Une désertion est un fait grave.
Quels qu'en soient les motifs, ce n'est pas la "légitimité potentielle" de ceux-ci qui doit être prise en compte, mais bien l'impact de cette désertion : un personnel défaillant de son fait, donc une fonction non assurée, et une mission collective mise en péril..
Dans une organisation, quelle qu'elle soit, l'intérêt collectif prime sur l'intérêt particulier.
Or les Armées sont le socle, l'épine dorsale de la Nation, et "l'ultima ratio" de l'appareil d'Etat. En leur sein, la confiance est une valeur fondamentale, dans l'intérêt supérieur de la collectivité, au vu des missions régaliennes qui sont les nôtres.
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Cela dit, toutes les désertions n'aboutissent pas à une rupture de contrat. Nombre d'entre elles sont des "coups de blues" de jeune engagé, rentré de permission avec un ou deux jours de retard.. Convocation au bureau du Commandant d'Unité, voire du Chef de Corps.
Explication des motifs, exposé des enjeux, "remontée de cales", signature d'un bulletin de punition incontournable, et le débat est clos, "en famille" et entre gens responsables.
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Dans votre cas, il s'agit d'un tout autre "niveau"..
Que le Colonel ait eu à vous enjoindre par courrier de regagner l'unité, et que la Gendarmerie ait en cela été diligentée, signe une désertion délibérée. "Ferme et définitive" en quelque sorte..
Comme le sera très probablement la réponse des Armées si vous sollicitez un engagement dans la Réserve Opérationnelle..
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Nul jugement de valeur en cela : préservation avant toute chose de l'intérêt collectif..
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(Mais quand même, "péter un câble" après déjà un an de service.. Qu'est-ce qui vous a pris ? Quel gâchis..)