers et médians. « Nous ne sommes pas dans le cadre d’une fusion pour un sauvetage. Au contraire, nous sommes sur une fusion pour créer une entité beaucoup plus grosse qui est capable, justement, de prendre des rendez-vous à l’international », relevait Sébastien Lecornu. 

 

Emblématique du rapprochement franco-belge engagé en 2018, le sujet n’aura pas suscité d’inquiétudes particulières dans les rangs parlementaires français. Au contraire, un rapport récent de l’Assemblée nationale souligne une fusion « cohérente industriellement », synonyme d’atteinte d’une taille critique pour Arquus et « de nature à renforcer un partenariat franco-belge déjà particulièrement dense dans l’industrie terrestre ».

 

« Dans les différents travaux qui sont menés, il y a une volonté que l’État garde un contrôle important de cette entité nouvelle », poursuivait le ministre des Armées. Si celui-ci n’a pas souhaité détailler la teneur de cet « important niveau de contrôle », Paris et Bruxelles se dirigeraient vers une prise de participation directe dans la future entité, explique-t-on de source ministérielle.

 

Ni les montants, ni les modalités de ces participations ne sont davantage développés, mais l’opération s’avèrerait bénéfique pour chacun. La France conserve un droit de regard sur l’avenir d’un acteur majeur pour ses armées, tandis que la Belgique confirme par les actes sa volonté de renforcer la filière de défense nationale. Il s’agira également de s’assurer de la préservation des emplois de chaque côté de la frontière, un point sur lequel le groupe liégeois s’est d’emblée voulu rassurant. Pour John Cockerill, ces garanties étatiques seront également autant de protections face à l’appétit potentiel de certains autres grands noms du secteur.

 

Il reviendra au deux chefs d’État et de gouvernement, Emmanuel Macron et Alexander De Croo, d’officialiser ces plans à l’occasion d’une rencontre bilatérale. Hasard ou non du calendrier, Sébastien Lecornu annonçait ce mardi la tenue d’un « séminaire industriel franco-belge » dans les semaines à venir, « potentiellement au mois de juin ou au mois de juillet ». Le créneau idéal pour acter la création d’un « champion franco-belge » ?

 

Crédits image : John Cockerill

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Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

https://lignesdedefense.ouest-france.fr/le-processus-dacquisition-darquus-par-john-cockerill-desormais-acheve/

Le processus d’acquisition d’Arquus par John Cockerill désormais achevé

John-Cockerill-Defense-Thierry-Renaudin- Thierry Renaudin et Emmanuel Levacher (photo John Cockerill)

Affaire conclue! Le mariage entre le fabricant de véhicules blindés français et le spécialiste des systèmes d’armes belge est finalisé.

John Cockerill annonce ce mardi la conclusion du processus d’acquisition de la société Arquus, le principal fournisseur français de véhicules militaires. Ce processus avait débuté en janvier dernier avec le Groupe Volvo. Arquus, anciennement Renault Trucks Defense vendu par le groupe au Losange à Volvo en 2001, est l’héritier de plusieurs fabricants de blindés français ayant rejoint son périmètre au cours des ans, dont Berliet, Saviem, ACMAT et Panhard.

La conclusion de l’opération intervient alors que la France et la Belgique ont récemment signé un Memorandum d’Entente visant à soutenir et encadrer cette alliance, les deux Etats entrant chacun à hauteur de 10% au capital de John Cockerill Defense.

Au-delà des véhicules Arquus et des systèmes d’armes Cockerill qui font chacun référence sur leurs marchés respectifs, John Cockerill Defense proposera également des offres combinées de véhicules équipés de tourelles de chars légers permettant de mieux servir les forces terrestres dans le monde. Il vise un chiffre d’affaires annuel de 1 milliard d’euros et un effectif de 2 000 professionnels d’ici 2026, avec une présence mondiale et des bases opérationnelles majeures en Belgique, en France, en Italie, en Inde et en Arabie Saoudite.

Ya Rab Yeshua.

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