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Retex complet - PMP 2024 (Préparation Militaire Parachutiste)


Messages recommandés

Bonjour à tous, 

Comme annoncé dans mon dernier post, voici le Retex complet de ma PMP (Préparation Militaire Parachutiste). En espérant que cela soit utile ! N'hésitez pas à me corriger si vous remarquez une erreur ou si vous souhaitez apporter une précision. Si vous avez des questions j'y répondrai avec plaisir. 

CONTEXTE GLOBAL

La PMP est un stage de 12 jours proposé par l'armée de Terre s'adressant aux civils souhaitant avoir une première approche des TAP (Troupes AéroPortées). Elle permet d'avoir à la fois une instruction initiale des fondamentaux militaires communs à toutes les armes et un volet orienté entièrement vers les TAP.

En théorie (et comme nous allons le voir plus bas, c'est bien seulement en théorie), 2 sauts en parachute sont prévus durant celle-ci, sous réserve de la validation des conditions que je vais détailler ensuite. A l'issue, une PMP réussie débouche sur l'obtention du "Brevet PRÉmilitaire de parachutiste", aussi appelé "Brevet de PMP". Ce dernier ne doit pas être confondu avec le BPM (Brevet de Parachutiste Militaire), qui est quant à lui délivré aux personnels engagés dans un régiment TAP ou les officiers de toute arme lors de leur formation et qui consiste en 6 sauts dont 1 de nuit et 1 avec armement. 

Il est important de savoir ceci car de nombreux conseillers CIRFA ont une idée assez vague du contenu de la PMP, notamment concernant le nombre et la nature des sauts. Cela débouche sur le fait qu'au sein de ma PMP, certains pensaient que nous allions faire 0 saut, d'autres 1, 2 voire 6. Le nombre prévu officiellement est bien de 2 durant une PMP, réalisés de jour avec uniquement parachute dorsal et ventral (sans armement).

Dans le cas de ma PMP (et j'imagine que c'est le cas pour toutes), la première semaine se fait au régiment et la deuxième à l'ETAP (École des Troupes Aéroportées) située à Pau afin d'y réaliser les 2 sauts. 

Le nombre de PMP est assez limité chaque année. Dans un mail reçu en novembre 2023, seule 2 étaient alors prévues en 2024 : l'une au 1er RCP (régiment de chasseurs parachutistes) de Pamiers du 3 au 15 mars 2024, l'autre au 1er RTP (régiment du train parachutiste) à Cugnaux (près de Toulouse) en avril 2024. Le mail précisait qu'aucune PMP n'était prévue durant l'été (sûrement en raison des JO). Cela étant, j'ai entendu un cadre s'occupant des sauts à l'ETAP dire qu'ils recevaient 4 PMP par an. A voir donc si certains sont prévues durant l'automne 2024. Il convient donc de s'y prendre en amont. 

Enfin, il faut bien différencier la PMP de la PMP FS (Forces Spéciales) qui dure également 12 jours mais qui s'adresse à des candidats triés sur le volet et qui diffère sur de nombreux points dans son organisation (à vous de vous renseigner si cela vous intéresse, je n'ai pas plus d'information et ce n'est pas notre sujet ici). 

COMMENT S'INSCRIRE À UNE PMP

Je tiens en premier lieu à contredire l'affirmation que j'ai souvent lue selon laquelle les PMP sont réservées aux élèves des lycées militaires. Dans ma PMP, moins du tiers de la section (30 stagiaires) était issu de ce type d'établissement. La plupart n'avait aucune expérience militaire. Vous pouvez donc tout à fait postuler pour ce type de PM en étant un pur civil, malgré ce que peuvent dire certains conseillers CIRFA. 

La première étape va logiquement consister à prendre rendez-vous en CIRFA. Le nombre de places étant tout de même limité (pas de stress là-dessus, il s'agit d'une formation qui reste largement accessible) et la tenue d'une telle PM engendrant un coût significatif pour le budget de l'armée de Terre (et donc pour nos finances publiques), à vous de montrer votre motivation, votre connaissance de l'institution, des TAP et d'inscrire cette opportunité de PMP dans votre parcours. Ceci est valable selon moi pour tous les types de PM : ne pas donner l'impression qu'on vient pour une colonie de vacances. 

Ensuite, il faut réaliser la visite médicale au CSO, en précisant bien au médecin de préciser l'aptitude médicale TAP (voir les autres Retex sur la médicale). 

Une fois validé, il faut fournir votre dossier médical à votre conseiller CIRFA pour qu'il puisse l'envoyer à son tour. 

Dans mon cas, j'ai parlé de mon intérêt à participer à une PMP à mon conseiller CIRFA fin octobre 2023, il m'a ensuite dit qu'il se renseignerait. Il m'est revenu quelques jours plus tard pour m'informer que deux PMP étaient prévues comme mentionné plus haut. J'ai déposé ma candidature pour celle organisée par le 1er RCP en mars 2024 (les dates m'arrangeaient parfaitement et mon grand-père habite à Pamiers). J'ai fait ma visite médicale le 23 novembre 2023, l'ai envoyé le soir même à mon CIRFA et j'ai reçu la confirmation que j'étais retenu pour la PMP le 8 décembre 2023. 

Il faudra ensuite obligatoirement réaliser une radio complète du rachis (la colonne vertébrale en gros) dans une clinique civile avec les commentaires (pas d'anomalies de telle ou telle partie) du radiologiste. Il faudra envoyer le tout à votre CIRFA qui le transmettra au régiment de la PMP ou le présenter au format papier lors de votre arrivée à la PMP. Pas de radio, pas de saut et le stage s'arrête immédiatement ! 

Il faudra ultérieurement convenir de votre horaire d'arrivée à la gare avec le régiment une fois que le CIRFA vous aura envoyer les billets de train. Des navettes sont organisées pour vous conduire au régiment depuis la gare. Idem pour le retour à la fin du stage. 

DÉROULEMENT DE LA PMP: 

A partir d'ici, il s'agit de mon expérience propre. Aussi, les éléments peuvent varier d'une PMP à l'autre (notamment sur la question centrales des sauts...) bien qu'un tronc commun existe entre elles. Ma PMP a donc été organisée par le 1er RCP du 3 au 15 mars, voici son déroulé: 

1ère semaine : la vie au régiment

Arrivé le dimanche 3 mars au régiment depuis la gare, en attendant que tout le monde soit là (les premiers sont arrivés en milieu d'après-midi, les derniers en fin de soirée), installation dans les chambres, on fait connaissance entre nous, un dîner sous sachet froid est offert par le régiment. 

Nous sommes au début 30 stagiaires, moyenne d'âge 18 ans (les plus jeunes avaient 16 ans, les plus âgés étaient dans leur vingtaine), que des garçons sauf une féminine qui a arrêté au bout de quelques jours (mais de ce que j'ai entendu en général il y a au moins 3 ou 4 féminines dans ce type de PM). 

Sans faire un exposé jour par jour de la semaine du lundi 4 au dimanche 10 mars, voici les éléments qui ont constitué nos premiers pas chez les paras du 1er RCP: 

- Instruction lit au carré / lit en batterie (la base de la base) 

- Perception effets militaires (treillis, chapeau de brousse, musette, rangers, etc.) 

- Instruction OS (Ordre Serré, donc apprendre à se mettre en rang, à se déplacer en formation, marcher au pas en chantant) 

- Présentation armement (HK 416 F, FN Minimi, SCAR H-PR, 12.7) 

- Instruction en salle de cours (grades, topographie, organisation régiment, parcours possibles dans l'armée, actes élémentaires du combattant) 

- Présentation du VBMR-L Serval (nouveau véhicule blindé récemment perçu par le régiment) 

- Atelier démontage/remontage FAMAS FÉLIN 

- Terrain (marche de 5km, atelier bivouac, poste de combat, dégustation des rations de combat) 

- SITTAL (Système d'Instruction Technique du Tir aux Armes), un simulateur de tir sur FAMAS F1

- Visite du musée du régiment 

- Course d'orientation avec 20 balises à poinçonner dans tout le régiment, il faut revenir voir le cadre pour validation à chaque balise donc on court pas mal (les meilleurs ont fini en 35 minutes environ). Très sympa pour découvrir tous les recoins du régiment. 

- Sport (une à deux fois par jour, je conseille logiquement de bien se préparer pour ne pas subir tout le stage car le niveau est assez élevé) : course à pied, pompes, gainage, tractions, montée de corde, jumping jack (on en a fait littéralement 750 une fois... ceux qui arrêtaient avant devaient aller directement faire des pompes avec le caporal), exercices divers de renforcement musculaire, parcours du combattant, toute une matinée à crapahuter dans la boue en portant des poids comme des poutres, des tubes ou des camarades sur des brancards improvisés avec des branches en marchant sur des pneus et en passant dans des tunnels. Nous avons aussi fait un volley (avec gages pour les perdants) et une séance d'initiation à la boxe anglaise.  

Ceci avec bien entendu chaque matin durant tout le stage habillement, rasage, lits en batterie (puis au carré après le déjeuner) et TIG 

A la fin de la première semaine, réalisation des tests physiques pour pouvoir sauter la semaine d'après. Il ne s'agit pas des vrais tests TAP, on vous demandera uniquement de valider les épreuves suivantes

- Courir 4 km en moins de 24 min (6:00/km, honnêtement à la portée de tout le monde)

- Faire 8 pompes (idem) 

- Faire 20 flexions (squats)

- Faire 30 abdos (type crunch) 

- Se maintenir 15 secondes sur la barre de traction avec menton au dessus de la barre 

- Monter 3 mètres de corde (si bien effectué, en 2 mouvements avec les pieds c'est plié) 

Tout le monde a validé ces tests, malheureusement un stagiaire s'est luxé le bras à la boxe (qui avait lieu juste après les tests physiques) et a dû arrêter le stage. Je dis ça pour bien montrer qu'il est primordial de ne pas se blesser et de se ménager sur les activités secondaires : vous êtes là pour sauter. 

Le samedi après-midi nous avons été en quartier libre, le dimanche nous avons faits tous nos sacs, les TIG de la compagnie et avons embarqué dans le bus pour nous rendre à l'ETAP située à Pau (3h30 de route en bus environ). 

2ème semaine : immersion à l'ETAP

Nous arrivons donc à l'ETAP en fin de journée. Installation dans les chambres. Il faut savoir que toutes les unités qui doivent faire valider le brevet militaire parachutiste à leur personnel passent par l'ETAP. Nous avons donc pu voir durant notre séjour le 8ème RPIMA, le 17RGP, les officiers de gendarmerie et même les FS du 1er RPIMA !

Les deux premiers jours (lundi et mardi) sont dédiés intégralement à l'instruction sur les sauts: 

- Amphithéâtre d'accueil avec toutes les unités venant passer leur brevet, vidéo de présentation sur le saut (parachute dorsal, ventral, incidents de sauts possibles et comment y réagir, procédure de sortie de l'avion et d'atterrissage). L'adjudant de l'ETAP en charge de la PMP nous annonce qu'ils vont essayer de nous faire sauter 2 fois comme prévu dans les textes, mais que logiquement nous sommes en dernier ordre de priorité vis-à-vis des autres unités pour sauter. Ce sera donc plutôt 1 saut, et il précise également qu'il est possible que nous ne puissions pas sauter si imprévu. Le saut est alors prévu pour mercredi en fin de matinée. 

- Multiples ateliers au sol avec un moniteur : comment vérifier son parachute dorsal et son ventral, comment les ranger après le saut, apprendre le roulé boulé pour bien atterrir, simulation dans des maquettes d'avion grandeur nature de l'entrée de l'appareil à la sortie, apprendre à se diriger une fois dans les airs, différentes procédures à suivre une fois sorti de l'avion (vérifier la coupole de la toile, les harnais, la vitesse de chute, la zone de ralliement, se mettre dos au vent, se préparer à l'atterrissage), comment réagir aux incidents de sauts, se placer maintenu en l'air à 2 mètres du sol pour simuler la sensation une fois dans les air. Beaucoup d'informations à retenir en peu de temps, mais le sommeil permet de digérer le tout et on se réveille plus à l'aise chaque jour. 

Une fois l'instruction terminée, il faut valider une dernière étape avant de prétendre pouvoir sauter : réussir l'agrée de synthèse (je vous laisse chercher sur internet, une image vaut mille mots) ou la tour de saut si ce dernier n'est pas fonctionnel. Il s'agit de simuler l'atterrissage en conditions proches du réel. Nous avons fait la tour de saut : suspendu à 15 mètres du sol, on vous suspend dans les air, vous chutez en diagonale comme si vous aviez le vent dans le dos et les instructeurs doivent valider votre atterrissage. 3 essais maximum, la plupart réussissent au premier coup.

Seulement, arrivé le mardi en milieu d'après-midi, une fois la dernière instruction accomplie (simulation dans maquette d'avion au sol), l'instructeur nous dit "profitez bien car je crois que ça sera sûrement votre dernier saut". Il venait d'apprendre que l'avion (un CASA CN-235) qui devait nous faire sauter le lendemain devait finalement partir plus tôt que prévu (12h00 au lieu de 17h00 le mercredi), que la programmation des vols avait pris du retard et que donc des unités devaient encore sauter pour valider leur brevet, ce qui faisait que nous ne pouvions plus sauter...Le moral de la section s'est effondré. On nous a dit que nous ferions malgré tout la tour de saut mercredi matin au lieu de mardi en fin d'après-midi, pour que nous ayons suivi la formation dans son ensemble. Les cadres étaient tout aussi déçus que nous car ils voulaient vraiment nous voir sauter. 

Le sergent (ici notre chef de section) nous emmène faire un footing pour nous changer les idées et il a bien fait. 

Nous nous réveillons donc le mercredi dans une profonde amertume. Le matin nous faisons ainsi la tour de saut et nous partons déjeuner en se demandant même si nous n'allons pas rentrer à Pamiers directement. Symbolique implacable, nous rendons nos casques de saut. 

Les cadres nous conduisent néanmoins sur l'aérodrome pour que nous puissions voir les unités s'équiper, puis nous partons sur la zone de saut de Wright voir les parachutistes atterrir et rejoindre la zone de rassemblement. Rarement été autant frustré de ma vie que de devoir s'arrêter aux barrières sans monter dans l'avion alors que nous étions préparés pour cela. 

Nous sommes ensuite allé visiter le musée de l'ETAP, très intéressant. Nous avons même rencontré un ancien colonel de 90 ans qui a sauté sur Suez en 1956 !! Un monument de l'Histoire et une personne très sympathique. 

Le sergent nous rassemble à la sortie du musée, et nous dit "Je vous avais expliqué que la vie d'un para est faite d'imprévus, et bien c'est encore le cas pour vous. Finalement, l'avion ne part plus, vous allez donc pouvoir réaliser le saut qui était prévu aujourd'hui dès demain matin à la première heure et vous allez pouvoir en faire un deuxième l'après-midi". Comme vous pouvez l'imaginer, j'ai rarement connu et vu un déchainement de joie de 28 personnes aussi intense. 

La section est gonflée à bloc, nous savons que rien n'est fait et que tout peut encore changer (pluie, vent, disponibilité de l'appareil), mais nous voulons y croire. On repart percevoir nos casques, le premier saut est prévu le lendemain à 8h00. Retour au bâtiment vie, nous faisons nos sacs et les TIG pour être prêts à rentrer à Pamiers jeudi en fin de journée. Ce changement de programme fait que nous nous couchons en sachant qu'une grosse journée nous attend le lendemain.

Nous voilà donc arrivé en ce jeudi 14 mars 2024. Petit déjeuner, puis direction l'aérodrome. Quelle satisfaction d'y revenir dans un contexte opposé à celui de la veille. Nous nous équipons (le parachute dorsal pèse 15 kg, le ventral 7), 4 moniteurs différents vérifient notre équipement. Une fois cela fait, nous nous dirigeons en colonne vers le tarmac. Entrée dans l'appareil, nous nous asseyons, les moteurs vrombissent de plus en plus fort, les visages se font plus silencieux, chacun a sa réaction. L'avion s'élance enfin sur la piste, c'est le décollage (certains petit gars de ma section n'avaient jamais pris l'avion avant ça). Au bout d'un petit moment, détachement et rangement des ceintures, tout le monde debout, attachement du harnais avec une main le saisissant et l'autre en protection du ventral. Premier passage sur la zone de saut, ouverture des portes, largage d'un mannequin (pour évaluer la vitesse du vent entre autre). Lumière rouge, saut dans 30 secondes à 400 mètres d'altitude. Un camarade avait sa montre connectée sur lui, 188 battement par minute ! Lumière verte, l'alarme retentit, cette fois c'est parti pour de bon. Pour ce saut, j'étais l'avant-dernier du premier câble.

Impressionnant de voir ses amis se faire happés par la porte, qui se rapproche de plus en plus et très vite ! C'est mon tour, il s'agit d'un saut dit "en position", donc je donne mon harnais au largeur, je me mets en position à la porte en la saisissant des deux mains, le regard vers l'horizon comme on nous a appris. Je reçois au bout de 1.5 seconde la tape du largeur dans le dos, je m'élance dans les airs en m'éjectant le plus loin possible de l'avion. Je souhaite à tout le monde de pouvoir vivre cet instant précis une fois dans une vie, car c'est réellement indescriptible. Contraste saisissant entre le bruit sourd de l'avion et le silence des cieux une fois sorti. Le parachute dorsal s'ouvre automatiquement en 3 secondes (on vous apprend à compter 331, 332, 333 dans la tête pour marquer ces 3 secondes, une fois passé ce délai il faut commencer à regarder s'il y a un problème et potentiellement déclencher le parachute de secours ventral à la main, mais ce cas reste très rare). Bref vous l'aurez compris, sacré moment de soulagement une fois que le dorsal s'ouvre. Je fais les vérifications qu'on m'a apprises, et je profite un instant de la vue (les Pyrénées sont magnifiques depuis Pau) et de la sensation fabuleuse. Arrivé à environ 50 mètres du sol, position d'atterrissage (pensez à bien serrer les jambes). La terre ferme atteinte, on réalise à peine ce qu'il vient de se passer.

Vient ensuite le moment de plier et ranger sa toile, de rejoindre un camarade pour aller à la zone de ralliement en binôme en trottinant (sympa quand vous avez les 23kg à porter et que vous avez été largués au début ou à la fin du câble, vous pouvez en avoir pour presque 1.5km, les plus chanceux du milieu sont à 300m). Une fois la zone atteinte, compte rendu oral du saut à l'instructeur qui vous accueille (nom, unité, numéro de câble, état sanitaire). Vous devrez alors ranger votre équipement en position de réhabilitation (vu pendant l'instruction comme tout le reste bien sûr) et faire le compte rendu du saut par écrit sur une petite fiche. Ensuite, rendre votre matériel à l'instructeur avec nouveau compte rendu oral.  

Le deuxième saut a eu lieu à 14h00, cette fois-ci j'étais le deuxième à sortir et nous sautions "au numéro" : quand c'est à votre tour de sauter, au lieu de donner directement votre harnais au largeur et de vous placer devant la porte en attendant sa tape dans le dos, vous attendez face à lui, dès qu'il appelle votre numéro (l'ordre de votre sortie) vous lui donnez le harnais et vous sauter directement sans marquer de pause à la porte ! 

Si le premier saut est mémorable car vous découvrez plein de sensations nouvelles en moins d'une minute, le deuxième est génial aussi car on a le temps de se poser et d'appliquer correctement ce que l'on nous a appris (par exemple je n'ai presque rien senti à l'atterrissage du deuxième saut car j'avais fait ce qu'il fallait alors que pour le premier je me suis bien ramassé sur la jambe gauche, heureusement sans conséquence). On m'a souvent dit que le deuxième saut faisait plus peur que le premier car on savait ce qui nous attendait cette fois et que donc le cerveau avait un réflexe d'anticipation, mais personnellement je n'ai pas eu cette sensation. Peu importe le saut, on a toujours la pression et c'est normal. 

A l'issue du deuxième saut, cérémonie directement sur la zone de ralliement où l'on nous remet l'insigne de la PMP, un moment très fort surtout pour nous qui avions bien failli ne pas sauter. Vous obtenez également le brevet de PMP, document officiel à conserver. 

Nous avons rendu tout le matériel à l'aérodrome puis nous sommes ensuite revenu à l'ETAP (située à 10 minutes de l'aérodrome), dernier TIG dans les bâtiments puis départ en bus direction Pamiers. 

Arrivés au 1er RCP, nettoyage du bus, rangement des chambres, cirage des rangers, la PMP se finit le lendemain en fin de matinée. Avant d'aller dormir, notre chef de section nous rassemble et nous annonce que la capitaine de notre compagnie a exceptionnellement proposé que nous puissions participer à la montée des couleurs du lendemain avec tout le régiment sur la place d'arme. 

Vendredi matin, nous sommes donc les seuls à nous présenter avec nos chapeaux de brousse face à plusieurs centaines de bérets rouges, nous avons d'ailleurs été mélangés dans les rangs avec les paras de notre compagnie, geste qui m'a beaucoup touché. Cérémonie poignante, les compagnies défilent sur la place les unes après les autres en chantant, le colonel du régiment prononce un discours dans lequel il mentionne notre PMP et le fait qu'il était ravi que nous ayons pu sauter deux fois. Il a poursuivi avec un volet historique : le 13 mars 1954, débutait la bataille de Diên Biên Phu, soit quasiment 70 ans jour pour jour, événement primordial dans l'histoire des régiments paras et du 1er RCP. J'ai eu des frissons lors de la levée des couleurs lorsque tout le régiment à entonné La Marseillaise, poignant. 

Nous avons ensuite rendu tous nos effets militaires et de literie (draps, alèse, couettes, traversin, taies), passé un dernier coup de TIG, puis les départs vers la gare se sont échelonnés selon chacun, pour ma part mon grand-père est venu me chercher directement au régiment, ce fut un beau moment familial. 

Voilà donc mon témoignage sur la PMP. Je m'estime extrêmement privilégié d'avoir pu y participer et d'avoir réalisé 2 sauts. J'ai eu énormément de chance et cela m'a permis de vivre l'un des moments les plus merveilleux de ma vie. 

Je conseille à tous les intéressés de postuler pour réaliser une PMP, tout en sachant que oui, il y a plus de chances de ne pas sauter que de sauter (j'ai entendu dire que sur les 8 dernières PMP, 2 dont la notre avaient sauté 2 fois, 1 n'a effectué qu'un saut et les 5 autres n'ont pas pu sauter, voilà pour vous donner un ordre de grandeur). 

Merci de m'avoir lu jusqu'ici pour les plus courageux, ce Retex est particulièrement long mais je voulais vous proposer une vision exhaustive de mon expérience. 

N'hésitez pas si vous avez des questions, j'y répondrai avec plaisir. 

Je vous donne rendez-vous le mois prochain pour le Retex de ma FMIR au 24ème RI ! 

Bon dimanche à tous, 

Raphaël 

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  • BTX a mis en évidence et a éplinglé this sujet

Justin W. Les PMP font partie de l’armée de Terre justement ! Concernant la vision, il faut avoir un score de 2 minimum au SIGYCOP lors de la visite médicale pour être apte TAP, donc peut-être que ça passe dans votre cas ? 

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  • 1 mois plus tard...
Le 18/03/2024 à 01:53, Raphaël31 a dit :

Justin W. Les PMP font partie de l’armée de Terre justement ! Concernant la vision, il faut avoir un score de 2 minimum au SIGYCOP lors de la visite médicale pour être apte TAP, donc peut-être que ça passe dans votre cas ? 

Ah merci beaucoup de cette information !

Dans ce cas, je pense que ça devrait le faire même si je ne peux pas vraiment savoir si ma vue aura baissée d'ici là, ce qui est en train de se passer actuellement, mais bon, j'ai cru comprendre qu'on avait le droit à l'opération dans l'armée de terre donc ça va ! 😁

En tous cas merci beaucoup pour votre témoignage si intéressant !

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Une Pmp n'est pas  l'alpha et l'oméga d'une carrière militaire, c'est juste un plus. Il vaut bien mieux une formation intellectuelle et physique solides. Le reste suit et est prévu dans le parcours des concernés. 

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Deux sauts la PMP ? Je ne suis vraiment plus à la page... je l'ai faite en 1980, juste avant mon incorporation, et c'était quatre sauts. Tout se passait à l'ETAP.  Une fois incorporé, on faisait  trois sauts pour le brevet (nuit, ventral, et équipé de matériel avec gaine) Il  y avait aussi des tests physiques à valider, je ne me souviens plus de tout, mais je crois qu'il y avait  entre autres 4kms en 20 mn maxi , en survêtement. Pas très difficile par rapport à la suite, mais  ça faisait un premier tri.

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Le 10/05/2024 à 20:43, Decurio a dit :

Deux sauts la PMP ? Je ne suis vraiment plus à la page... je l'ai faite en 1980, juste avant mon incorporation, et c'était quatre sauts. Tout se passait à l'ETAP.  Une fois incorporé, on faisait  trois sauts pour le brevet (nuit, ventral, et équipé de matériel avec gaine) Il  y avait aussi des tests physiques à valider, je ne me souviens plus de tout, mais je crois qu'il y avait  entre autres 4kms en 20 mn maxi , en survêtement. Pas très difficile par rapport à la suite, mais  ça faisait un premier tri.

La PMP est un stage de découverte pour des civils. Comme une PMT mais avec des sauts en parachute. À ne pas confondre donc avec le brevet para.

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il y a 4 minutes, Mathis37 a dit :

La PMP est un stage de découverte pour des civils. Comme une PMT mais avec des sauts en parachute. À ne pas confondre donc avec le brevet para.

Certes, mais je parle de la même chose. J'ai fait une PMP en étant civil, je n'étais même pas tout à fait majeur. On passait à peu près la même durée à l'ETAP, entraînement au sol, à la tour de saut, exercices physiques, puis on effectuait quatre sauts la deuxième semaine en fion de stage, et on validait quelques tests pas trop difficiles.  Muni de la PMP, on était prioritairement affecté dans les TAP, où l'on faisait alors les trois sauts restant pour le brevet. Certains cependant faisaient la PMP pour voir, mais ne souhaitaient pas être affectés dans les TAP. La plupart néanmoins étaient affectés à la 11e DP, j'en ai même retrouvé deux ou trois dans mon régiment.

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Il est possible que l'on fasse des économies aussi. Ca coûte cher un saut...

Je pense  d'une part que certaines choses ont changé : nous n'étions pas en régiment . Même si ça remonte à  44 ans maintenant, et que certains détails sont oubliés,   je n'ai pas souvenir d'une instruction militaire comme dans le témoignage plus haut : pas de bivouac, de démontage d'arme par exemple. Nous étions d'ailleurs séparés des régiments à l'ETAP, pas mélangés avec eux,  nous avions notre bâtiment, nos chambres. Juste une présentation du matériel, mais surtout de l'entraînement physique, du sport tous les jours, la vie militaire bien entendu au casernement,   et beaucoup de préparation au saut au sol, à la tour de saut, en sortie de carlingue (c'était les Noratlas 2501).  A la fin il y avait la remise d'un brevet PMP qui est sans doute le même aujourd'hui. Un détail dont je me souviens, et que je pourrais confirmer si je remettais la man sur une vieille photo de groupe : nous avions un béret rouge, mais  un insigne particulier dessus, pas celui avec l'aile et le poignard.

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On 5/12/2024 at 5:51 PM, Vdmn said:

Bonjour, 

Bravo pour votre RETEX très intéressant ! 

Vous aviez un dossier EVAT ou EVSO d'ouvert ? 

Merci d'avance pour votre retour. 

Bonjour,

négatif pour ma part, mais c'était le cas pour plusieurs de mes camarades

On 5/10/2024 at 8:43 PM, Decurio said:

Deux sauts la PMP ? Je ne suis vraiment plus à la page... je l'ai faite en 1980, juste avant mon incorporation, et c'était quatre sauts. Tout se passait à l'ETAP.  Une fois incorporé, on faisait  trois sauts pour le brevet (nuit, ventral, et équipé de matériel avec gaine) Il  y avait aussi des tests physiques à valider, je ne me souviens plus de tout, mais je crois qu'il y avait  entre autres 4kms en 20 mn maxi , en survêtement. Pas très difficile par rapport à la suite, mais  ça faisait un premier tri.

Bonjour,

merci pour votre retour, toujours intéressant de comparer l'évolution selon l'époque ! 

Ce sont bien deux sauts pour la PMP aujourd'hui qui sont prévus dans les textes 

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Ceci dit, deux ou quatre,  ou plus.. Quand on a passé la porte une fois, c'est pareil ensuite. Sauter avec la gaine et un sac  est un peu plus technique mais ça demande surtout de respecter les consignes, il ne faut pas être polytechnicien. Pour la nuit, ne pas être désorienté, se repérer sol, mais rien de sorcier. En fait dans les paras ce n'est pas sauter qui est difficile, ça ne demande guère d'efforts,  c'est ce qui va autour : l'entraînement  physique souvent très poussé, ou les exercices dont on ne sait rien par avance, par exemple un largage suivi avec marche interminable où  il faut s'orienter (la nuit de préférence, sinon c'est moins drôle) épreuves en cours de route, obstacles, transport  de blessé etc.

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  • 3 semaines plus tard...
Le 18/05/2024 à 11:50, Decurio a dit :

Ceci dit, deux ou quatre,  ou plus.. Quand on a passé la porte une fois, c'est pareil ensuite. Sauter avec la gaine et un sac  est un peu plus technique mais ça demande surtout de respecter les consignes, il ne faut pas être polytechnicien. Pour la nuit, ne pas être désorienté, se repérer sol, mais rien de sorcier. En fait dans les paras ce n'est pas sauter qui est difficile, ça ne demande guère d'efforts,  c'est ce qui va autour : l'entraînement  physique souvent très poussé, ou les exercices dont on ne sait rien par avance, par exemple un largage suivi avec marche interminable où  il faut s'orienter (la nuit de préférence, sinon c'est moins drôle) épreuves en cours de route, obstacles, transport  de blessé etc.

Je valide tout ça, moi aussi dans mes souvenirs, PMP en 1988 l'insigne sur le béret rouge était doré avec un lion de mémoire! Et oui le saut c'est les vacances, le plus dur c'est après, mais ça il faut pas le dire!!!😀  

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il y a 15 minutes, Waynes54 a dit :

Je valide tout ça, moi aussi dans mes souvenirs, PMP en 1988 l'insigne sur le béret rouge était doré avec un lion de mémoire! Et oui le saut c'est les vacances, le plus dur c'est après, mais ça il faut pas le dire!!!😀  

Il faut quand même le dire un peu pour éviter les désillusions. On use plus les semelles que les voiles... D'ailleurs, on saute assez peu, comme beaucoup  autour de moi j'ai dû faire une dizaine de sauts après le brevet. Si ça n'a pas changé, on saute souvent en exercice, pas juste pour aller se balader (quoiqu'il ait pu arriver qu'on soit désigné pour aller remplir un avion où il reste des places, mais c'est rare en régiment, apparemment dans les bases comme la BOMAP, c'était fréquent).

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il y a 4 minutes, Decurio a dit :

Il faut quand même le dire un peu pour éviter les désillusions. On use plus les semelles que les voiles... D'ailleurs, on saute assez peu, comme beaucoup  autour de moi j'ai dû faire une dizaine de sauts après le brevet. Si ça n'a pas changé, on saute souvent en exercice, pas juste pour aller se balader (quoiqu'il ait pu arriver qu'on soit désigné pour aller remplir un avion où il reste des places, mais c'est rare en régiment, apparemment dans les bases comme la BOMAP, c'était fréquent).

Je ne sais pas maintenant, mais à DIEUZE j'ai beaucoup sauté surtout de PUMA, nous avions la 4° DAM pas loin et étant le seul régiment PARA, mis à part à METZ le RLA de mémoire, donc nous avions souvent des avions et encore plus d'hélico, (Quelques sauts en Montagne aussi à MODANE, les meilleurs) sinon après, j'ai déménagé dans le Sud-Ouest à Montauban est là pas beaucoup d'avions, le minimum vital des 6 sauts ans parfois!  

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il y a 27 minutes, Waynes54 a dit :

Je ne sais pas maintenant, mais à DIEUZE j'ai beaucoup sauté surtout de PUMA, nous avions la 4° DAM pas loin et étant le seul régiment PARA, mis à part à METZ le RLA de mémoire, donc nous avions souvent des avions et encore plus d'hélico, (Quelques sauts en Montagne aussi à MODANE, les meilleurs) sinon après, j'ai déménagé dans le Sud-Ouest à Montauban est là pas beaucoup d'avions, le minimum vital des 6 sauts ans parfois!  

Oui le Sud-Ouest concentrait la majorité des TAP de la 11e DP, mais je crois que ça dépendait beaucoup de la nature de l'affectation. Paradoxalement, on ne sautait que quand c'était nécessaire en  régiment , et plus dans les unités de logistique -dont les réparations et pliage des pépins-  où il fallait justement "compléter" des avions, comme à la BOMAP ou à un régiment de soutien dont j'ai oublié l'appellation exacte. J'ai rencontré des appelés de ces unités qui avait un nombre stupéfiant de sauts. Personnellement, je n'ai jamais sauté de Puma (seulement de Noratlas -eh oui, c'est vieux-  et de Transall), quoique j'y sois monté souvent,  mais dans des exercices de poser. Et encore plus quand j'étais au 1er RI, qui était un régiment voisinant le 1er RHC et très porté sur ce type de transport.

Ceci dit, je  pense par déduction que les sous étant comptés, les sauts le sont aussi actuellement. D'où une PMP réduite, et sans doute les exercices en régiment.

Modifié par Decurio
coquilles
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On ne pense pas aussi, à tous ceux qui étaient dans les bons bureau, et qui s'inscrivaient sur les listes de saut avec l'aval du Colonel ou autres gradés!!😀

PS: Le saut en PUMA s'est vraiment top!!! En OA, c'est comme un toboggan!!😀

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Le 04/06/2024 à 12:55, Waynes54 a dit :

On ne pense pas aussi, à tous ceux qui étaient dans les bons bureau, et qui s'inscrivaient sur les listes de saut avec l'aval du Colonel ou autres gradés!!😀

PS: Le saut en PUMA s'est vraiment top!!! En OA, c'est comme un toboggan!!😀

Oui, c'est vrai, même si je n'ai pas un souvenir exact et comptable. Il est vrai que quand on complétait un avion, on allait sur la zone, on sautait, on revenait, c'était un peu de la détente. Le seul effort était de "brasser" le pépin  une fois au sol.

Sinon j'ai un peu regardé des vidéo de PMP ou de brevet, je suis surpris :  ils ont des casques en plastique, on leur fait recommencer à l'infini les mouvements à la tour de saut, les parachutes ont des poignées sur les élévateurs, une fente (qui doit permettre une rotation plus rapide ? ). Dans mon souvenir, on faisait le tour d'horizon en croisant les mains, on prenait les élévateurs en supination, et on tractionnait comme des malades s'il y avait du vent.

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Il y a 9 heures, Decurio a dit :

Oui, c'est vrai, même si je n'ai pas un souvenir exact et comptable. Il est vrai que quand on complétait un avion, on allait sur la zone, on sautait, on revenait, c'était un peu de la détente. Le seul effort était de "brasser" le pépin  une fois au sol.

Sinon j'ai un peu regardé des vidéo de PMP ou de brevet, je suis surpris :  ils ont des casques en plastique, on leur fait recommencer à l'infini les mouvements à la tour de saut, les parachutes ont des poignées sur les élévateurs, une fente (qui doit permettre une rotation plus rapide ? ). Dans mon souvenir, on faisait le tour d'horizon en croisant les mains, on prenait les élévateurs en supination, et on tractionnait comme des malades s'il y avait du vent.

Oui c'est vrai, mais c'était il y a longtemps🙂! Par contre au 13°, nous avions le droit de sauter en gueneau! Vert ou orange suivant la disponibilité

gueneau.jpg

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  • 3 semaines plus tard...

Je n'y connais rien à l'ETAP ni au BMP ou PMP. Est-ce obligatoire le PMP pour passer le BMP ? Un réserviste peut-il obtenir le stage du BMP s'il en fait la demande à son CDU ou obtenir le stage du PMP ?

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La PMP et le BMP sont complètement dissociés, en tant que réserviste il est très rare de passer le BMP, il faut d'abord être dans un régiment para et être assez assidu, mais il faut surtout être apte médicalement et physiquement (test TAP) et avoir la chance que ta compagnie se voit offrir quelques places pour l'ETAP mais ça reste rare selon les régiments. 

Pour la PMP tu peux en faire une, il te faut aller en cirfa, mais là pareil c'est dorénavant très rare de sauter, c'est surtout des cours et du sport. 

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Il y a 10 heures, Charles Kahn a dit :

La PMP et le BMP sont complètement dissociés, en tant que réserviste il est très rare de passer le BMP, il faut d'abord être dans un régiment para et être assez assidu, mais il faut surtout être apte médicalement et physiquement (test TAP) et avoir la chance que ta compagnie se voit offrir quelques places pour l'ETAP mais ça reste rare selon les régiments. 

Pour la PMP tu peux en faire une, il te faut aller en cirfa, mais là pareil c'est dorénavant très rare de sauter, c'est surtout des cours et du sport. 

Peut-être la PMP donne-t-elle une priorité pour aller dans un régiment TAP, même comme réserviste ? Je me pose aussi la question, pour des jeunes que je connais, dont mon fils.  Cela serait logique, c'est ce qui se passait autrefois pour la conscription. On sait que quelqu'un qui a déjà passé la porte  n'aura aucun problème à être breveté. Du reste j'ai vu une vidéo du 17e RGP où le commandant de compagnie affirme qu'il y a 60 % de brevetés parmi  les réservistes, et qu'on les encourage à passer le brevet. Après, est-ce  toujours d'actualité ? Tout cela coûte très cher.

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Il y a 3 heures, Decurio a dit :

Peut-être la PMP donne-t-elle une priorité pour aller dans un régiment TAP, même comme réserviste ? Je me pose aussi la question, pour des jeunes que je connais, dont mon fils.  Cela serait logique, c'est ce qui se passait autrefois pour la conscription. On sait que quelqu'un qui a déjà passé la porte  n'aura aucun problème à être breveté. Du reste j'ai vu une vidéo du 17e RGP où le commandant de compagnie affirme qu'il y a 60 % de brevetés parmi  les réservistes, et qu'on les encourage à passer le brevet. Après, est-ce  toujours d'actualité ? Tout cela coûte très cher.

 

Ça je n'en sais rien mais de mon point de vue pas forcément car en théorie en sortie de PMP on est sensé sauter et obtenir le brevet pré militaire parachutiste or aujourd'hui en pratique les sauts ne sont plus vraiment donc pas de brevet pré militaire non plus. 

Au 17 je peux vous assurer qu'il n'y a pas 60% de breveté sachant qu'il y a pas mal d'ancien d'active qui l'ont déjà, c'est surtout les plus assidus et méritants a qui on donne la possibilité de passer le brevet et c'est toujours limité en places, cette année au 17 il y en a eu 5-6 et la plupart ont plus de 5ans de service dans la réserve...

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Il y a 1 heure, Charles Kahn a dit :

 

 

Ça je n'en sais rien mais de mon point de vue pas forcément car en théorie en sortie de PMP on est sensé sauter et obtenir le brevet pré militaire parachutiste or aujourd'hui en pratique les sauts ne sont plus vraiment donc pas de brevet pré militaire non plus. 

Au 17 je peux vous assurer qu'il n'y a pas 60% de breveté sachant qu'il y a pas mal d'ancien d'active qui l'ont déjà, c'est surtout les plus assidus et méritants a qui on donne la possibilité de passer le brevet et c'est toujours limité en places, cette année au 17 il y en a eu 5-6 et la plupart ont plus de 5ans de service dans la réserve...

La réalité est donc différente de la théorie affichée...

https://amicale17rgp.fr/reserve/

Ca enlève pas mal d'intérêt à demander un régiment TAP comme réserviste, s'il n'y a aucune différence avec n'importe quel régiment.

Modifié par Decurio
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Quand on voit le nombre de gus qui se barre en cours de contrat pour retourner rendre visite à France Travail  , il ferait mieux de faire sauter les réservistes assidus .. quand j'ai fait mon service militaire j'ai souvent croisé la compagnie de Réserve du 1 RCP ; il a fallu qu'on me dise que c'était les Réservistes ...ils faisaient pareil que les autres et l'encadrement était totalement issu du régiment jeunes retraités pour la plupart .

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Je suis d'accord, mais plus j'y réfléchis, plus je me renseigne,  plus je me dis que l'armée, en réalité l'Etat qui organise l'armée, fait du coup par coup, n'envisage pas assez le long terme pour le recrutement, quel qu'il soit, active ou réserve. Une des raisons majeures réside dans les économies à réaliser, qui sont le leitmotiv actuel, quel que soit le secteur public d'ailleurs, et ça se ressent partout, négativement bien entendu. Il va de soi que la question du brevet est une question de coût.

Si l'on veut des réservistes, et de qualité,  il faut les attirer d'une part, ne pas leur faire sacrifier leur activité principale de l'autre, et éventuellement s'en servir de vivier de recrutement pour l'active, elle-même dévalorisée, ne permettant guère de lisibilité sur son avenir. Il y aurait beaucoup à dire et ça ferait un hors-sujet sur ce fil.

Une remarque pas trop hors-sujet et qui confirme que les économies sont le nerf non de la guerre, mais de la gestion : des réservistes opérationnels ( dont mon fils)  devaient faire des opérations sentinelles. Convocations, formation et tout, et incitation à se réserver une plage de temps cet été pour ce service. Ils apprennent  récemment qu'ils ne feront plus sentinelle, ce rôle étant dévolu aux gens engagés 4 mois ( VEDAT je crois). Motif : ils coûtent moins cher, ils doivent sans  toucher un forfait qui inclut ce service, et pas d'indemnité de déplacement.

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