BTX Posted November 22, 2024 Report Share Posted November 22, 2024 https://www.opex360.com/2024/11/21/le-batiment-ravitailleur-de-forces-jacques-chevallier-a-officiellement-ete-admis-au-service-actif/ En janvier 2019, l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr] notifia, au nom de la Direction générale de l’armement [DGA], un contrat d’une valeur de 1,7 milliard d’euros à un groupement momentané d’entreprises constitué par les Chantiers de l’Atlantique et Naval Group afin de construire quatre Bâtiments ravitailleurs de forces [BRF] avant 2030, dans le cadre du programme FLOTLOG [Flotte logistique], dont la réalisation avait été décalée à plusieurs reprises. Un peu plus de quatre ans après, le premier BRF, le « Jacques Chevallier », fut officiellement remis à la Marine nationale, alors que celle-ci n’allait compter plus qu’un seul Bâtiment de commandement et de ravitaillement [BCR] – en l’occurrence la « Somme » – après le désarmement de la « Marne » [en 2023] et celui du « Var » [en 2021]. Cependant, il restait encore à vérifier ses caractéristiques militaires avant de prononcer son admission au service actif. Ce processus aura pris seize mois. En effet, le BRF « Jacques Chevallier » a appareillé de Toulon en septembre 2023 pour effectuer un déploiement de longue durée [DLD] de quatre mois. Ce dernier aura été particulièrement dense, avec ses premiers ravitaillements à la mer [RAM] en Méditerranée, lesquels ont été suivis par une mission au-delà du cercle polaire, une navigation au large des Amériques, des entrainements avec des forces navales partenaires afin d’éprouver son interopérabilité, un escale en Afrique du Sud et une participation à un exercice interarmées au large de Djibouti. « Ce déploiement de plusieurs mois correspond à l’ultime étape de la phase de ‘vérification des capacités militaires’ du bâtiment avant son admission au service actif. Cette période en mer, effectuée loin, longtemps et en équipage, permet de poursuivre la montée en puissance du matériel et des marins. Le retour d’expérience acquis favorisera par ailleurs l’amélioration des futurs BRF, série composée de 4 bâtiments », avait résumé le ministère des Armées, après le retour du « Jacques Chevallier » à Toulon, le 4 février dernier. Pour autant, les vérifications de ses capacités militaires n’étaient pas encore terminées : il restait encore à voir son comportement au sein du groupe aéronaval du porte-avions Charles de Gaulle. Ce qui a été fait à l’occasion de la mission Akila, en avril / mai. Ainsi, le 9 mai, le BRF « Jacques Chevallier » démontra sa capacité à transférer et à mettre en silo un missile Aster 15 à bord du porte-avions alors que celui-ci était en mer. Un mois plus tard, il réédita la même opération avec la frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREMM-DA] « Lorraine », alors qu’elle était à quai, à Toulon. Les ultimes essais du BRF « Jacques Chevallier » ont été réalisés le 19 novembre, ceux-ci ayant consisté à vérifier sa capacité à interagir avec des pétroliers civils, en l’occurrence le Stena Polaris, lequel fait partie d’une flottille de navires civils affrétés par l’US Navy. Ce n’est donc qu’après ce long processus que, le 20 novembre, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Nicolas Vaujour, a signé l’admission au service actif du BRF Jacques Chevallier. « Depuis sa livraison à la Marine par la Direction générale de l’armement le 18 juillet 2023, le Jacques Chevallier et son équipage ont passé plus de 193 jours hors du port base, dont 153 jours en mer », a rappelé le ministère des Armées, lors de cette annonce. Pour rappel, inspiré du navire ravitailleur A5335 Vulcano, conçu par l’italien Fincantieri, le BRF « Jacques Chevallier » affiche un déplacement de 31 000 tonnes en charge, pour une longueur de 194 mètres et une largeur de 24 mètres. Doté d’une double coque et de quatre mâts de ravitaillement polyvalents permettant le soutien simultané de deux navires, il a une capacité d’emport de 1500 tonnes de fret et de 13 000 mètres cubes de carburant. Pouvant accueillir un hélicoptère NH-90 Caïman et un drone aérien, il est mis en œuvre par 130 marins. Enfin, il est armé de deux canons RAPIDFire de 40 mm, fournis par Thales et Nexter, et d’un système de défense aérienne Simbad-RC livré par MBDA. Photo : Marine nationale Quote Ya Rab Yeshua. Link to comment Share on other sites More sharing options...
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