On dit qu'il est (ou était) d'usage dans la marine de rabrouer un subalterne qui saluerait "mon X" par la maxime un peu expéditive "la marine ne connaît que mon Dieu et mon c...".
Mais, même dans la marine, la situation n'est pas si simple, puisque si , évidemment, on devra éviter comme dans les autres armes d'appeler un capitaine de corvette féminin "mon" commandant, on ne peut non plus féminiser les grades au point d'appeler une "seconde maîtresse", ça fait désordre...
Il a, toujours dans la marine, existé un corps autonome des "majors" et qui est, maintenant et de mémoire, réintégré parmi les officiers mariniers supérieurs, le major en étant le plus haut grade une fois discuté à l'infini de si l'aspirant est ou non officier de plein titre.
En tout cas, une seule chose est sûre, il n'existe pas dans les armées françaises de grade d'officier correspondant à "major", mais ne levant pas, comme il a justement été remarqué, l'ambiguïté sur une traduction fidèle: selon l'arme, l'officier 4 galons qui revêt l'appellation de "commandant" (qui décrit aussi dans la marine tout ce qui a au moins 4 galons et pas d'étoile) peut aussi être chef de bataillon, d'escadron..., tout étant question de contexte.
Comme je viens de le souligner, le sujet est d'autant complexe que, à l'intérieur d'un même pays, dans les différentes armes et selon les époques différents vocables ont été utilisés.
Concernant l'USAF et dans un article assez disert à ce sujet (que penser de la fiabilité de Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Grades_des_forces_armées_des_états-Unis), il semblerait que, si une traduction doive se référer à l'époque actuelle, il n'existe plus rien dans l'armée de l'air qui soit un "corporal", ils sont "senior airman" à 3 chevrons, et donc en principe "caporal-chef".
Notons également, au passage, la lourdeur qu'il y aurait, selon la nature du texte original, à traduire plutôt par "caporal-chef" que par "caporal" ou vice-versa et l'impossibilté d'y utliliser le code OTAN (E4 en ce qui nous intéresse).
Il faut enfin remarquer, non pas à la décharge du business du cinéma (on devrait, vu les sommes invoquées, savoir mieux), que cet exemple est source d'erreur puisque le "corporal" de l'armée de l'air ne porte qu'un chevron, ce qui nous a aussi valu, dans "GI Jane", de qualifier l'héroïne de "lieutenant" alors que, portant 2 galons, elle est certes "lieutenant", mais de vaisseau, et doit par conséquent être appelée "capitaine".