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La British Army comptera-t-elle moins de 70 000 soldats en 2026 ?


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https://www.opex360.com/2024/01/22/la-british-army-comptera-t-elle-moins-de-70000-militaires-en-2026/

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Au début des années 2010, confrontée à des coupes budgétaires afin de permettre au ministère britannique de la Défense [MoD] de trouver des marges de manoeuvre pour financer d’autres priorités, la British Army dut se résoudre à réduire significativement la voilure… Et se contenter de « seulement » 82’000 soldats. Soit de quoi remplir le stade de Wembley [ou de Twickenham], persifflèrent quelques observateurs, à l’époque.

Cette baisse des effectifs devait être compensée par une « meilleure réactivité ». Mais le général Sir Peter Wall, chef d’état-major de la British Army entre 2010 et 2014, s’était montré sceptique. « Nous sommes arrivés à un point où l’on ne peut plus aller plus loin sans porter atteinte sérieusement à nos compétences et à nos chances de succès sur les champs de bataille de l’avenir », avait-il estimé, alors que de nouvelles coupes budgétaires se profilaient. Il n’était pas le seul à avoir des doutes.

À la tête de l’US Army durant la même période, le général Ray Odierno, s’était en effet aussi inquiété de la pente suivie par l’armée britannique. « Dans le passé, nous avions une division de la British Army travaillant aux côtés d’une division américaine » et « nous avons maintenant une brigade britannique intégrée à une division américaine, voire un bataillon britannique intégré à une brigade américaine », avait-il relevé dans les pages du quotidien « The Telegraph », en 2015. Et de se demander si le Royaume-Uni pouvait encore être un « allié efficace »…

Mais la British Army n’était pas encore au bout de ses peines. Lors de la revue stratégique de défense publiée par Londres en mars 2021, elle dut à nouveau consentir à une diminution de format, son effectif devant être porté à environ 73’000 soldats. À l’argument de la « réactivité » pour justifier cette réduction, le MoD ajouta celui de la robotisation.

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Cependant, comme son prédécesseur, le chef d’état-major de l’armée britannique, qui était alors le général Sir Mark Carleton-Smith, fit savoir qu’il n’était pas « à l’aise » avec cette orientation… « J’ai plaidé pour que nous restions à un format de 82’000 soldats. […] Devoir se limiter à 73’000 hommes a été surprenant. C’est un chiffre un peu arbitraire », confessa-t-il dans la revue officielle de la British Army, en 2022.

Pour autant, la révision de la revue stratégique de 2021, décidée pour tenir compte de la nouvelle donne en Europe après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, confirma les décisions précédemment prises au sujet de la British Army. Cela étant, la question est aussi de savoir si cet objectif de 73’000 soldats n’est pas encore trop… ambitieux.

En effet, comme la Royal Navy et la Royal Air Force, l’armée britannique connaît de sérieux problèmes en matière de gestion du personnel. Avec les contraintes budgétaires qu’elle a subies, faute d’attractivité [conditions de vie et de travail, qualité des équipements, etc.] elle peine à retenir ses militaires… alors que son recrutement ne lui permet pas de compenser les départs.

Aussi, d’après une évaluation du Times, au train où vont les choses, il est probable que la British Army ne puisse compter que moins de 70’000 hommes en 2026.

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L’ayant commandée entre 2006 et 2009, soit à une période où il avait plus de 106’000 soldats sous ses ordres, le général Lord Richard Dannatt, a sonné le tocsin. « Il existe un risque sérieux de voir l’histoire se répéter », a-t-il dit, en établissant un parallèle avec les années 1930. « Si nos forces armées ne sont pas assez fortes pour dissuader une future agression de Moscou ou de Pékin, il ne s’agira pas d’une petite guerre, mais d’une guerre majeure », a-t-il prévenu.

Aussi, cet ancien chef de l’armée britannique a insisté sur la nécessité d’agir de « toute urgence », en augmentant les soldes pour « attirer les recrues et retenir les engagés déjà formés » et en remédiant à la « qualité épouvantable de certains logements des forces armées ».

De son côté, un porte-parole du MoD a relativisé l’estimation faite par le Times. « Même s’il existe des défis incontestables en matière de recrutement, le personnel est au cœur des préoccupations de l’armée et nous prenons des mesures tangibles et concrètes pour combler les lacunes », a-t-il assuré.

Le 21 janvier, à l’antenne de SkyNews, le ministre britannique de la Défense, Grant Shapps, a assuré que l’effectif de la British Army ne descendra pas en dessous des 73’000 hommes. « Il n’est pas prévu que ce chiffre descende à 50’000. Il s’agit en fait de 73’000, plus les réservistes », a-t-il dit. Et d’ajouter : « La question n’est pas uniquement de savoir combien d’hommes et de femmes vous avez sur le terrain. Il s’agit de savoir à quel point vos forces armées sont meurtrières ».

Ya Rab Yeshua.

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Pas encore critique chez nous, mais un fort problème de fidélisation et de recrutement aussi.

Globalement, chaque année, on est en léger déficit.

Donc, à terme, il faudra s'en occuper aussi.

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Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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Non, mais on renouvelle limite nos effectifs naturellement avec les départs, certains secteurs sont déficitaire même.

Donc, pour le moment on s'en fiche, mais il ne faut pas que sa dure trop longtemps, car le bilan n'est pas bon.

Mieux vaut s'en occupé en amont que quand c'est en déroute !

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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https://www.opex360.com/2024/01/27/un-haut-responsable-du-pentagone-a-publiquement-appele-le-royaume-uni-a-revoir-le-format-de-ses-armees/

Un haut responsable du Pentagone a publiquement appelé le Royaume-Uni à revoir le format de ses armées

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Déjà engagées en Afghanistan dans le cadre de la mission Herrick, les forces britanniques furent en mesure de prendre part à l’opération Iraqi Freedom, lancée en mars 2003 par les États-Unis. À l’époque, elles comptaient encore 206’500 militaire, dont 112’000 servaient dans les rangs de la seule British Army.

Vingt ans plus tard, après maintes « réformes », « externalisations » et autres revues stratégiques expliquant comment faire davantage avec toujours moins de moyens, le format des forces britanniques a été réduit d’environ 30%, selon les chiffres communiqués à la Chambre des communes.

Ainsi, l’effectif de la Royal Air Force [RAF] a fondu de 40% [avec « seulement » 31’940 aviateurs] tandis que ceux la British Army et de la Royal Navy ont diminué respectivement de 31% et de 21%. Pour autant, cela n’empêche visiblement pas le Royaume-Uni de tenir son rang au sein de l’Otan puisqu’il fournit environ 20% des moyens mobilisées pour l’exercice « Steadfast Defender » qui, lancé cette semaine avec la participation de 90’000 soldats, est décrit comme étant le plus vaste jamais organisé depuis ceux de type Reforger, dans les années 1980.

Quoi qu’il en soit, avec un effectif réduit à 141’460 militaires, et sans parler de la « haute intensité », le Royaume-Uni n’est a priori plus en mesure d’avoir un niveau d’engagement semblable à celui qui était le sien en 2003. D’autant plus que ses forces armées ne sont pas encore arrivées au bout de leurs peines au regard de leurs difficultés à recruter et à fidéliser leurs personnels.

Lors d’une récente réunion du comité des Comptes publics de la Chambre des communes, le député [conservateur] Mark François a avancé que le « taux de départ des forces armées est de trois pour une recrue ». Et d’ajouter : « C’est le patient qui saigne sur la table d’opération. On ne peut pas continuer ainsi plus longtemps ».

En attendant, cette crise du recrutement et de la fidélisation n’est évidemment pas sans conséquences sur le plan opérationnel. Ainsi, faute de marins, la Royal Navy a dû se résoudre à accélérer le désarmement de deux de ses frégates de type 23 et envisage de mettre sous cocon ses deux navires d’assaut amphipibie, ce qui pose la question de l’avenir des Royal Marines.

Cette situation préoccupe… les États-Unis, où, à plusieurs reprises, des responsables militaires se sont interrogés sur l’efficacité des forces britanniques. Comme le fit, en 2015, le général Ray Odierno, alors chef de l’US Army. « Dans le passé, nous avions une division de la British Army travaillant aux côtés d’une division américaine et nous avons maintenant une brigade britannique intégrée à une division américaine », avait-il relevé.

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En 2023, il a été rapporté par Sky News qu’un général américain de « haut rang » avait estimé que la British Army n’était « plus une force de combat de haut niveau ». Mais les propos tenus le 25 janvier par Carlos Del Toro, le secrétaire à l’US Navy, devant le Royal United Services Institute [RUSI], sont d’une toute autre nature.

En effet, le responsable américain a critiqué la politique de défense britannique… Ce qui est rare à ce niveau. « La Grande-Bretagne devrait revoir la taille de ses forces armées pour répondre aux menaces posées par la Russie et à la crise au Moyen-Orient », a dit M. Del Toro.

« Franchement, je dirais que, compte tenu des menaces à court terme qui pèsent sur le Royaume-Uni et les États-Unis, les investissements dans la marine britannique sont d’une importance cruciale », a-t-il ajouté. Et de suggèrer que Londres devrait aussi reconsidérer le format de la British Army.

« Toute décision de dépenser davantage pour les forces armées britanniques relève du gouvernement britannique » mais « aux États-Unis, nous avons continué à investir de manière significative dans notre sécurité nationale », malgré un contexte économique difficile, a aussi fait valoir le secrétaire à l’US Navy.

Pour le Guardian qui a été le premier à rapporter les propos de M. Del Toro, « bien que les dirigeants américains appellent souvent les pays européens à augmenter leurs dépenses de défense, les commentaires pointus sur l’armée britannique sont rares en raison de l’étroite relation militaire » entre la Grande-Bretagne et les États-Unis.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/02/04/ready-for-war-24407.html

Ready for War? Les élus britanniques tirent une salve de fusées rouges

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"Ready for War?", se demandent les Britanniques.

Un rapport d'un comité de la House of Commons a été rendu public dimanche, portant sur l'état de la défense britannique et sur l'urgence à se préparer à un conflit majeur qui pourrait intervenir dans les 3 à 5 prochaines années.

Il dresse un état des lieux alarmiste de l'état des forces armées du Royaume-Uni.

Comme l'écrit ma consoeur Deborah Haynes, de Sky News, "la seule chose qui n'a pas diminué depuis l'examen de la défense en 2010, ce sont les "ambitions mondiales" du Royaume-Uni, même s'il devient évident que celles-ci devront peut-être également être ajustées, à moins que le déclin des forces armées et de leur préparation à une guerre ne soit enrayé".

Le rapport pointe du doigt les décisions "calamiteuses" de David Cameron (ex-Premier ministre et actuel ministre des Affaires étrangères) en 2010, qui avait multiplié les coupes budgétaires. 

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Ce très riche rapport est à lire ici. Il fait écho aux récentes déclarations de dirigeants militaires et politiques britanniques sur les risques de guerre avec la Russie. Voir mon sujet paru dans ouest-france.fr.

A lire aussi ce très dense sujet du Telegraph: "Wasteful Britain needs to buy a new arsenal for war with Russia", paru ce lundi. 

 

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Ya Rab Yeshua.

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