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https://lignesdedefense.ouest-france.fr/espace-du-nouveau-avec-les-locaux-du-commandement-et-une-strategie-nationale-spatiale/

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Un satellite CSO (photo CNES)

Ce mercredi, Emmanuel Macron, le président de la République va inaugurer des bâtiments du Commandement de l’Espace, à Toulouse. Ce Commandement de l’Espace (CDE) assure la conduite des opérations de défense spatiale. Le Président devrait aussi y dévoiler la stratégie nationale spatiale française à l’horizon 2040 pour faire face à la compétition mondiale, tant civile que militaire.

Un centre de conduite des opérations
Depuis sa création en septembre 2019, le commandement de l’Espace, entité placée sous la double tutelle de l’armée de l’Air et de l’Espace et du chef d’état-major des armées (CEMA), disposait de locaux provisoires au sein du Centre national d’études spatiales (le CNES), à Toulouse. Le CNES est aussi chargé de réaliser des formations dans le domaine spatial au profit du personnel du Commandement de l’Espace (CDE) et de ses unités rattachées.

Le ministère des Armées avait donc décidé de construire les infrastructures nécessaires à une installation durable du CDE sur une parcelle de terrain à proximité immédiate du Centre Spatial de Toulouse et du pôle des industries spatiales toulousaines.

Les 15000 m2 construits accueillent principalement un bâtiment pour le Commandement de l’Espace intégrant un cœur opérationnel durci et  un bâtiment pour le centre d’excellence OTAN – Espace (COE). Le Centre Opérationnel pour les activités spatiales de l’Armée de l’Air et de l’Espace accueillera donc plusieurs types d’activités :
– des activités tertiaires de type Administratives, Support Opération, Recherche & Développement, Direction ;
– des activités opérationnelles, cela concernera les manœuvres spatiales, mais aussi la Sécurisation-militarisation du site ;
– des activités de formation aux opérations spatiales, assurées par le CDE et par le COE (Armées partenaires OTAN).

Pour sa part, le Centre d’excellence de l’OTAN pour le domaine de l’espace est chargé de déployer la doctrine de formation spatiale de l’OTAN (avec 70 employés, plus 100 non permanents). Ce Centre d’excellence n’a rien à voir avec le Centre spatial OTAN, en Allemagne.

Du côté de la doctrine
Emmanuel Macron devrait, outre couper le ruban tricolore, préciser les objectifs et les moyens français dans le domaine du spatial militaire. Il donnera donc, ce mercredi après-midi « une vision », « un calendrier » et « fixer un objectif » pour cette stratégie, qu’il devrait décliner selon cinq piliers: la « souveraineté en matière d’accès à l’espace », les compétences industrielles, la défense, « la science et l’exploration », ainsi que la coopération, tant intra-européenne qu’avec les alliés non-européens, selon l’Elysée qui rappelle que « l’espace n’est plus un endroit paisible, c’est un endroit de contestation », dont certaines « extrêmement agressives de la part de nos compétiteurs, parmi lesquels la Russie ».

« Dans l’espace, le mot d’ordre est d’accélérer immédiatement. (…) Face à la militarisation de l’espace, le temps n’est plus celui des politesses de la défense active mais bien des actions offensives », jugeait jeudi le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général Jérôme Bellanger.

Une fusée de retard?
Les intentions élyséennes sont louables. Elles reconnaissent les enjeux dans l’espace qui est un vrai domaine de souveraineté et dans lequel la France est déjà bien présente. Le lancement réussi du satellite d’observation militaire CSO-3 par Ariane 6, réalisé le 6 mars dernier depuis le centre guyanais de Kourou, a démontré l’excellence et le savoir-faire de l’industrie française. Ce statut de leader de la France dans le domaine spatial tant civil que militaire doit beaucoup à Ariane Espace et à Thales mais aussi à une galaxie de PME spécialisées (dans le domaine du spatial, de nombreux services sont externalisés et pas seulement en France).

Voilà pour les atouts. Quels sont les faiblesses tricolores?

La stratégie spatiale de défense française a été élaborée dès 2019. Mais François Bayrou, du temps (encore récent) où il était Premier ministre, a confié au SGDSN la mission d’élaborer une stratégie spatiale nationale; or c’était en mars 2025! D’autres pays n’ont pas attendu six ans pour s’organiser et développer leurs capacités; c’est le cas des Chinois, des Russes et surtout des Américains qui ont industrialisé la conquête de l’espace et s’appuient sur les avancées technologiques de leur industrie spatiale.

Autre défi, de nature économique: les contraintes budgétaires françaises obligent à adopter une posture ouverte et à chercher des synergies avec des alliés. Or ces derniers seront peut-être tentés de se tourner vers les prestataires commerciaux US pour s’équiper ou, du moins, pour bénéficier des apports spatiaux en termes, par exemple, de renseignement.

 

Ya Rab Yeshua.

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