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Bonjour à toutes et tous,

 

Voici le Retex de ma FGI-R que j'ai fait au mois d'août 2025 au sein du 4ème Régiment de Chasseur de Gap (Régiment de cavalerie, rattaché à la 27ème BIM Brigade d'Infanterie de Montagne).

Je l'attendais avec hâte. Mes 1ers contacts avec le 4 eurent lieu en février 2025 et j'ai commencé les démarches administratives en mars. Oui c'est long et fastidieux. Fin juin/début juillet, j'ai su que tout était bon pour moi et que j'avais une place réservée pour la FGI-R d'août.

En préambule, comme je l'ai dit dans ma présentation ICI, j'ai 45 ans et lors de la journée porte ouverte du mois de mai j'ai assez rapidement pris conscience que je serai l'un des "seniors" de la promo, la majorité ayant entre 20-25 ans. Pourquoi j'insiste sur mon âge, juste pour dire que c'est faisable. Largement faisable en ayant une bonne condition physique. 

Je ne vais pas faire de retex au jour le jour. Car 1, je ne me souviens pas au jour de le jour de ce que l'on a fait, et que la FGI-R appartient à une autre dimension spatio-temporelle (la notion de temps est complètement perturbée). 2, je pense que chaque FGI-R est différente en terme de planning, mais identique en terme de contenu. Et 3, car je préfère le faire de manière thématique. 

D'une manière générale, la première semaine a été organisée autour de la visite médicale (et 1 vaccin dans mon cas, 0 pour certains, plusieurs pour d'autres), la dotation du paquetage, de l'arme, les cours théoriques, l'OS, le tir et un bivouac 24h "découverte". La seconde, les cours théoriques, l'OS, un bivouac 48h, et le rally. Avec en bonus le PO assez régulièrement.

 

- La visite médicale et la prise de dotations:

C'est long (parce que tout le monde doit y passer 1 par 1 et nous étions 36), pénible (parce que c'est long, mais le MDL nous a dit "l'activité principale à l'armée,c'est attendre" alors si il le dit...;) ), mais c'est absolument nécessaire (comme vous pouvez vous en douter).

Et du barda, il y en a. Entre les treillis, les haix, les tenues de sport, la tenue gortex, le duvet, le sur-duvet gortex, la couverture de survie (isolation pour le sol), les affaires de "cuisine", les protections coudes et genoux, les gants, les différentes lunettes, les BAB, ... Les 2 sacs en dotation sont vite plein (pas vraiment le temps de tout ranger correctement, il faut faire vite pour limiter l'attente de tout le monde).

 

- La dotation de l'arme: HK 416 F-C

Si la dotation du paquetage nous mettait un pied dans l'univers militaire, la prise d'arme, nous y fait sauter les 2 pieds joints. On l'attendait tous. Mais lorsque l'on nous appelle et que c'est notre tour de prendre l'arme en main, les 3 chargeurs + le chargeur d'exercice, le BTB (bouchon de Tir à Blanc), on rentre dans le vif du sujet. "Cette arme ne vous quitte plus" (dormir avec son arme, chi** avec son arme...), 4kg de métal dont, au début, on ne sait pas trop quoi faire, puis on s'y habitue et quand on la quitte, cela fait une petite sensation de vide.

 

- Les cours théoriques:

Cela a commencé par la présentation de l'organisation des armées de la tête jusqu'au peloton (avec les grades bien entendu), ainsi que la nécessité d'une défense (SIT acronyme dont je ne me souviens plus de la signification) et les bases de la vie en régiment (saluer, les TIG, ...). Puis dans le désordre: PSC1 (formation diplômante de 1ers secours), C3T (Concept commun de combat terrestre), les transmissions(procédures et matériels), la topographie (lecture de carte, des définitions et orientation à la boussole), la reconnaissance des véhicules utilisés dans l'armée française, le risque NRBC et les protections (Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique), et bien sûr l'ISTC (instruction sur le tir de combat que je détaille dans la section tir). Chacune comportant leur lot d'acronymes destinés à faciliter l'apprentissage. 

 

- L'OS ou Ordre Serré:

J'avais une certaine appréhension vis-à-vis de cela, voire rejet, apprendre à marcher au pas... Je savais que c'est une des bases, et j'étais persuadé que cela aller me faire copieusement chi**.

Et ce qui peut sembler "bête" à faire, est en fait assez compliqué à mettre en oeuvre, non pas correctement, mais parfaitement. Car oui il s'agit de l'exécuter parfaitement. Pas de demi mesure.

Pourquoi? Pourquoi avoir changé radicalement de point de vue vis-à-vis de l'OS?

Parce que 1, il forme le groupe. A travers les séances quotidiennes, j'ai assisté à la naissance du groupe, la cohésion de notre peloton, à partir d'individus qui ne se seraient probablement jamais rencontrés, parlés, ... Nous étions, nous, individus. Nous sommes devenus Un. "4 colonnes, Un homme".

2, L'OS est la vitrine, de ce Un, de ce Nous, auprès des autres (militaires, civils peu importe). Si l'on ne veut pas passer pour des co**, il doit être parfaitement exécuter. 

Et avec la fatigue qui s'accumule, le nombre de choses à assimiler en un temps si restreint, l'exécuter parfaitement n'est pas chose aisée. 

Mais quand un soir, à 23h et des brouettes, on fait le tour du camp; quand on commence à chanter le chant du régiment en marchant; Nous sommes fiers. Fier d'être là, tous ensemble soudés. Voilà ce qu'est l'OS. Cela se vit, mais ne se raconte pas (ou difficilement).

 

- L'ISTC et le Tir:

Du théorique (rôle et responsabilité du tireur, les règles, les détails techniques du HK) et beaucoup de pratique (module alpha, bravo et charlie): démontage/remontage et nettoyage, le réglage de la mire (nous étions en aim point), les postures de tir à 200m/100m/75m/50m, les différents stade d'une arme, comment la transmettre, les incidents de tir et comment les régler, le tir en doublette... j'en oublie sûrement tant cela est dense.

Notre instruction au tir aura duré 3 jours (je crois... je n'en suis pas sûr à cause de la notion du temps perturbée lors de la formation, j'en parlerai lors de ma conclusion). C'est intense, et très fatiguant nerveusement car cela requiert une concentration de tous les instants. C'était l'étape qui me faisait le plus stressé avant d'y aller, car le tir et tout ce qui s'y rapporte était complétement inconnu pour moi. Au final, cela c'est bien passé même si j'ai eu une tendance à vouloir trop bien faire, créant de la tension et stress nuisant à la précision lors de mes tirs de validation du bravo (par exemple, j'ai réussi 100% de mes tirs à 200m tout le long de l'instruction, et j'ai loupé mon 1er tir à 200 lors de la validation devant le doublé).

 

- Les Bivouacs:

Rien de bien compliqué. Des marches avec des sac à dos plus ou moins chargés (24h ou 48h), la mise en place du camp, des postes, la pratique des cours théoriques (topo, transmissions, C3T principalement).

J'y ai vu un bémol principal ici: mon âge. Dormir à même le sol ou presque, à 45 ans, c'est plus compliqué qu'à 20 ans. Se rendormir après son tour de garde, c'est aussi plus compliqué qu'à 20 ans, mais je reconnais que l'épuisement aide.

petit apparté expérience perso:

Je n'ai pas vécu complètement le bivouac 48h à cause d'un retour nécessaire au régiment pour une visite au CMA. Des acouphènes que je n'ai pas signalé pendant plusieurs jours, a tord, après la session de tir.  Non signalés car je ne les entendais que le soir lorsqu'il n'y avait plus aucun bruit. Acouphènes que j'ai fini par signaler sur un ton léger à un de mes cadre (MDL) pendant le bivouac, qui m'a aussitôt engueulé. Car cela nécessite une prise en charge immédiate par le CMA (idéalement dans les 6h après le début des acouphènes). Donc retour au régiment (je n'étais pas le seul boulet à devoir retourner au régiment heureusement). Finalement ce n'était qu'un bouchon de cerumen formé par les BAB qui comprimait le tympan créant une inflammation... Mais pendant le trajet du bivouac au régiment, j'ai eu le temps de ruminer et je me voyais déjà exclu de la formation, cela aurait pu être grave et j'aurais pu avoir perdu une partie de mon audition, avoir de vrais acouphènes pour une période indéfinie, et surtout le CMA aurait pu juger que j'étais inapte à continuer la formation.

J'ai donc bénéficié d'une pause de 15-16h (la 2nde nuit et la matinée), ce qui fût un avantage et un inconvénient. Avantage: J'ai pu me reposer, en reprenant un rythme plus serein. Surtout que mes camarades se sont mangés un bon gros orage pendant la 2nde nuit. Inconvénient: je me suis senti sorti du groupe (ce n'est pas du tout à cause d'un rejet de leur part, c'était purement intrinsèque), de la cohésion, de l'expérience, je n'ai pas vécu cette galère avec eux, je ne l'ai pas partagé. J'ai aussi manqué certains cours pratiques... Mais le plus dur, indéniablement, fût le retour dans le rythme. Retour dans le rythme, la veille du rally quand le rythme de la formation est au max.

En plus de cela, à cause de ma connerie, 2 de mes cadres(1Cl et MDL) ont dû se taper 1h de trajet x2, impactant le déroulement de la formation pour tout le monde.

Conclusion de cette petite mésaventure: parlez du moindre souci à votre cadre de contact dès son apparition (dans mon cas, c'était un 1ere classe). Il jugera si cela est nécessaire de prévenir plus en avant la hiérarchie qui jugera si elle doit vous envoyer au CMA, qui jugera si vous pouvez continuer la formation. Un tout petit truc qui serait soigné vite fait, peut devenir plus grave avec le temps (même si on a tendance à se dire l'inverse, "Ca va passer").

Tant qu'à parler bobo, j'ai également réveillé une petite déchirure musculaire au quadriceps que je m'étais fait 10 jours avant la formation à la salle. + un choc sous la rotule (même jambe que la déchirure) lors du passage de la planche irlandaise sur le PO. Occasionnant une gêne, notamment en descente, mais cela ne m'a pas empêcher de continuer jusqu'au bout.

 

- Le PO (parcours d'obstacle):

Rien à dire, c'est cool, sauf quand on s'éclate le genou contre la planche irlandaise en voulant monter la jambe par-dessus (ceux qui savent, savent). Ça participe à la cohésion du groupe: les forts aident les "faibles".

 

- Le rally:

Épreuve finale (enfin, c'est ce qu'on croit, mais en fait, la vraie épreuve finale, c'est le nettoyage de l'arme... 😄 ). On y met en application tout ce que l'on a appris lors des 15 jours. Je ne sais pas trop si je peux rentrer dans les détails donc je ne vais trop m'étendre là dessus. 

 

Conclusion:

La toute première chose à retenir c'est que c'était une super expérience dont je me souviendrai toute ma vie. Et celle-ci n'est qu'un début. :)

La seconde, c'est intense, vraiment intense. Pas physiquement (je m'étais préparé pour cela), mais le rythme commence fort et ne fait qu'accélérer pour atteindre son paroxysme lors du rally, et pour maintenir ce rythme, les cadres mettent la pression. Et là, ma visite au CMA et la prise d'un rythme plus normal, je pense, m'a coûté, des points lors du rally. Rien de grave, j'ai validé ma FGI-R mais je sais que j'aurais pu mieux faire.

Mais parlons du rythme et de la pression. Pour donner un ordre d'idée, réveil 5h30 et activités non stop jusqu'à 23h, organisé en 3 "1/2 journée". Après 23h, douche et si on a un peu de temps, on peut préparer ses affaires pour le lendemain pour gagner du temps et/ou, réviser/reprendre ses notes. Quand il y a les bivouacs, le rythme/pression est peut-être un poil plus lent en journée (on fait toujours des choses mais j'ai eu l'impression avec un peu moins de pression), toutefois on se rattrape la nuit avec les patrouilles autour du camp, les tour de garde au sein de notre poste de surveillance ou de combat, les attaques... Même les repas se font sous pression. 

Tout cela s'explique par la densité de choses à assimiler en un temps fort restreint (programme similaire à la formation initiale des militaires d'active mais dans un temps beaucoup plus restreint). D'ailleurs, un conseil que je peux donner: apprenez tout ce qu'il vous est possible et sûr de correspondre à ce que l'on va vous demander d'apprendre (attention les fausses infos ou les infos qui ne sont plus d'actu que vous pourrez trouver sur le net) avant de venir (les grades notamment sont une valeur sûre).

Je crois que c'est tout, au pire j'éditerai mon texte si j'ai des choses à ajouter. 

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Posté(e)
2 hours ago, Blizzard said:

Car cela nécessite une prise en charge immédiate par le CMA (idéalement dans les 6h après le début des acouphènes)

Idéalement — immédiatement, bordel ! Chaque minute compte !

2 hours ago, Blizzard said:

Ça participe à la cohésion du groupe: les forts aident les "faibles".

Là, je ne suis pas d’accord.
Le PO est un moment où chacun se retrouve seul face à lui-même, et face à son traître de corps, qui ne veut pas, qui ne peut plus maintenir le rythme imposé — mais qui continue pourtant, non pas par inertie, mais en obéissant à une volonté impitoyable.
Chacun des 20 obstacles est une épreuve qu’il faut franchir avec honneur, et c’est avec le même honneur qu’il faut affronter l’aiguille du chronomètre, après avoir franchi la ligne d’arrivée (pour ceux qui ne se sont pas écroulés dans des spasmes de vomissement ou qui n’ont pas perdu connaissance).
Voilà ce qu’est le PO.

 

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Moi etrangere, moi pas bien francais parler.

Posté(e)
Il y a 2 heures, piranha a dit :

Idéalement — immédiatement, bordel ! Chaque minute compte !

Oui. J'en ai pris conscience à ce moment là.  Mais dans ce cas présent, même avec la meilleur volonté, je ne l'aurais, au mieux, signaler qu'à 23h le soir même. Car comme je l'ai dit tant qu'il y avait du bruit ambiant, je ne les entendais pas vraiment (ou je n'y faisais pas attention). Je ne m'en suis rendu compte que le soir au coucher vers 23h. Donc dans le meilleur des cas, j'aurais été pris en charge le lendemain matin.

Le soir même, je me suis dit "on verra demain matin" (ça m'est déjà arrivé d'avoir des oreilles qui sifflent après un concert, et que cela disparaisse durant la nuit). Le lendemain matin, avec l'activité immédiate, je n'y ai pas prêté attention et rebelotte, je m'en suis rendu compte le soir dans le silence. Et j'ai attendu comme ça plusieurs jours en me disant "c'est rien, ca va passer". Et j'ai fini par en parler, dans un moment "calme" à mon cdg. Et là, elle a réagi un peu comme toi... En plus, j'avais bien choisi mon moment cad durant le bivouac 48h à 1h de trajet du régiment... no comment. Heureusement un autre pax devait se rendre au CMA, donc ils ne sont pas redescendu de la montagne juste pour moi.

Il y a 2 heures, piranha a dit :

Là, je ne suis pas d’accord.
Le PO est un moment où chacun se retrouve seul face à lui-même, et face à son traître de corps, qui ne veut pas, qui ne peut plus maintenir le rythme imposé — mais qui continue pourtant, non pas par inertie, mais en obéissant à une volonté impitoyable.
Chacun des 20 obstacles est une épreuve qu’il faut franchir avec honneur, et c’est avec le même honneur qu’il faut affronter l’aiguille du chronomètre, après avoir franchi la ligne d’arrivée (pour ceux qui ne se sont pas écroulés dans des spasmes de vomissement ou qui n’ont pas perdu connaissance).
Voilà ce qu’est le PO.

 

Sûrement oui, dans un autre contexte.

Là, c'était la fgi-r. Pour beaucoup (dont moi) une 1ère prise de contact avec le monde militaire. 

La 1ère fois que l'on est allé sur le PO, on a fait "connaissance" avec chaque obstacle un par un.

La 2nde, on a fait une course "1 groupe vs 1 groupe" x2. Pas de chrono, juste l'objectif de battre l'autre groupe, donc les forts aidaient les faibles.

La 3ème, c'était de nuit, lors de la dernière soirée (la soirée "cohésion"). Nos cadres nous ont proposés de "faire le mur, pour aller en boîte". On est donc allé sur le PO, faire le mur... et danser/faire les cons dans la fosse, la boîte. 😆

Donc à aucun moment, nous l'avons fait solo en entier chronométré. Mais je sais que cela va venir.

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Merci @Blizzard pour ce retour.

Est-ce que tu pourrais en dire davantage sur ton ressenti de « senior » ? Sur les aspects intégration dans le groupe, résultats, vis-à-vis de l’encadrement, les perspectives proposées, … ?

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On ne naît pas soldat, on le devient !

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@Eschmano

Pas de soucis.

Déjà, nous étions 36 au départ de la formation.

Pour te donner un ordre d'idée de la répartition d'âge:

Le "doyen" avait 51 ans, il a abandonné la formation, car en parallèle, il a eu des rdv pro importants.

J'étais le 2nd plus vieux ou "expérimenté" comme dit le Major.

Ensuite il y avait une femme de 38-39 ans, et 2 autres gars qui avaient vers les 35.

Le reste était en grande majorité entre 20 et 25 ans, avec quelques uns entre 25 et 30. Il y avait 2 "gamins" de 17 ans et 4-5 entre 17 et 20.

Sur les 36 ou 35 de départ, il y a eu entre 10 et 12 abandons (je ne me souviens plus trop), dont il me semble, tous les trentenaires excepté notre camarade féminine.Abandons en majorité la 1ère semaine, principalement sur blessure (parfois la blessure servant d'excuse pour abandonner).

Pour l'intégration dans le groupe, aucuns soucis. Cela fait même un effet rajeunissant. La notion d'âge est gommée, nous sommes un groupe. Il y a eu parfois quelques blagues (souvent à mon initiative en mode auto-dérision et au sein de la chambre donc en effectif restreint), mais les plus jeunes se faisaient aussi charrier. C'est resté bon-enfant et cela participait à la bonne ambiance. 

Côté résultats. J'ai fini dans la 1ère moitié de la promo. J'ai toutefois été déçu, car je visais le top 5. Je ne me souviens plus du détail exact de mes notes. J'ai eu une majorité de 19-20/20 pour tout ce qui est cours théoriques. Des 13-16 pour le reste, excepté un 10, pour le combat sur le rally. Et c'est là que le bât blesse. Je pense que ma "pause" CMA et ma blessure à la cuisse ont joué contre moi, et personnellement je pense que je méritais une meilleure note... mais ce n'est que mon appréciation perso (et je peux me tromper).

Et même si cela me reste un peu en travers de la gorge, ce ne sont que des notes. Selon moi, le principal est l'appréciation globale de notre chef de peloton (LTN) et de son adjoint (MDL), ainsi que ce qu'ils m'ont dit vis-à-vis de mes objectifs perso: devenir officier.

J'en profite pour aborder les perspectives. Selon eux, j'ai le profil et le potentiel pour devenir officier à moyen terme (4-5 ans) après avoir "fait mes classes" en MDR. Et là, dilemne, je me demande si je passe la FGE-R pour devenir Brigadier. Car 1, je ne sais pas si je souhaite avoir ce grade. 2, la FGE-R est bien plus difficile que la FGI-R (mais bon ça, c'est secondaire).

A court terme, c'est MCOs, participation aux exercices (le prochain: giapète), et renfort du régiment. Puis BSM et BAM.

Enfin, en ce qui concerne l'encadrement et "mon expérience" 😉. Aucun soucis. En fait, que tu sois jeune, vieux, masculin, féminin, tout le monde est logé à la même enseigne. Et quand il y en a 1 qui fait une couille, tout le monde ramasse.

Peut-être une dernière chose: venir préparer tant physiquement (travailler le cardio, le renforcement musculaire global et l'endurance musculaire en essayant de ne pas trop prendre de masse musculaire) que mentalement (apprendre ce qu'il est possible d'apprendre avant, par exemple grades et alphabet otan, ca fait cela en moins à assimiler).

Les difficultés que j'ai rencontré. Acquérir le "geste" militaire (oui au lieu de reçu par exemple), on est moins "maléable" à notre âge sur nos habitudes de vie.

Et en bivouac, dormir sur le sol dur... disons que les nuits de bivouac, je dormais mal à cause des positions non douloureuses assez difficilement "trouvable". Mais ça, ça fait parti du jeu...

 

Modifié par Blizzard
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Posté(e)

En tous les cas, votre maturité est palpable au travers de votre description de ce stage. En qqs jours, vous avez bien analysé ce "monde militaire" parfois déroutant et rebutant que nombre de jeunes fuient sans se donner la peine de prendre le temps de le comprendre pour mieux l'intégrer.

BTX

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Ya Rab Yeshua.

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il y a 17 minutes, BTX a dit :

En tous les cas, votre maturité est palpable au travers de votre description de ce stage. En qqs jours, vous avez bien analysé ce "monde militaire" parfois déroutant et rebutant que nombre de jeunes fuient sans se donner la peine de prendre le temps de le comprendre pour mieux l'intégrer.

BTX

Merci, ça me touche. C'est vrai que c'était un peu un saut dans l'inconnu. 

J'ai maintenant hâte de voir ce que cela va donner en dehors du cadre de la FGI-R. Je pense, mais je peux me tromper, que ce sera plus détendu (dans le sens, moins de pression dûe au planning serré de la fgir).

Au sein de l'escadron, je change de peloton pour intégrer le PI (peloton d'instruction) et donc de cadres... On verra comment ca va se passer.

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Aucun doute : cela se passera bien. Quand on aime ce que l'on fait (et pas que dans l'armée), qu'on évolue dans un contexte détendu et qu'autour de soi, on a des personnes qui pensent et oeuvrent toutes dans le même sens, alors le doute n'est pas permis.

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Ya Rab Yeshua.

Posté(e)

@Blizzard je rebondie sur ton souhait/ambition de passer officier. Si j’ai bien compris, tu voudrais sauter la case chef de groupe et chef de section ? C’est possible ça ? 

On ne naît pas soldat, on le devient !

Posté(e) (modifié)
il y a une heure, Eschmano a dit :

@Blizzard je rebondie sur ton souhait/ambition de passer officier. Si j’ai bien compris, tu voudrais sauter la case chef de groupe et chef de section ? C’est possible ça ? 

Alors chef de groupe oui, chef de section, non.

Dans le 1er cas, ce sont des fonctions normalement attribuées aux sous off. Dans le 2nd, c'est une fonction attribuée aux officiers. Par exemple, mon chef de section est lieutenant.

Et oui c'est possible. Ce sont des parcours différents.

https://www.terre.defense.gouv.fr/amscc/devenir-officier/officier-reserve-larmee-terre

Modifié par Blizzard
Posté(e)

EDIT: Je ne peux plus éditer directement mon texte donc je le fais un ici. 

Bon à la relecture, j'ai noté 2-3 fautes d'orthographes qui me hérissent le poil... 
 

Mais si je "l'édite", c'est plus parce que j'ai remarqué que j'ai oublié de parler de la notion de temps dans ma conclusion comme je l'avais dit. 

Comme vous avez pu le comprendre la journée est organisée en 3 1/2 journées (voici des horaires types à titre d'exemple: 5h30-12h/13h-18h30/19h30-23h).

Et cette organisation particulière à laquelle s'ajoute le rythme soutenu, font que cela perturbe complètement notre manière de ressentir le temps. Par exemple, une expérience vécue le matin même peut vous sembler être vécue la veille. Et nous avons été nombreux à constater ce phénomène. Ce n'est pas une difficulté, c'est plus le constat d'une expérience au pire "troublante".

Il y a aussi une sorte d'effet tunnel résultant également du rythme soutenu. Il n'y a plus vraiment de moment "à nous" pendant 15 jours. Tout s'enchaîne, de plus en plus vite, avec de plus en plus de choses à se rappeler.

Le temps libre (23h-5h30) est consacré à se doucher, réviser/mettre au propre ses notes, dormir. C'est aussi le seul moment où nous sommes autorisés à avoir notre téléphone, donc il faut y ajouter appeler ou envoyer un sms à ses proches. Une des filles de la formation n'envoyait qu'un "Ok" par sms à ses parents chaque soir pour leur signaler que tout allait bien. Personnellement j'essayais soit d'envoyer un petit message chaque soir, soit de les appeler 5 min. 

Et je l'ai ressenti très fortement lorsque j'ai dû en sortir lors de mon épisode CMA, puis y rentrer à nouveau. Et là, ça a été difficile pour moi. Je me demande même à posteriori si j'ai réussi à m'y remettre à 100% dedans...

 

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46 minutes ago, Blizzard said:

Le temps libre (23h-5h30)

D’ailleurs, pourquoi ne pas rédiger une courte liste des affaires utiles / indispensables pour la FGI-R ? Cela pourrait aider d’autres réservistes à bien se préparer.
Évidemment, cette liste ressemblera à d’autres déjà publiées sur ce forum, mais peut-être ajouteriez-vous quelque chose de personnel ? Par exemple, un tapis de sol gonflable pliant, pratique pour dormir, ou même un hamac léger en filet ?
De plus, compte tenu de l’intensité du stage, peut-être serait-il pertinent d’apporter avec soi un peu de nourriture ?

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Moi etrangere, moi pas bien francais parler.

Posté(e) (modifié)
Il y a 2 heures, piranha a dit :

D’ailleurs, pourquoi ne pas rédiger une courte liste des affaires utiles / indispensables pour la FGI-R ? Cela pourrait aider d’autres réservistes à bien se préparer.
Évidemment, cette liste ressemblera à d’autres déjà publiées sur ce forum, mais peut-être ajouteriez-vous quelque chose de personnel ? Par exemple, un tapis de sol gonflable pliant, pratique pour dormir, ou même un hamac léger en filet ?
De plus, compte tenu de l’intensité du stage, peut-être serait-il pertinent d’apporter avec soi un peu de nourriture ?

Pourquoi pas oui. Je vais y réfléchir et  faire un nouveau sujet pour que cela soit plus visible.

Le Major responsable de toute la partie administrative en amont, nous avait fourni une liste, au final j'avais des trucs en trop 😄, dont le fameux matelas gonflable (que j'utilise en rando): lorsque je lui ai demandé, le brigadier-chef m'a répondu "- Les autres en ont? - Non. - Alors tu fais comme les autres."

Je pense que cela serait idem pour un hamac.

 

Modifié par Blizzard
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