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Traumatisme après l'Afghanistan


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Bonjour à tous!

Je me permets de vous écrire pour savoir si certains d'entre vous rentrent d'Afghanistan ou connaissent des personnes qui y ont été...

Je sais que ce n'est pas un sujet facile, mais j'ai besoin d'avoir des informations à propos de la façon dont vous avez retrouvé une vie "normale" après l'Afgha...Qu'est ce qui vous a aidé?

Quels sont les signes d'un syndrome post traumatique ?

J'espère que ma question n'est pas malvenue... Je m'inquiète vraiment et je ne trouve pas beaucoup d'informations sur le net...

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C'est en effet un sujet très délicat.

La première question est de savoir pourquoi vous vous en inquiétez ou tout du moins pour qui ?

Les effets post traumatiques sont divers et variés, tout dépend de la personne, nous ne vivons pas les choses de la même manière. Il se peut d'ailleurs que certaines "séquelles" dites psychologiques ne se déclarent que plus tard au court d'une vie. Parfois il y a des signes parfois il n'y en a pas, cela peut être brutal ou progressif.

En clair si vous avez des raisons de vous inquiéter pour un proche, le mieux à faire est de se référer à une personne compétente en la matière c'est à dire à un psychologue pour commencer, et éventuellement un psychiatre si la personne nécessite un traitement.

Toujours prêts; Toujours volontaires.

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Ayant un ami au 1er RCP ce qui en ressort en général à l'échelle d'une section c'est qu'on revient pas d'une telle OPEX idem INDEMNE, certains voient la vie autrement avec plus de légèreté et se mettent à croire en Dieu alors que d'autres ne s'en remettent pas donc ça rejoint Drachkovic tout dépend des personnes et de leur caractères.

The only easy day was yesterday

Remember to keep yourself alive, there is nothing more important than that

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Pour avoir des infos plus complétes sur les effets post traumatiques d'un conflit, il faut aller sur les sites américains , qui eux prennent ca au sérieux vu que les soldats US restent environ 1 an sur le théatre.

en France, c'est nouveau, on prendra soin des victimes d'attentats etc....mais dans l'imagerie populaire un soldat n'est pas censé avoir des etats d'ame....foutaises, tiens.

Il faut voir un psychologue, il y a en a dans l'armée, ils sont normalement formés pour ce genre de problémes.

Un traumatisme peut en reveiller un autre plus ancien et qui à priori n'a aucun point commun avec ce que vous avez vécu.

Ca ne passe pas seul, il faut absolument en parler avec un pro.

Ensuite la sophrologie aide à évacuer trés rapidement les tensions. Sans tension, les problémes prennent tout de suite une autre dimension et sont dédramatisés.

Le sport peut aider à évacuer mais ce n'est pas suffisant.

Ce n'est pas pour rien que dans les sas au retour d'opex on fait de la relaxation , des massages etc....

Je resume:

-en parler a son chef

-Un psychologue de l'armée ou du civil mais au fait de ce type de questions

-de la sophrologie

-du sport

-du sommeil

-bien manger

-ne pas garder ca pour soi, ce n'est ni une tare ni une maladie, c'est une reaction normale et passagére, tout le monde la ressent.

- on peut comparer cela à une blessure, vous êtes en convalescence, vous mettez tous les atouts de votre coté pour vous soigner.

J'espére vous avoir aidé

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Je vous remercie pour vos réponses,

mon ami est rentré en décembre, ils n'ont pas eu droit aux 3 jours dans le SAS de décompression habituels à cause de problèmes de météo la bas... Et depuis qu'il est rentré il s'éloigne de plus en plus de tout le monde, il se renferme sur lui même et se conduit de façon bizarre par moments.

Il refuse de parler à qui que ce soit de tout ça car soi disant personne ne peux comprendre, il n'y a qu'entre eux qu'ils peuvent se comprendre....Il est trop fier, pour lui il s'est toujours débrouillé tout seul et ca continuera ainsi.

Il ne veut pas non plus se confier à moi parce qu'il a peur que je prenne peur et que je le laisse... J'ai beau le rassurer rien n'y fait... Je suis patiente mais je commence vraiment à m'inquiéter parce que ca ne s'arrange pas...

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Arf pas cool pour le SAS de décompression..

Dans un sens il n'a pas tort, c'est vrai que les gens ne peuvent pas "comprendre" ce genre d'expérience tant qu'elle n'a pas été vécue.

Dans tout les cas n'insistez pas pour qu'il raconte ce qu'il a vécu, vu ou ressenti, il en serais de toute façon incapable même avec une personne qui fait parti de l'Institution car il faut un certain temps avant de pouvoir mettre des mots sur ses maux. Le mieux à faire c'est de ne pas poser trop de questions, de le garder discrètement à l'oeil et de glisser l'idée de rencontrer un psychologue qu'il soit militaire ou civil.

En attendant il faut que l'entourage soit compréhensif sans le prendre en pitié non plus, éviter les questions du genre est ce que tu as déjà tué ? Cela paraît évident mais pour certains ça ne l'est pas. Je vous souhaite en tout cas bon courage, j'ai déjà vu des camarades dans cet état et je comprend combien il est dur de se sentir impuissant lorsqu'on cherche à aider les gens qu'on aime.

Modifié par Drachkovic

Toujours prêts; Toujours volontaires.

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Arf pas cool pour le SAS de décompression..

Dans un sens il n'a pas tort, c'est vrai que les gens ne peuvent pas "comprendre" ce genre d'expérience tant qu'elle n'a pas été vécue.

Dans tout les cas n'insistez pas pour qu'il raconte ce qu'il a vécu, vu ou ressenti, il en serais de toute façon incapable même avec une personne qui fait parti de l'Institution car il faut un certain temps avant de pouvoir mettre des mots sur ses maux. Le mieux à faire c'est de ne pas poser trop de questions, de le garder discrètement à l'oeil et de glisser l'idée de rencontrer un psychologue qu'il soit militaire ou civil.

En attendant il faut que l'entourage soit compréhensif sans le prendre en pitié non plus, éviter les questions du genre est ce que tu as déjà tué ? Cela paraît évident mais pour certains ça ne l'est pas. Je vous souhaite en tout cas bon courage, j'ai déjà vu des camarades dans cet état et je comprend combien il est dur de se sentir impuissant lorsqu'on cherche à aider les gens qu'on aime.

Je ne suis pas d'accord. Il n'y a pas besoin d'avoir vecu la même situation pour la comprendre. Fort heureusement, sinon nos psys devraient vivre chacune des situations de leurs patients....

D'autre part, laisser aller ce n'est pas mieux non plus.

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Je vous remercie pour vos réponses,

mon ami est rentré en décembre, ils n'ont pas eu droit aux 3 jours dans le SAS de décompression habituels à cause de problèmes de météo la bas... Et depuis qu'il est rentré il s'éloigne de plus en plus de tout le monde, il se renferme sur lui même et se conduit de façon bizarre par moments.

Il refuse de parler à qui que ce soit de tout ça car soi disant personne ne peux comprendre, il n'y a qu'entre eux qu'ils peuvent se comprendre....Il est trop fier, pour lui il s'est toujours débrouillé tout seul et ca continuera ainsi.

Il ne veut pas non plus se confier à moi parce qu'il a peur que je prenne peur et que je le laisse... J'ai beau le rassurer rien n'y fait... Je suis patiente mais je commence vraiment à m'inquiéter parce que ca ne s'arrange pas...

Décembre c'est deja loin, s'il ne s'est pas encore retapé, ca ne va pas le faire tout seul et avec le temps.

A vous à prendre le taureau par les cornes, allez voir d'abord votre médecin, seule , pour qu'il vous indique quelqu'un de bien à consulter.

Ensuite parlez en avec un de ses amis qui était avec lui en Afgha en lui demandant d'être discret sur votre conversation.

Puis les présidents des EVAT ou sous offs ou officiers (je ne sais pas lequel vous concerne) servent aussi à ca. Avoir une discussion qui reste confidentielle, avec lui, lui permettra aussi de prendre des mesures pour l'aider, de savoir ce qui s'est passé, de lui parler et de l'orienter sans que vous soyez partie prenante, parce les proches sont toujours mal placés pour ce genre de questions.

Vous dites vous même que ca ne s'arrange pas, qu'il ne veut pas en parler, donc n'attendez pas.

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De mon point de vue c'est ainsi, j'ai vécu des choses dures au même titre que certains de mes camarades, et bien que l'entourage s'efforce de comprendre, on se sent toujours "incompris". Bien sur que les gens peuvent "comprendre" une situation, ils ne sont pas débiles, seulement ils ne "comprendront" pas ce qui peu réellement se passer dans nos têtes, ni ressentir ce que l'on ressent dans le fond. J'ai déjà eu mon lot d'entretien avec les psys, ça m'emmerdais plus qu'autre chose il n'y a pas d'autre terme car leur parler ne me soulageais pas, cependant je reconnais qu'ils m'ont permise de dénouer certains point, ils m'ont pousser à réfléchir et à prendre du recul. Le psy m'a bien fait imprimer qu'il n'étais pas la pour me comprendre mais pour m'aider à faire le tri dans ma tête. De toute façon je ne demande pas à ce que l'on me comprenne, le passé est au passé, il faut juste du temps pour se remettre dans le bain.

Toujours prêts; Toujours volontaires.

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Décembre c'est deja loin, s'il ne s'est pas encore retapé, ca ne va pas le faire tout seul et avec le temps.

A vous à prendre le taureau par les cornes, allez voir d'abord votre médecin, seule , pour qu'il vous indique quelqu'un de bien à consulter.

Ensuite parlez en avec un de ses amis qui était avec lui en Afgha en lui demandant d'être discret sur votre conversation.

Puis les présidents des EVAT ou sous offs ou officiers (je ne sais pas lequel vous concerne) servent aussi à ca. Avoir une discussion qui reste confidentielle, avec lui, lui permettra aussi de prendre des mesures pour l'aider, de savoir ce qui s'est passé, de lui parler et de l'orienter sans que vous soyez partie prenante, parce les proches sont toujours mal placés pour ce genre de questions.

Vous dites vous même que ca ne s'arrange pas, qu'il ne veut pas en parler, donc n'attendez pas.

'J'ai peur d’interférer dans sa carrière et il ne me le pardonnerai jamais... Au début lorsqu'il est rentré ca allait plutôt "bien".... Il a commencé à s'éloigner depuis fin février... Il est encore très sensible lorsque certains sujets sont abordés ( et je le comprends....) Lorsqu'il a lu sa citation à la VM ça l'a "mis à l'envers" ... Je lui répète que je suis là et qu'il n'est pas seul, que même s'il ne veut pas en parler tout de suite je serais là le jour ou il aura besoin, mais je ne me vois vraiment pas aller voir ses supérieurs... Dans son état d'esprit actuel il n'acceptera pas non plus d'aller voir un psy non plus...

Je me sens un peu le c** entre deux chaises là... Est ce que je lui fais confiance et j'essaye de lui laisser du temps ou est ce que je prend le risque d'aller plus haut mais aussi de le perdre, et du coup il se renferme encore plus...

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De mon point de vue c'est ainsi, j'ai vécu des choses dures au même titre que certains de mes camarades, et bien que l'entourage s'efforce de comprendre, on se sent toujours "incompris". Bien sur que les gens peuvent "comprendre" une situation, ils ne sont pas débiles, seulement ils ne "comprendront" pas ce qui peu réellement se passer dans nos têtes, ni ressentir ce que l'on ressent dans le fond. J'ai déjà eu mon lot d'entretien avec les psys, ça m'emmerdais plus qu'autre chose il n'y a pas d'autre terme car leur parler ne me soulageais pas, cependant je reconnais qu'ils m'ont permise de dénouer certains point, ils m'ont pousser à réfléchir et à prendre du recul. Le psy m'a bien fait imprimer qu'il n'étais pas la pour me comprendre mais pour m'aider à faire le tri dans ma tête. De toute façon je ne demande pas à ce que l'on me comprenne, le passé est au passé, il faut juste du temps pour se remettre dans le bain.

Je comprends mieux ce que vous vouliez dire.

Ceci dit, militaires ou pas, quand on a un traumatisme quelconque, cette réaction là est courante.

Je veux dire que ce n'est pas propre aux soldats qui rentrent d'un conflit.

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Comme l'a dit diogene-le-cynik vous devriez le faire, ses supérieurs seront discrets là dessus, ça ne tient qu'à vous qu'il ne soit pas au courant de votre démarche, eux se chargeront du reste sans pour autant le mettre au fait que vous avez "tiré la sonnette d'alarme".

Toujours prêts; Toujours volontaires.

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Drachkovic a raison, vous devriez aller voir le PEVAT ou autre qui se chargera d'alerter le médecin.

ils sont discrets, ne parleront pas de vous si vous le demandez.

N'oubliez pas que c'est comme une blessure au combat. Et cela sera pris comme tel et ne nuira pas à sa carriére

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