Choix de page

Aller au contenu
Aumilitaire

Messages recommandés

Posté(e)

spacer.png

Stop ou encore ? La question se pose en ce qui concerne le drone Patroller, objet d’un programme de systèmes de drones tactiques (SDT) dont la cible est désormais réduite de moitié. Le besoin de l’armée de Terre pour ce segment reste quant à lui intact, quitte à chercher une réponse ailleurs.

 

« Les choses se relancent un peu » en ce qui concerne le programme SDT, expliquait le général de brigade Marc Galan lors d’un point presse organisé fin septembre par l’armée de Terre.

Une semaine plus tôt, l’unique exemplaire réceptionné par le 61e régiment d’artillerie de Chaumont avait réalisé cinq vols d’essais. L’expérimentation continue mais l’opérationnalisation paraît encore lointaine pour ce programme confié il y a une décennie à Safran Electronics & Defense mais aujourd’hui en retard de six ans, rappelait le commandant d’une 19e brigade d’artillerie inféodée au Commandement des actions dans la profondeur et du renseignement (CAPR). 

Fixée à 28 vecteurs à l’origine, la cible est désormais officiellement réduite de moitié « suite à une réévaluation des besoins sur cette capacité », indique le ministère des Armées dans le projet de loi de finances pour 2026. Seuls restent les 14 drones commandés de longue date, des exemplaires dont la livraison au 61e RA glisse d’année en année. Un temps annoncées en 2023 et 2024, les livraisons ont à nouveau été repoussées en raison de « difficultés techniques de mise au point ». Huit vecteurs restent en théorie attendus pour 2025 et cinq autres pour 2026. Et ce sera tout pour le Patroller. Les engagements financiers s’érodent pour se limiter à moins de 9M€ engagés l’an prochain en raison de hausses économiques. 
 

Derrière ces aléas, le besoin demeure intact. Pour le général de corps d’armée Bruno Baratz, à la tête du Commandement du combat futur (CCF), « c’est un segment qui est toujours indispensable pour l’armée de Terre ». Même son de cloche pour le général Galan, selon qui « l’emploi du SDT, pour la brigade, ce n’est pas une question. Je pense que l’on a besoin d’un drone de commandement avec des charges différentes ». Un drone certes plus grand, plus complexe et plus coûteux que les micro et minidrones acquis en nombre, mais doté d’une allonge correspondant à la profondeur dans laquelle agit l’armée de Terre, à savoir 150 km. « Pour acquérir des cibles dans la profondeur, il faut avoir accès à cette profondeur », poursuit-il en insistant sur la complémentarité des charges de renseignement d’origines image (ROIM) et électromagnétique (ROEM) que le CAPR doit pouvoir mettre à disposition de la division et du corps d’armée. 

Ces drones, « les Ukrainiens, d’ailleurs, les utilisent toujours », constate le général Baratz. « On a vu le retour du [Bayraktar ] TB2 (…) sur certains segments, à certains endroits. On voit bien que tout cela bouge en permanence. Un drone qui à moment donné parait obsolète peut revenir selon l’évolution du conflit ». L’atterrissage forcé n’est pas encore d’actualité pour le Patroller, mais l’armée de Terre ne s’interdit pas de suivre ce qui vole ailleurs. « On se réserve la possibilité, si le programme ne débouche pas, de basculer sur autre chose (…) On regarde aussi ce qui se fait un petit peu partout. Il y aura des campagnes avec d’autres types de drones dans cette gamme là et on verra si il y a besoin de passer sur autre chose », assurait le commandant du CCF. Parmi les pistes probables, ces cinq drones MALE « bas du spectre » développés par autant d’entreprises françaises et dont l’envol devrait intervenir d’ici à 2026 avec l’appui financier du ministère des Armées.
 

Reste que le programme SDT n’est pas mentionné dans la feuille de route à horizon 2030 de la 19e BART. A contrario du système de drones tactiques légers (SDTL), solution issue du second incrément au programme « Drones de contact » effectif depuis décembre 2024. Les premiers crédits auront permis de commander cinq systèmes différents auprès d’Atechsys, Delair, EOS Technologie, Surveycopter et Safran Electronics & Defense à des fins d’expérimentation. Selon la nouvelle ministre des Armées, Catherine Vautrin, il est prévu de commander 40 exemplaires en 2026. Le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill, l’annonçait ce matin : des drones seront acquis dès l’an prochain pour compenser les retards du Patroller.

Restera, une fois encore, à répondre en temps et en heure à un besoin précis. Que ce soit pour le SDTL ou pour les drones MALE « certifiables non certifiés », « il y a toujours un écart entre ce que nous annoncent parfois les industriels en terme d’effets et ce qu’ils sont capables réellement de faire », observe le général Baratz. Exemple avec le SDTL, dont « la dernière campagne de vols n’a pas été un succès, pas du tout même (…) Pour l’instant, aucun industriel n’a été capable de le faire voler correctement », complète-t-il, relance d’une série d’essais à la clef. Il faut désormais répondre à de nouvelles exigences techniques tout en évoluant rapidement et à coût acceptable. Un drone adopté aujourd’hui sera en effet peut-être obsolète dans trois ou six mois. Rester à la page exige maintenant de privilégier de petits lots acquis selon un pas régulier, à contre-courant de la logique retenue pour un programme SDT lancé en temps de paix et pour un drone censé évoluer dans des environnements plus permissifs. 
 

Crédits image : 61e RA

https://www.forcesoperations.com/sdt-une-cible-reduite-mais-un-besoin-intact-pour-larmee-de-terre/

Ya Rab Yeshua.

Posté(e)

J’ai une question qui ne me laisse pas en paix : nos commandants affirment qu’« il n’y a aucun sens à créer et accumuler des stocks de drones FPV, parce qu’un drone de 2025 sera complètement dépassé en 2026 ». C’est discutable, mais soit.
Alors voilà : notre magnifique Patroller n’est pas de 2025, mais de 2009.
Sera-t-il dépassé en 2026 ou non ?
Et le prix de 22 millions d’euros par unité (comparable à celui d’un chasseur peu coûteux) — est-il justifié ?

  • Haha 1

Moi etrangere, moi pas bien francais parler.

Posté(e)

On va bientôt entrer en guerre et la perdre car on est faibles sur tous les plans : financier, social, militaire, politique, etc. Le déclin commence.

Chaque jour est marqué par l’incompétence.  L’autre veut jouer les costauds avec ses petits bras photoshoppés. Je n’oublie pas la frappe dans un sac à l’Élysée, manu.  C’est le pire tocard de notre belle République. Quelle honte pour la France.

Les Chinois et les Russes doivent bien rigoler avec notre Europe en lambeau qui gesticule dans sa propre merde.

Sinon pour en revenir au drone, c'est bien beau, mais qui pour la mise en œuvre? Donc même si par magie on obtient des drones, encore faut-il des opérateurs un tant soit peu compétents pour taper des cibles à valeur ajoutée... pas gagné quand on voit le niveau global des unités... 😅

  • Like 1

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

Réagir à la dicussion

Vous pouvez poster maintenant et vous inscrire plus tard - Déja membre ? connectez vous pour poster avec votre compte

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

© Aumilitaire - Contact - CGU

×
×
  • Créer...