BTX Posté(e) 17 octobre Signaler Posté(e) 17 octobre Créée durant la guerre de Cent Ans, qui opposa les Valois aux Plantagenêts [et donc le Royaume de France à celui d’Angleterre] entre 1337 et 1453, la Maréchaussée était un corps militaire chargé d’assurer la justice aux armées. Après la victoire de Castillon [1453], qui permit au roi Charles VII de reconquérir les possessions anglaises en Guyenne, les missions de la Maréchaussée furent progressivement élargies par, entre autres, l’ordonnance d’Amboise sur la police et justice des gens de guerre [13 mai 1470] et la déclaration royale du 25 janvier 1536, celle-ci ayant étendu ses compétences judiciaires à l’ensemble des crimes, que leurs auteurs fussent soldats ou civils. Puis, sous le règne de Louis XIV, grâce à une décision du ministre Colbert, la Maréchaussée créa ses premières brigades en 1668. Le 16 février 1791, elle fut réorganisée et prit le nom de « Gendarmerie nationale ». La loi du 17 avril 1798 précisa ses attributions en matière de police et lui confia les prérogatives qui étaient celles, naguère, de la Maison militaire du Roi. Pour autant, son statut militaire ne fut jamais remis en cause. D’ailleurs, l’ordonnance de 1820 avait confirmé sa dimension militaire en la définissant comme « l’une des parties intégrantes de l’armée ». Quoi qu’il en soit, la Gendarmerie prit part aux guerres du Premier Empire, de la Monarchie de Juillet [elle se distingua notamment au combat de Taguine, mené par Henri d’Orléans en 1843] et du Second Empire [siège de Sébastopol en 1855, guerre franco-prussienne de 1870]. Le statut militaire de la Gendarmerie avait d’ailleurs été encore conforté par un décret signé 1854, ce dernier l’ayant rattachée au ministère de la Guerre. Aussi fut-elle grandement sollicitée lors des deux guerres mondiales et des conflits en Indochine et en Algérie. En outre, c’est en raison de leur statut militaire que les gendarmes tiennent un rôle important – si ce n’est prépondérant – dans le concept de « Défense opérationnelle du territoire » [DOT]. Concept qui avait été perdu de vue après la fin de la Guerre froide et qui retrouve de nouveau tout son intérêt dans le contexte sécuritaire actuel. Seulement, en 2009, il fut décidé de rattacher la Gendarmerie au ministère de l’Intérieur… Ce qui avait engendré de nombreux débats à l’époque. Était-ce pertinent ? Toujours est-il que ses moyens ne sont plus en phase avec ceux des autres armées [Terre, Marine, Air & Espace]. C’est ce qu’a suggéré le général Hubert Bonneau, son directeur [DGGN], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 15 octobre. « Nous inscrivons notre action dans un continuum ‘sécurité – défense’. En tant que force armée, nous avons un rôle primordial pour la préservation des intérêts fondamentaux du pays et la défense opérationnelle du territoire, aux côtés des armées », a d’abord rappelé le général Bonneau. En cas d’un potentiel « engagement majeur de la France à l’Est [de l’Europe], qui tiendra le territoire national ? Je pense que c’est aussi le sujet de la Gendarmerie », a-t-il insisté. Pour cela, la Gendarmerie peut s’appuyer sur sa réserve opérationnelle, dont l’effectif est passé de 35 000 à 38 000 volontaires en moins de trois ans. Selon le général Bonneau, il serait même possible d’aller jusqu’à 50 000… mais à condition d’en avoir les moyens budgétaires. « Je peux augmenter le [nombre] des réservistes mais je n’ai pas les moyens pour les équipements », a confié le DGGN. Et cela concerne notamment l’armement, la Gendarmerie n’ayant pas pu remplacer, comme l’ont fait les autres armées, ses fusils d’assaut par des HK-416F. « La Gendarmerie est entièrement équipée de FAMAS. Or, les FAMAS ne seront plus soutenus à compter de 2030. Nous n’avons pas d’accroche dans le cadre de la Loi de programmation militaire [LPM]. Donc, il faut financer ces moyens spécifiques avec le budget de la Gendarmerie. J’ai des besoins aussi en équipements lourds, je pense à la mobilité et à l’augmentation du [parc] des blindés si besoin », a détaillé le général Bonneau. « On est devant ces urgences aujourd’hui qui, pour l’instant, ne peuvent pas être prises complètement en compte parce que les priorités vont d’abord à l’immobilier et à l’équipement de mes brigadiers », a conclu le DGGN. Photo : Garde républicaine / Gendarmerie nationale https://www.opex360.com/2025/10/16/defense-operationnelle-du-territoire-la-gendarmerie-nationale-na-pas-les-moyens-de-remplacer-ses-famas/ Citer Ya Rab Yeshua.
Yann pyromane Posté(e) 17 octobre Signaler Posté(e) 17 octobre C'est pas fondamental. Qu'ils privilegient armes de poing et la protection avant tout. Les unités d'intervention ont ce qu'il faut dans la musette. Et un peu plus de passage au stand avec des bons formateurs car franchement le nombre de cartouches tirées est ridicule. Pas le temps. Trop d'heures et de paperasse à remplir.je sais pas si ça a changé.. 4 Citer
Charles Kahn Posté(e) 17 octobre Signaler Posté(e) 17 octobre il y a 25 minutes, Yann pyromane a dit : Et un peu plus de passage au stand avec des bons formateurs car franchement le nombre de cartouches tirées est ridicule. Pas le temps. Trop d'heures et de paperasse à remplir.je sais pas si ça a changé.. C'est l'un des problèmes qui ressort encore le plus souvent, pour beaucoup ce n'est qu'une 30aine de cartouches tirées par an, c'est très maigre... En réserve dans l'ADT on est au moins sur le double quasi tous les mois. 2 Citer
Blizzard Posté(e) 17 octobre Signaler Posté(e) 17 octobre il y a 30 minutes, Charles Kahn a dit : C'est l'un des problèmes qui ressort encore le plus souvent, pour beaucoup ce n'est qu'une 30aine de cartouches tirées par an, c'est très maigre... En réserve dans l'ADT on est au moins sur le double quasi tous les mois. 30 cartouches/an 😱 Lors de ma FGI-R, on a tiré environ 500 cartouches par pax. A la MCO, une bonne centaine... C'est hallucinant, l'écart. Citer
piranha Posté(e) 17 octobre Signaler Posté(e) 17 octobre 8 minutes ago, Blizzard said: Lors de ma FGI-R, on a tiré environ 500 cartouches par pax. La quantité de munitions est bien sûr importante. Mais elle n’équivaut nullement à la qualité de la formation. Moi-même j’ai dû tirer une montagne de cartouches (par exemple, 4 caisses de 12,7×99 — deux cents depuis la tourelle du VAB, deux cents depuis le M2 sur trépied ). Mais on peut faire une excellente séance avec seulement quelques dizaines de cartouches. C’est probablement pour cela qu’il faut de la variété dans l’entraînement. Néanmoins, 30 cartouches par an — c’est vraiment ridicule. On ne parle même pas des grenades et des explosifs, j’imagine ? 3 1 Citer Moi etrangere, moi pas bien francais parler.
Charles Kahn Posté(e) 17 octobre Signaler Posté(e) 17 octobre il y a 38 minutes, piranha a dit : Néanmoins, 30 cartouches par an — c’est vraiment ridicule. On ne parle même pas des grenades et des explosifs, j’imagine ? Oui seulement 9mm, après c'est un peu plus dans les unités qui font de l'intervention. 30 cartouches c'est la séance de tir annuelle réglementaire... Citer
h2M Posté(e) 17 octobre Signaler Posté(e) 17 octobre Meme avis que Yann, pas d'urgence pour les cruchots à remplacer les famas, il y a d'autres priorités 2 Citer
dragunov Posté(e) 17 octobre Signaler Posté(e) 17 octobre 30 cartouches par an... Est-ce sérieux. En ayant la lourde charge du port, au quotidien, d'une "arme administrative". Avec ce qu'elle engendre en termes juridiques, et de responsabilité de l'Etat... Quelle indignité...😶 §§§ ... §§§ Jusqu'en 1997, les missions de DOT étaient dévolues conjointement à la Gendarmerie et aux Régiments/Bataillons de Réserve de l'Armée de Terre. (Je m'exprime en tant que "Terrien", n'ayant pas connaissance de l'historique de nos camarades Marins et Aviateurs... ;+) Ces dites unités, souvent "raccrochées" à un régiment d'Active, disposaient en propre de leurs locaux, d'un parc de véhicules, de leurs armements, de leurs équipements de transmissions/NRBC/observation-rens, d'une dotation budgétaire, et de marges de manoeuvre quant à l'organisation du recrutement, de la formation, des exercices. Et d'un Chef ,(Chef de Corps), en mesure de "cheffer" ! Au surplus : les "Réservistes", n'étaient à cette époque pas soldés... (Pour être précis : hormis lors des "Rallyes des réserves", régionaux ou nationaux, et des Challenges nationaux de tir. Soit moins de 5% des Réservistes, une fois par an au mieux ! . Cela ne remboursait même pas le carburant pour se rendre aux dites compétitions... Idem quant aux challenges internationaux : typiquement, le "Swiss Raid Commando"... Occasion annuelle de s'affronter mondialement entre équipes "affûtées" issues de tous horizons... Avec régulièrement de très surprenants résultats... 😁) En clair : les Réservistes "payaient pour Servir".. Et c'est toujours le cas aujourd'hui : aucun réserviste "lambda" ne voit compenser par sa solde le temps qu'il consacre "au bien commun"... 1 1 Citer
Blizzard Posté(e) 17 octobre Signaler Posté(e) 17 octobre Il y a 1 heure, piranha a dit : La quantité de munitions est bien sûr importante. Mais elle n’équivaut nullement à la qualité de la formation. Moi-même j’ai dû tirer une montagne de cartouches (par exemple, 4 caisses de 12,7×99 — deux cents depuis la tourelle du VAB, deux cents depuis le M2 sur trépied ). Mais on peut faire une excellente séance avec seulement quelques dizaines de cartouches. C’est probablement pour cela qu’il faut de la variété dans l’entraînement. Néanmoins, 30 cartouches par an — c’est vraiment ridicule. On ne parle même pas des grenades et des explosifs, j’imagine ? C'est ce que je veux dire. Nous, "simples" réservistes en avons tiré 600 en environ 1mois1/2. Tandis que des gendarmes professionnels n'en tirent que 30/an... Citer
dragunov Posté(e) 17 octobre Signaler Posté(e) 17 octobre Bref ! Il est urgent que la DOT soit revitalisée, à travers une coordination accentuée entre les Groupements de Gendarmerie Départementale, qui gèrent "autant que faire se peut", l'ordre public en zone Gendarmerie, et les unités des Armées, sous autorité des Préfectures via les Délégations Militaires Départementales... 1 Citer
Charles Kahn Posté(e) 17 octobre Signaler Posté(e) 17 octobre il y a 31 minutes, Blizzard a dit : Nous, "simples" réservistes en avons tiré 600 en environ 1mois1/2. Ce n'est pas vraiment le sujet, tes 600 cartouches tu les as tirés pendant la formation afin de valider les modules de tir... c'est la même chose en gendarmerie. Citer
Cephalyx Posté(e) 19 octobre Signaler Posté(e) 19 octobre Je plains l'armée à Bourbaki ... 30 cartouches !!! 😶 Citer "Celui qui n'est que militaire n'est qu'un mauvais militaire, celui qui n'est que professeur n'est qu'un mauvais professeur, celui qui n'est qu'industriel n'est qu'un mauvais industriel. L'homme complet, celui qui veut remplir sa pleine destinée et être digne de mener des hommes, être un chef en un mot, celui-là doit avoir ses lanternes ouvertes sur tout ce qui fait l'honneur de l'humanité". Maréchal Lyautey.
Yann pyromane Posté(e) 19 octobre Signaler Posté(e) 19 octobre Et en général tu tires vite les chargeurs. Pas que ça à faire 🤣 1 Citer
vittorio venturi Posté(e) 20 octobre Signaler Posté(e) 20 octobre Le 17/10/2025 à 11:18, BTX a dit : la Gendarmerie n’ayant pas pu remplacer, comme l’ont fait les autres armées, ses fusils d’assaut par des HK-416F. Bonjour, le FAL FN Herstal, beaucoup plus agé du Famas, a survécu à dizaines de guerres et de guérillas et il est de nos jours présent dans plusieurs continents; dommage que la GN ne peut pas se débarrasser du “clairon” mais elle a aussi gardé longtemps le MAT 49 sans se plaindre. 1 Citer
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