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Berlin va notifier un marché de 278 millions d’euros à une entreprise française pour livrer des obus à l’Ukraine


BTX

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En mars, les 27 États membres de l’Union européenne [UE] prirent l’engagement de livrer à l’Ukraine 1 million de munitions [essentiellement des obus d’artillerie de 155 mm et de 152 mm] afin de soutenir ses forces armées face à l’invasion russe.

Commissaire européen au Marché intérieur [et chargé des questions industrielles intéressant la défense], Thierry Breton finalisa, à cette fin, le plan ASAF [Act to Support Ammunition Production] qui, doté de 500 millions d’euros, devait permettre de financer la « montée en cadence » de la production d’une quinzaine d’entreprises européennes.

En août, à l’antenne de LCI, M. Breton affirma que l’UE était « très avancée » sur la livraison d’un million d’obus à l’armée ukrainienne. « L’Europe unanime soutient les demandes de l’Ukraine. […] Les chiffres sont confidentiels, mais on tiendra cet objectif », avait-il assuré.

Seulement, le 14 novembre dernier, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a admis que cet objectif ne serait pas atteint. « Le million ne sera pas atteint, nous devons l’assumer. […] Je n’avais pas promis un million de munitions, et c’était à dessein. La vraie question à se poser, c’est si un objectif d’un million était réaliste », a-t-il en effet déclaré, devant la presse. Et d’ajouter : « Des voix avaient prévenu: ‘c’est facile de dire un million, l’argent est là, [mais] la production doit suivre’. Ces avertissements s’avèrent justes, malheureusement ».

Selon le Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, l’UE n’aurait jusqu’à présent fourni à l’Ukraine que 300’000 munitions d’artillerie, prélevées dans les stocks de ses États membres. « Quelque 40% de la production européenne sont destinés à l’exportation vers une trentaine de pays autres que l’Ukraine », a-t-il relevé. « Ce que nous devons faire, c’est essayer de détourner cette production vers [notre] priorité qui est l’Ukraine, cela représenterait un changement considérable », a-t-il ajouté.

Alors que l’aide fournie à Kiev par les États-Unis est sur le point de se tarir, faute de financements supplémentaires accordés par le Congrès, l’Allemagne estime qu’elle « doit être prête à assumer une responsabilité croissante ». C’est en effet ce qu’a affirmé Robert Habeck, son ministre de l’Économie [et vice-chancelier], dans un entretien à T-Online, le 15 décembre.

« Vladimir Poutine pense qu’il peut vaincre l’Occident dans une longue guerre d’usure, que nous avons moins d’endurance que lui. Et, malheureusement, aux États-Unis par exemple, le soutien à l’Ukraine s’effondre, non pas du fait du président Biden, mais de celui des républicains. Nous devons être conscients que Poutine veut détruire l’ordre européen d’après-guerre et menace notre sécurité », a soutenu le responsable allemand.

Plus tôt, Berlin avait annoncé son intention de porter à 8 milliards d’euros le montant de son aide militaire à Kiev en 2024. Sans attendre, la Bundeswehr a livré un autre système de défense aérienne Patriot aux forces ukrainiennes. Et il est question d’un nouvel effort en matière de munitions.

L’information est passée relativement inaperçue… Mais le 14 décembre, le ministère allemand de la Défense a fait savoir que la commission budgétaire du Bundestag [chambre basse du Parlement] venait d’approuver un « accord-cadre » pour la production d’obus d’artillerie de 155 mm destinés à l’Ukraine. Et celui-ci concerne un industriel français, dont l’identité n’a toutefois pas été précisée.

« Une entreprise française produira 68’000 projectiles explosifs destinés aux forces armées ukrainiennes pour 278 millions d’euros », a en effet annoncé le ministère allemand.

« L’accord-cadre avec le fabricant offre la possibilité de produire et de livrer jusqu’à 350’000 munitions. D’autres pays peuvent également participer au projet car il s’inscrit dans le cadre de l’initiative européenne sur les munitions visant à accélérer l’achat et la production et la livraison de munitions pour l’Ukraine. Il s’agit également d’augmenter la production européenne de munitions à long terme afin que les États membres de l’UE puissent reconstituer leurs stocks de munitions », a-t-il ajouté.

 

À noter que Rheinmetall, qui a également été notifié d’un accord-cadre similaire en juillet dernier, livrera à l’armée ukrainienne « plusieurs dizaines de milliers » d’obus initialement destinés à la Bundeswehr.

Quant à l’industriel français, il est possible qu’il s’agisse du groupe Nexter [KNDS France], qui a affiché l’objectif d’augmenter de 50% sa production d’obus d’ici 2024, avant de la doubler en 2025. À moins que le marché en question concerne aussi les Forges de Tarbes [filiale d’Europlasma], dont la production annuelle de corps creux d’obus doit passer de 40’000 à 160’000 en 2025.

Ya Rab Yeshua.

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