Concours sur titre ESM

[PADOUR]

Bonjour,

À la suite d'un master 2 (reconnut par l'état) au sein d'une IAE spécialisé en ressources humaines et plusieurs années d'alternance au sein du ministère des armées (+ de la réserve pendant 2 ans) j'aimerais savoir si mon profil est recherché pour le concours sur titre de l'ESM (autrement dit si j'ai mes chances) ou si le profil ne correspond aucunement à leurs attentes. Je sais que le commissariat des armées cherche mon type de profil mais j'aimerais savoir ce qu'il en est de l'ESM.

Merci d'avance,

Padour

[Aquilon]

Bonjour à toi, 

Comme toi je suis candidat au concours "titre" de l'ESM ; je vais donc te faire une réponse issue de ce que j'ai pu lire et ce qu'on a pu me dire à ce sujet. 

Théoriquement, le concours OST est ouvert à tous, dès lors qu'on justifie d'un bac +3 ; dans les faits, la quasi-totalité des candidats ont au moins un bac +5. 
Théoriquement, le concours est ouvert à toutes les formations académiques ; dans les faits, on a une certaine primauté de certaines formations (RI/ Sécurité Défense/ Géostrat. etc.) et de certains établissements (SP Paris, Assas, Grandes Ecoles) qui trustent quand même une part non-négligeable des places. 

Cependant, il ne faut pas s'enfermer dans ces considérations, la DRHAT recherchant justement des profils relativement originaux qui pourraient convenir à l'institution. A ce titre, tes expériences professionnelles, tes échanges académiques, ton cursus universitaire, ta pratique sportive, ton niveau en langues étrangères (l'anglais est le minimum syndical, je pense que ne pas en parler au moins une en plus est un handicap), ton attrait vis-à-vis de l'institution militaire (tu as fait de la réserve et c'est une très bonne chose), et un milliard d'autres petites choses seront scrutées par les RH pour voir si ton profil les intéresse. 

Ma réponse est sûrement assez bateau, mais s'il n'y a pas de profil-type, il y a quand même des tendances qui se dégagent dans le recrutement (et c'est assez normal à vrai dire). 

Tout dépendra donc de l'attrait de ton profil et, s'il est jugé convainquant, de comment tu sauras exposer tes motivations devant le jury.

J'espère avoir - au moins partiellement - répondu à ta question. 

Aquilon  

[PADOUR]

Parfait, réponse qui me va très bien, sais-tu quelles langues sont les plus recherchés ?

[Aquilon]

il y a 10 minutes, PADOUR a dit :

Parfait, réponse qui me va très bien, sais-tu quelles langues sont les plus recherchés ?

Alors, je ne suis pas à la DRHAT, mais assez logiquement je suppose que hors-espagnol (ou plutôt les vestiges qu'il nous reste de la période collège - lycée), les langues rares telles que le mandarin, l'hindi, l'arabe (le syro-libanais en bonus), le russe, le pachtou ou le farsi sont un gros gros plus (grosso modo les langues de l'arc Proche/ Moyen - Orient jusqu'à l'Asie du Sud-Est en passant par l'Asie Centrale). 

Après je suppose que n'importe quelle langue du moment qu'elle puisse s'inscrire dans un intérêt géopolitique sera bien vue (si tu fais de l'islandais je suis désolé de t'apprendre cette nouvelle haha). 

Voilà tout ! A toi si tu as des questions. 

Aquilon 

PS : je suppose qu'aujourd'hui parler un des dialectes présents en BSS est un joli bonus. 

Modifié 8 mai 2021 par Aquilon

[BTX]

J'apporte ma petite contribution à cet échange.

Ca date sans doute, ça demanderait à être "rafraichi" mais.................

Du recrutement sur titres à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr…….

Post incité par la foultitude de questions récurrentes qui viennent et reviennent à longueur d’année sur ce recrutement dit « sur étagère ».

De quoi s’agit-il ? Comment et quand cela se passe-t’il ? Comment s’y préparer intellectuellement et physiquement ? Conseils ? Attentes de la commission de présélection et du jury ?

Bref un pensum sans prétention aucune, à faire vivre et à vivifier, qui concatène pêle-mêle des témoignages de candidat(e)s, des avis, des réflexions et du vécu.

De quoi s’agit-il ?

Recrutement sur titres ouvert au candidat(e) de nationalité française, en règle avec le code du Service National (JAPD ou JDC), titulaire d’un 3e cycle de l’enseignement supérieur ou d’un titre reconnu équivalent au plus tard au 1er décembre de l’année de recrutement, satisfaisant aux conditions d’aptitude physique requises et constatées par un médecin militaire d’active (du groupement de recrutement et de sélection), reconnu(e) apte à faire campagne en tous lieux et sans restriction et âgé(e ) de moins de 25 ans au 1er janvier de l’année de recrutement.

Cette procédure est pilotée par le centre d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA) : le candidat y est reçu en entretien initial, puis convoqué dans l’un des cinq groupements de recrutement et de sélection (GRS) pour y passer, outre une visite médicale d’aptitude, une évaluation physique et des tests psychotechniques de la batterie d’évaluation du potentiel 1 (BEP). Si un complément d’analyse médicale s’avérait nécessaire, il serait également convoqué dans un hôpital des armées (HIA).
A l’issue de la visite médicale, deux documents lui seront remis par le médecin examinateur :
- une enveloppe scellée « confidentiel médical » contenant le questionnaire médico-biographique et un certificat médical d’aptitude initiale (le tout remis en cas de réussite au recrutement, au service médical de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr) ;
- et un certificat médico-administratif d’aptitude initiale à joindre au dossier de candidature.

La date de clôture de dépôt du dossier de candidature est généralement fixée à la 2e quinzaine du mois de février de l’année de recrutement (la candidature ne pourra être retenue définitivement qu'après réception de la totalité des pièces constitutives du dossier).

Aucune filière académique n’est privilégiée.
Il n’est pas nécessaire de détenir le diplôme Bac+5 ou le titre reconnu équivalent pour initier le processus de recrutement, voire être incorporé en cas de réussite au recrutement aux écoles de Coëtquidan, mais l’intégration à l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr ne devient définitive qu’après la présentation de ce document (avant le 1er décembre de l’année de recrutement).

Comment et quand cela se passe-t’il ?

- De fin février jusqu’à fin mars = Vérification de la recevabilité des candidatures par le bureau recrutement de la DRHAT/SDR. Commission de présélection. Diffusion de la liste dans les CIRFA des candidat(e)s autorisé(e)s à se présenter aux épreuves d’entretien et sportives. Cet avis sera doublé par un courriel et un courrier adressé à chaque candidat.

- Durant les vacances scolaires de Pâques (le plus souvent au LMD de Saint-Cyr l’Ecole (78)) = Épreuve de sélection comprenant épreuves sportives et entretien devant un jury, organisés par le bureau concours.
ÉPREUVE D’ENTRETIEN
L’épreuve a une durée d’une heure environ. Elle vise à mettre en évidence la capacité d’organisation de la réflexion, d’apprécier la culture, le sens de l’à-propos, la faculté d’adaptation des candidats. Elle permet également d’éclairer le jury sur le bien fondé de leurs motivations et leurs aptitudes à exercer les responsabilités d’officier.
H est l’heure de début de l’exposé par le candidat.
H-30’ : tirage au sort d’un sujet puis préparation (30’)
H : présentation de l’exposé par le candidat (environ 10’)
H+10’ : questions portant sur l’exposé (environ 10’)
H+20’ : questions portant sur les motivations du candidat (environ 20’)
H+40’ : questions diverses (environ 5’)
H+45’ : délibération (15’)

L’entretien de motivation : toutes les voies sont concevables pour s’engager dans cette dernière phase.
Les questions portent toujours sur les expériences acquises, la formation universitaire, les engagements intellectuels, associatifs, sociaux, ou autres pris par les candidats, ainsi que leurs goûts et aspirations. Au cours de l’entretien, le jury s’efforce d’éprouver l’authenticité de l’enthousiasme que certains candidats peuvent afficher à l’égard de tel ou tel aspect de la vie militaire en général et de la fonction d’officier en particulier. C’est pourquoi, il se peut que certaines questions provocantes ou embarrassantes leur soient posées ; c’est le sens de la responsabilité, le courage et, sans doute aussi, le sens de la répartie qui se mesurent à cette occasion.
Enfin, la langue anglaise sera utilisée au cours de cet entretien.

ÉPREUVES SPORTIVES
Les candidats effectuent (en une matinée) :
- épreuve de natation ;
- épreuve de course à pied – vitesse ;
- épreuve de course à pied – demi-fond ;
- épreuve de tractions ;
- épreuve d’abdominaux.
Bonnet de bain obligatoire.
Chaussures à pointes autorisées.

Pour avoir 10/20 :
- 12 tractions
- 55 abdominaux
- 7"15 au 50 m
- 13'12" au 3000 m
- 41''7 au 50 m NL.

- Courant mai = Commission de recrutement préparée par le bureau recrutement.

- Courant juin/début juillet = Diffusion dans les CIRFA de la liste des candidats retenus sous réserve des résultats de l’année universitaire en cours. Avis doublé par un courrier adressé à chaque candidat(e).

- Fin juillet = Incorporation à Coëtquidan, puis départ en permissions.

- Septembre = Début de la formation aux Écoles de Coëtquidan.

Attentes de la commission de présélection

Sa composition : ce que dit l'arrêté :
"Section IV.
Organisation des concours sur titres.
Art. 19. I. Phase de présélection des candidats :
La commission de présélection comprend :
- le général sous-directeur du recrutement et de la reconversion de la direction des ressources humaines de l'armée de terre (DRHAT), président ;
- le chef du bureau politique des ressources humaines de la DRHAT ou son représentant ;
- le chef du bureau recrutement et le chef du bureau études évaluation de la DRHAT ou leurs représentants ;
- un officier supérieur représentant les écoles de Coëtquidan ;
- trois professeurs d'université, dont le directeur général de l'enseignement et de la recherche (DGER) des écoles de Coëtquidan ou son représentant, chargés d'examiner les candidatures au travers :
- du dossier de candidature ;
- des résultats obtenus à la batterie d'évaluation du potentiel transmis au bureau études-évaluation.
La composition du dossier de candidature est précisée par une instruction.
À l'issue de ces travaux, la commission de présélection établit la liste des candidats admis à subir l'entretien et les épreuves sportives.
Le bénéfice de la présélection ne peut être reporté d'une année sur l'autre.

Que regarde t’elle ?
Tout : orthographe, CV, diplôme BAC+5 (renom de l’université, de l’institut ou de l’école, intérêt du master, etc.), langues pratiquées, hobbies et....lettre de motivation (argumentaire, doit susciter la curiosité, pièges à éviter, etc.).
De votre volumineux dossier, ce qui sera regardé lors de la commission de présélection :
- description du parcours suivi au sein de l’enseignement supérieur faisant apparaître les notes obtenues(notes obtenues en Terminale, mention au BAC, etc.).
- copie ou photocopie des diplômes universitaires détenus
- certificat d’inscription en 5e année d’études universitaires ou 3e année d’une grande école pour les candidats non encore titulaires du diplôme exigé ;
- document attestant du niveau détenu en langue anglaise (TOEFL, TOEIC, DCL, CML) : conseillé ;
- curriculum vitae ;
- lettre de motivation ;
- attestation du directeur de mémoire pour l’année bac+5 ;
- dossier SIRec A3 avec une photo d’identité (candidat civil uniquement) ;
- fiche de synthèse des appréciations sur le candidat (SIRec) (candidat civil uniquement).

Auriez-vous des conseils s'il vous plait ?
Pour consolider votre dossier de candidature, soignez la lettre de motivation et accumulez des "preuves d'amour" (PM, PMS, ESR, etc.) auxquelles le jury de pré-sélection est très attentif.
Faites vous aider par un tuteur/officier guide, en activité ou à la retraite, si possible breveté EG, qui saura vous faire plancher sur des questions d'actualité et vous faire restituer selon la méthode de "la Revue Verte".
Ne négligez surtout pas le sport et l'anglais.

Attentes du jury ?
De la part du candidat = aisance verbale, sourire (pas le sourire crétin), fluidité des propos, pertinence des réponses, anglais dénué de faute et riche en vocabulaire, pas de redites ni de "rébellion larvée" ni de contre-sens ou de faux-sens. La bonne réponse à la bonne question.
Principe de « fonctionnement » du ou des jurys = On élimine. On ne rattrape pas. Chaque membre de chaque jury dispose, sur format A3, du trombinoscope des candidats. A l'issue de l'épreuve orale, la tronche du postulant est rayée de rouge ou entourée de vert. En fin de journée, les présidents de jury (3 colonels « lourds » Saint-cyriens brevetés) se réunissent et se consultent.

Comment s’y préparer intellectuellement ?
En effet, vous pourriez/pouvez être interrogé sur un sujet d'ordre stratégique : la prolifération nucléaire, l'Iran, la Corée du Nord, la Défense européenne, la nouvelle orientation des USA de B. O, la coopération franco-britannique, l'Europe au Maghreb, le printemps islamique, la lutte anti-terroriste, le piratage dans l'Océan Indien, les réformes du MINDEF en cours, l'externalisation, la civilianisation, les bases de Défense, les GTIA, les OMLT, l'OTAN, etc.
Vous maîtrisez ?
Un "tuteur" militaire, officier breveté de surcroît, peut vous aider à y voir clair (tuteur militaire en ACTIVITE).

Voilà une mine d'or : http://minijonas95.free.fr/PHOTO_PMS_20 … %20OST.pdf
Courrier International.
Pour se préparer de façon pratique, l'essentiel est de lister les grands problèmes contemporains actuels qui animent l'horizon géopolitique de la planète et des instances onusiennes.
Et pour chacun de disposer du vocabulaire anglais correspondant, courant ET technique, permettant d'animer la discussion
Tous les candidats sont dans le même cas que vous. Même les "mili" n'en mènent pas large.
Quand je fais référence aux GPC actuels, je pense à :
- la Syrie et au Moyen Orient
- l'Iran et l'accession au nucléaire
- le "printemps arabe" et ses différences locales entre Tunisie, Egypte et Libye
- le Sahel et les conquêtes d'AQMI
- le réveil de la Russie
- les pays émergents
- le banquier chinois
- la crise de l'UE et de l'Euro
etc. bref tout ce que les medias traitant de géopolitique abordent régulièrement dans leurs colonnes.
En français et en anglais.
Et à côté de cela, l'aspect "géostratégie et sécurité" à aborder si possible avec un mentor militaire.
Le très bon Foreign Affairs (http://www.foreignaffairs.com/) a sorti un numéro intitulé "Why Iran Should Get the Bomb". L'article est achetable directement sur le site.

A voir si ce n'est pas une redite de l'excellent article d'Alain CHOUET (ex-grand ponte de la DGSE) "Pourquoi l'Iran aura la bombe": http://alain.chouet.free.fr/documents/Iran0.htm

Pour un point de vue plus "terrain", je conseille "The Devil We Know: Dealing with the New Iranian Superpower" (http://www.amazon.com/Devil-We-Know-Dea … 0307408647) du grand Robert Baer (arabophone et persanophone), ex-agent opérationnel de la CIA au Moyen-Orient puis directeur du bureau Moyen-Orient.
C'est vrai, il y a une foultitude de revues françaises et anglo-saxonnes, qui traitent de géopolitique et de géostratégie. Le tout est de faire le tri, de ne surtout pas s'éparpiller et de rédiger si possible sur chaque "sujet" un mémoire succinct franco-anglais.

Du rôle de la commission de recrutement, au terme de la phase d’épreuves et d’entretien.

Art. 20. À l'issue de l'examen des dossiers, des épreuves sportives et de l'entretien, la commission prévue à l'article L. 4136-3 du code de la défense propose au ministre de la défense la liste des candidats admis, par ordre de mérite, ainsi qu'une liste complémentaire.
Le ministre de la défense (chef d'état-major de l'armée de terre), conformément aux décisions de la commission, arrête la liste principale d'admission à l'ESM de Saint-Cyr et, s'il y a lieu, la liste complémentaire d'admission.
Ces listes, établies par ordre de mérite, sont publiées au Bulletin officiel des armées.

Art. 21. Les modalités de notification individuelle de la liste d'admission sont précisées par circulaire.".

Des questions et ……………..des réponses.

Q1. "Si tout se passe bien pour moi, à l'issue de mon année de formation à Saint-Cyr aurais-je la possibilité de choisir la légion comme affectation ou bien le recrutement des officiers est particulier pour ce corps d'armée ?".
R1. Les officiers du COA diplômés d'une école de formation militaire initiale ou assimilés (officiers issus de l'ESM de Saint-Cyr, de l'école polytechnique, de l'EMIA, de l'école nationale supérieure des arts et métiers ou officiers recrutés au titre des articles 17.1, 17.2, 17.3 du décret n° 2008-940 du 12 septembre 2008) choisissent leur école de formation spécialisée (dans votre cas l'EI ou école de l'Infanterie à Draguignan) par ordre de mérite à l'issue de leur scolarité conformément au décret portant statut particulier du COA de l'armée de terre.
En clair, au terme de votre année de scolarité à Coëtquidan, vous choisissez selon votre rang de sortie votre école de spécialisation. Et c'est au terme de votre formation de spécialités et en regard 1/ de votre rang de sortie 2/ des postes offerts par les régiments que vous exprimerez et concrétiserez votre souhait de rejoindre les rangs de la LE.
Enfin, la LE n'est surtout pas un corps d'armée. C'est une subdivision d'armes.

Q2. La description que vous dressez de votre contact avec le CIRFA de Paris me désole à plus d'un titre :
R2. Paris est la capitale qui concentre un nombre important d'étudiants, donc de candidats potentiels au recrutement sur titres à l'ESM. Un effort qualitatif dans les affectés et une sensibilisation du personnel de recrutement demeurent INDISPENSABLES ;
L'accueil est le point sensible de toute démarche attractive (on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre). Or là ce n'est pas le cas. Vous êtes tombé sur une personne (sans doute un caporal-chef féminin) totalement "absente" et ignare. C'est grave car cela signifie que le chef du CIRFA ne fait pas ou fait mal son travail. Cela ne m'étonne guère. Le précédent ayant été proprement remercié eu égard à la calamité de ses prestations.

Petit retex d’un candidat OST sur la réunion d'information collective au CIRFA :
« Je dois vous avouer que le bilan est un peu maigre, car nous étions une vingtaine et les questions d'ordre général semblaient primer un peu sur les questions d'ordre particulier.
Ce que j'en ai tiré c'est que le métier d'officier est un métier d'éducateur (cf la citation du Mal Lyautey), que le salaire est de 1800 pour un sous-lieutenant et 2200 pour un lieutenant, sans les primes, et qu'il faut payer son loyer (mais bon c'est normal, pas de nécessité). Pour le reste j'ai rien appris de particulier, j'en suis juste ressorti avec un désagréable sentiment, une sorte de gêne que je ne parviens pas à identifier.
Concernant la possibilité de choisir la gendarmerie à l'issue, on m'a répondu que c'était possible mais ils n'ont pas été très clairs quant à savoir si on se retrouvait en concurrence avec les élèves qui ont suivi les 3 ans de scolarité ou pas (je me vois difficilement les concurrencer...). En plus je n’ai pas eu l'impression que l'option gendarmerie fasse plaisir au recruteur, mais ça n'est qu'une impression. On m'a juste appris que la passerelle était ouverte à partir du grade de capitaine, sous la forme d'un concours interne (les convois kakis qu'ils appellent).
Enfin (et là c'est de ma faute), j'ai oublié de demander en quoi consistait l'oral de sélection, s'il était plus tourné vers la culture générale ou la culture militaire. ».

Q3. « Ma seule préoccupation est de savoir si en tant qu'OST on se retrouve en concurrence dans le choix des postes avec les "vrais" Cyriens (parce que là aussi on m'a prévenu, quand tu es OST tu es un peu chahuté par ceux qui sont là depuis 2 ans, tu n'es pas forcément considéré comme un "vrai". Après c'est ce qu' "on" m'a dit et comme dirait l'autre, "on" est un con...). Je peux rivaliser avec n'importe qui, qui partirait sur la même base que moi, et je peux sortir parmi les premiers. Par contre je ne peux pas rivaliser un ceux qui baignent depuis 2 ans déjà dans ce terreau militaire. ».

R3. C’est une question à poser au CIRFA ou directement à la DRHAT/SDRR à qui vous allez faire parvenir votre dossier. A ma connaissance, il y a un classement à part et ………..une liste à part.
Ce qui est surprenant c’est que vous pensiez qu’avec 2 ans ou 4 semestres d’ancienneté à Coëtquidan, les Cyrards du 1er Bataillon vont vous en mettre plein la gueule. Vous pouvez toujours rêver.
Les périodes de formation, qu’elle soit initiale (Coëtquidan et Ecole d’arme) ou continue (DEM, puis EMS2 ou DT), sont propices aux confrontations d’idées. L’impunité dont on profite permet cela. Les choses se compliquent dès lors qu’on est affecté en unité opérationnelle. Et que le lundi matin, le SOA vous présente votre section de combat d’EVAT. On rigole beaucoup moins et on retombe brutalement sur la bonne vieille terre des réalités. Certains ne s’en remettent pas. D’autres plus accrocheurs et humbles s’en sortent. Dans, la poussière, on ne différencie plus le Cyrard « pur jus » du Cyrard « rapporté » et le Dolo plus sobre est loin devant.
Croyez mon expérience et celle de mon camarade CLAUDEMILI83 : vous n'avez rien à envier aux Saint-Cyriens qui auront 2 ans de paquetage à Coëtquidan de plus que vous. Car si tel était le cas, ils devraient en corps de troupe avoir un rendement au départ bien supérieur à celui qu'ils affichent. Car souvent, on est tenu de leur rappeler que les études ont un temps que n'a pas la préparation opérationnelle aux missions qui les attendent.
BTX

[PADOUR]

Il y a 3 heures, BTX a dit :

J'apporte ma petite contribution à cet échange.

Ca date sans doute, ça demanderait à être "rafraichi" mais.................

Du recrutement sur titres à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr…….

Post incité par la foultitude de questions récurrentes qui viennent et reviennent à longueur d’année sur ce recrutement dit « sur étagère ».

De quoi s’agit-il ? Comment et quand cela se passe-t’il ? Comment s’y préparer intellectuellement et physiquement ? Conseils ? Attentes de la commission de présélection et du jury ?

Bref un pensum sans prétention aucune, à faire vivre et à vivifier, qui concatène pêle-mêle des témoignages de candidat(e)s, des avis, des réflexions et du vécu.

De quoi s’agit-il ?

Recrutement sur titres ouvert au candidat(e) de nationalité française, en règle avec le code du Service National (JAPD ou JDC), titulaire d’un 3e cycle de l’enseignement supérieur ou d’un titre reconnu équivalent au plus tard au 1er décembre de l’année de recrutement, satisfaisant aux conditions d’aptitude physique requises et constatées par un médecin militaire d’active (du groupement de recrutement et de sélection), reconnu(e) apte à faire campagne en tous lieux et sans restriction et âgé(e ) de moins de 25 ans au 1er janvier de l’année de recrutement.

Cette procédure est pilotée par le centre d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA) : le candidat y est reçu en entretien initial, puis convoqué dans l’un des cinq groupements de recrutement et de sélection (GRS) pour y passer, outre une visite médicale d’aptitude, une évaluation physique et des tests psychotechniques de la batterie d’évaluation du potentiel 1 (BEP). Si un complément d’analyse médicale s’avérait nécessaire, il serait également convoqué dans un hôpital des armées (HIA).
A l’issue de la visite médicale, deux documents lui seront remis par le médecin examinateur :
- une enveloppe scellée « confidentiel médical » contenant le questionnaire médico-biographique et un certificat médical d’aptitude initiale (le tout remis en cas de réussite au recrutement, au service médical de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr) ;
- et un certificat médico-administratif d’aptitude initiale à joindre au dossier de candidature.

La date de clôture de dépôt du dossier de candidature est généralement fixée à la 2e quinzaine du mois de février de l’année de recrutement (la candidature ne pourra être retenue définitivement qu'après réception de la totalité des pièces constitutives du dossier).

Aucune filière académique n’est privilégiée.
Il n’est pas nécessaire de détenir le diplôme Bac+5 ou le titre reconnu équivalent pour initier le processus de recrutement, voire être incorporé en cas de réussite au recrutement aux écoles de Coëtquidan, mais l’intégration à l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr ne devient définitive qu’après la présentation de ce document (avant le 1er décembre de l’année de recrutement).

Comment et quand cela se passe-t’il ?

- De fin février jusqu’à fin mars = Vérification de la recevabilité des candidatures par le bureau recrutement de la DRHAT/SDR. Commission de présélection. Diffusion de la liste dans les CIRFA des candidat(e)s autorisé(e)s à se présenter aux épreuves d’entretien et sportives. Cet avis sera doublé par un courriel et un courrier adressé à chaque candidat.

- Durant les vacances scolaires de Pâques (le plus souvent au LMD de Saint-Cyr l’Ecole (78)) = Épreuve de sélection comprenant épreuves sportives et entretien devant un jury, organisés par le bureau concours.
ÉPREUVE D’ENTRETIEN
L’épreuve a une durée d’une heure environ. Elle vise à mettre en évidence la capacité d’organisation de la réflexion, d’apprécier la culture, le sens de l’à-propos, la faculté d’adaptation des candidats. Elle permet également d’éclairer le jury sur le bien fondé de leurs motivations et leurs aptitudes à exercer les responsabilités d’officier.
H est l’heure de début de l’exposé par le candidat.
H-30’ : tirage au sort d’un sujet puis préparation (30’)
H : présentation de l’exposé par le candidat (environ 10’)
H+10’ : questions portant sur l’exposé (environ 10’)
H+20’ : questions portant sur les motivations du candidat (environ 20’)
H+40’ : questions diverses (environ 5’)
H+45’ : délibération (15’)

L’entretien de motivation : toutes les voies sont concevables pour s’engager dans cette dernière phase.
Les questions portent toujours sur les expériences acquises, la formation universitaire, les engagements intellectuels, associatifs, sociaux, ou autres pris par les candidats, ainsi que leurs goûts et aspirations. Au cours de l’entretien, le jury s’efforce d’éprouver l’authenticité de l’enthousiasme que certains candidats peuvent afficher à l’égard de tel ou tel aspect de la vie militaire en général et de la fonction d’officier en particulier. C’est pourquoi, il se peut que certaines questions provocantes ou embarrassantes leur soient posées ; c’est le sens de la responsabilité, le courage et, sans doute aussi, le sens de la répartie qui se mesurent à cette occasion.
Enfin, la langue anglaise sera utilisée au cours de cet entretien.

ÉPREUVES SPORTIVES
Les candidats effectuent (en une matinée) :
- épreuve de natation ;
- épreuve de course à pied – vitesse ;
- épreuve de course à pied – demi-fond ;
- épreuve de tractions ;
- épreuve d’abdominaux.
Bonnet de bain obligatoire.
Chaussures à pointes autorisées.

Pour avoir 10/20 :
- 12 tractions
- 55 abdominaux
- 7"15 au 50 m
- 13'12" au 3000 m
- 41''7 au 50 m NL.

- Courant mai = Commission de recrutement préparée par le bureau recrutement.

- Courant juin/début juillet = Diffusion dans les CIRFA de la liste des candidats retenus sous réserve des résultats de l’année universitaire en cours. Avis doublé par un courrier adressé à chaque candidat(e).

- Fin juillet = Incorporation à Coëtquidan, puis départ en permissions.

- Septembre = Début de la formation aux Écoles de Coëtquidan.

Attentes de la commission de présélection

Sa composition : ce que dit l'arrêté :
"Section IV.
Organisation des concours sur titres.
Art. 19. I. Phase de présélection des candidats :
La commission de présélection comprend :
- le général sous-directeur du recrutement et de la reconversion de la direction des ressources humaines de l'armée de terre (DRHAT), président ;
- le chef du bureau politique des ressources humaines de la DRHAT ou son représentant ;
- le chef du bureau recrutement et le chef du bureau études évaluation de la DRHAT ou leurs représentants ;
- un officier supérieur représentant les écoles de Coëtquidan ;
- trois professeurs d'université, dont le directeur général de l'enseignement et de la recherche (DGER) des écoles de Coëtquidan ou son représentant, chargés d'examiner les candidatures au travers :
- du dossier de candidature ;
- des résultats obtenus à la batterie d'évaluation du potentiel transmis au bureau études-évaluation.
La composition du dossier de candidature est précisée par une instruction.
À l'issue de ces travaux, la commission de présélection établit la liste des candidats admis à subir l'entretien et les épreuves sportives.
Le bénéfice de la présélection ne peut être reporté d'une année sur l'autre.

Que regarde t’elle ?
Tout : orthographe, CV, diplôme BAC+5 (renom de l’université, de l’institut ou de l’école, intérêt du master, etc.), langues pratiquées, hobbies et....lettre de motivation (argumentaire, doit susciter la curiosité, pièges à éviter, etc.).
De votre volumineux dossier, ce qui sera regardé lors de la commission de présélection :
- description du parcours suivi au sein de l’enseignement supérieur faisant apparaître les notes obtenues(notes obtenues en Terminale, mention au BAC, etc.).
- copie ou photocopie des diplômes universitaires détenus
- certificat d’inscription en 5e année d’études universitaires ou 3e année d’une grande école pour les candidats non encore titulaires du diplôme exigé ;
- document attestant du niveau détenu en langue anglaise (TOEFL, TOEIC, DCL, CML) : conseillé ;
- curriculum vitae ;
- lettre de motivation ;
- attestation du directeur de mémoire pour l’année bac+5 ;
- dossier SIRec A3 avec une photo d’identité (candidat civil uniquement) ;
- fiche de synthèse des appréciations sur le candidat (SIRec) (candidat civil uniquement).

Auriez-vous des conseils s'il vous plait ?
Pour consolider votre dossier de candidature, soignez la lettre de motivation et accumulez des "preuves d'amour" (PM, PMS, ESR, etc.) auxquelles le jury de pré-sélection est très attentif.
Faites vous aider par un tuteur/officier guide, en activité ou à la retraite, si possible breveté EG, qui saura vous faire plancher sur des questions d'actualité et vous faire restituer selon la méthode de "la Revue Verte".
Ne négligez surtout pas le sport et l'anglais.

Attentes du jury ?
De la part du candidat = aisance verbale, sourire (pas le sourire crétin), fluidité des propos, pertinence des réponses, anglais dénué de faute et riche en vocabulaire, pas de redites ni de "rébellion larvée" ni de contre-sens ou de faux-sens. La bonne réponse à la bonne question.
Principe de « fonctionnement » du ou des jurys = On élimine. On ne rattrape pas. Chaque membre de chaque jury dispose, sur format A3, du trombinoscope des candidats. A l'issue de l'épreuve orale, la tronche du postulant est rayée de rouge ou entourée de vert. En fin de journée, les présidents de jury (3 colonels « lourds » Saint-cyriens brevetés) se réunissent et se consultent.

Comment s’y préparer intellectuellement ?
En effet, vous pourriez/pouvez être interrogé sur un sujet d'ordre stratégique : la prolifération nucléaire, l'Iran, la Corée du Nord, la Défense européenne, la nouvelle orientation des USA de B. O, la coopération franco-britannique, l'Europe au Maghreb, le printemps islamique, la lutte anti-terroriste, le piratage dans l'Océan Indien, les réformes du MINDEF en cours, l'externalisation, la civilianisation, les bases de Défense, les GTIA, les OMLT, l'OTAN, etc.
Vous maîtrisez ?
Un "tuteur" militaire, officier breveté de surcroît, peut vous aider à y voir clair (tuteur militaire en ACTIVITE).

Voilà une mine d'or : http://minijonas95.free.fr/PHOTO_PMS_20 … %20OST.pdf
Courrier International.
Pour se préparer de façon pratique, l'essentiel est de lister les grands problèmes contemporains actuels qui animent l'horizon géopolitique de la planète et des instances onusiennes.
Et pour chacun de disposer du vocabulaire anglais correspondant, courant ET technique, permettant d'animer la discussion
Tous les candidats sont dans le même cas que vous. Même les "mili" n'en mènent pas large.
Quand je fais référence aux GPC actuels, je pense à :
- la Syrie et au Moyen Orient
- l'Iran et l'accession au nucléaire
- le "printemps arabe" et ses différences locales entre Tunisie, Egypte et Libye
- le Sahel et les conquêtes d'AQMI
- le réveil de la Russie
- les pays émergents
- le banquier chinois
- la crise de l'UE et de l'Euro
etc. bref tout ce que les medias traitant de géopolitique abordent régulièrement dans leurs colonnes.
En français et en anglais.
Et à côté de cela, l'aspect "géostratégie et sécurité" à aborder si possible avec un mentor militaire.
Le très bon Foreign Affairs (http://www.foreignaffairs.com/) a sorti un numéro intitulé "Why Iran Should Get the Bomb". L'article est achetable directement sur le site.

A voir si ce n'est pas une redite de l'excellent article d'Alain CHOUET (ex-grand ponte de la DGSE) "Pourquoi l'Iran aura la bombe": http://alain.chouet.free.fr/documents/Iran0.htm

Pour un point de vue plus "terrain", je conseille "The Devil We Know: Dealing with the New Iranian Superpower" (http://www.amazon.com/Devil-We-Know-Dea … 0307408647) du grand Robert Baer (arabophone et persanophone), ex-agent opérationnel de la CIA au Moyen-Orient puis directeur du bureau Moyen-Orient.
C'est vrai, il y a une foultitude de revues françaises et anglo-saxonnes, qui traitent de géopolitique et de géostratégie. Le tout est de faire le tri, de ne surtout pas s'éparpiller et de rédiger si possible sur chaque "sujet" un mémoire succinct franco-anglais.

Du rôle de la commission de recrutement, au terme de la phase d’épreuves et d’entretien.

Art. 20. À l'issue de l'examen des dossiers, des épreuves sportives et de l'entretien, la commission prévue à l'article L. 4136-3 du code de la défense propose au ministre de la défense la liste des candidats admis, par ordre de mérite, ainsi qu'une liste complémentaire.
Le ministre de la défense (chef d'état-major de l'armée de terre), conformément aux décisions de la commission, arrête la liste principale d'admission à l'ESM de Saint-Cyr et, s'il y a lieu, la liste complémentaire d'admission.
Ces listes, établies par ordre de mérite, sont publiées au Bulletin officiel des armées.

Art. 21. Les modalités de notification individuelle de la liste d'admission sont précisées par circulaire.".

Des questions et ……………..des réponses.

Q1. "Si tout se passe bien pour moi, à l'issue de mon année de formation à Saint-Cyr aurais-je la possibilité de choisir la légion comme affectation ou bien le recrutement des officiers est particulier pour ce corps d'armée ?".
R1. Les officiers du COA diplômés d'une école de formation militaire initiale ou assimilés (officiers issus de l'ESM de Saint-Cyr, de l'école polytechnique, de l'EMIA, de l'école nationale supérieure des arts et métiers ou officiers recrutés au titre des articles 17.1, 17.2, 17.3 du décret n° 2008-940 du 12 septembre 2008) choisissent leur école de formation spécialisée (dans votre cas l'EI ou école de l'Infanterie à Draguignan) par ordre de mérite à l'issue de leur scolarité conformément au décret portant statut particulier du COA de l'armée de terre.
En clair, au terme de votre année de scolarité à Coëtquidan, vous choisissez selon votre rang de sortie votre école de spécialisation. Et c'est au terme de votre formation de spécialités et en regard 1/ de votre rang de sortie 2/ des postes offerts par les régiments que vous exprimerez et concrétiserez votre souhait de rejoindre les rangs de la LE.
Enfin, la LE n'est surtout pas un corps d'armée. C'est une subdivision d'armes.

Q2. La description que vous dressez de votre contact avec le CIRFA de Paris me désole à plus d'un titre :
R2. Paris est la capitale qui concentre un nombre important d'étudiants, donc de candidats potentiels au recrutement sur titres à l'ESM. Un effort qualitatif dans les affectés et une sensibilisation du personnel de recrutement demeurent INDISPENSABLES ;
L'accueil est le point sensible de toute démarche attractive (on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre). Or là ce n'est pas le cas. Vous êtes tombé sur une personne (sans doute un caporal-chef féminin) totalement "absente" et ignare. C'est grave car cela signifie que le chef du CIRFA ne fait pas ou fait mal son travail. Cela ne m'étonne guère. Le précédent ayant été proprement remercié eu égard à la calamité de ses prestations.

Petit retex d’un candidat OST sur la réunion d'information collective au CIRFA :
« Je dois vous avouer que le bilan est un peu maigre, car nous étions une vingtaine et les questions d'ordre général semblaient primer un peu sur les questions d'ordre particulier.
Ce que j'en ai tiré c'est que le métier d'officier est un métier d'éducateur (cf la citation du Mal Lyautey), que le salaire est de 1800 pour un sous-lieutenant et 2200 pour un lieutenant, sans les primes, et qu'il faut payer son loyer (mais bon c'est normal, pas de nécessité). Pour le reste j'ai rien appris de particulier, j'en suis juste ressorti avec un désagréable sentiment, une sorte de gêne que je ne parviens pas à identifier.
Concernant la possibilité de choisir la gendarmerie à l'issue, on m'a répondu que c'était possible mais ils n'ont pas été très clairs quant à savoir si on se retrouvait en concurrence avec les élèves qui ont suivi les 3 ans de scolarité ou pas (je me vois difficilement les concurrencer...). En plus je n’ai pas eu l'impression que l'option gendarmerie fasse plaisir au recruteur, mais ça n'est qu'une impression. On m'a juste appris que la passerelle était ouverte à partir du grade de capitaine, sous la forme d'un concours interne (les convois kakis qu'ils appellent).
Enfin (et là c'est de ma faute), j'ai oublié de demander en quoi consistait l'oral de sélection, s'il était plus tourné vers la culture générale ou la culture militaire. ».

Q3. « Ma seule préoccupation est de savoir si en tant qu'OST on se retrouve en concurrence dans le choix des postes avec les "vrais" Cyriens (parce que là aussi on m'a prévenu, quand tu es OST tu es un peu chahuté par ceux qui sont là depuis 2 ans, tu n'es pas forcément considéré comme un "vrai". Après c'est ce qu' "on" m'a dit et comme dirait l'autre, "on" est un con...). Je peux rivaliser avec n'importe qui, qui partirait sur la même base que moi, et je peux sortir parmi les premiers. Par contre je ne peux pas rivaliser un ceux qui baignent depuis 2 ans déjà dans ce terreau militaire. ».

R3. C’est une question à poser au CIRFA ou directement à la DRHAT/SDRR à qui vous allez faire parvenir votre dossier. A ma connaissance, il y a un classement à part et ………..une liste à part.
Ce qui est surprenant c’est que vous pensiez qu’avec 2 ans ou 4 semestres d’ancienneté à Coëtquidan, les Cyrards du 1er Bataillon vont vous en mettre plein la gueule. Vous pouvez toujours rêver.
Les périodes de formation, qu’elle soit initiale (Coëtquidan et Ecole d’arme) ou continue (DEM, puis EMS2 ou DT), sont propices aux confrontations d’idées. L’impunité dont on profite permet cela. Les choses se compliquent dès lors qu’on est affecté en unité opérationnelle. Et que le lundi matin, le SOA vous présente votre section de combat d’EVAT. On rigole beaucoup moins et on retombe brutalement sur la bonne vieille terre des réalités. Certains ne s’en remettent pas. D’autres plus accrocheurs et humbles s’en sortent. Dans, la poussière, on ne différencie plus le Cyrard « pur jus » du Cyrard « rapporté » et le Dolo plus sobre est loin devant.
Croyez mon expérience et celle de mon camarade CLAUDEMILI83 : vous n'avez rien à envier aux Saint-Cyriens qui auront 2 ans de paquetage à Coëtquidan de plus que vous. Car si tel était le cas, ils devraient en corps de troupe avoir un rendement au départ bien supérieur à celui qu'ils affichent. Car souvent, on est tenu de leur rappeler que les études ont un temps que n'a pas la préparation opérationnelle aux missions qui les attendent.
BTX

Merci beaucoup ! Très instructif 

Il y a 4 heures, Aquilon a dit :

Alors, je ne suis pas à la DRHAT, mais assez logiquement je suppose que hors-espagnol (ou plutôt les vestiges qu'il nous reste de la période collège - lycée), les langues rares telles que le mandarin, l'hindi, l'arabe (le syro-libanais en bonus), le russe, le pachtou ou le farsi sont un gros gros plus (grosso modo les langues de l'arc Proche/ Moyen - Orient jusqu'à l'Asie du Sud-Est en passant par l'Asie Centrale). 

Après je suppose que n'importe quelle langue du moment qu'elle puisse s'inscrire dans un intérêt géopolitique sera bien vue (si tu fais de l'islandais je suis désolé de t'apprendre cette nouvelle haha). 

Voilà tout ! A toi si tu as des questions. 

Aquilon 

PS : je suppose qu'aujourd'hui parler un des dialectes présents en BSS est un joli bonus. 

Parfait, je n’ai plus qu’à me mettre au Russe ! (Petit penchant pour cette langue). Simple curiosité dans quel domaine d’étude es tu ? 

[Aquilon]

il y a 41 minutes, PADOUR a dit :

Parfait, je n’ai plus qu’à me mettre au Russe ! (Petit penchant pour cette langue). Simple curiosité dans quel domaine d’étude es tu ? 

Je prêche pour ma paroisse, mais c'est une très belle langue qui te donne accès à la grande - et trop souvent méconnue - richesse culturelle des peuples de l'Est. 

Pour ma part j'ai fait une licence en science politique et j'ai poursuivi en master de sécurité internationale et défense, avec en parallèle un diplôme universitaire en langue et culture russe (ceci expliquant cela haha). 

A toi. 

Aquilon

[SPT_A]

Bonjour,

Pour compléter BTX, il y a bien un classement et un choix distinct des "Saint Cyriens" pour les OST lors du passage à Cyr. En revanche, une fois arrivé en DA, tout le monde est mélangé.

Lors de l'année à Cyr, vous serez largement au niveau en sport et le retard en terme mili se rattrapent très vite. Pensez bien qu'ils n'ont eu que 6 mois de mili "pur" que vous aurez rattrapé en décembre..

Les langues sont bien évidemment un plus mais, pas déterminant. Cette année, il n'y a que 2 ou 3 personnes qui parlent une langue autre que l'anglais.

[BTX]

Au fait SPT A vous en êtes où ? Un petit point de situation serait instructif à moins que.....

BTX

[SPT_A]

L'année avance à son rythme, je suis rentré du CNEC vendredi avec le brevet moniteur co, et on attaque la semaine de rallye final.

J'essaierai de faire un post sur le retex, quand j'aurai un peu de temps après les évaluations !

[BTX]

Impeccable. Vous pouvez être fier du chemin accompli.

Et je suppose que vous visez la fonction opérationnelle "combat de l'infanterie" ? 

BTX

[SPT_A]

Je pense m'orienter vers le génie plutôt. Les missions y sont plus intéressantes pour moi je trouve, surtout avec mon "passé" d'ingénieur.

[BTX]

Oki.

Breveté moniteur techniques commando et parachutisme militaire..................ça sent le 17 ?

Vous avez fait le stage au CEFE à Régina ?

BTX

[SPT_A]

En effet le 17 me fait de l'oeil depuis un moment...

Pas de stage CEFE pour les OST malheureusement, l'année est trop dense et avec les mesures Covid cette année, cela était encore plus compliqué.

Nous avons tout de même enchainé BPM, penthièvre et le CNEC entre mars et avril, après un premier semestre très intense, mon corps commence à dire stop ... J'en parlerai dans un retex complet.

[BTX]

Bravo. Futur major des OST.

Montauban est très sympa, une commune à la taille du régiment = ni trop grande ni trop petite.

BTX

[Aquilon]

Bravo @SPT_A,
Je me permets de vous féliciter, votre parcours force le respect et est vraiment très inspirant pour les futurs candidats que nous sommes. 

En vous souhaitant tout le meilleur pour la suite. 

Aquilon 

[Levy Pierre]

@SPT_A Je me joins à Aquilon pour te féliciter pour ton parcours.

Je te remercie aussi au nom des futurs candidats pour ton futur RETEX qui sera sans doute très inspirant

Quand termines tu ta formation ?

[SPT_A]

Merci à vous !

La formation se termine officiellement le 24 Juillet par la cérémonie du Triomphe, mais après cette semaine de rallye final, il ne reste que le Grand oral de fin de scolarité au moins de juin et le stage en corps de troupe, donc j'approche de la fin !