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https://rh-terre.defense.gouv.fr/sommaire-actualite/118-une-nouvelle-grille-indiciaire-des-officiers

Revalorisation des rémunérations des officiers Revalorisation des rémunérations des officiers © SGA / Défense

A compter du 15 décembre 2025, une nouvelle grille indiciaire revalorise la rémunération des officiers. Très attendue, cette réforme répond aux constats du HCECM (Haut comité d’évaluation de la condition militaire) et vise à préserver l’attractivité des parcours d’officiers tout en reconnaissant pleinement leurs responsabilités.

Trois objectifs RH

Cette revalorisation, qui concerne particulièrement les officiers supérieurs, poursuit trois finalités :

  • valoriser l’exercice du commandement et des responsabilités ;
  • inciter à progresser, en récompensant les parcours les plus exigeants ;
  • fidéliser, notamment via le dépassement automatique des anciens échelons exceptionnels et une meilleure prise en compte des pensions.

Elle traduit un effort important obtenu dans un contexte budgétaire contraint.

Une architecture rénovée en trois échelles

La nouvelle grille s’organise autour de trois échelles de solde (ES) :

  • ES1 : pour la majorité des officiers, du sous-lieutenant au lieutenant-colonel non diplômés de l’EMS2. Elle facilite l’accès au grade supérieur et les fins de parcours avec le dépassement systématique des anciens échelons exceptionnels n°1.
  • ES2 : cœur de la réforme, elle s’adresse aux officiers supérieurs titulaires d’un brevet de l’EMS2 et renforce la dynamique des parcours qualifiés.
  • ES3 : destinée au haut encadrement militaire. Les officiers généraux y sont intégrés depuis le 15 décembre, et certains colonels à très fort potentiel les rejoindront le 1er juillet prochain.

 

graphique.png

Et maintenant ?

La mise en paiement est prévue en octobre 2026, avec rétroactivité au 15 décembre 2025, le temps d’intégrer la nouvelle grille dans les systèmes RH.

D’ici la fin de l’année 2025, le simulateur de solde PICASSO sera mis à jour avec la nouvelle grille indiciaire des officiers. Cet outil permettra d'estimer sa future solde mensuelle et évaluera la régularisation s’opérant lors de la mise en paiement en 2026, en tenant compte, le cas échéant, des avancements d’échelon intervenus entre le 15 décembre 2025 et le paiement effectif.

Consultez la FAQ dédiée et disponible sur intradef (lien ci-dessous) pour accompagner les officiers

 

Microsoft Word - 20251117_NP_DRHMD-SPRH-DPS_FAQ_Reforme_indiciaire_des_officiers VF.docx

 

Télécharger 20OFFICIERS

Ya Rab Yeshua.

Posté(e)

Il faut voir maintenant les contingentements, et le nombre effectif de personnels en bénéficiant. Si la majorité y accède, c'est bien.  Le régime indiciaire des militaires n'est pas très élevé, ils bénéficient surtout de rémunérations accessoires comme primes et indemnités, ainsi que le logement dans certains cas.  Ces grilles sont calquées sur la fonction publique et correspondent exactement à d'autres corps et grades ( policiers, enseignants, inspecteurs des finances publiques, pour ce que je connais bien). Chose d'ailleurs importante dans les reconversions et reclassements, pour obtenir des équivalences. 

Bellum dulce inexpertis ( Erasme). 

Posté(e)

Les paradoxes, les paradoxes. Autour de nous — rien que des paradoxes, vous ne trouvez pas ?
À l’heure actuelle, et dans les unités dont je suis informé, l’armée française (ainsi que la Légion étrangère) manque de façon catastrophique de sous-officiers de niveau intermédiaire. Il manque même des sergents ordinaires, sans parler des sous-officiers spécialistes. Dans un section/peloton, il peut n’y avoir que deux sergents (au lieu de trois plus un sergent-chef) : l’un sera l’adjoint du chef de section/peloton, l’autre le chef du premier groupe. Les deux autres groupes n’ont pas de chefs de groupe : ce rôle est assuré par des caporaux ou des caporaux-chefs.
Je ne toucherai même pas la question de la qualité des ces sergents, puisque déjà leur nombre est insuffisant. Quant aux raisons d’une telle pénurie, on ne peut que spéculer, mais je vous confierai un secret : la différence de solde entre un caporal et un sergent n’est que de 5 % — pratiquement rien. Pourtant, la différence de responsabilités et de charge de travail est colossale.

La deuxième catégorie qui manque à l’armée, c’est la troupe (MDR). Le sous-effectif touche pratiquement toutes les unités, et le manque de recrues conduit à l’abaissement des critères de sélection. Parmi les raisons, à mon avis, il y a le fait que la solde d’un soldat français est l’une des plus basses d’Europe — pourquoi ? — et si l’on multiplie encore cette solde dérisoire par les prix élevés en France, on obtient… on obtient ce que l’on obtient.

Ainsi, compte tenu de ces deux problèmes bien réels, les officiers, en comparaison avec les autres catégories, sont relativement en surnombre dans l’armée française. C’est pourquoi la décision d’augmenter les soldes de cette catégorie, sans les augmenter pour les deux catégories réellement déficitaires, me paraît incroyablement paradoxale. Méga-paradoxale.

« Pour faire la guerre, il faut de l’argent, de l’argent et encore de l’argent. »
Napoléon Bonaparte

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Moi etrangere, moi pas bien francais parler.

Posté(e)
Il y a 5 heures, piranha a dit :

.. C’est pourquoi la décision d’augmenter les soldes de cette catégorie, sans les augmenter pour les deux catégories réellement déficitaires, me paraît incroyablement paradoxale... 

Oui et non : les officiers, même en surnombre apparent, demeurent moins nombreux que les autres, ce qui rend une augmentation plus facile dans un contexte de restriction des dépenses publiques notamment celles de personnel. On voit ainsi dans le secteur public les hauts fonctionnaires, peu nombreux, voire même l'encadrement,  systématiquement augmentés soit par des réductions d'échelon, soit par des nouvelles grilles hors-échelle, tandis que les autres stagnent.  De plus, hors des troupes de combat, où le pyramidage réduit fortement les grades ( on ne croise pas des quatre ou cinq barrettes partout dans un régiment), on s'aperçoit qu'il y a de plus en plus de domaines très techniques, où des officiers n'ont pas ou peu de commandement (pilotes, personnels médicaux, ingénieurs, commissaires des armées...). Il y a donc plus d'officiers en proportion, car il faut aussi concurrencer des métiers équivalents dans le civil, où le grade est relativement élevé sans diriger de personnel. 

La même chose vaudrait pour les sous-officiers, qui en outre sont plus précaires et susceptibles de ne pas être longtemps dans l'armée. La solde d'un sergent est en effet affligeante et surtout très peu évolutive, contrairement à une grille indiciaire d'un fonctionnaire de catégorie B . Pas d'avancement de grade, pas de progression. Il faudrait peut-être réfléchir à un système d'échelons comme les gendarmes, qui évoluent plus sans changer de grade, faire de même pour les grades supérieurs, et ainsi "tuiler" les différents grades, comme cela se fait ailleurs : un sergent très ancien toucherait plus qu'un chef récent, qui lui-même percevrait plus à ancienneté égale, et ainsi de suite.

Et comme les carrières sont souvent très courtes, il faudrait améliorer les garanties de reclassement dans le secteur public ( concours réservés, quota de postes ...)  a minima en catégorie B, pur ne pas avoir perdu 5 à 10 ans.

Du reste, je constate que les choses ne se sont pas améliorées en plusieurs décennies. Je n'ai connu que des sections ou même au temps de la conscription il y avait souvent deux sous-officiers, souvent sergents,  parfois trois avec un appelé, le sergent le plus ancien faisant fonction d'adjoint. Et passer chef avant sept ans de grade strict minimum relevait du miracle.  Effet secondaire, les servitudes revenaient à toute vitesse (semaine, garde...).  

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Bellum dulce inexpertis ( Erasme). 

Posté(e)

Moi je généraliserai, l'ensemble de l'armée manque de personnel tout simplement, du premier échelon avec les caporaux, jusqu’à l'officier.

Du coup, on bricole pour avoir un truc qui fonctionne quand même, mais dans l'absolu, c'est un problème qui touche toutes les catégories d'échelon.

Signature  😁

Posté(e)
  Sous-officier de la gendarmerie nationale Vérifié le 13/09/2025 Gendarme
Echelon Indice Brut Indice majoré Durée Salaire brut Salaire net
1 372 369 2 ans 1 816,51 € Calculez
votre
salaire net
avec notre
simulateur

calcul salaire net
2 378 371 2 ans 1 826,35 €
3 385 372 2 ans 1 831,27 €
4 403 376 2 ans 1 850,97 €
5 429 384 2 ans 6 mois 1 890,35 €
6 445 396 2 ans 6 mois 1 949,42 €
7 458 406 2 ans 6 mois 1 998,65 €
8 471 416 3 ans 2 047,88 €
9 489 427 3 ans 2 102,03 €
10 505 440 3 ans 2 166,02 €
11 531 459 3 ans 6 mois 2 259,56 €
12 563 482 - 2 372,78 €
 
Posté(e)
2 hours ago, Stvn said:

Moi je généraliserai, l'ensemble de l'armée manque de personnel tout simplement, du premier échelon avec les caporaux, jusqu’à l'officier.

Vous êtes probablement mieux informé que moi sur la situation dans l’armée. Pour ma part, je ne peux parler que de mon régiment et de quelques autres que je fréquente personnellement et que je connais bien — la seule catégorie qui, aujourd’hui, est même en "sureffectif", ce sont les officiers. En effet, dans certains régiments, il y a plus d’officiers qu’il ne devrait y en avoir selon ROE.

Pour les autres catégories, la situation est bien pire.

Néanmoins, voyons ce que disent les sources officielles :

"Pour rendre l'armée plus attractive : retenir, attirer, réunir

Rapport d'information n° 49 (2024-2025), déposé le 17 octobre 2024"

"En conséquence, l'ancienneté moyenne des militaires au moment de leur départ de l'institution n'a cessé de baisser depuis dix ans pour atteindre, en 2023, 25,3 ans pour les officiers, 18,4 ans pour les sous-officiers, et 4,3 ans pour les militaires du rang.

L'armée de Terre est la première concernée. Le taux de départ y a progressivement augmenté depuis 2015, et le recrutement est devenu plus difficile en 2023, surtout au niveau des sous-officiers et des militaires du rang, lesquels ont contribué au déficit à hauteur de 2 000 ETP en 2023. Le recrutement d'officiers n'affiche en revanche pas de difficulté particulière. Dans l'armée de l'air et de l'espace et la marine, le problème réside moins dans le recrutement que dans la difficulté à retenir les départs. Le caractère plus spécialisé de nombreux profils les rend facilement employables, et dans de meilleures conditions, dans le secteur privé."

https://www.senat.fr/rap/r24-049/r24-049_mono.html

image.png.4db941b2c36fca25eade2e8381994fb5.png

Le tableau parle de lui-même.

Permettez-moi, avec votre accord, de résumer brièvement : s’il y a bien quelqu’un dans l’armée à qui il faudrait augmenter le salaire, ce ne sont pas les officiers.

"an army suffers more from too many officers than from too few" (c)

 

 

 

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Moi etrangere, moi pas bien francais parler.

Posté(e)

Après, c'est logique aussi qu'il y ait moins besoin d’officier, car l'armée cherche en permanence à activer la montée en grade quand c'est possible.

Il y a pléthore de façons, diplômer ou non pour monter en grade, c'est très rare de rester sans bouger sauf contrat court.

Le vivier des MDR est naturellement le plus touché, car ce sont avant tout des premières expériences, là où la majorité va partir ou évoluer.

Les SO sont dans la même méthode, avec un peu moins de pertes, car l'évolution au rang supérieur n’est pas automatique, nombre restant adjudant ou major par confort et une volonté de ne pas ajouter de contrainte dû aux officiers.

La volonté de faire monter en grade n'est pas grave, ça marche très bien dans les unités type FS où tout le monde ou presque est officier, ça renforce juste les compétences. Je vois ces chiffres plutôt bons dans l'ensemble, l'ascenseur peut grimper, ce qui est bien, ce qui manque, c'est le volume car personnes a les effectifs théoriques souhaités.

Ce qui n'est pas spécialement étonnant, sachant qu'on est arrivé selon moi au maximum de nos capacités de volontaires à s'engager, pour avoir de la masse il faut rendre obligatoire.

Pour moi, l'évolution de l'armée professionnelle ira vers beaucoup de militaires qualifiés et gradés, le volume de simple soldat de base ne peut fonctionner que avec du volume obligatoire.

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Signature  😁

Posté(e)
Il y a 5 heures, Stvn a dit :

Après, c'est logique aussi qu'il y ait moins besoin d’officier, car l'armée cherche en permanence à activer la montée en grade quand c'est possible.

Il y a pléthore de façons, diplômer ou non pour monter en grade, c'est très rare de rester sans bouger sauf contrat court.

Le vivier des MDR est naturellement le plus touché, car ce sont avant tout des premières expériences, là où la majorité va partir ou évoluer.

Les SO sont dans la même méthode, avec un peu moins de pertes, car l'évolution au rang supérieur n’est pas automatique, nombre restant adjudant ou major par confort et une volonté de ne pas ajouter de contrainte dû aux officiers.

La volonté de faire monter en grade n'est pas grave, ça marche très bien dans les unités type FS où tout le monde ou presque est officier, ça renforce juste les compétences. Je vois ces chiffres plutôt bons dans l'ensemble, l'ascenseur peut grimper, ce qui est bien, ce qui manque, c'est le volume car personnes a les effectifs théoriques souhaités.

Ce qui n'est pas spécialement étonnant, sachant qu'on est arrivé selon moi au maximum de nos capacités de volontaires à s'engager, pour avoir de la masse il faut rendre obligatoire.

Pour moi, l'évolution de l'armée professionnelle ira vers beaucoup de militaires qualifiés et gradés, le volume de simple soldat de base ne peut fonctionner que avec du volume obligatoire.

 Totalement d'accord, on ne peut être soldat de base ou même petit gradé qu'à temps limité, comme service n'ayant aucune incidence sur son parcours ultérieur. L'armée ne peut plus être le seul secteur professionnel à proposer des grades très bas, sans évolution, et avec la précarité en plus.  Elle rame à contre-courant de ce qui se fait dans la société, à commencer par la fonction publique qui, rappelons-le, était pourtant au départ calquée sur l'armée ( plusieurs corps divisés chacun en trois grades). Ironie du sort et de l'histoire.  Même la catégorie C offre des perspectives supérieures à celles d'un MDR.  On constate d'ailleurs que des armes comme la gendarmerie n'ont que des "gradés", et je ne parle pas de services de santé ou le commissariat aux armées. 

Bellum dulce inexpertis ( Erasme). 

Posté(e)
Il y a 2 heures, Yann pyromane a dit :

quelle belle perspective ! 😁 

C'est pourtant bien ce qui est proposé pour beaucoup ! Calquons le système et imaginons qu'on fasse cela pour le gendarme de base : solde de 2e classe (pas d'ISSP), avancement très hypothétique et si oui,  pour quelques uns seulement et au bout de plusieurs années. Pas besoin d'une boule de cristal pour prévoir un effondrement des recrutements.  Même avec des meilleures perspectives, la police a connu une chute inquiétante des recrutements au tournant des années 2000. Puis les revalorisations ont miraculeusement rendu de nouveau de l’attrait à la profession. 😏

Bellum dulce inexpertis ( Erasme). 

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