La France n'a de toute façon plus les moyens militaires, économiques et politiques de s'engager seule dans une vraie guerre, où nous n'avons accompagné que symboliquement par exemple en Irak et en Afghanistan, et pas davantage été seuls en Lybie où nous avions pourtant haut et clair prétendu mener la danse.
De plus en plus, et avant même de parler de droits de l'homme, nombreux sont nos militaires qui sont engagés dans des missions qui, à défaut d'être purement civiles, relèvent davantage de la police et du soutien aux populations (Atalante, rôle des CROSS dans la sécurité civile...).
Même quand nous n'y avions pas d'intérêt économique si clair (Rwanda), l'intervention "humanitaire" ne peut être menée que sous mandat de l'ONU.
Et nous attendons encore que nos forces armées fassent respecter les droits élémentaires des peuples en Russie, en Chine ou en Syrie, voire au Darfour qui n'a pas grand intérêt pour nous mais qui est verrouillé par les précédents: le Vatican, combien de divisions?
Et il y a de toute façon un paradoxe évident entre notre peuple qui, s'il est prêt à exercer une pression suffisante sur ses élus pour qu'une telle action ait lieu, on en est loin, ne l'est pas à ce que les conséquences en soient que nos jeunes gens rentrent dans des boîtes pour la gloire de terroirs lointains (l'exemple patent, même s'il n'est pas nôtre, est bien sûr le Viet-Nâm).
De même que, a contrario, un gouvernement n'ira jamais, si tant est qu'il soit capable de la financer et de l'imposer à l'international, dans ce qui menacerait d'être un guêpier au lieu d'une simple opération électoraliste sans frais.
Restent, en effet, des opérations ponctuelles (Kolwezi...) mais c'étaient là encore plus que nos intérêts économiques la sécurité de nos ressortissants qui était en jeu, et pas des enjeux humanitaires.
Sans doute donc fini, puisque je parlais d'Asie, l'épopée de "Transall in the night" dont je pense pourtant que, en son époque, elle a fait beaucoup pour la popularité de nos armes et probablement aussi pour la fierté des militaires qui menaient ces missions.