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Le président Macron sème le doute sur la doctrine nucléaire française


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En février 2020, et comme ses prédécesseurs, le président Macron avait précisé les contours de la doctrine nucléaire française lors d’un discours prononcé devant les stagiaires de l’École de Guerre. Et à cette occasion, il avait dit ceci : « Soyons clairs : les intérêts vitaux de la France ont désormais une dimension européenne ».

Or, laissée à l’appréciation du chef de l’État, la définition des intérêts vitaux est floue [il s’agit de cultiver que l’on appelle l’ambiguïté stratégique] mais on considère qu’elle couvre le territoire, la population et la souveraineté de la France.

Si un adversaire s’avise de s’approcher du « seuil » de ces intérêts vitaux, alors la France se réserve la possibilité de procéder à une frappe dite « d’ultime avertissement » [a priori sur une cible militaire] afin de le convaincre de mettre un terme à son agression et de rétablir la dissuasion. Faute de quoi, il s’exposerait à des « dommages inacceptables » sur son territoire, « supérieurs à ce que serait l’enjeu du conflit, et ce, en toutes circonstances ».

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Seulement, à l’antenne de France 2, le 12 octobre, le président Macron a semé le trouble sur cette doctrine alors qu’il était interrogé sur l’éventualité d’une frappe nucléaire russe contre l’Ukraine.

« Moins on en parle, moins on agite la menace, plus on est crédible », a-t-il d’abord affirmé, dans une allusion aux propos de ses homologues russe et américain. Effectivement.

Car, relancé sur cette question, et plus précisément sur ce que pourrait être la réaction de la France dans le cas d’une frappe nucléaire tactique contre l’Ukraine, M. Macron s’est probablement emmêlé les crayons. Ou alors il a décidé, comme il en a le droit, de faire évoluer la doctrine française…

« La France a une doctrine nucléaire » qui « repose sur ce qu’on appelle les intérêts fondamentaux de la nation. Et ils sont définis de manière très claire. Et donc, ça n’est pas du tout ça qui serait en cause s’il y avait par exemple une attaque balistique nucléaire en Ukraine ou dans la région », ce qui n’appellerait pas une riposte nucléaire [française] car « nous avons un cadre pour ce qui nous concerne », a-t-il affirmé.

Ainsi, en disant exclure toute riposte à une frappe nucléaire visant l’Ukraine et sa région, M. Macron semble revenir sur les propos qu’il avait tenus à l’École de Guerre en 2020. En effet si Kiev ne fait pas encore partie de l’Union européenne [UE], ce n’est pas le cas de ses voisins [Pologne, Roumanie, Slovaquie], voire de la Bulgarie si on élargit ce voisinage à la mer Noire. Dans ces conditions que devient la « dimension européenne » des « intérêts vitaux de la France »?

Justement, s’agissant de ces derniers, il n’en est apparemment plus question puisque M. Macron a parlé des « intérêts fondamentaux », ce qui n’est pas la même chose. Et, effectivement, comme le souligne Jean-Dominique Merchet dans l’Opinion, il est exact qu’ils sont clairement définis puisqu’ils le sont dans l’article 410-1 du code pénal!

« Les intérêts fondamentaux de la Nation s’entendent au sens du présent titre de son indépendance, de l’intégrité de son territoire, de sa sécurité, de la forme républicaine de ses institutions, des moyens de sa défense et de sa diplomatie, de la sauvegarde de sa population en France et à l’étranger, de l’équilibre de son milieu naturel et de son environnement et des éléments essentiels de son potentiel scientifique et économique et de son patrimoine culturel », indique ce texte.

Doit-on ainsi en déduire que M. Macron ne fait plus la distinction entre intérêts « vitaux » et « fondamentaux », quitte à se priver de toute marge de manoeuvre en cas de crise grave ?

Faut-il donc y voir un lapsus ou un changement dans la doctrine nucléaire française ?

Ya Rab Yeshua.

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