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brucine

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  1. La croix de Lorraine, ou tout au moins son utilisation par la France Libre est, pour raccourcir, un peu une coïncidence résultant du fait que Muselier était Lorrain et que de Gaulle avait lui-même commandé un régiment arborant cet emblème. Elle est malgré tout à l'époque pas vraiment "politique" puisque, des pavillons de beaupré des bâtiments de la France Libre, elle va relativement rapidement se retrouver arborée par les FTP, communistes comme chacun sait. D'ailleurs, les Compagnons de la Libération qui acquirent le privilège de la porter étaient loin d'être tous gaullistes. Elle a bien sûr depuis acquis une connotation politique, mais je peine à voir quiconque se tatouerait le "logo" du MoDem ou du PS... Enfin, pour être reprise, en ce qui nous intéresse, par les ducs de Lorraine en devant eux-mêmes l'hérédité à leurs aïeuls ducs d'Anjou, elle a évidemment une signification religieuse, mais qui est un peu passée dans l'oubli ailleurs...qu'en Anjou. Il serait donc excessif, à mon sens, de la considérer aujourd'hui dans le monde militaire comme véhiculant un message politique ou religieux mais, d'un autre côté, je ne suis pas sûr qu'un symbole qui a été aussi fort puisse ainsi être "galvaudé" par des militaires d'aujourd'hui qui, plus que tous autres, doivent respecter ceux qui se sont battus et ceux qui sont morts au nom de ce symbole: pourquoi donc, en tant que militaire, ne pas laisser cet emblème aux quelques Compagnons de la Libération encore en vie et aux régiments dont, encore auourd'hui, le drapeau la comporte? Pour revenir à un tatouage quel qu'il soit, et dont je ne suis pas un fervent amateur, on ne peut en effet que recommander qu'il n'apparaisse pas en chemisette.
  2. Demandes à ton chef de section. Mon fils a été barbu tout le temps qu'il était officier marinier, puis rasé en entrant à l'Ecole Navale, où les consignes étaient "barbe interdite" (bien entretenue, j'entends). Comme le gros bébé en question a la peau très fragile et ressemble rapidement à un sapin de Noël dès qu'il se rase tous les jours, la hiérarchie a fini par céder au bout de quelques semaines (mais rien n'est simple, il a aussi pu argumenter qu'il avait observé des barbus dans d'autres sections...).
  3. Le NFI (Niveau de Formation Initial) n'est pas à proprement parler un examen, mais une batterie de tests destinée à évaluer les aptitudes du candidat avant son incorpororation. Donc oui, par définition tout le monde y est confronté et non, les résultats ne sont pas les mêmes pour tout le monde sans quoi son évaluation n'aurait pas de sens.
  4. Il y a aussi les joies de Vigipirate. Mon fils s'est vu verbaliser au retour de 2 semaines de mer parce que sa moto, garée à proximité d'une école, n'avait pas été déplacée pendant ce laps de temps: stationnement abusif.
  5. Un panoramique, comme son nom l'indique, n'est pas spécifiquement destiné à examiner des dents de sagesse qu'il n'est pas interdit de posséder, mais à examiner l'ensemble de la dentition: dents absentes ou cassées avec altération des capacités masticatoires, caries et mise en évidence d'infections ayant éventuellement attaqué les dents et/ou les mâchoires...
  6. L'instruction 2100 (SIGYCOP) est inter-armes et ne constitue de fait qu'un catalogue des cotations attribuées à telle ou telle pathologie, sans préjudice des métiers auxquelles elle sera appliquée, et qu'elle n'évoque même pas. Par suite, chaque état-major édicte ses exigences quant à telle ou telle spécialité: en ce qui nous intéresse (la marine), il s'agit de l'instruction 102 qui établit les critères indispensables à telle ou telle spécialité, différenciant de plus le statut du militaire (rang, sous-officier, officier, élève/engagement, cours de carrière...). Pour les personnels concernés (navigants) y est évoqué le standard et le score "aviation" nécessaires pour lesquels, fin de la boucle, on se reporte au texte que tu viens de citer pour savoir en quels examens il consiste. Dans la pratique, les impétrants se voient offrir un séjour touristique à Ste Anne, théoriquement prévu sur une semaine mais le plus souvent rassemblé sur 3 jours. Mais, en dehors précisément des "touristes", il ne faut pas perdre de vue que les "épreuves" dont on se fait le plus souvent jeter sont...le psy puis la simulation en vol. Encore que mon fils (qui s'est vu remercié à la dernière) a franchi d'extrême justesse le standard "chasse" (il est très grand, discussion d'un cm sur la taille des fémurs, et très lourd, et oui, il y a aussi un poids maximal prévu au bout des parachutes) et a été en début de carrière régulièrement inquiété sur le seul plan général du SIGYCOP pour avoir, physiologiquement, un rythme cardiaque si bas et un hématocrite si élevé que, s'il faisait du vélo, il aurait sûrement de gros ennuis lors des contrôles.
  7. Il n'y a pas seulement un "profil pilote" (lequel, d'ailleurs, hélicoptère, patrouille maritime, chasse?) mais un ensemble de profils aviation définis, outre le SYGICOP, par les exigences supplémentaires sur les paramètres audition (A), vision (V et non plus Y), G... Pour prendre un exemple frappant, pour la chasse, on ne se contente pas d'un "corps sain" mais on mesure l'ensemble des segments (aptitude "siège éjectable"). Et, que je sache, le CEMPN (et non pas le CPEMPN) compétent pour l'ensemble des navigants de l'aéronavale (pas seulement les pilotes) n'est pas Percy mais Sainte-Anne à Toulon (qui est aussi, comme les autres CEMPN, centre de référence pour un certain nombre de navigants civils (pilotes, hôtesses et stewards...).
  8. A propos de mines, j'ai une histoire (pas vraiment) drôle. C'était il y a des lustres, j'étais jeune pharmacien, et le patient se pointe, lunettes noires et un crochet à chaque main; les habitués m'expliquent à voix basse que le sieur a eu affaire à une mine en Algérie. A l'époque, les feuilles de maladie ne comportaient pas de case dédiée pour "impossibilité de signature", vous voyez où je veux en venir? Je reçois un courrier du contrôleur général des Armées Tartempion qui, en sa qualité de directeur de la CNMSS, me retoune la facture rejetée pour "défaut de signature" (ce jour-là, je ne sais plus si c'est mon téléphone ou ma plume, Sergent-Major cela va de soi, que j'ai saisi, mais je me souviens qu'en tout cas ça a fait du bruit...). Dans le même registre, mais plus léger, le type arrive, m'expose qu'il vient de temps à autre retaper sa longère en Bretagne, mais qu'il a oublié son traitement contre l'hypertension, puis-je le dépanner. Il est Garde et m'exhibe, ça en jette, une ordonnance du "médecin du travail": médecin-chef Untel, Palais de l'Elysée... Et je trouve moyen de me planter et de saisir le code ADELI du médecin (les spécialistes apprécieront) en lieu et place du code FINESS qui d'ailleurs n'était pas précisé. Et là, le contrôleur général ou plus exactement ses sbires, c'est un rejet informatique qu'il me balance et dont je vous laisse apprécier le motif: "Etablissement Inconnu". Même si le pire est à craindre d'Amées qui sont incapables de savoir où réside leur chef, finalement, il n'y paraît pas, c'est plein d'humour, les militaires...
  9. A titre d'anecdote, les élèves-officiers OSC longs d'une formation que je m'interdis de citer dans le détail pour des raisons de discrétion viennent d'être envoyés unes semaine en "stage de survie" avec, ça va faire rigoler les paras ou les légionnaires qui font pire tous les jours, le cinéma habituel: 30 kg sur le dos, FAMAS et tutti quanti. On doit certes attendre de ces aspirants qu'ils sachent être avec leurs hommes sur le terrain, et cela bien que, dans le domaine évoqué, rares seront ceux qui auront à le faire un jour. Le hic, c'est que, contrairement à nos amis paras ou légionnaires, rien d'autre que des cours de géostratégie ne les y prépare, et la moralité est que la "casse", pour inaptitude au moins temporaire, y est énorme et a atteint presque la moitié des effectifs. Je ne dis pas qu'il faut pratiquer des "sports extrêmes" en dehors de son job, et je serais même à un cetain degré contre si un avenir professionnel doit en dépendre. Je dis seulement qu'il n'y a pas besoin de cela pour se retrouver inapte du seul fait de ses fonctions.
  10. Le " QCM du CSO", c'est la partie "langues" du NFI que tout le monde passe au CSO pour savoir où il (elle) va être orienté(e) ou pas. Et c'est, quoi que tu en dises, réputé très "basique" sauf peut-être un peu de langage militaire, en tout cas rien d'impossible en passant par exemple quelque temps avant à seulement regarder des films en VO sous-titrée. Si ce NFI aura fait que l'on est recruté à Maistrance dans l'un de ses voeux, c'est une fois à Maistrance que l'on passe le TOEIC. Qui est très certainement rhédibitoire en matière de classement, et donc d'affectation de sortie dans une école de spécialité dès lors que la spécialité en question requiert un niveau d'anglais élevé (c'est par exemple le cas des spéciaités aéro). Il convient de se souvenir qu'il ne suffit pas d'entrer à Maistrance mais aussi, dans les spécialités les plus exigeantes, d'en sortir: à l'extrême, l'école reste une période probatoire dont on peut être exclu mais, même au bout de la scolarité, on traînera comme un boulet ou au contraire on bénéficiera du rang de sortie pendant toute sa carrière d'officier marinier.
  11. Toujours de mémoire, l'école navale, en sa qualité d'ailleurs non pas d'école militaire mais d'école d'ingénieurs accréditée, exige un score minimum de 800 au TOEIC (CML2), mais je ne vois nulle part l'exigence d'un TOEFL (ce qui n'exclut pas par ailleurs que les étudiants puissent le présenter ainsi que le "Cambridge" pendant leur scolarité).
  12. De mémoire, tous les candidats à l'école navale et à l'école de maistrance subissent tout simplement...le TOEIC. En fonction de leur score au TOEIC, ils obtiennent un certificat militaire APEL (Forget it...), CML1, ou CML2. Pour la petite histoire, mon fils a obtenu CML2 pour avoir seulement fait anglais 1ère langue jusqu'au bac (plus 1 ou 2 voyages scolaires "bidon" en Angleterre et un séjour touristique de 15 jours aux Etats-Unis). Donc, même à un maistrancier on ne demandera pas (sauf la première fois où il franchit l'Equateur) la mer à boire. CML1 est indispensable à un certain nombre de spécialités, CML2 un atout certain dans certaines autres et aussi un fil à la patte, parce que si, en unité, vous en êtes le seul détenteur à votre poste, vous serez évidemment désigné volontaire pour un échange (dans l'exemple vécu, ce n'était même pas en Grande-Bretagne, mais en Allemagne) où il est prévu que l'anglais soit la langue d'échange.
  13. Ben oui, comme quoi, les ultramarins, eux, ils savent nager, tandis que les marsouins, c'est une curieuse espèce terrestre qui ne fréquente la mer que de pied ferme sur un bateau...
  14. Je ne lis plus beaucoup, mes pauvres yeux y opposent de plus en plus une résistance passive (ça s'appelle la migraine, d'autant que mes journées de travail sont figées devant des écrans). C'est bel et bon, toute cette littérature militaire et, à défaut comme je viens de le dire de l'avoir lu, il est peut-être remarquable, cette propension à s'auto-proclamer écrivain et si tant est qu'elle soit autonome (après tout, Dumas avait ses "nègres"), m'inquiète un peu quand je la compare à ce que je lis par ailleurs: https://www.aumilitaire.com/forum/9869-roman-sur-les-forces-speciale-en-ligne-team-fox-six-tf6.html où l'auteur ne semble pas être capable d'écrire 3 phrases sans autant de terribles fautes de français. J'ai donc probablement tort, dans ces conditions que je ne saurais pour autant rapprocher, de non seulement ne plus pouvoir mais ne plus vouloir lire: les américains ont beau prétendre qu'il y a 3 conditions à un bon film (une histoire, une histoire, et une histoire) que je peine à voir en quoi même une très belle histoire suffit à faire un vrai livre.
  15. Je ne suis pas sot au point de ne pas savoir qu'il peut faire plus chaud à la Soufrière qu'à Fourvière. Ce qui me choque est l'expression de "France" au lieu de "Métropole". Mais après tout, on envoie bien les recrues lyonnaises s'aguerrir sous des climats adverses, que ce soit en montagne ou dans la chaleur africaine ou bien guyanaise. Sans doute, tu as raison, serait-il juste que l'on envoie également les recrues ultramarines en stage d'aguerrissement dans ce froid pays qui est le mien: au moins, le jour prochain où quelques fâcheux auront décidé de faire sécession à Notre-Dame des Landes, pourra-t-on y projeter une OPEX avec quelques chances de succès...
  16. Quelque chose a du m'échapper: la Guadeloupe, ce n'est plus en France depuis quand?
  17. Si j'ai bien compris, comme dans tout concours de recrutement, la "liste complémentaire" est destinée à pallier les défections en rang utile des personnes qui ont été admises sur la liste principale, soit qu'elles auraient changé d'avis, soit qu'elles auraient simultanément postulé à différents concours et, étant reçues à plusieurs, opté pour un autre. Il n'y a donc pas moyen, sauf à être fakir, de prévoir si oui ou non des admis en liste principale se seront désistés en ouvrant de ce fait la liste complémentaire.
  18. En effet. Un grand nombre de BTS n'assure au pire qu'une inscription directe à Pôle Emploi, au mieux une carrière civile difficilement projetable dans la durée, et ce d'autant plus que l'on aura travaillé à reculons pendant ces études "supérieures" et que les résultats n'y auront donc pas été excellents. A contrario, mon cadet est titulaire d'un BTS hôtellerie-restauration non par par échec (il est titulaire d'un bac S avec mention), mais parce qu'il a toujours voulu faire ça, et il ne connaîtra probablement pas le chômage. Et mon aîné, lui titulaire d'un seul bac S est, après être sorti de Maistrance dans un très bon rang puis avoir été très bien noté en flottille, officier sous contrat long aéronavale, dans une spécialité qui a moins de chances de le laisser au bord du chemin le jour où la Marine lui dira merci ou vice-versa, mais sachant que, dans ce domaine de spécialité, la Marine fait tout, en tout cas aujourd'hui, pour retenir des gens qui lui ont coûté très cher à former et pendant très longtemps. Si l'on doit donc, dès en s'engageant, penser à "demain", ce n'est pas un diplôme civil ni une spécialité militaire "invendables" qu'il faut envisager, mais dans un cas ou l'autre quelque chose qui est prisé dans le civil. Mais il n'y a en tout cas aucune de ces voies où l'on réussira sans travailler et être parmi les meilleurs.
  19. Et donc? Avons-nous, quand bien même en aurions-nous la volonté, le pouvoir de faire cesser l'horreur en Syrie contre les chinois et les russes (encore que, à dernière nouvelle, les navires de ces derniers gesticuleraient pour montrer qu'ils s'intéresserent à faire quitter les rats)? Quand bien même le pourrions-nous que n'encouragerions-nous pas non pas la libre détermination d'un peuple martyrisé que, comme au Maghreb et au Moyen-Orient, la prise du pouvoir par les "barbus", tombant ainsi de Charybde en Scylla? Il faut, même si cela est douloureux, que nous nous fassions à l'idée: en dehors de l'Arlésienne que serait une "task force" européenne, puisque l'Europe dispose elle au moins en théorie d'un poids politique, économique et militaire de premier plan, nous ne sommes plus rien et n'intimidons plus personne.
  20. Les pédicures-podologues ont un droit de prescription limité et un droit de diagnostic réduit à la portion congrue. Ils ne sont en aucun cas habilités à dresser un certificat médical à l'appui d'une pathologie qui relève de la traumatologie, ces actes étant le seul privilège des médecins (et d'ailleurs pas forcément, même si c'est mieux, les chirurgiens orthopédistes puisque le même Code de la Santé Publique dispose que tout médecin est qualifié pour effectuer un tel acte). http://www.onpp.fr/exercice-de-la-profession/competences.html Pour le reste, une période probatoire est par définition une "période d'essai". Il est à ce titre probablement plus difficile d'en contester les "conclusions" sauf à produire une sur-expertise médicale a contrario.
  21. Si notre courageux caporal-chef ne disposait pas lui-même, comme tout le donne à penser, de son arme de service, ce n'est plus du courage, c'est de l'inconscience sauf à avoir analysé avant l'action que le "scooteriste" ne pouvait en même temps conduire son engin et tirer puisque, à l'évidence, il n'était plus à ça près. Quant à la sécurité sur l'identité du soldat, dans les media, je le veux bien, mais la sous-préfète aux champs n'a-t-elle pas remis cette décoration à notre valeureux soldat dans une cérémonie publique et qui, même si par extraordinaire elle ne l'était pas, est actée au Journal Officiel?
  22. Je n'ai, ni personne, le droit de penser quoi que ce soit à ta place. D'un côté, et l'un de mes fils a vécu cela pour les 2 sports de compétition qu'il pratiquait (dont le rugby), c'est un vrai traumatisme d'abandonner ce que l'on aime. De l'autre, et si tu réussis ton engagement, le rugby, ça va probablement devenir compliqué, comme d'ailleurs la plupart des sports collectifs (l'autre de mes fils, pas terre mais marine, a dû arrêter le hand pour cette raison, pas facile de se faire intégrer dans une équipe le dimanche quand, même si on n'est pas en mission, on peut être d'astreinte géographique). Personnellement, la muscu pour la muscu (en clair s'il n'y a pas derrière un sport auquel elle prépare), et si j'ose m'exprimer ainsi, ça me gonfle un peu: mais c'est évidemment, et si pratiqué sans excès style "culturiste", beaucoup mieux que rien du tout.
  23. Parce que le rugby serait "traumatisant" là où les sports de combat ne le sont pas? Oui, le rugby est un risque évident pour l'intégrité physique, mais comme beaucoup de sports en compétition. Il a en tout cas l'avantage d'entretenir une forme physique qui sera utile et, s'il faut prévoir "la faute à pas de chance" et la casse, à part le scrabble et les jeux vidéo...
  24. La France n'a de toute façon plus les moyens militaires, économiques et politiques de s'engager seule dans une vraie guerre, où nous n'avons accompagné que symboliquement par exemple en Irak et en Afghanistan, et pas davantage été seuls en Lybie où nous avions pourtant haut et clair prétendu mener la danse. De plus en plus, et avant même de parler de droits de l'homme, nombreux sont nos militaires qui sont engagés dans des missions qui, à défaut d'être purement civiles, relèvent davantage de la police et du soutien aux populations (Atalante, rôle des CROSS dans la sécurité civile...). Même quand nous n'y avions pas d'intérêt économique si clair (Rwanda), l'intervention "humanitaire" ne peut être menée que sous mandat de l'ONU. Et nous attendons encore que nos forces armées fassent respecter les droits élémentaires des peuples en Russie, en Chine ou en Syrie, voire au Darfour qui n'a pas grand intérêt pour nous mais qui est verrouillé par les précédents: le Vatican, combien de divisions? Et il y a de toute façon un paradoxe évident entre notre peuple qui, s'il est prêt à exercer une pression suffisante sur ses élus pour qu'une telle action ait lieu, on en est loin, ne l'est pas à ce que les conséquences en soient que nos jeunes gens rentrent dans des boîtes pour la gloire de terroirs lointains (l'exemple patent, même s'il n'est pas nôtre, est bien sûr le Viet-Nâm). De même que, a contrario, un gouvernement n'ira jamais, si tant est qu'il soit capable de la financer et de l'imposer à l'international, dans ce qui menacerait d'être un guêpier au lieu d'une simple opération électoraliste sans frais. Restent, en effet, des opérations ponctuelles (Kolwezi...) mais c'étaient là encore plus que nos intérêts économiques la sécurité de nos ressortissants qui était en jeu, et pas des enjeux humanitaires. Sans doute donc fini, puisque je parlais d'Asie, l'épopée de "Transall in the night" dont je pense pourtant que, en son époque, elle a fait beaucoup pour la popularité de nos armes et probablement aussi pour la fierté des militaires qui menaient ces missions.
  25. Ingérence, ingérence, est-ce que j'ai une g.. d'ingérence? L'action en Afghanistan a certes été conduite sous commandement opérationnel de l'OTAN, mais aussi sous mandat de l'ONU. Quant à savoir si les dites actions représentent une ingérence au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, certes. Mais dès lors que quelqu'un aura été capable de définir où et en qui réside la souveraineté populaire dans ce pays.

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