Je ne suis en effet que père d'un aéromarin (collé aux épreuves simulateur EOPAN à Toulon).
Donc, seulement quelques commentaires vécus de l'extérieur.
Attention à Navale, y compris par concours externe (c'est encore plus délicat par concours externe sur titre bac+5, et pire encore par concours interne):
on s'y trouve par définition en concurrence avec des Bordaches que l'on aime ou pas, mais dont certains ont un très haut niveau académique.
Bien qu'il soit question à la sortie de "brasser" le niveau des élèves en ne considérant plus dans leur spécialisation que leur seul rang, rien ne garantit que l'on soit à la sortie en capacité de choisir aéronavale (une dizaine de postes par promo, je crois).
Quand bien même serait-ce le cas que l'on doit être apte personnel navigant (CEMPN Toulon= Centre d'Expertise Médicale du Personnel Navigant) et franchir le simulateur et consorts: je connais au moins un exemple d'une bordache devenue surfacière pour y avoir échoué, beaucoup de dépit.
Concernant le recrutement OSC (EOPAN), j'ai d'autant moins de recette miracle (si tant est qu'il en existe une) que je rappelle que le candidat que j'évoque y a échoué (une seule fois, limite d'âge ensuite) et qu'il est à présent OSC d'une autre spécialité.
Je ne crois cependant pas les sélections "intellectuelles" très différentes des autres spécialités aéro (et ce d'autant plus que EOPAN recrute sur bac, et les autres spécialités aéro si elles sont externes à bac+5).
Il y a 3 ou 4 promos d'une dizaine de personnes par an, et dont presque la moitié (là à égalité avec les bordaches) échouera pendant les sélections en vol à tous les niveaux.
A la différence que, comme je l'ai dit, le bordache sera reversé dans une autre spécialité, et l'EOPAN renvoyé à ses foyers.
Bien sûr, une bonne connaissance du monde marin, aéro, militaire, géostratégique, de l'anglais, mais tout cela se travaille.
Le premier gros écueil est sans doute celui de l'entretien de motivation, le suivant le test de simulation et, concernant l'entretien, c'est d'autant insondable qu'il ne s'agit pas d'un concours sur épreuves.
Une chose évidente toutefois, et bien que certains aient tendance à la négliger: l'armée cherche des militaires et marins, pas des "Rambo" ou des gens qui ne veulent que se faire plaisir aux commandes d'un engin.
On lit des choses contradictoires sur la durée des contrats: sauf erreur de ma part, le contrat initial est de 13 ans, et peut être renouvelé jusqu'à 20 ans, mais la formation elle-même dure au moins 3-4 ans selon les spécialités.
D'autres sources disent que le contrat est de 8 ans signé APRES la nomination au grade EV2, ce qui revient sensiblement au même.
Je ne sais rien de l'activation en tant qu'officier de carrière à l'issue de ces contrats, sinon qu'on la dit rare et difficile, mais il ne faut pas rêver: même si c'est moins vrai des hélicoptères ou de la chasse, les pilotes se recyclent le plus souvent (grassement) dans le civil.