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  1. Salut la team Terre ! Je profite d’un petit arrêt de travail qui va sans doute me valoir le statut si peu convoité d’IRP pour vous rédiger un petit RETEX de mes deux premiers mois à Saint-Maix. J’ai incorporé le 1e bataillon de la 372e promo en février dernier, la fameuse promo des JO. Au départ, nous étions 330 élèves dont 31 majors FGI, mention spéciale à l’arme du train qui compte dans ses rangs 10 majors FGI sur 14 élèves, autrement dit les 4 directs n’auront que peu de choix concernant leur affectation. Je complèterai plus tard avec les statistiques concernant le nombre de bac+2, féminines et ultra-marins quand je retournerai à l’école. Dans ma section, quasiment la moitié a déjà de l’expérience militaire, que ce soit en tant que major FGI, réserviste, voire active dans l’AAE mais leur avance s’atténue assez vite. Pour ce qui est des spécialités, les plus répandues sont sans conteste le génie combat, les SIC et la sécurité civile pour seulement une dizaine de fantassins et une dizaine de cavalos. Sans surprise, les spés sont réparties équitablement entre les sections (jamais plus de 2/3 représentants de la même spé par section). Avant de commencer le descriptif de mes premiers mois à l’ENSOA, quelques petits points concernant les récentes altérations de la formation des sous-offs. La promo de juin sera la dernière à suivre la formation de 8 mois avant que cette dernière ne passe à 6 mois. Le contenu a cependant déjà été fortement réduit avec notamment la suppression du stage en corps de troupe et des cours d’anglais, seul le TOEIC a subsisté. La promotion de novembre est la première à expérimenter cette réduction du volume de la formation et les cadres commencent à se demander comment ils vont réussir à combler les derniers mois. Un autre changement majeur est la suppression partielle du CM1 remplacé par du contrôle continu. A titre d’exemple, en deux mois, on a déjà eu 4 évaluations en topographie. Circuit d’incorporation La première semaine est exclusivement dédiée au circuit administratif (visite médicale, prise de mesures, coiffeur, perception paquetage, papiers,…) qui donne lieu aux premiers départs. On a malheureusement 5 inaptes d’entrée de jeu dont 2 rien que dans ma section, certains se sont par ailleurs lassés de l’attente ou n’ont pas supporté les premières contraintes telles que faire le lit au carré et un gars n’a pas supporté sa tête sans les dreadlocks et a préféré arrêter directement (c’est pas une blague). Le soir on retrouve notre section et nos cadres, en général 3 chefs ou adjudants appuyés de 2 sergents de promotion pour les premiers mois. En bref, ce sont des sergents de la promotion sortante diplômés quelques jours plus tôt condamnés à rester à l’école 4/5 mois supplémentaires car il y a trop d’attente avant leur rentrée en école de spécialité. Ils n’apprennent que quelques jours avant qu’ils sont sélectionnés et malheureusement, pour certains il est flagrant qu’ils ne veulent pas être là. Pour d’autres en revanche, ça leur permet d’avoir une expérience dans l’instruction, ce que leur futur affectation ne leur aurait pas permis. Début de la formation Les cours débutent le premier week-end avec énormément d’amphis et d’OS le soir ainsi que les tests sportifs initiaux (tractions, pompes, 2400m) mais le sport ne commence véritablement qu’après l’amphi sur les mutuelles, ce serait dommage qu’on se blesse avant d’être assurés. Dans notre cas, le moniteur qui nous a fait passé les tests n’avait clairement aucune attente concernant le niveau des féminines, c’en était limite insultant. Par contre, les gars qui se sont fait battre par une féminine dans ne serait-ce qu’une seule des épreuves ont passé un sale quart d’heure car, je cite, « ce n’est pas normal ». Le message est clair, préparez-vous. Les premiers temps les journées sont longues, on est régulièrement retenu après le diner pour des cours, du chant, de l’OS ou toujours plus d’administratif. On doit notamment désigner les responsabilités de chacun : - Administratif : lister ceux qui mangent à l’ordinaire le week-end et les adresses de ceux qui rentrent, ils ont toujours les chefs et l’ADU sur le dos, très grosse charge de travail (en général les élèves RH) - Tradition : chargés de prendre des photos, réaliser le film de fin, écrire le chant section, déterminer l’animal totem et créer tous les goodies qui en découlent - Optique : responsables du matériel d’optique (pourtant l’instant RAS) - Transmissions : pour l’instant on ne se sert pas encore des postes de radio, les élèves trans sont uniquement condamnés à porter ces 10kgs en plus de leur musette de combat pendant les marches (en général les élèves SIC) - TAM (Tir Armement Munitions) : aider les chefs lors de la réintégration et de l’entretien des armes à l’armurerie (meilleur rôle y a pas de débat) - Sport : suggérer des entraînements et échauffements (pour l’instant RAS) - Popotier : organiser les repas section sur le terrain - Trésorier : récolter l’argent pour les multiples commandes et cautions (oh vous allez en verser de l’argent… vous ne verrez que très peu la couleur de votre 1e solde entre l’achat d’équipements parfois obligatoires et les cotisations quant à elles toujours obligatoires) - Auto : laver les voitures au retour des terrains - Fourrier : responsables de tout ce qui va à la fourre - NBC (Nucléaire Biologique Chimique) : responsables du matériel NBC (pour l’instant RAS) - Santé : soigner les éventuels blessés, vérifier l’état des pieds après les marches - Informatique : aucune idée (pour l’instant RAS) - Chant : faire réviser les chants, rédiger le chant section, désigner de nouveaux chants Pour ce qui est de l’élève chef de section, la sélection se fait sur lettre de motivation, idem pour les élèves compagnie et bataillon qui auront en prime droit à un entretien avec le capitaine et le lieutenant-colonel. Pas de permission les deux premiers week-ends, juste un QL de quelques heures le 2e week-end pour faire le plein de fournitures avant le 1e terrain On ne ramasse que très peu et encore moins à l’école (« ça se paiera sur le terrain » comme disent les cadres), apparemment ce n’est plus vraiment la mentalité. Il y avait trop de désistement alors ils essayent de nous ménager un peu. Après tout dépend des sections, dans ma compagnie il y en a une en particulier qui ramasse régulièrement car les PAX reviennent saouls tous les soirs tous les week-ends. Sport Les premiers mois, les cours sont surtout centrés sur la topographie, le combat et la MOAL (puis le SITTAL et le tir après l’obtention du CATi à repasser plusieurs fois pour certains), avec bien entendu toujours un peu de sport à la clé. Le sport en question dépend de votre moniteur EPMS. Chez nous le modèle est clair : 1 séance = 50% de corde + 50% de cardio. Et par cardio, j’entends de la course sur piste, notamment du fractionné, le footing c’est sur votre temps libre. Pour ce qui est du reste c’est anecdotique : la natation (à part le test initial) et le PO n’arrivent qu’après 2 mois, les cours de CO sont rares et épars, le C4 (remplaçant du TIOR) ne démarre qu’1 à 2 mois avant la fin et vous ne verrez la couleur de la piste d’audace que 2/3 fois. J’avais noté le détail de chaque module en sport mais je l’ai laissé à l’ENSOA, je le posterai quand j’y retournerai. Pour ce qui est des évaluations de 2400m, pompes et grimpers de corde, vous serez évalués ¾ fois au cours de la formation et seule la meilleure note sera retenue. Terrains Pour ce qui est des terrains, ils sont assez condensés au début. On retourne passer trois nuits dans la boue toutes les deux semaines, des nuits avec des alertes à la clé dès le 2e terrain. Vous risquez d’ailleurs d’en faire des cauchemars de cette boue mais bon à Avon la seule météo possible c’est la pluie. Un point qui peut sembler anecdotique pour certains mais qui prend vraiment une ampleur considérable sur le terrain c’est les rations, ou devrais-je dire l’absence de rations. Les rations prévues pour l’ENSOA ont été envoyées en Ukraine et nous sommes pour l’instant à court. A la place nous avons droit à des sachets froids le midi et chauds le soir. Le contenu des sachets est digne des pique-niques d’école primaire, autrement dit on meurt de faim, vraiment. Les chefs ont été tellement sidérés en voyant notre petit-déjeuner (une madeleine et une brique de jus de pomme) qu’ils nous ont rapidement autorisé les amélios. Les terrains sont pour l’instant quasiment exclusivement centrés sur le combat en trinôme avec une marche en bonus à chaque fois. Les marches en question sont progressives : 5km, 10km, 16km puis la fameuse marche au képi de 25km, toutes uniquement avec la musette. Vie sur place Les sections sont regroupés par couloirs dans des chambres de 3 à 6 lits avec une chambre systématiquement réservé aux féminines. Chaque chambre comprend une douche, deux lavabos et une barre de traction. Pour les toilettes, c’est sur le palier. Niveau matériel, les éléments les plus indispensables vous seront indiqués dans le livret d’accueil remis par votre CIRFA mais vous pouvez déjà vous munir des éléments suivants : - Pour l’école : cadenas, cintres, PQ, lessive à main, baskets de course persos - Pour le terrain : lingettes, lampe frontale qui éclaire en rouge, sardines - Pour l’entretien de l’arme : chiffon, cure-dents, brosse à dents, coton-tiges Mis à part les premiers temps où le circuit d’incorpo rend l’emploi du temps assez instable, les journées fonctionnent toutes selon le même modèle, mis à part le vendredi où vous serez en général libérés vers 13h : - 5h30 : Réveil + TIG - 6h15 - 7h15 : Petit-déj (heure variant selon les semaines et les compagnies mais si vous passez à 7h15, soyez certains que vous aurez à courir au retour sans avoir pu avaler quoi que ce soit) - 8h à midi : Cours - Midi - 14h : Pause déjeuner (soyez certains que deux heures de pause sur le papier ne valent jamais deux heures en pratique) - 14h - 18h : Cours - 18h15 - 19h : Dîner - 22h30 : Extinction des feux En définitive, tout se passera bien. Le niveau demandé n’augmente que progressivement et de toute façon, cohésion oblige, on se sert les coudes dans la section. On a tous nos points forts et nos points faibles. Ceux qui ont besoin d’aide pour porter leurs sacs lors des marches / courses aident par exemple les plus endurants lors des évaluations de topo. Tâchez quand même de vous préparer un minimum physiquement et surtout (SURTOUT !) apprenez les grades avant votre arrivée si vous ne voulez pas vous prendre une râclée comme le bitos (désolé mais là y a pas d’autre terme) qui a appelé le général Didier « mon capitaine » en amphi… Alors bon courage aux futurs EVSO et comme dirait le capitaine, GARDEZ LA BANANE !
    11 points
  2. Personnellement, au vu de nos capacités nucléaires, je n'ai pas spécialement peur d'une guerre, mais plutôt d'une fracturation de la nation qui mènera à des révoltes et à des actes de terrorisme par ci et là. Quand je vois que des manifestants (Palestine) probablement LFI, on était arrêté avec des armes/explosifs/matraques ... Je ne doute pas que dans le camp d'en face, il y est la même ... Sans oublier les islamistes et autre joyeusetés ... On est mal barré pour assurer notre souveraineté ! Rien qu'au niveau de nos politiques, c'est la guerre, avec aucun accord entre eux, comment le peuple peux s'entendre quand nos éminents politiciens se font déjà la guerre...
    9 points
  3. Bonjour à tous ! Je suis très heureux de pouvoir vous présenter ce retex aujourd’hui car je m’en gavais avant de partir en formation et les lire est toujours un régal. Je suis âgé de 17 ans et je passe mes 18 en septembre. J’ai commencé les démarches en octobre et ma FMIR s’est faite en avril. C’est pour vous dire les délais… Enfin bref commençons sans plus tarder. Jour 0 : Nous arrivons au régiment, il était indiqué d’arriver avant 17h, donc je suis arriver à 15h 😆. Nous attendons que tout le monde en étant réuni près de la compagnie. 17h les cadres nous souhaite la bienvenue et nous font former directement l’ordre du toit que l’on gardera pour le reste de la formation. Chance pour moi (ou pas) je suis le plus grand. On enchaîne avec un cours sur les grades et un autre sur l’alphabet OTAN. Voilà pour le jour 0. Jour 1 : On a senti que c’était le début. Réveil 5h45, TIG (aucune surprise) et ensuite sport pour nous réveiller. Perception du paquetage, le plus attendu je pense. Honnêtement c’est un moment assez long, ça a pris la journée pour faire passer tout le monde. Pour midi nous avons appris ce qu’était « l’apéro » qui n’est donc pas une rondelle de saucisson accompagné d’une bière mais bien une série de pompes accompagné de gainage et j’en passe. Le repas du soir a l’ordinaire s’en suit par un digestif, tractions pompes et rampages. Jour 2 : perception du Famas, donc apprentissage sur la MOAL, démontage/remontage etc. Comme tout les autres jours qui vont suivre, cours de chant et OS. Nous passons directement au jour 4 étant donné que le jour 3 n’est pas très intéressant. Jour 4 : Camp de Caylus Aux alentours de 14h nous chargeons et embarquons dans les GBC pour partir sur le camp de Caylus ( camp de la 11BP) Arrivée à Caylus, les cadres nous font courir du parking jusqu’à la ferme (100m) avec nos musettes et sac d’alleg remplis. Arrivée à la ferme, l’adjudant nous dit de retourner au GBC et évidemment arriver au GBC on nous dit de retourner à la ferme (en courant ;)) L’ADJ nous montre comment fonctionne la ferme et comment nous allons vivre pendant 10 jours. Les toilettes sont dans des cabanes en bois, et sont seches. De ce fait nous devons remplir d’eau un pot pour nettoyer les traces de pneus. L’ADJ nous fait donc remplir un bidon de 300L que l’on doit déplace jusqu’aux toilettes qui se situe à 100m. Arriver la bas il nous dit qu’il s’est trompé et qu’on doit revenir au point de départ…. Bon accueil à Caylus et on enchaîne avec du sport. La douche quant à elle, un petit tuyau d’arrosage ahaha Jour 5 : premier tir avec le Famas Pour ma part, c’était pas la meilleure journée. Premier tir, position couché bipied- 1 cartouche demandée. Je tir et là c’est une rafale qui part. Autant vous dire que je me suis fait dessus, déjà une rafale est très impressionnante mais alors quand on s’y attend pas c’est pire surtout que je n’avais jamais tiré de ma vie ! A ce moment là j’entends la caporal derrière moi : « oh le con » on nous avait bien précisé que si on tirait en rafale on allait se faire écraser par les cadres. L’adjudant en charge de l’ISTC s’approche de moi, check mon sélecteur de tir et voit qu’il est réglé normalement. Alors il me demande de retirer UNE cartouche. Rebelotte, rafale de trois. Alors il me font changer de boîtier de mécanisme en le prenant sur un autre famas. Je tir et encore une rafale. Rien à faire, c’est un défaut venant du famas lui même. Nous allons tout de même voir la cible qui se situe à 75 m et elles sont toutes dedans ! L’adjudant me lâche un sacré bravo, moi étant dépité et assez bousculé de mes tirs en rafale je lui dit que je n’ai même pas fait exprès de toucher la cible, j’étais tout aussi surpris que lui. On m’avouera que je suis le seul personnel depuis longtemps à avoir tirer autant de rafale dans le régiment. Les autres jour s’en suivent par des cours, topo, course d’orientation, transmissions et NRBC, nous tirer encore une journée entière avant de passer le module Bravo deux jours après. Le dimanche, donc une semaine après notre arrivée, nous venons d’effectuer une journée sur le pas de tir, les cadres nous demande de nous laver et de prendre nos gamelles avec nous sans nous dire où nous allons. Nous embarquons dans les GBC et nous rejoignons une ferme située pas très loin où était rassemblée notre compagnie qui effectuait un terrain à Caylus. Ce fut un chouette moment où l’on a pu se relâcher complètement et apprendre à connaître les personnes de notre compagnie. Barbecue, bière, chants etc.. On a même fêter le pot de départ d’un sergent qui s’en allait dans l’active. Donc soirée qui finit assez tard mais vraiment un chouette moment. Lendemain, passage du module bravo et du SC1. Voilà rien à dire là dessus. C’était une journée assez chargée. Point que je n’ai pas abordée, les gardes de nuit, nous en effectuons tout les soirs depuis notre arrivée au camp. Et il s’avère que des vols ont lieu dans la grange où est stocké les petits déjeuners. Les cadres savait que ce n’était pas nous et nous on même dit de faire attention aux autres unités qui sont présentes sur le camp car il est déjà arrivé que des pax se fasse attrapés et câliné dans un buisson parce que des mecs en rallye avait la dalle. Alors pendant les gardes tout le monde était assez vigilant. Pendant une de mes gardes, j’étais en statique devant la fameuse grange avec mon binôme quand je vois un reflet de lumière dans le objets face à moi. Je me retourne et voit une lumière qui disparaît aussitôt. J’allume ma frontale et je vois un groupe de 8 pax entièrement équipé et qui ne viennent évidemment pas de chez nous. Nous somme tous figé en nous regardant pendant quelques secondes. Et le groupe envoie un fort signal lumineux dans ma direction et fait demi tour. J’ai pris ça comme (pas fait exprès, on passe par un autre chemin) 10 min à peine juste après, un autre groupe et même situation, ils font demi tour. Quelques autres nuit, différentes gardes ont entendu des bruits autour du camp. Sachant qu’était présent à ce moment là : le 13RDP, le 1er RPIMa et le 8RPIMa qu’on avait déjà croisé plusieurs fois en manœuvre aux alentours. Donc l’atmosphère était assez différente la nuit quand on sait qu’on est observé de partout. Vient une nuit très mémorable et qui est mon anecdote préférer. Garde de 00h à 1h, j’ai déjà effectué deux tours dans le périmètre avec mon binôme. Au bout du troisième, nous voyons une camionnette civil qui est habituellement utilisé par les cadres en train de sortir de la ferme. Elle se situe à environ 150m devant nous, mais c’est assez bizarre d’observer ça alors qu’il est 00h30, tout les cadres sont censé dormir. Je décide d’aller la voir, mon camarade se situe 10 à 15 m derrière moi étant donné que je marchais tres vite. Tout d’un coup, 3 personnel armées sortent des buissons dans une tenue que je n’avais jamais vu (tenues très sombres + visions nocturnes) et deux d’entre eux se dirge vers mon camarde derrière moi en le braquant. J’arrive à voir qu’ils l’embarquent dans la camionnette de manière assez sportive, de mon côté je m’échappe en hurlant ALERTE pour réveiller tout le monde (comme on nous l’a recommandé) je cours donc vers la ferme, j’aperçois deux cadres dehors qui font le tour de la ferme mais passé le mur je ne les vois plus. Je te tombe dans l’obscurité quand un homme grand et musclé s’approche très vite de moi et me dit de me mettre au sol. Voyant qu’il n’a pas d’arme et que moi si. Je décide de ne pas me mette à terre et nous nous tournons autour pendant quelques instants. Je retire la sangle de mon famas en le brandissant, mais heureusement pour moi, l’homme dit mon nom. À ce moment le stress redescend totalement. Il me dit son nom, caporal chef M*** je me sentais un peu con mais vraiment rassuré. Il m’ordonne d’aller réveiller tout le monde et qu’ils soient tous en tenue de combat dans 3 min Je fonce dans la ferme, tout le monde panique. S’en suit un très bon exercice d’infiltration de nuit et de libération d’otage en zone urbaine dans un petit village de combat. L’exercice a duré 4h. J’étais dans le groupe de reconnaissance de zone, entre prise à partie au milieu d’un découvert et grenade, j’étais très content de faire cet exercice que les cadres nous avait offert et où l’on a pu remettre en pratique tout ce que l’on avait appris auparavant. Nous rentrons au village en exflitrant un blessé sur brancard. Fin assez dynamique mais très sympathique. Un jour après nous changeons d’endroit pour un bois non loin de Montauban où nous allons effectuer notre rallye finale. Toute la journée a été un succès pour chacun d’entre nous. Repas du soir = ration. Puis à la tombée de la nuit nous partons pour une marche tout équipé selon leurs dire « 10km » nous arrivons aux alentours de 23h au régiment. Nos téléphones nous sont rendu à l’issue. Et nous partons en chambre nous coucher. Lendemain, nettoyage armement, donc ça prend la journée évidemment, plus entretien avec le lieutenant et l’adjudant chef. Fin de journée, remise des bérets sur la place d’arme, moment assez spécial et attendu de nous tous. Félicitations aux trois majors de promos qui ont roulé sur nos résultats. S’en suit un très bon barbecue avec des anciens du régiment et tout l’encadrement. L’ambiance de la section était vraiment super et tout le monde n’a pas eu une once de démotivation. Beaucoup de chouette profil surtout pour moi qui était le plus petit (en âge en tout cas). Merci à tous d’avoir lu ce retex, je prend vos remarques sans problème.
    9 points
  4. Bonjour tous le monde, après plusieurs mois d’attente j’ai enfin eu la réponse de la commission!! Je suis accepter au 21 rima a frejus 😍 Petit message pour toute les personnes ayant fait quelque bêtise étant plus jeune mais qui rêvent de rejoindre l’es rang de l’armée, n’abandonner jamais! Malgres un refus définitif en 2016, j’ai pas lâcher j’ai fait la demande de supprimer le casier b2 (ils voit quand même tout et même plus que les condamnations) j’ai effectuer un service civique et surtout je n’ai jamais perdu espoir malgres que tous le monde me disait que c’était mort. Si des personnes sont dans cette situation n’hésitez pas à venir me poser des questions peut importe lesquels je serrai content de vous aider. Et surtout ne négligez pas votre condition physique et votre motivation c’est un gros point qui m’a aider à ce qu’ont prenne mon dossier au sérieux!
    9 points
  5. Salut à tous ! Voici le RETEX de ma Formation Générale Initiale de Réserve d'octobre 2024 dans un régiment relevant de l'arme blindée-cavalerie. Jour 1 : Nous étions attendus au régiment entre 14 et 15h afin de déposer nos affaires civiles en chambre ( 6 par chambre, nous étions 6 filles et il y avait 6 golfs, nous avions donc une chambre féminine ) pour, par la suite, que l'on visite tous ensemble le régiment en colonne ( on était 45 à participer à la FGI-R ). C'était assez bizarre dans un premier temps de recevoir des ordres et d'effectuer des gardes à vous en tenues civiles, on était pressés de percevoir notre paquetage mais ils nous avaient prévenus qu'une fois en tenue militaire, l'indulgence disparaitrait 😅 S'en est suivi des cours sur les bases de l'Armée, de la tenue militaire, du savoir-vivre en unité...jusqu'à 22h...ce qui est après devenu presque quotidien pendant 2 semaines, donc on a fini par s'y habituer et savoir rester concentrés en se levant tôt et en assistant à des cours tardifs. Jour 2 : Réveil à 6h mais avec les autres filles, on s'était mise d'accord pour se réveiller à 5h45 tous les matins pour être en avance, ce qui nous a valu une bonne réputation auprès des encadrants ! Ensuite, pour la moitié du peloton, nous avons reçu les paquetages avec un sac TAP, un sac F2 et une musette tous bien remplis. L'après-midi, c'était visite au CMA pour les vaccins et retour à l'escadron pour un peu d'administratif. Une fois fini, on nous a laissé 30 minutes pour ranger les effets de notre paquetage dans nos casiers et de la même manière pour tous les membres d'une même chambre...pendant que nous rangions nos treillis fraîchement perçus, une annonce de rasso en bas de l'escadron retentit, ce qui nous a retiré 10 minutes sur les 30 minutes de base et pour qu'au final le rasso soit un exercice. 6 minutes de retard qui nous ont valu notre première ligne sur l'ardoise de mon golf 😂 Jour 3 : Ce jour était plutôt light, passage du PSC1 toute la journée et après avoir fini les cours du soir, petite séance de sport ! Globalement, c'était une séance de footing dans le régiment avec des pompes, de la planche, des abdos de temps en temps. Ca n'a vraiment pas durer bien longtemps, mais c'est à partir de ce jour que la cohésion de groupe s'est formée : quelques-uns de nos camarades avaient un rythme plus lent que certains, donc la règle était simple...le groupe se met au rythme du plus lent en se mettant derrière lui et on l'encourage ! Après le footing, des petites courses relais en confrontation avec les autres golfs et bien évidemment, notre Golf a fini 1er sur chaque relais 😏. Jour 4 : Ce matin-là, nous avons visité le musée du régiment puis on a pu percevoir les FAMAS. Ensuite, c'était départ pour aller sur un terrain militaire avec initiation à l'Instruction Sur le Tir de Combat ( ISTC ) et à la Maîtrise Opérationnelle de l'Armement Léger ( MOAL ) toute la journée. Jour 5 : On a continué à travailler la MOAL et l'ISTC pour passer, le soir, le Certificat d'Aptitude au Tir d'Infanterie ( si je ne me trompe pas ? Le CATI quoi ! ). Jour 6 : Pour nous chauffer un peu dès le matin car il faisait froid, on a refait une séance de sport à l'extérieur. Pour la suite de la matinée, on a été initié au Concept Commun de Combat Terrestre ( C3T ) et à la topographie l'après-midi. Jour 7 : Si je ne me trompe pas sur ce jour là, on a eu des cours sur les armes Nucléaires, Radiologiques, Biologiques et Chimiques, et le reste de la journée était consacré à l'initiation au tir et au passage du Bravo ( l'instruction sur les tirs initiaux ) et du Delta ( tir de nuit ). Ce soir là, un évènement tant attendu : la marche au béret en montagne d'un peu plus de 8km, de nuit, lampe frontale interdite, avec l'équipement...Non seulement on en pouvait plus de ce satané chapeau de brousse, mais en plus on était fiers de l'avoir mérité ! Jour 8 : Le matin tôt, nous avons assisté à la montée des couleurs avec le chant de la Marseillaise interprété par nos soins ( qu'on a apparemment très mal chanté...oups 😅 ) pour enchaîner sur notre remise du béret. Après ce moment, on est repartis au régiment pour une seconde visite au CMA pour le groupage sanguin, puis on est restés dormir à l'escadron. Jour 9 : Départ sur le terrain une nouvelle fois mais dans un endroit proche du régiment cette fois-ci pour passer une nuit en bivouac. On a donc monté les tentes dans la plaine, et on a passé l'après-midi à s'entraîner au combat. Le soir, les encadrants nous avaient réservé une petite surprise qui nous a ravi : ils avaient acheté de quoi faire une marmite remplie de pâtes à la tomate et au fromage pour nous faire une petite récompense de moitié de formation...qu'est-ce que ça faisait du bien de manger des pâtes chaudes ! Même si les rations sont très bonnes ( parfois on en avait pas et nos repas étaient assez légers, le matin on pouvait avoir une madeleine avec un peu de confiture et le midi et soir on mangeait une salade avec des chips, de la terrine, une compote et un gâteau ), les pâtes étaient les bienvenues 😭 Et puis après avoir mangé, on a eu un cours sur les véhicules blindés avant d'aller se coucher. Jour 10 : Après une nuit assez fraîche en tentes, on a passé l'épreuve de combat et nous voilà partis en GBC pour rejoindre un village de montagne où on a dormi dans une salle des fêtes dans nos sacs de couchage. Elle était chauffée, c'était je pense la meilleure nuit de ma formation ! On a en plus dormi par Golf donc j'étais avec les copains, je me sentais bien entourée. Cette nuit là, c'était la 4ème fois que je montais la garde ( les 3 premières nuit, j'ai été de garde de 23h à 00h et pour cette nuit là, j'ai fait 00h de 1h ) et je me souviens de cette fois en particulier car en faisant le tour du bâtiment pendant que les suivants prenaient la relève, je regardais parfois le ciel qui était rempli d'étoiles et on apercevait des étoiles filantes. Le ciel était magnifique comme on était en montagne, j'ai adoré cette garde seulement pour ça ! Jour 11 : Le lendemain, c'était le jour du Rallye ( les épreuves qui ont pour but d'évaluer les compétences et connaissances acquises pendant la formation ). Epreuves écrites le matin, et une fois fini, on était partis pour la marche au calot couplée avec les épreuves pratiques. Je ne sais pas combien de km on a marché, mais ça a à peu prés duré jusqu'au soir. Même chose que pour la marche au béret, quelle fierté d'avoir le sentiment d'avoir mérité son calot ! Le soir même, on est retournés au régiment pour y dormir. Jour 12 : Dernier jour avant la cérémonie, dédié à l'initiation au Parcours d'Obstacles et au nettoyage des FAMAS avant de les réintégrer ( une tâche que j'ai adoré, comme beaucoup d'autres camarades...alors qu'ils nous avaient dit qu'on voudrait plus entendre parler d'un FAMAS après avoir passé des heures à la nettoyer 😂 nettoyage qui a en fait duré 1h30.. ). Jour 13 : Jour de la cérémonie : on a répété le chant en faisant de l'Ordre Serré ( OS ) pour se préparer à chanter devant les familles pour la remise du calot. La cérémonie a duré environ 15 minutes, on a eu du temps après pour échanger avec nos proches et partager un en-cas avec eux pour leur raconter nos folles aventures haha. L'après-midi, on a visité l'escadron dans lequel on a été affecté. Jour 14 et 15 : Ces deux jours ont marqué la fin de la formation avec le Secourisme au Combat de niveau 1 ( SC1 ). Au final, seulement une personne sur 45 a été contrainte d'abandonner à cause de problème de santé sous jacents qui l'ont empêché de continuer. Globalement, en ce qui concerne les encadrants que j'ai eu du moins, ils ne cherchaient pas à éliminer les personnes qui n'avaient pas forcément un excellent niveau en sport ou même qui ont échoué dans certaines épreuves. Ils nous ont encouragé tout le long, en nous poussant dans nos retranchements parfois pour certains, et je leur en suis très reconnaissante. J'ai compris au fur et à mesure pourquoi ils se montraient exigeants et pouvaient être durs ( autant comprendre leur comportement au lieu de seulement l'accepter ! ), et ma FGI-R était une super expérience grâce à eux en partie. Sous leurs airs froids, ils savaient être rassurants et bienveillants quand il le fallait. Merci d'avoir lu ce retour d'expérience ! :) ( c'est en lisant des RETEX que j'ai su à peu près à quoi m'attendre pour ma FGI-R et que j'ai pu me rassurer sur certains points et y aller avec de l'enthousiasme plus que de l'appréhension...alors j'avais envie de partager le miens ! )
    8 points
  6. Je crains qu'il va falloir encore une fois profondément revoir la formation initiale et la période de quelques semaines précédant l'incorporation. - Généraliser ou augmenter le nombre de prépas militaires, même en rendre certaines obligatoires pour certaines fonctions/régiments - Prévoir des FGI plus longues mais plus progressives pour certains profils, pour leur permettre d'atteindre un niveau physique plus progressivement - Grace aux technologies de télé-travail, déjà organiser quelques réunions/Visio/Teams entre des référents/cadres de la FGI et les futurs engagés, pour les préparer, les informer, ... - Faire un gros effort sur l'environnement de vie des jeunes engagés (chambrées, locaux, matériels, ...) - Arrêter de "cacher la merde au chat" durant les campagnes de recrutement et les "entretiens d'embauche" et de "mentir par omission" sur la réalité de la vie d'un militaire, non c'est pas avec 70 hélicos NH90 dispos à 50 % que l'on va faire tous les mois des entrainements et missions héliportées, un char Leclerc ça passe 99 % de l'année dans un garage, l'armée c'est aussi plus de 200 jours par an loin de chez soi, c'est aussi les missions gonflantes comme Vigipirate, ... - Le caporalisme semble toujours bien régner et il faudrait peut-être en recadrer quelques uns ... Bon ça va pas améliorer le taux de re-signature, mais quand tous les dégoutés seront partis, il ne restera plus que les dégoutants ... - Envisager de vraiment professionnaliser la formation initiale et de la donner par les meilleurs cadres dispos, et pas comme actuellement ou les CFIM servent plus de dépotoirs et les FGI sont vu comme des corvées par les encadrants - Enfin que nos hommes et femmes politiques se démerdent pour déclencher tous les 4 à 5 ans une brave petite guerre de basse/moyenne intensité (pas trop exagérer, on va pas provoquer la Corée du Nord non plus), pour qu'on aie toujours une gentille petite OPEX, si possible dans un pays chaud (pour pas se gêler les miches avec l'équipement hiver pas top de l'armée ...), avec quelques risques et quelques combats (juste ce qu'il faut pour l'adrénaline), comme ça ça motive les jeunes en recherche d'aventures ... Clairon
    8 points
  7. C'est pour cela qu'on aime bien les opérations militaires, car comme disait le sage : Il y a une grande paix à la guerre : c'est d'y être sans femme. Clairon
    8 points
  8. Bien le bonjour tout le monde ! Actuellement à l'ENSOA, je vous partage la liste des domaines de spécialités ainsi que les conditions de recrutement et durées de formation associées. A noter que pour les domaines de recrutement indiqués en orange, le choix de la filière de recrutement ne s'effectue qu'en fonction du classement à la fin de l'ENSOA. Par exemple, un élève RH ne pourra pas choisir la chancellerie d'entrée de jeu mais uniquement si son classement et le nombre de places disponibles en fin de formation coïncident. La liste d'origine comprenait 20 pages mais c'est impossible de téléverser autant de photos sur un seul article alors j'ai recopié l'essentiel dans un fichier, j'espère qu'il n'y aura pas de coquille. Par ailleurs, la liste comprenait aussi le détail des modules pour certaines spés mais j'avoue avoir eu un peu la flemme de recopier autant d'information alors n'hésitez pas à me le demander si ça vous intéresse. Bonne lecture Filières ENSOA.pdf
    8 points
  9. La masse musculaire de l’adjudant BTX est supérieure à son poids total. Quand l’adjudant BTX dit qu'il va « jeter un œil », il ne parle pas du sien! L’adjudant BTX joue à la pétanque tout seul. On ne touche pas aux boules de l’adjudant BTX. Un jour le père Noël a frappé à la porte de l’adjudant BTX, depuis il passe par la cheminée. L’adjudant BTX ne ment pas, c’est la vérité qui se trompe. L’adjudant BTX est capable de laisser un message avant le bip sonore. L’adjudant BTX n’essaie pas. Il réussit ! Le pitbull de l’adjudant BTX a mis une pancarte devant sa maison avec écrit dessus : « ATTENTION, ADJUDANT BTX» Quand l’adjudant BTX scrute l’horizon, il voit son dos. Quand l’adjudant BTX dit « Hein ? », personne ne dit 2… Quand l’adjudant BTX va au restaurant, c’est le serveur qui laisse un pourboire. Depuis que l’adjudant BTX joue, l’important c’est de participer. Quand l’adjudant BTX s’est mis au judo, David Douillet s’est mis aux pièces jaunes. L’adjudant BTX est le seul homme à posséder une Bible dédicacée. L’adjudant BTX peut encercler ses ennemis. Tout seul. Quand l’adjudant BTX pisse face au vent, le vent change de direction. L’adjudant BTX peut claquer une porte fermée… Il peut aussi enfoncer une porte ouverte ! L’adjudant BTX a déjà compté jusqu'à l’infini. Deux fois. Certaines personnes portent un pyjama Superman. Superman porte un pyjama d’adjudant BTX. L’adjudant BTX ne porte pas de montre. Il décide de l’heure qu'il est. L’adjudant BTX peut diviser par zéro. Dieu a dit : « que la lumière soit ! » et l’adjudant BTX répondit «on dit s’il vous plaît » La seule chose qui arrive à la cheville d’un Adjudant BTX … c’est sa chaussette. Quand Google ne trouve pas quelque chose, il demande a l’adjudant BTX. L’adjudant BTX fait pleurer les oignons… Pour certains hommes le testicule gauche est plus large que le testicule droit. Chez l’adjudant BTX, chaque testicule est plus large que l’autre. L’adjudant BTX sait parler le braille. Il n’y a pas de théorie de l’évolution. Juste une liste d’espèces que l’adjudant BTX autorise à survivre. L’adjudant BTX et Superman ont fait un bras de fer, le perdant devait mettre son slip par-dessus son pantalon. Un jour, au restaurant, l’adjudant BTX a commandé un steak. Et le steak a obéi. Un jour, l’adjudant BTX a avalé un paquet entier de somnifères. Il a cligné des yeux. L’adjudant BTX mesure son pouls sur l’échelle de Richter. L’adjudant BTX connaît la dernière décimale de Pi. L’adjudant BTX peut taguer le mur du son. Quand la tartine de l’adjudant BTX tombe, la confiture change de côté. Dieu voulait créer l’univers en 10 jours. L’adjudant BTX lui en a donné 6. Si l’adjudant BTX dort avec une lampe allumée, ce n’est pas parce qu'il a peur du noir mais parce que le noir a peur de lui. L’Adjudant BTX est capable de laisser un message avant le bip sonore. Une larme de l’Adjudant BTX peut guérir du cancer ; malheureusement, l’Adjudant BTX ne pleure pas. Personne ne fait de blague a l’adjudant BTX. Quand l’adjudant BTX entre au Vatican, le Saint-Père se met au garde-à-vous. Clairon
    8 points
  10. Bonjour à tous, Comme annoncé dans mon dernier post, voici le Retex complet de ma PMP (Préparation Militaire Parachutiste). En espérant que cela soit utile ! N'hésitez pas à me corriger si vous remarquez une erreur ou si vous souhaitez apporter une précision. Si vous avez des questions j'y répondrai avec plaisir. CONTEXTE GLOBAL La PMP est un stage de 12 jours proposé par l'armée de Terre s'adressant aux civils souhaitant avoir une première approche des TAP (Troupes AéroPortées). Elle permet d'avoir à la fois une instruction initiale des fondamentaux militaires communs à toutes les armes et un volet orienté entièrement vers les TAP. En théorie (et comme nous allons le voir plus bas, c'est bien seulement en théorie), 2 sauts en parachute sont prévus durant celle-ci, sous réserve de la validation des conditions que je vais détailler ensuite. A l'issue, une PMP réussie débouche sur l'obtention du "Brevet PRÉmilitaire de parachutiste", aussi appelé "Brevet de PMP". Ce dernier ne doit pas être confondu avec le BPM (Brevet de Parachutiste Militaire), qui est quant à lui délivré aux personnels engagés dans un régiment TAP ou les officiers de toute arme lors de leur formation et qui consiste en 6 sauts dont 1 de nuit et 1 avec armement. Il est important de savoir ceci car de nombreux conseillers CIRFA ont une idée assez vague du contenu de la PMP, notamment concernant le nombre et la nature des sauts. Cela débouche sur le fait qu'au sein de ma PMP, certains pensaient que nous allions faire 0 saut, d'autres 1, 2 voire 6. Le nombre prévu officiellement est bien de 2 durant une PMP, réalisés de jour avec uniquement parachute dorsal et ventral (sans armement). Dans le cas de ma PMP (et j'imagine que c'est le cas pour toutes), la première semaine se fait au régiment et la deuxième à l'ETAP (École des Troupes Aéroportées) située à Pau afin d'y réaliser les 2 sauts. Le nombre de PMP est assez limité chaque année. Dans un mail reçu en novembre 2023, seule 2 étaient alors prévues en 2024 : l'une au 1er RCP (régiment de chasseurs parachutistes) de Pamiers du 3 au 15 mars 2024, l'autre au 1er RTP (régiment du train parachutiste) à Cugnaux (près de Toulouse) en avril 2024. Le mail précisait qu'aucune PMP n'était prévue durant l'été (sûrement en raison des JO). Cela étant, j'ai entendu un cadre s'occupant des sauts à l'ETAP dire qu'ils recevaient 4 PMP par an. A voir donc si certains sont prévues durant l'automne 2024. Il convient donc de s'y prendre en amont. Enfin, il faut bien différencier la PMP de la PMP FS (Forces Spéciales) qui dure également 12 jours mais qui s'adresse à des candidats triés sur le volet et qui diffère sur de nombreux points dans son organisation (à vous de vous renseigner si cela vous intéresse, je n'ai pas plus d'information et ce n'est pas notre sujet ici). COMMENT S'INSCRIRE À UNE PMP Je tiens en premier lieu à contredire l'affirmation que j'ai souvent lue selon laquelle les PMP sont réservées aux élèves des lycées militaires. Dans ma PMP, moins du tiers de la section (30 stagiaires) était issu de ce type d'établissement. La plupart n'avait aucune expérience militaire. Vous pouvez donc tout à fait postuler pour ce type de PM en étant un pur civil, malgré ce que peuvent dire certains conseillers CIRFA. La première étape va logiquement consister à prendre rendez-vous en CIRFA. Le nombre de places étant tout de même limité (pas de stress là-dessus, il s'agit d'une formation qui reste largement accessible) et la tenue d'une telle PM engendrant un coût significatif pour le budget de l'armée de Terre (et donc pour nos finances publiques), à vous de montrer votre motivation, votre connaissance de l'institution, des TAP et d'inscrire cette opportunité de PMP dans votre parcours. Ceci est valable selon moi pour tous les types de PM : ne pas donner l'impression qu'on vient pour une colonie de vacances. Ensuite, il faut réaliser la visite médicale au CSO, en précisant bien au médecin de préciser l'aptitude médicale TAP (voir les autres Retex sur la médicale). Une fois validé, il faut fournir votre dossier médical à votre conseiller CIRFA pour qu'il puisse l'envoyer à son tour. Dans mon cas, j'ai parlé de mon intérêt à participer à une PMP à mon conseiller CIRFA fin octobre 2023, il m'a ensuite dit qu'il se renseignerait. Il m'est revenu quelques jours plus tard pour m'informer que deux PMP étaient prévues comme mentionné plus haut. J'ai déposé ma candidature pour celle organisée par le 1er RCP en mars 2024 (les dates m'arrangeaient parfaitement et mon grand-père habite à Pamiers). J'ai fait ma visite médicale le 23 novembre 2023, l'ai envoyé le soir même à mon CIRFA et j'ai reçu la confirmation que j'étais retenu pour la PMP le 8 décembre 2023. Il faudra ensuite obligatoirement réaliser une radio complète du rachis (la colonne vertébrale en gros) dans une clinique civile avec les commentaires (pas d'anomalies de telle ou telle partie) du radiologiste. Il faudra envoyer le tout à votre CIRFA qui le transmettra au régiment de la PMP ou le présenter au format papier lors de votre arrivée à la PMP. Pas de radio, pas de saut et le stage s'arrête immédiatement ! Il faudra ultérieurement convenir de votre horaire d'arrivée à la gare avec le régiment une fois que le CIRFA vous aura envoyer les billets de train. Des navettes sont organisées pour vous conduire au régiment depuis la gare. Idem pour le retour à la fin du stage. DÉROULEMENT DE LA PMP: A partir d'ici, il s'agit de mon expérience propre. Aussi, les éléments peuvent varier d'une PMP à l'autre (notamment sur la question centrales des sauts...) bien qu'un tronc commun existe entre elles. Ma PMP a donc été organisée par le 1er RCP du 3 au 15 mars, voici son déroulé: 1ère semaine : la vie au régiment Arrivé le dimanche 3 mars au régiment depuis la gare, en attendant que tout le monde soit là (les premiers sont arrivés en milieu d'après-midi, les derniers en fin de soirée), installation dans les chambres, on fait connaissance entre nous, un dîner sous sachet froid est offert par le régiment. Nous sommes au début 30 stagiaires, moyenne d'âge 18 ans (les plus jeunes avaient 16 ans, les plus âgés étaient dans leur vingtaine), que des garçons sauf une féminine qui a arrêté au bout de quelques jours (mais de ce que j'ai entendu en général il y a au moins 3 ou 4 féminines dans ce type de PM). Sans faire un exposé jour par jour de la semaine du lundi 4 au dimanche 10 mars, voici les éléments qui ont constitué nos premiers pas chez les paras du 1er RCP: - Instruction lit au carré / lit en batterie (la base de la base) - Perception effets militaires (treillis, chapeau de brousse, musette, rangers, etc.) - Instruction OS (Ordre Serré, donc apprendre à se mettre en rang, à se déplacer en formation, marcher au pas en chantant) - Présentation armement (HK 416 F, FN Minimi, SCAR H-PR, 12.7) - Instruction en salle de cours (grades, topographie, organisation régiment, parcours possibles dans l'armée, actes élémentaires du combattant) - Présentation du VBMR-L Serval (nouveau véhicule blindé récemment perçu par le régiment) - Atelier démontage/remontage FAMAS FÉLIN - Terrain (marche de 5km, atelier bivouac, poste de combat, dégustation des rations de combat) - SITTAL (Système d'Instruction Technique du Tir aux Armes), un simulateur de tir sur FAMAS F1 - Visite du musée du régiment - Course d'orientation avec 20 balises à poinçonner dans tout le régiment, il faut revenir voir le cadre pour validation à chaque balise donc on court pas mal (les meilleurs ont fini en 35 minutes environ). Très sympa pour découvrir tous les recoins du régiment. - Sport (une à deux fois par jour, je conseille logiquement de bien se préparer pour ne pas subir tout le stage car le niveau est assez élevé) : course à pied, pompes, gainage, tractions, montée de corde, jumping jack (on en a fait littéralement 750 une fois... ceux qui arrêtaient avant devaient aller directement faire des pompes avec le caporal), exercices divers de renforcement musculaire, parcours du combattant, toute une matinée à crapahuter dans la boue en portant des poids comme des poutres, des tubes ou des camarades sur des brancards improvisés avec des branches en marchant sur des pneus et en passant dans des tunnels. Nous avons aussi fait un volley (avec gages pour les perdants) et une séance d'initiation à la boxe anglaise. Ceci avec bien entendu chaque matin durant tout le stage : habillement, rasage, lits en batterie (puis au carré après le déjeuner) et TIG A la fin de la première semaine, réalisation des tests physiques pour pouvoir sauter la semaine d'après. Il ne s'agit pas des vrais tests TAP, on vous demandera uniquement de valider les épreuves suivantes : - Courir 4 km en moins de 24 min (6:00/km, honnêtement à la portée de tout le monde) - Faire 8 pompes (idem) - Faire 20 flexions (squats) - Faire 30 abdos (type crunch) - Se maintenir 15 secondes sur la barre de traction avec menton au dessus de la barre - Monter 3 mètres de corde (si bien effectué, en 2 mouvements avec les pieds c'est plié) Tout le monde a validé ces tests, malheureusement un stagiaire s'est luxé le bras à la boxe (qui avait lieu juste après les tests physiques) et a dû arrêter le stage. Je dis ça pour bien montrer qu'il est primordial de ne pas se blesser et de se ménager sur les activités secondaires : vous êtes là pour sauter. Le samedi après-midi nous avons été en quartier libre, le dimanche nous avons faits tous nos sacs, les TIG de la compagnie et avons embarqué dans le bus pour nous rendre à l'ETAP située à Pau (3h30 de route en bus environ). 2ème semaine : immersion à l'ETAP Nous arrivons donc à l'ETAP en fin de journée. Installation dans les chambres. Il faut savoir que toutes les unités qui doivent faire valider le brevet militaire parachutiste à leur personnel passent par l'ETAP. Nous avons donc pu voir durant notre séjour le 8ème RPIMA, le 17RGP, les officiers de gendarmerie et même les FS du 1er RPIMA ! Les deux premiers jours (lundi et mardi) sont dédiés intégralement à l'instruction sur les sauts: - Amphithéâtre d'accueil avec toutes les unités venant passer leur brevet, vidéo de présentation sur le saut (parachute dorsal, ventral, incidents de sauts possibles et comment y réagir, procédure de sortie de l'avion et d'atterrissage). L'adjudant de l'ETAP en charge de la PMP nous annonce qu'ils vont essayer de nous faire sauter 2 fois comme prévu dans les textes, mais que logiquement nous sommes en dernier ordre de priorité vis-à-vis des autres unités pour sauter. Ce sera donc plutôt 1 saut, et il précise également qu'il est possible que nous ne puissions pas sauter si imprévu. Le saut est alors prévu pour mercredi en fin de matinée. - Multiples ateliers au sol avec un moniteur : comment vérifier son parachute dorsal et son ventral, comment les ranger après le saut, apprendre le roulé boulé pour bien atterrir, simulation dans des maquettes d'avion grandeur nature de l'entrée de l'appareil à la sortie, apprendre à se diriger une fois dans les airs, différentes procédures à suivre une fois sorti de l'avion (vérifier la coupole de la toile, les harnais, la vitesse de chute, la zone de ralliement, se mettre dos au vent, se préparer à l'atterrissage), comment réagir aux incidents de sauts, se placer maintenu en l'air à 2 mètres du sol pour simuler la sensation une fois dans les air. Beaucoup d'informations à retenir en peu de temps, mais le sommeil permet de digérer le tout et on se réveille plus à l'aise chaque jour. Une fois l'instruction terminée, il faut valider une dernière étape avant de prétendre pouvoir sauter : réussir l'agrée de synthèse (je vous laisse chercher sur internet, une image vaut mille mots) ou la tour de saut si ce dernier n'est pas fonctionnel. Il s'agit de simuler l'atterrissage en conditions proches du réel. Nous avons fait la tour de saut : suspendu à 15 mètres du sol, on vous suspend dans les air, vous chutez en diagonale comme si vous aviez le vent dans le dos et les instructeurs doivent valider votre atterrissage. 3 essais maximum, la plupart réussissent au premier coup. Seulement, arrivé le mardi en milieu d'après-midi, une fois la dernière instruction accomplie (simulation dans maquette d'avion au sol), l'instructeur nous dit "profitez bien car je crois que ça sera sûrement votre dernier saut". Il venait d'apprendre que l'avion (un CASA CN-235) qui devait nous faire sauter le lendemain devait finalement partir plus tôt que prévu (12h00 au lieu de 17h00 le mercredi), que la programmation des vols avait pris du retard et que donc des unités devaient encore sauter pour valider leur brevet, ce qui faisait que nous ne pouvions plus sauter...Le moral de la section s'est effondré. On nous a dit que nous ferions malgré tout la tour de saut mercredi matin au lieu de mardi en fin d'après-midi, pour que nous ayons suivi la formation dans son ensemble. Les cadres étaient tout aussi déçus que nous car ils voulaient vraiment nous voir sauter. Le sergent (ici notre chef de section) nous emmène faire un footing pour nous changer les idées et il a bien fait. Nous nous réveillons donc le mercredi dans une profonde amertume. Le matin nous faisons ainsi la tour de saut et nous partons déjeuner en se demandant même si nous n'allons pas rentrer à Pamiers directement. Symbolique implacable, nous rendons nos casques de saut. Les cadres nous conduisent néanmoins sur l'aérodrome pour que nous puissions voir les unités s'équiper, puis nous partons sur la zone de saut de Wright voir les parachutistes atterrir et rejoindre la zone de rassemblement. Rarement été autant frustré de ma vie que de devoir s'arrêter aux barrières sans monter dans l'avion alors que nous étions préparés pour cela. Nous sommes ensuite allé visiter le musée de l'ETAP, très intéressant. Nous avons même rencontré un ancien colonel de 90 ans qui a sauté sur Suez en 1956 !! Un monument de l'Histoire et une personne très sympathique. Le sergent nous rassemble à la sortie du musée, et nous dit "Je vous avais expliqué que la vie d'un para est faite d'imprévus, et bien c'est encore le cas pour vous. Finalement, l'avion ne part plus, vous allez donc pouvoir réaliser le saut qui était prévu aujourd'hui dès demain matin à la première heure et vous allez pouvoir en faire un deuxième l'après-midi". Comme vous pouvez l'imaginer, j'ai rarement connu et vu un déchainement de joie de 28 personnes aussi intense. La section est gonflée à bloc, nous savons que rien n'est fait et que tout peut encore changer (pluie, vent, disponibilité de l'appareil), mais nous voulons y croire. On repart percevoir nos casques, le premier saut est prévu le lendemain à 8h00. Retour au bâtiment vie, nous faisons nos sacs et les TIG pour être prêts à rentrer à Pamiers jeudi en fin de journée. Ce changement de programme fait que nous nous couchons en sachant qu'une grosse journée nous attend le lendemain. Nous voilà donc arrivé en ce jeudi 14 mars 2024. Petit déjeuner, puis direction l'aérodrome. Quelle satisfaction d'y revenir dans un contexte opposé à celui de la veille. Nous nous équipons (le parachute dorsal pèse 15 kg, le ventral 7), 4 moniteurs différents vérifient notre équipement. Une fois cela fait, nous nous dirigeons en colonne vers le tarmac. Entrée dans l'appareil, nous nous asseyons, les moteurs vrombissent de plus en plus fort, les visages se font plus silencieux, chacun a sa réaction. L'avion s'élance enfin sur la piste, c'est le décollage (certains petit gars de ma section n'avaient jamais pris l'avion avant ça). Au bout d'un petit moment, détachement et rangement des ceintures, tout le monde debout, attachement du harnais avec une main le saisissant et l'autre en protection du ventral. Premier passage sur la zone de saut, ouverture des portes, largage d'un mannequin (pour évaluer la vitesse du vent entre autre). Lumière rouge, saut dans 30 secondes à 400 mètres d'altitude. Un camarade avait sa montre connectée sur lui, 188 battement par minute ! Lumière verte, l'alarme retentit, cette fois c'est parti pour de bon. Pour ce saut, j'étais l'avant-dernier du premier câble. Impressionnant de voir ses amis se faire happés par la porte, qui se rapproche de plus en plus et très vite ! C'est mon tour, il s'agit d'un saut dit "en position", donc je donne mon harnais au largeur, je me mets en position à la porte en la saisissant des deux mains, le regard vers l'horizon comme on nous a appris. Je reçois au bout de 1.5 seconde la tape du largeur dans le dos, je m'élance dans les airs en m'éjectant le plus loin possible de l'avion. Je souhaite à tout le monde de pouvoir vivre cet instant précis une fois dans une vie, car c'est réellement indescriptible. Contraste saisissant entre le bruit sourd de l'avion et le silence des cieux une fois sorti. Le parachute dorsal s'ouvre automatiquement en 3 secondes (on vous apprend à compter 331, 332, 333 dans la tête pour marquer ces 3 secondes, une fois passé ce délai il faut commencer à regarder s'il y a un problème et potentiellement déclencher le parachute de secours ventral à la main, mais ce cas reste très rare). Bref vous l'aurez compris, sacré moment de soulagement une fois que le dorsal s'ouvre. Je fais les vérifications qu'on m'a apprises, et je profite un instant de la vue (les Pyrénées sont magnifiques depuis Pau) et de la sensation fabuleuse. Arrivé à environ 50 mètres du sol, position d'atterrissage (pensez à bien serrer les jambes). La terre ferme atteinte, on réalise à peine ce qu'il vient de se passer. Vient ensuite le moment de plier et ranger sa toile, de rejoindre un camarade pour aller à la zone de ralliement en binôme en trottinant (sympa quand vous avez les 23kg à porter et que vous avez été largués au début ou à la fin du câble, vous pouvez en avoir pour presque 1.5km, les plus chanceux du milieu sont à 300m). Une fois la zone atteinte, compte rendu oral du saut à l'instructeur qui vous accueille (nom, unité, numéro de câble, état sanitaire). Vous devrez alors ranger votre équipement en position de réhabilitation (vu pendant l'instruction comme tout le reste bien sûr) et faire le compte rendu du saut par écrit sur une petite fiche. Ensuite, rendre votre matériel à l'instructeur avec nouveau compte rendu oral. Le deuxième saut a eu lieu à 14h00, cette fois-ci j'étais le deuxième à sortir et nous sautions "au numéro" : quand c'est à votre tour de sauter, au lieu de donner directement votre harnais au largeur et de vous placer devant la porte en attendant sa tape dans le dos, vous attendez face à lui, dès qu'il appelle votre numéro (l'ordre de votre sortie) vous lui donnez le harnais et vous sauter directement sans marquer de pause à la porte ! Si le premier saut est mémorable car vous découvrez plein de sensations nouvelles en moins d'une minute, le deuxième est génial aussi car on a le temps de se poser et d'appliquer correctement ce que l'on nous a appris (par exemple je n'ai presque rien senti à l'atterrissage du deuxième saut car j'avais fait ce qu'il fallait alors que pour le premier je me suis bien ramassé sur la jambe gauche, heureusement sans conséquence). On m'a souvent dit que le deuxième saut faisait plus peur que le premier car on savait ce qui nous attendait cette fois et que donc le cerveau avait un réflexe d'anticipation, mais personnellement je n'ai pas eu cette sensation. Peu importe le saut, on a toujours la pression et c'est normal. A l'issue du deuxième saut, cérémonie directement sur la zone de ralliement où l'on nous remet l'insigne de la PMP, un moment très fort surtout pour nous qui avions bien failli ne pas sauter. Vous obtenez également le brevet de PMP, document officiel à conserver. Nous avons rendu tout le matériel à l'aérodrome puis nous sommes ensuite revenu à l'ETAP (située à 10 minutes de l'aérodrome), dernier TIG dans les bâtiments puis départ en bus direction Pamiers. Arrivés au 1er RCP, nettoyage du bus, rangement des chambres, cirage des rangers, la PMP se finit le lendemain en fin de matinée. Avant d'aller dormir, notre chef de section nous rassemble et nous annonce que la capitaine de notre compagnie a exceptionnellement proposé que nous puissions participer à la montée des couleurs du lendemain avec tout le régiment sur la place d'arme. Vendredi matin, nous sommes donc les seuls à nous présenter avec nos chapeaux de brousse face à plusieurs centaines de bérets rouges, nous avons d'ailleurs été mélangés dans les rangs avec les paras de notre compagnie, geste qui m'a beaucoup touché. Cérémonie poignante, les compagnies défilent sur la place les unes après les autres en chantant, le colonel du régiment prononce un discours dans lequel il mentionne notre PMP et le fait qu'il était ravi que nous ayons pu sauter deux fois. Il a poursuivi avec un volet historique : le 13 mars 1954, débutait la bataille de Diên Biên Phu, soit quasiment 70 ans jour pour jour, événement primordial dans l'histoire des régiments paras et du 1er RCP. J'ai eu des frissons lors de la levée des couleurs lorsque tout le régiment à entonné La Marseillaise, poignant. Nous avons ensuite rendu tous nos effets militaires et de literie (draps, alèse, couettes, traversin, taies), passé un dernier coup de TIG, puis les départs vers la gare se sont échelonnés selon chacun, pour ma part mon grand-père est venu me chercher directement au régiment, ce fut un beau moment familial. Voilà donc mon témoignage sur la PMP. Je m'estime extrêmement privilégié d'avoir pu y participer et d'avoir réalisé 2 sauts. J'ai eu énormément de chance et cela m'a permis de vivre l'un des moments les plus merveilleux de ma vie. Je conseille à tous les intéressés de postuler pour réaliser une PMP, tout en sachant que oui, il y a plus de chances de ne pas sauter que de sauter (j'ai entendu dire que sur les 8 dernières PMP, 2 dont la notre avaient sauté 2 fois, 1 n'a effectué qu'un saut et les 5 autres n'ont pas pu sauter, voilà pour vous donner un ordre de grandeur). Merci de m'avoir lu jusqu'ici pour les plus courageux, ce Retex est particulièrement long mais je voulais vous proposer une vision exhaustive de mon expérience. N'hésitez pas si vous avez des questions, j'y répondrai avec plaisir. Je vous donne rendez-vous le mois prochain pour le Retex de ma FMIR au 24ème RI ! Bon dimanche à tous, Raphaël
    8 points
  11. La majorité des choses que vous citez ce sont des faux problèmes... Refuser les femmes à l'armée parce qu'il y a des chacals c'est ridicule surtout qu'unité de combat ou pas, il y en a partout. Donc faux problème. Concernant le physique, suffit d'exiger les mêmes normes physiques. Si une femme fait comme les hommes elle a autant sa place que les hommes. Si elle fait le boulot, elle n'a pas moins sa place que les hommes. Si elle répond à ce qu'on lui demande physiquement, il n'y a pas à blablater 50 ans, même si c'est une femme en 10.000, cette femme là a sa place. C'est un faux problème. Interdire l'accès à toutes les femmes juste parce que la majorité ne fait pas l'affaire n'est pas un argument. Sinon on interdit aussi aux hommes, car la majorité des hommes ne sont pas non plus capables, les gars qui ont ce qu'il faut pour aller dans les FS, ce n'est pas tout le monde non plus, même si le pourcentage sera plus élevé. Concernant les chambrées, encore un faux problème. Je n'ai jamais eu de souci à partager des chambres, tentes et trous de combat avec des hommes. Lors de mon stage Matou on dormait tous ensemble sous tente ou sur le terrain, il n'y a jamais eu de crise. On n'avait pas fe chambre et on n'a pas manqué d'idées pour se changer et débrouiller. Quand je suis partie en séance de saut au 2ème REP ils nous ont donné une chambre de 20 (je crois que c'était ça, elle était énorme) pour 6 dont moi une femme, j'ai dormi avec les gars sans problème (sans parler de leurs douches avec des belles fenêtres ouvertes vers l'extérieur et douches sans portes, mais bon on se colle un peu contre la paroi et ça passe). L'adjudant-chef légionnaire s'est excusé une fois me disant qu'il ne savait pas qu'il y avait une femme dans le groupe, j'ai demandé quel était le souci, au juste? Dans les centaines de gardes que j'ai déjà montées, souvent ils vendent qu'il y a une chambre féminine, que dalle. En garde, 99% du temps j'ai dormi avec mon groupe composé quasiment tout le temps que de mecs. Personne ne respecte la chambre féminine sauf sur ma dernière OPEX, le groupe dort ensemble et passe 24h dans la même chambre, encore une fois sans problème... ce n'est pas une nouveauté... on est pas stupides au point de se mélanger les groupes et se faire réveiller toutes les heures)... avant, pendant les validations avant projection, on était tous sur le terrain ensemble et on dormait ensemble, ça fait relativement peu de temps que cela à changé (tente féminine maintenant). Je ne saurais plus compté combien de fois j'ai du faire chambrée avec des hommes sans aucun problème... J'ai entendu beaucoup plus parler de harcèlement sexuel et autres dans les unités de soutien que chez nous! J'ai l'impression plus on isole les femmes, pire c'est. D'ailleurs c'est bien le fait d'être souvent tous ensemble qui va faire en sorte que les chacals vont vite se calmer et garder leurs ardeurs pour eux car dans un groupe de 6, 10, 20, il est impossible qu'ils soient tous des violeurs et agresseurs sexuels. Par contre en foutant la femme seule dans un coin, c'est souvent là où les agresseurs vont plus au contact car se sentent moins surveillés, plus discrets et confiants. Ça n'aide pas à l'évolution des mentalités et à l'éducation. La gestion à la française est encore très variable et de ce que j'ai pu observer, il est pire d'isoler les femmes que de les laisser en groupe... Bien entendu cela est valable pendant le travail, les sorties, les terrains, les missions, etc. En zone "vie" il reste pertinent de séparer un minimum quand cela est possible car bon, un peu d'intimité c'est bien aussi, et cela des deux côtés. Et si dans un groupe il y a un agresseur sexuel, c'est lui qui doit dégager, pas la femme...et le même va dans l'autre sens, si la femme est plus là pour se taper des mecs et faire la princesse que bosser, elle doit se faire immédiatement dégager.
    8 points
  12. Bonjour à tous, Ma FGI-R s'est récemment terminée, je vais donc vous partager un petit RETEX sur cette dernière. Je précise que ce RETEX est fait à l'aide de ma mémoire seulement, certaines infos ne seront surement précises. Jour 0 : Arrivée le vendredi soir au régiment, le rendez-vous était fixé entre 18h00 et 22h00. Une fois arrivé, un membre de notre encadrement nous attend au PAF et nous emmène dans le bâtiment de l'escadron où l'on perçoit tous nos effets sans taille (couteau, musette, gourde, lunettes balistiques...) ainsi qu'un repas froid. La soirée est plutôt longue, notre seule activité consiste à lorgner les 4 murs de notre chambre et à se présenter à ses camarades de piaule. A l'issue l'encadrement nous souhaite la bienvenue et nous présente vaguement la journée du lendemain. Jour 1 : Perception du paquetage, ça nous prend à peu près toute la matinée, à l'issue retour en chambre et séance photo en treillis obligatoire pour envoyer à la famille 😂. Découverte de l'ordinaire le midi, les plats sont bons et plutôt servis en bonne quantité. L'après-midi apprentissage du garde-à-vous, droite droite, demi-tour droite et OS (ordre serré). L'un de nous fait une connerie donc on a le droit à notre tout premier ramassage : Gravir plusieurs fois un énorme tas de cailloux 😆. On a tous trouvé ça assez fun mis à part quelques pax pour qui le cardio ne suivait pas. Ensuite apprentissage des grades et de la présentation devant un gradé ( Mes respects [...]). Fin de journée vers 21h30. Jour 2 : Test Cooper le matin direct après le petit déj puis on enchaîne avec une séance de renfo. Les plus faibles physiquement se font remarquer, le niveau de certains fait peur : 300m au cooper pour l'un, 0 pompes pour un autre... Le reste de la journée était consacré aux cours. Toutefois en fin d'après-midi les cadres nous font une surprise en nous emmenant visiter le parc à véhicule du régiment (Leclerc, Griffon, VAB, VBCI...). On nous donne le droit de monter dans un Leclerc, à l'issue petite photo peloton devant les chars. Fin de journée vers 22h00 comme à peu près toute les journées qui vont suivre. Jour 3 : Pas la plus intéressant des journées, passage à l'infirmerie toute la matinée, vaccins, tests urinaires... OS et cours théoriques l'après-midi ponctués d'un peu de ramassage (Pompes, gainage...). Deux abandons dans la journée, les plus faibles physiquement. Jour 4 : Un jour très attendu de tous les stagiaires, la perception de l'arme 😁. On nous annonce qu'on aura la chance de percevoir des HK 416 (manque de bol j'avais appris les pièces du FAMAS lol). Puis montage démontage et apprentissage des pièces pendant quelques heures. Début de la MOAL (Maitrise Opérationnelle de l'Armement Léger). Mise en place d'un tableau de ramassage qui marche comme suit : A chaque fois qu'un pax fait une connerie (faire tomber une pièce de son arme, se tromper de grade...) les cadres rajoutent une barre au tableau, une barre correspondant à 10 répétitions d'une quelconque activité physique (pompes, abdos...) à réaliser avant la fin du stage. Bilan de fin de journée : 24 barres inscrites sur le tableau 😬. Extinction des feux à 22h00 et réveil surprise à 22h45 pour aller faire une course poursuite avec un cadre qui avait volé le chapeau de brousse d'un des stagiaires. Fin de la course poursuite vers 23h30 après quelques pompes pour bien "récupérer" de cette course. Jour 5 : Au lieu du réveil à 6h00 habituel, on a cette fois ci le droit à un réveil à 4h45 pour aller courir dans le régiment avec treillis, musette, arme. Ca pique fort, la nuit à été courte avec la course poursuite de la veille. Fin de l'activité à 5h35, on nous ordonne de nous coucher dans nos lits et d'éteindre nos lumières avant 5h40. Réveil à 5h45, TIG, et début de journée après cette nuit plus que reposante ! La journée est composée de cours sur les trans, le NRBC, et de MOAL. Passage du module alpha en fin d'après-midi, tout le monde l'a eu. Révisions et ramassage le soir. Jour 6 : Journée consacrée au PCS1, c'est assez intéressant et surtout très utile. Un peu d'OS avec le "portez armes", "présentez armes", puis cours théoriques le soir. Jour 7 : Le matin, examen du PSC1, tout le monde le valide malgré quelques cafouillages. Révisions MOAL dans l'après-midi et beaucoup d'OS et de chant. Création du cri de guerre de notre peloton de formation : civis para bellum. C'est viril et ça claque de le gueuler en rompant les rangs. Le soir séance de ramassage pour dégrossir le conteur de barres du tableau qui était déjà à 400 ; séance abdos cohésion en se marchant sur le ventre l'un après l'autre (entre autre). Super moment ou on a bien ramassé et rigolé. Jour 8 : Départ au pas de tir en GBC ! On affiche tous une mine radieuse, tout le monde est pressé de tirer pour le première fois avec le HK. Le premier coup me surprend, je me prend le levier d'armement dans les dents mais les tirs suivants se passent mieux. Je découvre avec joie que je suis plutôt bon tireur. La journée au pas de tir se termine vers 17h00. Retour au régiment et quelques cours théoriques le soir. Jour 9 : Deuxième journée au pas de tir, passage du module Bravo. Seul 2 pax ne l'ont pas eu du premier coup. Il aura fallu attendre le troisième essai pour qu'ils parviennent à valider le module. Fin des tirs à 19h00 et préparation des sacs pour le retour au régiment, mais quelle fut notre stupeur lorsqu'on s'est aperçu que le GBC qui nous avait emmené au pas de tir n'était... plus là. Donc retour en BM double-pied. Première marche donc d'une dizaine de kilomètres avec évidemment musette et arme et en portant en brancard un pax qui s'était blessé à la cheville, réalisée en 1h40. Les pieds de tout le monde souffrent, les miens étaient remplis d'ampoules mais j'ai serré les dents pour finir la marche sans ralentir le pas. Arrivés à l'escadron et une fois les ordres donnés, tout le monde s'effondre dans son lit et s'endort en 2 minutes chrono pour un doux sommeil réparateur😂. Jour 10 : Journée consacrée au cours théoriques sur le combat C3T. Apprentissage d'une tonne d'acronymes essentiels : PPGARDCOCOME, NVAPD, DDRO, FFOMECBLOT, PADE, ENCASTRE... ; on nous enseigne aussi les modes de passage dans une trouée, les formations etc... C'était super intéressant et cette journée théorique nous a permis de reposer un tant soit peu nos pieds. Jour 11 : Dernière journée de tir, passage du module Charlie et du module Delta frag. Cette fois-ci le brouillard et le froid se sont invités à la fête ce qui a rendu la journée au pas de tir beaucoup moins agréable que les deux précédentes haha. Première perception des rations de combat, j'ai écopé du menu 14 composé de gésiers et de ravioles au porc, pas mon menu préféré mais bon faut pas non plus faire son difficile. Les cadres nous ont aussi donnés, en hommages aux deux stagiaires qui ont abandonné en début de semaine, les totems du pelton de formation : Un filtre à air (nommé soldat L**) de char et un patin d'AMX 30 (un morceau de la chenille qui sera nommé soldat B***) à se trimballer avec nous où que nous allons. Retour au régiment en camion et repas à l'ordinaire. A l'issue, vers 21h30, on nous annonce qu'on va partir pour la marche au béret. La marche fait une vingtaine de kilomètres dans la forêts et les champs. Encore une fois les pieds subissent un max, tout le monde serre les dents et s'arrache pour finir cette marche sans décrocher. On se relaie tous pour porter la chenille de char et le filtre à air, cette difficulté supplémentaire mets notre mental et nos ampoules à rude épreuve, mais elle permet de voir qui est prêt à se sortir les doigts et à subir pour aller aider un camarade. De retour au régiment cérémonie de remise des bérets devant le monument aux morts. Tout le monde est très fier mais ne rêve qu'à une seule chose : retrouver son lit et passer une bonne nuit de sommeil. Extinction des feux à 1h30. Jour 12 : Réveil à 5h45 très difficile pour tous, cadres y compris 😂. On nous annonce que le matin nous devrons faire une course d'orientation d'une dizaine de kilomètres, nos visages se décomposent et nos pieds commencent déjà à pleurer lol. La CO se passe bien mais je finis avec les rangers totalement inondées après être passé dans un cours d'eau pour gagner du temps. Mes pieds sont trempés et le resteront jusqu'à la fin de la formation. A 13h45 on nous dit de nous grimer pour se préparer au terrain qui va suivre, à 14h00 tout le monde est FFOMECBLOT et à 14h15 on embarque dans le GBC direction le terrain. On profite de ce trajet pour piquer un petit somme, car on sait déjà que la nuit qui va suivre ne sera pas réparatrice. On arrive sur le terrain et on nous brief sur les prochaines heures qui vont suivre. Notre mission est de surveiller une zone, on doit établir une zone de vie, une PLO (Patrouille) et une rotation dans les trous de combats. La manip commence à 17h00,et 30 minutes après les ennemis (nos cadres) commencent à ouvrir le feu sur nous en sortant des buissons. La première attaque est légère et rapide. Les suivantes le seront beaucoup moins. Touts les heures à peu près nos cadres nous attaquent en usant de toutes sortes de stratagème (se faire passer pour la PLO, voler les radios, trouver le mot de passe et obtenir du renseignement sur nos positions...). Les grenades à plâtre fusent et bon nombre d'entre nous ressortent tous blancs de leur trous de combat. Vers 00h00, alors que j'étais posté en trou de combat avec un camarade, les cadres nous prennent par surprise et nous capturent en nous mettant à genoux, sac sur la tête. Ils nous interrogent en essayant de gratter du rens sur notre campement, personne ne moufte. Suite à ça ils emmènent tous les prisonniers en direction de leur camp de base en VT4, nous ordonnent de ne garder sur nous que chaussette, pantalon et t-shirt et nous relâchent en nous annonçant de retourner dans notre camp à pied. Le chemin du retour est difficile sans lumière et dans le froid mais on finit par retrouver le campement ainsi que nos affaires volées qui avaient été jetées devant le camp. Les attaques se poursuivent jusqu'au matin où on met en place notre stratégie de repli. Fin de manip à 5h30 et debrief autour d'un bon feu de camp. L'ambiance est détendue et tout le monde profite de la chaleur du feu pour recharger ses batteries. Jour 13 : Debrief de la manip autour du feu de camp et séance de sport matinale, puis on nous apprend le combat trinôme et le combat solo jusqu'à 17h00, heure où l'on rentre au régiment pour se rendre immédiatement au palais des gourmandises... Le soir c'est Halloween, soirée cohésion avec les cadres, extinctions des feux à 22h00 pour une nuit de sommeil bien mérité. Jour 14 : Rallye final à partir de 14h00 jusqu'à 19h00, au programme : Combat, topo, trans, rens, PSC1 et NRBC. Le rallye est construit sous forme d'une course d'orientation où il faut progresser en trinôme, tous équipés en mode "ops", avec une carte vers les différents ateliers. Le soir tout le monde est rincé, mais un pax fait l'erreur de laisser le patin de char dans le couloir, il est immédiatement volé et emmené en VT4 quelque part dans le régiment. Rassemblement à 23h00 en salle de cours pour nous expliquer la mission qui s'intitule : "Il faut retrouver le soldat B**"😂. On nous quelques coordonnées pour retrouver le patin de char qui est caché dans le régiment et on nous annonce qu'on ne dormira pas tant qu'on ne l'aura pas retrouvé. On parvient à retrouver le soldat B***, caché sous des branchages, mais à notre retour à l'escadron les cadres nous annonces que la mission à changé et qu'il faut désormais prendre position dans la forêt pour faire face à un ennemi qui arriverait sur le régiment. Arrivés là-bas, mise en place d'une PLO, d'un trou de combat etc..., On nous fait rentrer vers 1h30, tout le monde s'endort une fois de plus en un temps record. Jour 15 : Footing le matin, 7.5 km à une allure de 5:30 min/km. C'était très sympa et ça faisait du bien de courir en chaussure de sport et pas en rangers lol. Ensuite QCM final pendant 1 heure, puis départ en direction de l'armurerie pour aller nettoyer le HK. On y passe bien au moins 6 heures, et à l'issue tout le monde rend son arme. De retour au régiment séance de ramassage d'une heure parce que les deux pax qui s'occupaient de nettoyer la salle de nettoyage de l'armement on eu la folle idée de nettoyer les tables et le sol avec du lubrifiant pour HK 😂. Le soir on nous donne le droit de rentrer à la popote pour notre dernière soirée. Extinction des feux à 23h00 exceptionnellement cette fois-ci.7 Jour 16 : Nettoyage du bâtiment, entretien final avec le chef de peloton et petit discours d'au revoir. On se serre la main et on se dit à la prochaine. Le stage se termine à 12h00 J'ai passé deux supers semaines, c'était parfois difficile mais une fois que c'est fini tu es fier de l'avoir fait. Un peu déçu de ne pas avoir fait plus de séances de footings ou de renfo mais bon comme les cadres nous l'ont dits c'était trop juste niveau timing. Un peu déçu aussi de n'avoir fait qu'une nuit de terrain mais j'imagine que j'aurais l'occasion d'en refaire d'autres. Je ne le précisais pas à chaque fois mais évidemment le début de journée était systématiquement marqué par les TIG, et les ramassages étaient quotidiens et de toute sorte. Je conseille à tous ceux qui réfléchissent à s'engager dans le réserve de le faire, vous passerez de supers moments pendant la FGI-R et serez entourés de gens avec qui vous partagerez les mêmes valeurs. Merci de m'avoir lu, Barikk
    7 points
  13. L'article en soi ne nous apprend rien. Le niveau qualitatif/quantitatif décline depuis plusieurs années. Et ce, à tous les étages. Je suis bien placé pour le reconnaître. Qu'y faire ? Les armées ne sont qu'un réceptacle de personnages multiformes, pour certains mûs par un vrai besoin/idéal d'être utile à son pays, de s'élever par l'effort et de s'émanciper de sa condition originelle. Pour d'autres, un pis-aller ne sachant quoi faire de leur maîtrise de psychologie ou de leur maîtrise de sociologie. Les armées feront bien qqchose de ces pauvres hères pour peu qu'ils montrent un minimum de "bonne volonté". Quant aux commentaires, ils reflètent la méconnaissance crasse de l'outil de défense. Beaucoup ne connaissent pas son organisation, ses multiples composantes, ses missions et ses matériels. Les enjeux géopolitiques ? La notion de "Défense européenne" ? Les Alliances ? Les menaces ? Parce que le sujet n'intéresse pas et n'est pas "vendeur" et encore moins "attractif". Un audimat de mouise. Ce l'a été de tout temps mais avec l'émergence des réseaux sociaux pollueurs, le message est quasiment inaudible. On préfère regarder "Les Marseillais à Los Angeles", on se prend moins la tête. M'enfin. BTX
    7 points
  14. "Oui, je fais le marathon en 1h-1h30" Moi : "oh bien !" Rigolez pas, ça arrive.
    7 points
  15. Ça ne m'étonne pas... Rien qu'à lire sur le forum des proches d'EVAT en formation qui s'inquietent sur leur état de santé, qui nous expliquent que les cadres s'adonnent à des moqueries et brimades... comment voulez vous que les EVAT ne pètent pas un cable ? Et ça ce sont des proches qui savent !!! Je vous laisse imaginer la partie immergée de l'iceberg et cet iceberg je l'ai vu. Le monde des EVAT par le bas est clairement à revoir. Quand on considérera un 1er cul (1ere classe) comme un adulte en formation professionnelle, comme un militaire PROFESSIONNEL. et pas comme un pinpin de 3 semaines bon qu'à tenir une raclette et un balai et à décharger les GBC, peut-être qu'il voudra signer un 2eme contrat !!! Faudra que la petite hiérarchie revoit sa manière de considérer ses EVAT qui sont en dessous de 5 ans de service, parce que je vous le dis, ça ne fait absolument pas rêver et bon nombre parle deja de reconversion arrivé à peine à 3 ans de service. Vous croyez quoi que le jeune qui se fait pisser dessus à longueur de journée va vouloir prendre le stylo et dire "tiens si je refaisais 5 ans de plus?" Quedalle !!! Il est déja chez Defense Mobilité à travailler sur sa reconversion, l'armée d'en bas n'a clairement pas évolué. Il faut aller dans des groupes spécialisés pour sortir la tête de cette mascarade, où l'on peut travailler avec des pro.
    6 points
  16. Mille millions de mille sabords. C'est peut-être le juron le plus connu du capitaine Haddock. ... Bachi-bouzouk. ... Moule à gaufres. ... Tonnerre de Brest. ... Flibustiers. ... Ectoplasme (à roulettes) ... Hurluberlu. ... anacoluthe 😉 j'ai la ref ....
    6 points
  17. Le peuple Américain s'est prononcé , il a donné les pleins pouvoirs par son vote aux Républicains dans toutes les instances US sans exception affichant une volonté absolue de rompre avec l'équipe précédente .Y'a rien d'autre à dire c'est çà la démocratie .
    6 points
  18. La musette c'est cool, la nuisette c'est mieux et ça fait plaisir aux collègues 😎
    6 points
  19. Un modèle de lettre à remodeler "à votre main". A adresser en RAR. M. Ludovic MICHOCO Marseille le 17 octobre 2024 15 rue de l’Académie 13002 MARSEILLE michocoL@gmail.com 06 28 14 19 05 Monsieur le colonel Bertrand DIAS Commandant le 1er régiment étranger de cavalerie Camp de Carpiagne BP 81460 13785 Aubagne cedex Mon colonel, Médecin réanimateur-anesthésiste, âgé de 31 ans le 28 octobre prochain, je souhaiterais suivre une formation militaire initiale du réserviste (FMIR) dans votre régiment et y servir en qualité de MDR-R. En effet, mon but est d’intégrer les rangs de l’institution ............................. Pour ce faire, j’ai tenté à plusieurs reprises de prendre contact avec le responsable de la cellule réserves du régiment, puis avec celui de la cellule recrutement. En vain, je n’ai obtenu ni correspondant, ni réponse. On m’a même communiqué le numéro du portable de la section de réserve. Là encore, point de réponse. Dépité, mon colonel, j’en viens à me demander s’il me sera possible un jour de parvenir à mon but. Souhaitant que cette lettre retienne votre attention et que les portes du 1er REC puissent s’entrouvrir à ma demande, je vous prie, mon colonel, de bien vouloir agréer l’expression de mes sentiments respectueux.
    6 points
  20. il n'y a pas de quoi, mais je ne suis ni anglais, ni une femme !
    6 points
  21. En faisant un rien de provoc', on peut pas dire non plus que les principales OPEX de ces 30 dernières années aient franchement apporté une solution, quand on constate le boxon qui en est (Ex-Yougo, Afghanistan, Sahel, Lybie, Liban, Irak, Syrie, ...) à part la Côte d'Ivoire, c'est pas bien glorieux ... Faudrait peut-être rester un peu à la maison, bon c'est vrai ça paie moins ... Clairon
    6 points
  22. Avec le célibat, je n'ai pas connu ce genre de désillusion. Ma promise ne m'attendait pas. Bibiche................. BTX
    6 points
  23. Comme près de 52.357 autres forumeurs l'ont déjà fait, les questions par rapport au recrutement du 1er RPIMa ont été déjà abordées ici en long, en large et en travers, la fonction "recherche" est donc votre amie, sachez qu'un brin d'initiative plutôt que d'attendre que tout vous tombe tout cuit dans la bouche, est aussi une preuve de prédisposition pour ce genre de fonction ... Le détail d'une formation FS n'est pas toujours donné (je crois d'ailleurs que cela ne s'appelle plus RAPAS), car tout n'est pas "ouvert au public", parce qu'une formation évolue toujours dans le temps en fonction des retex, vous verrez bien si vous avez la chance d'être retenu. Concernant les commentaires "négatifs" suite à un non agrément FS, c'est comme pour les bagnoles, vous avez une mauvaise caisse, vous ch.ez sur la marque auprès de 25 personnes, vous êtes content de votre achat, vous ne le dites qu'à huit personnes ... Perso le mec qui dit sur un forum "j'ai pas été retenu parce que j'avais pas de copines et j'avais pas reçu l'agrément par manque de maturité ...", ben oui, déjà le fait de poster cela est un manque de maturité, donc en fait le recruteur a bien détecté le problème .... Les recruteurs ont une expérience batie sur des années et auprès de centaines de candidats, ils ont aussi des outils et des signaux bien spécifiques qui leur permettent généralement de ne pas se tromper dans leur choix ... Bien sûr le gars qui s'est fait recalé, ça sera parce que le recruteur est un pov con qui n'a plus qu'un travail de bureau .. Un conseil, n'écoutez pas ce qu'on vous dit sur les forums 🤣🤣🤣 Clairon
    6 points
  24. On envoie pas les paras précédés par la fanfare, les posts sur X et feux d'artifice avant qu'ils arrivent ... On envoie pas de paras si l'on a pas la quasi-complète maitrise du ciel (Juin 44) ou la quasi certitude qu'il n'y a pas d'opposition aérienne (Kolwezi), de même on s'assure d'un effet de surprise en éliminant/brouillant les moyens de détection aérienne si ces derniers existent. Généralement c'est de nuit, ce qui rend déjà le tir "à vue" depuis le sol nettement plus compliqué. La dépose de petits groupes (typique Forces Spéciales), se ferra généralement par haute altitude et vol sous voile permettant des distances d'infiltration de plus de 50 km, quasiment indétectables. De plus grosses unités seront larguées elles très près du sol (300 à 400 m du sol), avec un temps de chute généralement de moins de 2 minutes. Après, il est vrai que les opérations aéroportées "de masse" (plus de 100 à 200 paras) ne sont plus vraiment "de saison" ... Clairon
    6 points
  25. Bonjour à tous, Je poste ce sujet pour partager avec vous une plateforme d’entraînement, Exam Arena, que nous avons créé pour faciliter la préparation des candidats aux épreuves psychotechniques de l’armée. La plateforme comporte des entraînements pour ces 5 sous-tests: Arithmétique Raisonnement Spatial Vitesse de codage Attention La plateforme compte près de 1800 questions et nous avons fait en sorte de mettre les candidats dans des conditions les plus proches de celles qu’il rencontreront le jour j. Par ailleurs, les candidats peuvent générer leurs propres exercices qui s’adaptent à leur niveau. La plateforme est accessible gratuitement pour le moment. N’hésitez pas à faire un tour dessus et à me faire vos retours pour que nous puissions l’améliorer! Voici le lien d'accès à la plateforme: https://app.examarena.io/index/armee-francaise?m=signup Merci à tous et bonne préparation
    6 points
  26. Il y a déjà pas assez de monde au portillon, donc pas encore diminuer le nombre de candidats, car je ne crois pas que les ruptures de contrats durant la période probatoire soient essentiellement dues au physique ... Il s'agit plus de l'éloignement des proches, de la vie en groupe, de la discipline et des obligations Il faudrait peut-être arriver à avoir de formations initiales plus "différenciées" entre candidats, et se dire que certains nécéssiteraient 9 mois de FGI/FTS au lieu de 6 ... Une modulation de la solde aussi, les 6 premiers mois tu reçois une solde de VDAT, si tu es là au delà des 6 mois on te paie le rattrapage sur une base de solde d'EVAT. Clairon
    6 points
  27. Bonjour à tous, Voici mon retex "à froid" de la FGR-1 effectuée cet été. J'espère que le retex pourra être utile aux éventuels futurs stagiaires. Petit avertissement : pour notre FGR-1, nous n'étions pas à l'ENSOA mais en "section délocalisée" dans un CFIM à une centaine de km. Avant la formation : La note de service (envoyée 2-3 semaines avant le début du stage) ne comprend pas de PATRACDR. A ce niveau de responsabilité, on estime qu'il est normal de savoir ce qu'on emporte pour 3 semaines de formation dont au moins 10 jours sur le terrain. Pour ma part j'avais constitué mon paquetage de la sorte : - 2 treillis félin - 1 treillis PO - 2 ubas (indispensable pour le terrain en été) - 5 tshirt coyotte - 2 tshirt de sport - tenue de sport "rénovée" - kway - 2 paires de haix/lowa (perso, perçu, les cadres s'en foutent complétement) - 1 paire de chaussures de sport - effets ISTC et combat (bab, lunettes gants...) - bache, tendeurs, duvet été - gilet de combat perso (à ne pas oublier pour éviter de se retrouver en gilet tta) - ceinturon/holster perso (toute le terrain se fait en double dotation pamac/famas donc impératif) - les petits plus : lingettes, kit nettoyage armement, trousse de secours... La FGR-1 est une formation de trois semaines très exigeante intellectuellement et physiquement, il est nécessaire de s'entrainer auparavant pour éviter l'échec. Personnellement je me suis préparé de la sorte : - intellectuel : revoir les cours de FGI, de CME et de CTE. Revoir les bases de chef de trinôme ainsi que les actes élémentaire et actes réflexes du combattant. L'encadrement ne laissera pas passer qu'un futur sous-officier semi-direct ne connaisse pas ça. - physique : course, tractions, renforcement musculaire. Il ne s'agit pas d'une sélection FS mais un minimum de condition physique est nécessaire pour ne pas mal être noté. Important : des tests de CCPM comme la natation se sont déroulés et on fait partie de la note finale. - pratique : dans les mois qui précédent la participation à la FGR-1 il est important de venir au régiment pour pratiquer le tir (tir PA pour ceux qui ne serait pas encore familier avec la MOAL PA), les mises en situation sur le terrain et autres activités comme le TIOR, C4... La formation : Semaine 1 : Arrivée au CFIM (moyens perso ou mis à disposition par le régiment d'origine). Rencontre avec les autres stagiaires. Nous sommes une trentaine de stagiaire et venons tous de différents régiments et différentes armes. Il y avait quelques CCH, un majorité de CPL et deux 1ere CL. L'encadrement est composé de 1 CDS (réserviste, ancien d'active), 1 SOA (actif), 2 CDG (1 actif et 1 réserviste). Cet encadrement était régulièrement renforcé par des cadres du CFIM ou de l'ENSOA qui venait pour des cours particuliers. La première partie de la semaine (de J0 à J+3) se déroule au CFIM. Nous avons le droit à de nombreux cours théorique sur le C3T. Cours qui se concentrent sur la reprise des bases C3T puis le rôle du chef du groupe et du groupe dans la section. Ces cours sont entrecoupés de séances de sport : footing, renfo musculaire, CCPM natation... A J+3 nous partons pour un premier terrain à 30min de route du CFIM Premier terrain : Des l'arrivée sur place, nous sommes mis dans le vif du sujet. On commence par une journée de formation au combat AZUR. On voit d'abord le niveau individuel, puis chef d'équipe et enfin chef de groupe. A la fin de la journée nous avons le droit à une mise en situation avec la mission de s'emparer d'une rue. Première mise en pratique des acquis théorique et pratiques des derniers jours. Le premier terrain dure 6 jours au cours des quels nous sommes régulièrement mis en situation en tant que chef de groupe. Nous avons majoritairement du combat, du sport, des trans, de la topo, marches de nuit... Vers le 5e jour de terrain nous nous somme rendus à l'ENSOA afin de valider notre tir PA sur PAMAC 50 et PAMAS. Je conseille aux personnes qui s'apprêtent à passer cette formation de s'entraîner à la MOAL avant, la nôtre n'ayant duré que très peu de temps. Ça serait dommage de faire échec à la formation en raison d'un tir PA raté. La fin du terrain est marquée par un léger repas cohésion (surtout des fruits car les rations en pleine canicule, c'est pas drôle) et une marche d'une 15e de kms vers le CFIM. Deuxième semaine : La deuxième semaine est marquée encore une fois par de nombreux cours théoriques. Cependant ceux si sont plus spécifiques : pédagogie, vie en campagne, carrière du sous-officier et du militaire du rang... Nous devons également retravailler des acquis comme la topo, les trans, NRBC car l'évaluation théorique finale arrive rapidement. Comme la précédente période au CFIM, ces cours sont entrecoupés par des périodes de sport : PO individuel et en groupe, footing... Les nerfs sont mis à rude épreuve : pour toute personne qui n'est pas très scolaire, l'enchaînement des cours et des périodes de révisions fait rapidement saturer. Nous nous entrainons également à rédiger de nombreux SMEPP (ordre préparatoire à la mission du chef de groupe) à partir de nombreux OI (ordres initiaux du chef de section). Cet exercice plus fastidieux qu'il n'en a l'air nous donne l'occasion de combiner nos acquis théoriques des cours aux acquis pratiques du terrain. La fin de semaine est marquée par l'évaluation théorique finale sous forme de QCM (sans points négatif). Les domaines abordés sont les suivants : C3T, secourisme, topo, trans, code du soldat, pédagogie (à ne surtout pas négliger), NRBC, droits et devoirs du soldat... Et c'est ainsi que se termine cette "merveilleuse semaine" de boulot théorique et d'évaluations au CFIM. 2e terrain : Le deuxième terrain, plus court (3 jours), se trouve cependant être le plus intense. L'encadrement doit nous faire valider plusieurs modules ISTC arme longue (B, C, D nuit) et nous évaluer lors de différentes mise en situation sur notre rôle de chef de groupe. Après plusieurs jours de théorique et de courtes nuits, les stagiaires sont mis à rude épreuve : - combat (forêt + azur) - marches de nuits avec moyens réduit (sans carte avec seulement croquis topographique réalisé au préalable dans un temps limité) - restitution topo ou trans voire NRBC - journée et début de nuit ISTC avec pas mal de problèmes d'armement (c'est ça de racler les fonds de tiroir du CFIM pour armer une section de réservistes...) Durant ce dernier terrain, en tant que stagiaire sous-off nous sommes évalués sur notre capacité à rédiger un SMEPP et le transmettre à son groupe, donner des cadres d'ordre clairs, gérer son stress et son groupe dans des situations compliquées, faire preuve de résilience morale et physique. L'encadrement est particulièrement vigilant sur ce dernier point et n'a pas hésité à sanctionner les stagiaires qui "se laissaient un peu trop mourir"... Fin du stage : La fin du stage a été marquée par un très gros nettoyage armement (c'est pas parce qu'elles ne fonctionnent plus qu'il ne faut pas les nettoyer...), une initiation à la piste commando du CFIM et bien évidemment la fameuse cérémonie de remise des gratons de sergent bien mérités ! Conclusion : De ce stage je tiens à noter plusieurs points particuliers : - c'est une super formation pour un militaire de réserve qui souhaite gagner en compétences et s'investir encore plus dans son unité d'origine. On en sort grandi et avec un grand nombre de savoir faires acquis en très peu de temps. - Je ne recommande toutefois pas à quelqu'un qui a très peu de réserve (- de 2 ans) ou de motivation de la faire. On sent très rapidement le manque d'expérience de ceux qui n'ont jamais eu la fonction de chef d'équipe ou qui ne l'ont pas beaucoup pratiqué. Si on est pas motivé, on subit la manip de A à Z. Il y a eu un échec sur la formation comme ça. - Le stage peut se réaliser avec une blessure. Malgré le fait qu'il y ait beaucoup de sport et de manips "physiques", il est possible de réaliser le stage et de bien se classer avec des restrictions physiques. Nous étions quelques uns à avoir eu une opération chirurgicale (+4 mois post-op du genou pour ma part) et en compensant avec le théorique, en étant impeccable dans la vie de tous les jours et en assurant niveau combat on a réussi à bien se classer dans la section. Ce n'est donc pas impossible mais il faut être irréprochable sur le reste et ne pas se servir de la blessure comme une excuse pour être nul. - j'ai personnellement beaucoup apprécié la mixité de l'encadrement (active-réserve). Ça permet d'avoir de nombreux RETEX sur la réalité du combat (plusieurs des encadrant avaient déjà "connu le feu"), de prendre du recul sur certaines situations et d'abandonner certains tics d'apparence ou de travail que les réservistes ont beaucoup. C'est également très valorisant de voir que les actifs sont sortis ravis d'avoir pu encadrer des réservistes et d'avoir pu changer d'avis sur notre manière de travailler. Je recommande donc à tout réserviste qui se sent prêt à être sous-officier et à assumer (dans un premier temps !) la fonction de chef de groupe à postuler pour ce stage. On y apprend beaucoup et on sait qu'on va pouvoir faire bénéficier notre compagnie de réserve de tous ces acquis ! Merci de m'avoir lu, en espérant que ce petit RETEX puisse être utile à tous. Désolé pour les coquilles d'orthographe qui peuvent être présentes dans le texte !
    6 points
  28. Pour les candidats réservistes; les "ForAd" du CENZUB et du CENTAC sont, sans nul doute, les affectations les plus opérationnelles qui puissent être... Si Mailly et Sissonne évoquent davantage "de jolis ports de pêche" que de blanches plages de sable fin, ce n'est pas pour rien : on y s'éprouve, s'y aguerrit, et y pratique "au plus proche du réel" le combat collaboratif/inter-armes. Rien que du positif ! 👍
    6 points
  29. Bonjour, Voici mon Retex en espérant pouvoir aider les prochains candidats. Jour d'arrivée Après notre arrivée, nous avons été répartis en colonnes par armée. Il y avait environ 15 candidats pour l'armée de terre, 5 pour l'armée de l'air et 7 pour la marine. Je trouve que c'était vraiment peu pour une session. Enregistrement des candidats puis vérification des sacs et passage au détecteur de métaux. Puis nous nous retrouvons tous dans une salle pour recevoir les explications générales sur ce qui va se passer pendant notre séjour. Enfin monté en chambre, installation des affaires et extinction des feux à 22 h. Il est recommandé de manger avant de venir car le repas n'est pas fourni le premier jour. jour 1: réveil à 5h30 rassemblement à 6h, nous allons au petit déjeuner puis les tests psychotechniques pour mon groupe sont à 7h45. Nous sommes tous installés dans une pièce face à un ordinateur, on nous explique comment cela va se passer ( les gradés sont très pédagogues) puis nous sommes partis pour les tests. 1- Test de raisonnement Avec les fameux carrés noirs qui pivotent. 2- Test spatial Le même modèle que les carrés noirs, le seul changement est que les faces contiennent des petits carrés rouges. 3- Le fameux test de math Niveau 3e rien de très compliqué, puis des questions qui demandent plus de réflexion. 4- Puis test de rapidité 35 questions en 2 min30 le but est simplement de tester votre rapidité à réfléchir. 112452, 112452, 113452, 112452 trouver l'intrus. 5- Test de codage 45 questions en 1m30, similaire à celui d'avant, vous avez une liste de 6 mots, chaque mot à un code. Exemple Hélicoptère 6453, Avion 4512 etc.. Un mot vous saura donner. A vous de retrouver le plus rapidement son chiffre parmi 4 propositions. Quel code correspond au mot avion. 6453-4512-1783-9031. 6- Test de français Ce test consiste à trouver des intrus parmi une liste de 5 mots et de la conjugaison. 7- Test de personnalité 251 questions 5 réponses possibles exemple. Faites-vous confiance facilement ? 1- Cela ne me correspond pas du tout. 2- Cela me correspond peu. 3- Neutre. 4- Cela me correspond. 5- Cela me correspond tout à fait. Soyez le plus sincère et honnête possible cela se verra plus tard pendant l'entretien si vous aviez menti. 8- Test d'anglais 150 questions avec des textes à trou. A vous de compléter les phrases parmi 5 propositions. Tests psychotechniques fini ! 11h45 nous allons déjeuner. Puis 12h20 rassemblement pour aller passer les tests médicaux prévus pour 12h30. Nous sommes tous assis sur un banc avec une télévision devant nous (toujours très pédagogique) on nous passe un film pour expliquer la façon dont les tests médicaux vont se passer. Puis nous commençons. Pièce numéro 1 : Test urinaire, poids/taille, ECG. On passe à la pièce numéro 2 : 1- Test auditif On vous met un casque sur les oreilles puis on vous envoie un son à différentes fréquences vous deviez lever la main qui correspond à l'oreille où vous entendez le son. 2- Un test de vue en 3 étapes Étape 1- Consiste à mettre sa tête dans une machine où l'on voit un large chemin vert et une maison rouge, sans rien vous demander pendant cette expérience. Étape 2- Vous masquez un œil droit/gauche avant de lire les informations qui sont affichées sur le tableau devant vous. Étape 3- les pacman. On vous remet des lunettes de couleur rouge et bleue, vous avez 4 pacman sur une fiche à côté, l'infirmière vous présente des images et vous devez dire quel Pacman vous voyez devant vous. Dernière pièce numéro 3 : On finit par la visite médicale. Un médecin nous reçoit il regarde votre carnet de santé vos documents médicaux si vous en avez et fait une consultation intégrale et approfondie pour finaliser votre dossier. Mon SIGYGOP [1121110] apte pour toute spécialité ainsi que le parachutisme et les troupes de montagne. Je termine ma visite médicale aux alentours de 14 heures, puis je me dirige vers le foyer. (Un lieu où l'on peut se relaxer et se documenter en attendant nos camarades.) Vers 17 h, le dernier candidat nous rejoint au foyer. Plusieurs candidats sont déclarés inaptes définitifs, dont certains qui partent le jour même. Il y a également plusieurs candidats inaptes temporaires et inaptes TAP. À 18h, nous allons dîner avant de profiter du temps libre jusqu'à 22h. Jour 2 : Je me suis réveillé à 5h30 avant de me rassembler à 6h pour prendre le petit déjeuner. Les tests sportifs commencent à 7h45. Nous sommes placés devant une télévision qui nous explique en détail comment tout cela va se dérouler. Début du Luc léger Pour le candidat minimum sorti palier 2 et le dernier est sorti palier 10 (personnellement palier 8). ( Sorti par l'instructeur car j'avais un retard en cherchant mon rythme, pas du tout fatigué j'ai demandé à le recommencer mais nous avons pas eu le temps) Ne faites pas la même erreur que moi en vous entraînant sur un tapis de course. Les tractions : Minimum effectué 0 pour 3 candidats et 21 pour le maximum (personnellement 18). (Seulement 4 candidats sur 21 ont dépassé les 10 tractions) Pour les squats : Le minimum 32 squats et le maximum 63 (atteint par moi-même). Conclusion : 8 LL- 18 tractions- 63 squats. ( Le niveau général était bas beaucoup de candidats sortis entre les paliers 3 et 6 au luc leger seulement 1 candidat au palier 10. Et seulement 3 candidats ont atteint ou dépassé les 60 squats.) Les entretiens : Nous enchaînons avec les entretiens qui constituent l'étape finale. Une fois votre entretien terminé on vous raccompagnera à la sortie. Environ 1h avec un recruteur qui va vous poser des questions d'ordre personnel. 1 - Comment cela se passe dans votre foyer ? Êtes-vous soutenu par votre entourage ? 2 - Pourquoi l'armée ? Quels sont les inconvénients de l'armée pour vous ? Quelles sont nos missions ? 3 - Vos qualités et vos défauts ? Comment gérez-vous le stress ? (le recruteur à votre fiche de personnalité devant lui, d'où l'intérêt d'être honnête pendant les tests de personnalité.) 4 - Les questions sur les choix de vos régiments, Pourquoi ces régiments, que font-ils etc... ( j'ai vu et parlé avec énormément de candidats qui ne savaient pas quoi faire, quand on leur demandait où il voulait aller ou quoi faire il ne savait pas. Sauf pour la marine et l'armée de l'air qui eux étaient très peu mais savaient exactement ce qu'ils voulaient faire ainsi que tout ce qu'il faut sur leur armée.) Personnellement, j'ai présenté une double candidature terre et air. Une difficulté en plus pour les entretiens mais beaucoup de travail donc cela s'est très bien passé Un profil idéal pour ma part dans les deux armées. Des tests psychotechniques au-dessus de la moyenne et le profil recherché pour les 2 armées d'après les dire des recruteurs. Pour mes choix ADT- 4Rch 3RaMa 2RiMa Pour mes choix AAE- MTA maître chien et MTA fusilier de l'air. J'espère que cela pourra servir à certains. Si j'ai un conseil à vous donner pour L'ADT renseignez vous ! Sur 15 candidats armées de terre il y avait 10 touristes niveau connaissance 0. 90% étaient là sans savoir pourquoi ni où aller ni même ce que faisait l'armée de terre. Cela s'arrêtait juste à l'infanterie. La plupart ne se sont pas entraînés pour les épreuves sportives et psychotechniques Un mec voulait le 1 RPIMa je lui ai demandé où il est localisé il m'a dit dans le nord de la France... Étant déjà passé il y a 4 ans j'ai vu le niveau des candidats chuter considérablement je me demande vraiment ce que font les conseiller des cirfa ! Sur ce merci d'avoir lu ! Si vous avez des questions n'hésitez pas je répondrai plus en détails. Je ne voulais pas faire trop long ! Gaulois1
    6 points
  30. Bonjour à toutes et à tous, Je me permets humblement de vous présenter un RETEX destiné à celles et ceux qui s’intéressent à la réserve opérationnelle et se demandent quelles sont les marches à suivre, les délais, et je vais m’efforcer de donner un maximum d’infos. 1ere étape, une fois la décision prise de s’engager, il faut commencer par s’inscrire sur le site internet de la réserve opérationnelle ( https://www.reservistes.defense.gouv.fr ), en se créant un compte dans la section idoine. De mémoire (j’aurais dû prendre des screenshots) cela commence par un questionnaire, suivi d’un choix d’unité. Il convient de privilégier les régiments stationnés près de chez soi, à une ou deux heures de voiture, mais l’on peut postuler ailleurs. Tout dépend de la demande de chaque régiment au moment où l’on s’inscrit, cette demande en réserviste est fluctuante. L’étape suivante est peut-être la plus stressante du processus d’engagement, c’est celle de l’appel téléphonique. Un militaire vous contactera par téléphone, grosso modo n’importe quand, entre 8h et 17h. Ratez l’appel 3 fois et c’est dead. Prenez l’appel et vous aurez un entretien bref avec une personne souhaitant s’assurer de vos motifs, de votre conscience des risques, etc, préalablement à la validation de votre inscription. Vous aurez la joie de voir votre profil sur le site internet évoluer à chaque étape. D'ailleurs, pas de panique si le processus d'engagement saute des étapes ou les fait dans le désordre, chaque régiment gère un peu à sa sauce. Vient ensuite l’appel par un militaire du régiment sélectionné, de même il appellera 3 fois max. Pour aller plus vite vous pouvez aussi prendre les devants, appeler le régiment et demander à être mis en contact avec la personne en charge des dossiers de réservistes. C’est par exemple ce que j’ai fait après 1 mois d’attente d’un coup de fil. J’ai été mis en contact avec un Adjudant-Chef réserviste qui m’a pris en charge et envoyé une flopée de documents, par mail, à remplir et renvoyer. Vient alors l’amusante partie administrative. Vous devrez remplir les documents reçus et les renvoyer par mail et/ou par courrier. Ce fût pour moi l’étape la plus longue car 1) l’ADC est réserviste et n’est présent que quelques jours par mois, 2) la messagerie interne (l’intradef) est très tatillonne sur les pièces jointes (max 9 mo). J’ai ainsi perdu 1mois et demi, persuadé d’avoir renvoyé les documents, lesquels n’avait pas passé le pare-feu. Parmi ces documents, en plus des documents spécifiques propres au régiment / à la réserve, qui vous seront fournis, prévoyez : lettre de motivation - copies des diplômes, de la CV, de la CNI, du Permis - un extrait d’acte de naissance - un relevé de groupe sanguin (un établissement français du sang pourra vous filer ça en 2 mn, si vous êtes donneur) – photocopie de l’avis d’imposition – photocopie de la JAPD – RIB – certificat médical d’aptitude (doc fourni par le régiment à remplir par votre médecin traitant) Une fois tout cela rassemblé, envoyé, et reçu, vous serez conviés à vous rapprocher de l’antenne médicale des armées la plus proche, pour prendre rendez-vous avec eux afin de procéder à la visite médicale, poussée, délivrant le certificat médico-administratif d’aptitude initiale. C’est là que vous serez fixés sur le fameux SIGYCOP. Note, si vous voulez intégrer un régiment de montagne, pensez à le préciser au médecin, sinon il faudra lui faire refaire le document. Je dis ça, je dis rien… Puis envoyez le certif’ au régiment. Une fois tous les docs reçus, le régiment vous recontacte. Gardons à l’esprit que le sous-officier en charge sera sûrement réserviste lui-même, donc il ne faut pas s’attendre à ce que ça aille à la vitesse du son. Qui plus est, une pandémie avec confinement n’aide pas… La prochaine étape de votre engagement est, justement, l’engagement. Vous recevrez par courrier recommandé votre Engagement à Servir dans la Réserve, à renvoyez paraphé, signé. A réception, le régiment vous appelle et finalise le processus en vous envoyant, par courrier à nouveau, votre contrat signé par les deux parties. Bravo, bienvenue. Prochaine étape, la FMIR, Formation Militaire Initiale du Réserviste, laquelle dure 2 semaines. La mienne a eu lieu le 1er aout 2020, au 13e BCA à Chambéry. Attaquons donc le gros morceau. 14 jours, programme très (très) intense, énormément de choses à acquérir très rapidement, pour pouvoir en faire une restitution notée, à l’échec éliminatoire, parfois le jour même. Je vais procéder à un retex qui j’espère sera le plus précis, exhaustif et compréhensible possible. Commençons donc par la préparation du départ en FMIR, c’est-à-dire la confection du paquetage. Normalement, le sous-off de liaison vous enverra par mail un petit livret explicatif. Le mien contenait un document à remplir, un programme détaillant grosso-merdo les 2 semaines, une liste de choses à emporter avec soi. Je m’en vais dresser ici la liste des affaires que j’ai emporté, ou vu les autres emporter. En noir l’indispensable, en vert le nécessaire, en rouge l’inutile. C’est parti : Sac à paquetage (le gros), sac montagne (moyen-gros), sac musette (30 ou 45L). Notons que les sacs diffèrent selon les perceptions, à vous de gérer. Uniforme FELIN x2 (tenue de travail ou tenue de combat, c’est le même) Uniforme F2 x2 (un neuf pour les cérémonies, un usé pour les parcours d’obstacles. Si vous en avez perçu 2 neufs ou 2 usés, à vous de gérer) Sac de couchage (pas besoin de prendre les 2, j’ai pris le plus léger because mois d’août) Tapis de sol Bidon (gourde) avec quart, couverts monobloc, gamelle. Réchaud. Concernant le réchaud, ne prenez pas une usine à gaz de camping de 3 kg, c’est totalement superflu. Un petit kit compact de moins d’1 kg, pourquoi pas, sinon faites comme moi, ne vous emmerdez pas avec un réchaud. Je rappelle qu’il faut porter tout ce que l’on emporte… Lampe frontale de perception Blouson en polaire (c’est un oreiller de luxe) Tee-shirt TTA x2 (vous pouvez prendre des tee-shirts Décat’ du moment que ça voit vert TTA ou kaki) Ensemble intempérie (haut et bas en goretex) Casque F1 Coudières et genouillères (mettez-les dans le casque). Paire de gants (de combat) Chaussettes vertes x3. Le débat fait rage sur les zinternet pour savoir si les chaussettes montantes TTA sont, ou non, de la grosse merde. Personnellement je n’ai porté que ça pendant 2 semaines, les lavant à tour de rôle et les garnissant de talc chaque matin, et n’ai récolté qu’une seule petite ampoule (avec les rangers). Ces chaussettes sont, selon moi, tip top. Alors oui elles tiennent chaud, mais leur épaisseur assure également un bon maintien dans les chaussures de combat. En plus elles sèchent vite. A vous de voir, sinon prenez des paires de chaussettes de rando Décat’ vertes. Chaussettes de sport x3 (blanches ou noire, hautes ou basses) Chaussures de sport (de perception ou pas) Chaussures de combat (j’ai vu les copains porter les Haix, les Sable, ou les Rangers, à chacun de voir) Chaussures rangers (le top pour le parcours d’obstacle, et la cérémonie) Le chapeau de brousse TTA de la honte Ceinturon F1 de cérémonie Ceinture TTA (verte ou kaki) Bouchons anti-bruit Lunettes balistiques (celles de perceptions = kaka. Trouvez-vous des lunettes de soleil Décat’ aux normes balistiques, ça ne coûte rien et c’est incomparablement mieux) Culotte de sport noire (prenez un short de sport simple et efficace, couleur noire, plutôt que le fringue officiel, hideux et mal-pratique, de perception. Pour mesdames, privilégiez un legging sportif noir ou quelque chose du genre) Maillots de sport manche courte x2 (de perception) Survêtement réglementaire (pas servi du tout, à prendre selon la saison) K-way ou sweat de sport (de perception) La tarte et les insignes régimentaires Un petit cahier ET un petit calepin, quelques stylos 2 cadenas 1 bâche verte (pas si indispensable mais tellement pratique) Nécessaire de camouflage, nécessaire de cirage. (peuvent au pire être empruntés aux copains) Voilà, ça c’était la to-do liste officielle. A présent voyons les divers trucs à emporter qui vous faciliteront incomparablement la life à un moment ou un autre. Ces objets ne sont pas obligatoires, mais ils sont parfaitement utiles : Caleçons. Prenez-en au moins 5, les boxers de chez Décat’ sont parfaits et se lavent / sèchent en un temps record. 1 serviette de toilette Affaires de toilette perso. (pour les mecs c’est rasage, le stagiaire moquette n’a pas le droit de prétendre porter la barbe, fût-elle belle et entretenue) Cotons-tiges, WD 40, quelques cure-dents, et une vieille brosse à dent. Et votre nettoyage de FAMAS ne sera plus jamais le même… Talc et crème anti-frottement (Décat’ ou Nok), Compeed. Vos pieds sont vos outils les plus précieux et les plus malmenés pendant ces 2 semaines. Donc, tous les matins, c’est crème sur les ièp’ et talc dans la chaussette. NB : les compeed et les chaussettes mili vertes ne font pas bon ménage (l’un absorbe l’autre et vice-versa), donc veillez à couvrir votre ampoule de compeed et le compeed de sparadrap. Chatterton noir. Utile pour le FAMAS et pour gérer les 32157 sangles et lanières de vos sacs. Boules Quiès. Pour le dormeur sensible aux divers sons de la vie en collectivité. Une montre. 10 balles chez décat’ et vous brillerez en société. Piles. La lampe frontale de perception nécessite 3 piles AAA, par exemple. Une petite trousse de secours, du désinfectant, une pince à épiler, de la lysopaïne, un coupe-ongles, de l’antihistaminique, du doliprane, du baume du tigre ou de la crème à bobo. Pour la bobologie au quotidien, pas seulement pour vous mais surtout pour aider les copains. Le kit de 3 trousses de voyage de chez Décat’. Mon dieu ce petit ensemble de compartimentage rectangulaire a changé ma vie. Une trousse pour le nécessaire de toilettes, une pour les objets divers (clés, argent, électronique, etc) une pour les sous-vêtements et tee-shirts. Et paf, ça fait 3 objets à caser dans le sac, au lieu d’une multitude. De la thune. Prévoyez une dizaine d’euros en pièce (pour les veinards qui auront accès à un lave-linge). De plus prévoyez 10 ou 20 € en pièces, pour vous faire zizir à la popotte. Une brosse et un tube de lessive à main (ou un savon). Pour nettoyer vos fringues. Une petite corde ou du tendeur. Pratique pour sécher le linge, et, combiné à la bâche, pour parfaire votre abri. Le sur-sac de couchage en Goretex et le tee-shirt à manches longue F1. C’est du fond de sac, utile si ça caille dehors. Quelques sacs de congélation (avec le zip) pour stocker des trucs mouillés, ou pour les protéger de l’humidité. Un savon à fringues ou un calepin, par exemple. Des masques jetables. Ambiance Covid-19 uniquement respectée à l’ordinaire (le réfectoire), mais si vous ne voulez pas subir les masques lavables en polaire #troupesdemontagne™ (je vous jure que c’est vrai), prenez en quelques un. Voilà. A présents quelques astuces et conseils pratiques : Mettez vos initiales ou un symbole distinctif sur vos effets et objets. Ne prenez pas de livre, vous n’aurez pas le temps de lire plus une page en deux semaines (pensant lire à mon rythme habituel, j’ai trimballé 3 livres). Pensez à votre chargeur de portable. Les sous-vêtements chauds de perception sont à prendre selon la saison. Les uniformes FELIN sont adaptés à plusieurs températures, voir l’étiquette (le « zone tempérée » tient plus chaud que le « zone chaude »). N’embarquez pas les affaires de montagne ou de grand-froid s’il fait 30° dehors. Ne prenez pas vos 2 duvets, en bref ne prenez pas absolument tout le merdier obtenu lors de la perception : adaptez votre paquetage à la saison, pensez qu’il faut tout porter sur son dos. Concernant les sacs, mettez le plus lourd vers le fond, pensez à bourrer entre chaque ajout, répartissez le poids de manière équilibrée, mettez le tapis de sol à la verticale (il créera une sorte de paroi rigide dans l’intérieur du sac et améliorera l’équilibre). Si vous le pouvez, virez les sacoches auxiliaires, roulez les sangles superflues et scotchez-les au chatterton. Concept de fond-de-sac : les trucs qui ne doivent pas quitter le sac. C’est-à-dire le tapis de sol, le haut d’uniforme intempérie en goretex, le sursac goretex, un ou deux fringues chauds / de rechange. C’est le fond, la base de tout sac, qui sera utile si les circonstances l’exigent, FMIR ou pas. On peut y ajouter aussi un peu de bouffe et une bouteille d’eau. Un sac bien fait tient debout tout seul. Je précise que je ne suis pas sponsorisé par Décathlon. Bon je pense avoir à peu près fait le tour de l’étape paquetage. Je m’en vais à présent narrer deux semaines de dinguerie. Notons que chaque journée commence à 6h ou 6h30, ne comporte de pause que pendant les 3 repas pris à 7h, 12h et 19h en moyenne, et se termine entre 22h et minuit. Jour 1 : arrivée au 13e BCA, courte marche vers le bâtiment de la 5e compagnie. Le logement se fait en dortoir. Accueil et présentation à 16h par l’encadrement, constitué de 3 1ere classe, 3 caporaux, 2 sergents, 2 sergent-chefs, et l’Adjudant-chef de section. Ma section FMIR comporte 24 stagiaires. Après une introduction-présentation de la FMIR, l’encadrement nous explique que le rythme ne fera que s’accélérer, de même que l’exigence, la sévérité, et les accomplissements. Nous avons 2 semaines pour caser le programme de 3 mois de FGI... Repas du soir à l’ordinaire, puis quelques généralités sur les rassemblements, la formation, le garde-à-vous, tout ça tout ça. Dès le premier soir, cours en salle de classe sur le FAMAS, puis sur la hiérarchie. Jour 2 : perception du FAMAS (oui, déjà), puis la journée consiste en découvrir, apprendre, assimiler et savoir la substantifique MOAL (Maîtrise Opérationnelle de l’Armement Léger), de même que les 4 règles indispensables de l’armement et les 5 fondamentaux du tir, le démontage-remontage du FAMAS, etc. No spoil. Jour 3 : départ le matin vers la base militaire de Vulmix, près de Bourg-Saint-Maurice. Répétition-rabâchage de la MOAL et des cours de la veille, nouveaux cours. Jour 4 : Division de la section en trois groupes (3 golfs), Golf 1 part passer la journée sur le pas de tir, restituer l’apprentissage de la veille, à balles réelles. Golf 2 passe la journée sur le PSC1, à apprendre comment réagir à des accidents, malaises, crises cardiaques et autres joyeusetés. Dans la foulée, examen et validation du PSC1, super utile dans le civil, de rien c’est gratuit. De même, le SC1 (secourisme de combat) sera enseigné et validé par tous, je ne me souviens plus quel jour. Golf 3 fait du sport et enchaîne les cours sur divers sujets, comme le combat, le droit, l’armement, le NBC, la transmission, etc. Enormément de cours à assimiler immédiatement. Puis pendant les jours 5 et 6, les trois Golfs alternent les ateliers. Concernant le tir à balles réelles, c’était une chouette expérience. Pensez à toujours appliquer les 4 règles de bases du maniement de l’arme, les 5 fondamentaux, et tout ira bien. Astuce apprise dans la sueur : avec chaque tir, il est possible que l’œilleton du FAMAS, avec le recul, passe de précis à bof. Je conseille de vérifier entre chaque tir pour éviter de voir sa performance se dégrader sans raison apparente, s’inquiéter d’être une quiche au tir, avant de réaliser que l’œilleton est sur bof. Je dis ça je dis rien… Appliquez consciemment et consciencieusement les fondamentaux et ce que l’on vous a appris, et vos tirs du soir n’auront rien à voir avec ceux du matin. La soirée du jour 6 est clôturée par du tir de nuit. Toute la section est sur le pas de tir, chacun doit effectuer 5 tirs dans le noir, sur des cibles brièvement illuminées par les phares du camion de transport. Une soirée à flinguer des cibles et à mater le ciel étoilé de Savoie, ça vaut le détour. Jour 7 : Les 3 groupes étant tous au même niveau concernant le tir, le secourisme et les cours, nous voilà vendredi et c’est l’heure du parcours d’obstacle, destiné à améliorer la cohésion de la section. Il faut savoir, et comprendre, que passer ses journées et nuits avec de parfaits inconnus dans un contexte inconnu, nécessite chez chacun des ajustements immédiats de la mentalité, de la patience, etc. La cohésion est indispensable, et elle ne s’invente pas. Le parcours-cohésion est une épreuve sportive par équipe qui ne peut se terminer qu’en s’entre-aidant, en se soutenant, se relayant, en se coordonnant. C’était une expérience très amusante. Notons l’arrivée du Chasseur Dubois, aimable et discret tronc d’arbre d’une vingtaine de kilos pour 2m50 de long, membre à part entière de la section. Où nous allons il ira, où nous dormons il reposera. « Si le chasseur Dubois, lequel n’a ni jambe ni bras, touche le sol, cela lui fera très mal. Si vous laissez pareille chose arriver à ce membre de votre section, vous allez tous prendre très cher », dixit le caporal. Les encadrants feront leur possible pour le dérober, le faire tomber, nous le voler, comme pour les FAMAS. Spoiler : on a pris cher. Superbe outil de cohésion que le chasseur Dubois, et on est passé à ça du chasseur Michelin, m’a confié un autre caporal… Jour 8 : Marche à la tarte ! Aimable randonnée de 12 ou 13 km avec un dénivelé de 500m, je crois. Rien d’effarant, il faut toujours assurer la cohésion et aider les plus fragiles et Dubois. Notons un encadrant qui, par fourberie, a trouvé le moyen de se retrouver portant Dubois à la place d’un membre de la section, uniquement pour le lâcher et laisser choir au sol à grands cris. C’était une splendide journée d’été savoyard et je décrète par la présente que la Savoie est la plus belle région de France. Après ma terre natale de Bretagne, bien sûr (ai-je seulement besoin de préciser l’évidence-même). Petite cérémonie de remise officieuse de la fameuse tarte, dans un cadre splendide, un moment empreint de fierté. Jour 9 : La journée consiste en la préparation à une mission simulée de combat, laquelle a lieu à partir de 16h, par trinômes issus des golfs (remaniés). Gilet de combat, casque, sac au dos, FAMAS chargé (balles à blanc), let’s go crapahuter dans les bois subir divers scénarios (no spoil) pendant plusieurs heures. Une fois la nuit tombée, les golfs se dirigent vers un lieu de bivouac où nous seront pris à partie à la grenade, à l’IED, sous des feux sporadiques, dans le noir, etc. Délirant, épuisant. La nuit s’effectue à la belle-étoile filante, avec tours de gardes entre trinômes issus des golfs, et tentatives diverses de l’encadrement de pénétrer notre périmètre. Coups de feu, insultes, alertes. Mention spéciale au cadre en tenue ghillie et NVG qui a bien failli y parvenir, mention honoraire à l’ombre se mouvant doucement vers un bosquet, vers 4h du matin, que j’ai pendant 20mn pris pour un cadre plutôt patient, avant que l’ombre n’émette un « meuh », car c’était une simple et aimable génisse. Pour ce qui est de la contemplation méditative des cieux, la nuit étoilée des monts savoyards n’est qu’à peine un cran en-dessous d’une nuit en mer. Jour 10 : débrief à 6h du mat, remise en condition, et on enchaîne sur la journée, car le repos c’est pour les civils. Et paf, nouveau parcours de cohésion, plus foufou que le précédent, mais tout aussi exutoire et décrassant. L’encadrement ayant une imagination infinie, nous avons fait la connaissance du chasseur Dufer, lequel ne reste dans la section qu’une journée, car il ne s’entend pas bien avec Dubois, au final. Qu’il soit constitué de fer rouillé et porteur d’environ 1800 maladies n’y est pour rien. Jour 11 : Les dingueries de combat sont derrière nous, la journée est plutôt scolaire et orientée sur diverses classes de topographie, théorie, NBC, juridiction, IED, etc. L’encadrement nous accorde de longues plages de révision et de repos en vue de l’examen. Jour 12 : Après une superbe course à pied au petit matin, ce jour est celui de l’examen final, un parcours de restitution de l’intégralité des acquis. Organisé en 6 ateliers répartis sur un large secteur autour de la base, le parcours prend quelques heures et est une épreuve physique, mentale, intellectuelle, par trinômes. Comme pour la mission de nuit, chacun porte le gilet de combat, FAMAS avec chargeurs, le sac chargé au dos, le casque. De plus et à chaque atelier, le stagiaire doit littéralement remplir un questionnaire écrit, lequel est également noté. Atelier 1 - connaissances générale, atelier 2 - transmissions, atelier 3 – PSC1 / SC1, atelier 4 – armement, atelier 5 – combat, atelier 6 – NRBC. Entre chaque atelier, diverses IED, grenades, contacts à balles blanches, et encadrants oisifs vous infligeant diverses épreuves physiques. A l’armée, on aime le HIIT en tenue et situation de combat, le tout sous un orage et une pluie diluvienne. L’épreuve est physique et il faut se dépasser, tout donner. Mention spéciale à l’épreuve de démontage-remontage de FAMAS sous chrono, à l’arrière d’une camionnette cheloue, dans le noir, avec du Ultravomit à fond pour ambiancer. Le programme de la FMIR étant quasi-achevé, ce soir-là a lieu la soirée de cohésion, où apparaissent par magie bières, saucissons, burgers, gâteau d’anniversaire d’une stagiaire, chants, ambiance bien défoulante. Le caporal-chef dansant sur une table en imitant Moumou la mouette laisse une empreinte sur la rétine. Jour 13 : Réveil et découverte de la disparition de 3 FAMAS et de Dubois, pourtant harnaché au cadre métallique de 2 lits superposés. Je rends hommage à la fourberie d’un encadrant qui a su, au cœur de la nuit et tel le proverbial ninja, dérober d’une traite tout ce bazar sans réveiller quiconque. Sinon et à part la purge des punitions qui s’en suivent, la journée consiste en la remise en condition du matériel, des personnels, des logements. Je quitte la section car je suis réquisitionné par les sergent-chefs pour revenir en avance au 13eBCA, pour restitution d’un camion rempli de matériel. Une fois que c’est fait, quartier libre jusqu’au lendemain matin. J’apprend que la section a dégusté sa race, de nuit, pour diverses causes auxquelles l’ami Dubois n’est pas étranger. Dernier jour : Arrivée du reste de la section vers 10h30, cérémonie vers 11h30 en présence du CDU. Toute la section et les encadrants se présentent en ordre et au pas chasseur (90 pas/mn) sur la place d’arme du bataillon, où ne nous attendent pas les familles, pour cause de Covid. Les trois meilleurs de la promotion sont présentés au commandant, lequel nous remet personnellement les tartes, pendant que les encadrants remettent les leurs aux autres stagiaires. La section est officiellement rebaptisée Promotion Jacques Renoux, en hommage à un jeune chasseur, membre de la résistance, tué en 1944 dans le Vercors, et la major de promo prononce un discours relatant la biographie de ce jeune homme. Une fois la cérémonie achevée, la section se rassemble devant le bâtiment de la 5e cie, où nous poireautons littéralement pendant plusieurs heures, le temps que les véhicules soient lavés et restitués. Manque de bol, les beaux griffons tout neufs du bataillon, de retour d’exercice, font déjà la queue devant la station de lavage. Pendant ces heures de patience, un stagiaire chasseur est envoyé chercher les clés du GBC, un autre une bobine de ligne de mire, une autre une boite à impacts… Finalement l’on est rendu à la vie civile vers 18h, et le temps de se changer, chacun part retrouver un parent ou son véhicule. On aura perdu 3 membres de la section, par abandon, dans le processus. J’ai été « tué » par au moins 5 grenades à plâtre, car les encadrants aiment particulièrement en user et abuser. La section est dispersée mais garde son canal de discussion, partage les photos et vidéos, une brouette et demie de souvenirs. Les potos, si vous me lisez, rendez-vous au BAM, au BSM, aux exercices, au CAME, en Sentinelle et j’en passe. Je salue ici la mémoire de l’Adjudant-Chef B, qui m’a aidé à faire tout mon dossier, et est prématurément décédé chez lui, pendant ma FMIR. Voici donc, le petit retex de 32 kilomètres de long, à destination de tous et particulièrement des futurs réservistes en quête d’éclaircissements.
    6 points
  31. Bonjour, bonsoir, Tout d’abord merci du temps que vous accorderez à cette présentation. 24 ans et titulaire d’un bac technologique mention « assez covid », je n’ai pas poursuivi les études tant aucun domaine ne m’intéressait que ces dernières n’étaient pas faites pour moi. Période covid, j’ai commencé à bosser en grande distribution pendant 2-3 ans cumulés, j’étais indépendant mais je savais pertinemment que je continuerai pas dans ce secteur(plot twist : l’engagement dans les armées me trottait dans la tête depuis le lycée) J’ai donc passé mes évaluations sportives et psychotechniques début septembre à Nancy (9.45 LL 10 tractions et 55 squats), mon premier choix était le 15 2 à Colmar et je pars donc le 4 février commencer ma FGI !
    5 points
  32. Conclusion : je ne sais pas ce que je veux, mais je le veux vraiment !
    5 points
  33. Je me permets de relancer ce vieux sujet. Personnellement, je n'avais jamais entendu parler du bleuet de France - je connaissais la tradition du "poppy" en Angleterre (le coquelicot), mais pas le bleuet! Je trouve l'idée tellement touchante, sachant qu'il ne doit plus rester beaucoup de personnes ayant un lien vraiment direct à la première guerre. Et c'est une belle idée d'intégrer la fleur décorative - qui est une grosse tradition outre-Manche avec la fleur de coquelicot (on la voit littéralement partout dans cette période, et rares sont ceux qui ne la portent pas en novembre). J'en ai commandé quelques-uns aujourd'hui sur le site officiel (le pins avec le drapeau tricolore est vraiment joli) et j'encourage tout le monde à en faire autant et à les porter 😊. Les soldats morts au front (et revenus traumatisés) en 1914-1918 ont connu un véritable enfer et méritent que l'on se souvienne de leur sacrifice.
    5 points
  34. À ceux qui souhaitent s'engager dans la Légion étrangère Pour avoir apprécié le contenu de ce retour d'expérience, je crée ce nouveau sujet pour qu'il soit mis en avant. "Bonjour à tous. Je viens vous faire un compte rendu suite à ma courte expérience dans la Légion Etrangère (23 jours de sélection et 4 mois d'instructions) de septembre 2020 à février 2021. Tout d'abord, je me suis présenté au PILE de Toulouse. Ce jour là nous étions 3 français à nous présenter. L'adjudant chef nous a précisé que c'était la 1ère fois en 10 ans qu'il y avait autant de candidat et surtout de français en 1 seule fois. A mon arrivée, j'ai dû passé un petit entretien: présentation, test psychotechniques (formes géométriques dans l'espace) et physiques (tractions). Après entretien verbal (questions sur nos motivations et passé judiciaire), changement d'identité, nous avons réalisé l'entretien du PILE (ranger un local, ramasser des feuilles, plier des draps). L'avantage du PILE c'est d'avoir un premier aperçu de la Légion notamment les corvées. Il paye le billet de train jusqu'à Aubagne, et vous êtes prioritaire pour rentrer au Centre de Sélection et d'Incorporation (CSI), car quand nous sommes arrivés il y avait une vingtaine de candidat. Nous sommes passés devant eux alors que certains attendait depuis plusieurs jours. (6 jours pour mon futur camarade mongole). Une fois à Aubagne donc, il faut se présenter au poste de recrutement. Après quelques questions, la confiscation de vos documents ( le tout notifié sur papier), vous intégrez le "paradise". Une Minuscule cour grillagée avec quelques chaises sous une tente et un préfabriqué. Vous être sous statut civile. Ma première impression comme beaucoup d'autre a été la sensation d'être en prison. Assez déstabilisant!!! Vous attendez toute la journée sans rien faire (5h30/22h30). Les fumeurs, équipez-vous de vos cigarettes car le temps est très long. Les cigarettes se négocient comme tous produit rare! Faîtes des stocks. Vous en aurez besoin pour la suite à la ferme. On vous appelle à certains moments de la journée. Il faut être très réactif. À partir de ce moment vous commencez à être observé sur tous vos faits et gestes. Vous êtes soumis au tests d'entrée, éliminatoires si échec!!! - 1er jour vous avez le droit au tests psychotechniques sur ordinateur (géométrie dans l'espace, math etc ...). - 2ème jour test médicaux. (Faîtes attention, beaucoup de problèmes à ce niveau, surtout les dents et vieilles blessures). - 3ème jour tests physiques ( pour ma part Luc léger et tractions). La tolérance est plus forte pour les français car besoin important. Si tout est OK, vous passez "BLEU" donc sous contrat avec la légion. Vous êtes payés pour les jours passer au sein de l'institution, 45€/jour je crois. Vous recevez donc un mini packetage avec savon, papier toilette, mousse à raser, rasoirs, lessive, sous vêtements. Tous les jours il y a des corvées. Soyez-en conscient car on va vous demander régulièrement de faire du ménage, de l'entretien, des tâches ingrates. (Soyez volontaire quoi qu'il arrive. Les premières armes du légionnaire sont le balai et la serpillière). Vous passerez aussi des entretiens, ou plusieurs, avec la DSPLE (Gestapo), un psychologue, et un sous officier supérieur.. Soyez naturel et franc. Ils ont accès à beaucoup d'informations sur vous!!!!! (Casiers judiciaires, voyage à l'étranger, famille, entreprises, etc...). Suite à ces entretiens on vous attribue une note sur 20. Pour ma part par exemple, le fait d'avoir des enfants et 32 ans fait perdre des points. Si vous avez des crédit etc encore plus. Par contre le jeune de 18 ans célibataire, sans enfants, sans crédits etc .. il a toutes ses chances!!!!! Après 2 semaines de sélection en "BLEU" avec de longues journées interminables (5h30/22h30 en extérieur quelque soit le temps), je suis passé en "ROUGE" autrement dit: "Engagé Volontaire", vous êtes retenu pour la suite. Vous recevez votre tenue de combat: Treillis, rangers, béret + insigne et vous encadrez les "Bleus" surtout le soir pour la douche et le coucher. Vous commencez les tours de garde 1 jours sur 2. Vous êtes susceptible de partir à Castelnaudary faire votre instruction. A ce moment il faut encore 1 semaine à Aubagne. Après 1 semaine si vous êtes toujours là, vous partez en car direction Castelnaudary faire votre instruction. Vous avez votre packetage ( tous ce que vous utiliserez pour l'instruction : tenues, rangers, sacs, équipements etc.) Vous arrivez donc à Castel. Changement d'ambiance radical. Vos nerfs sont mis à rude épreuve pendant 3 jours avec grosse pression des instructeurs. A ce moment, certains pleure, d'autre veulent abandonner, on se demande où on est? C'est très déstabilisant!!!! Vous devrez acheter des affaires pour la ferme (fer à repasser, table à repasser, affaires de cours, chaussures de sport, camouflage, tondeuse, PQ etc....). Donc gardez un maximum l'argent gagné à Aubagne. Ne dépensez pas tout en chocolat, boissons, cigarettes. Après ces 3 jours, direction "LA FERME". Pendant 1 mois vous y subirez les corvées tous les jours 7/7, le repassage, la lessive, cours de français niveau CP, du sport avec course à pied, parcours d'obstacles, pompes, crossfit, marche de 7 à 25 kilomètres avec 30 kilos d'équipements, bivouac, course d'orientation, les gardes de nuits, les couleurs, marche au pas, chants Légion, répétition de la cérémonie képi blanc, instruction sur le combat militaire, punitions, etc., vous serez coupé du monde extérieur ,(pas de télé, téléphone, internet, permissions, civile etc.). Seulement le samedi soir vous aurez club : films et friandises. Vous apprendrez les traditions Légion : code d'honneur, chants: section, compagnie et régiment, la poussière, le boudin, marche au pas 88 pas/ minute, camaraderie, l'histoire de Camerone etc. Le 1er mois est le plus difficile. Beaucoup d'abandon sur blessures et Moral. Soyez fort et patient. On ne mange pas beaucoup, il y a beaucoup de fatigue, un nouveau rythme de vie et on se demande pourquoi on est là? C'est normal!!! Tenez bon. A la fin du 1er mois: marche képi blanc. 2x30 kilomètres avec bivouac pour recevoir le fameux KÉPI BLANC (votre fierté). Les épaules et le dos meurtris, des pieds et des cuisses douloureux.....Vous devenez légionnaire et la remise Képi Blanc (RKB) est le moment le plus émouvant de l'instruction. INOUBLIABLE !!!! Retour a Castelnaudary. En tant que légionnaire, vous avez un peu plus de considération qu'un Engagé Volontaire. Vous continuez l'instruction. Sport toujours : course à pied, piscine, Cooper, tractions, pompes, abdos, crossfit, monter de corde, course d'orientation, Cross régimentaire etc. - Pour le raid marche 1 : Vous ferez du tir à balles réelles et lancer de grenade au Caylus (terrain en forêt humide avec des conditions météorologiques affreuses en général: pluie, vent, humidité, froid). Vous apprendrez des techniques plus avancées comme l'embuscade, le check point, s'emparer d'un point, fouiller un personnel etc ... Vous serez certifié sur l'utilisation de votre arme à feu. Après ça, différentes missions au sein du 4RE vous attendrons comme les gardes 24H ou sentinelle, ou les missions à l'ordinaire (cantine), au stand de tir ou le service général etc. Vous aurez le droit d'acheter un téléphone jetable sans abonnement. Disponible le weekend uniquement si pas d'autres choses de prévues. Et vous aurez peut être le droit à 2 ou 3 Quartiers Libre en tenue Terre De France (repassée comme il faut avec les plis sur la chemise) de 5 heures dans Castelnaudary. Vous pouvez donner RDV à votre famille (pour ma part 0 QL en 4 mois, COVID oblige). Après ceci, stage de décompression 1 semaine dans un chalet dans l'Ariège (Pyrénées). Pour moi course à pied tous les jours dans la neige (en hiver!!!, dont 18 kilomètres un certain jour + 1 marche avec juste un t-shirt sous la parka avec de la neige jusqu'au genoux) ping pong, baby-foot, DVD, Club (friandises et bières cette fois) appel à la famille , cartes postales et si pas COVID: vélo, randonnée, ski, accrobranche etc. Suite à ça vous ferez votre raid marche 2 toujours au Caylus (terrain hostile avec pour ma part du -7°C à -10°C, très humide. Heureusement Club tous les soirs). Pour le raid 2 il s'agit d'instruction plus poussée + validation des acquis théoriques comme la mission du trinôme, les règles du fantassins, le secourisme, le pick and run , NRBC etc., connaissance sur l'arme de service, culture légion, marche de 75 kilomètres sur 3 jours + mission ( pour ma part infiltration et destruction) + bivouac, combat corps à corps: (étranglements commandos, étranglements avec cordes) Il y a aussi le test de puissance: tenue de combat (arme, casque, Gilet Par Balle, musette 15 ou 20 kilos), sur une partie du parcours d'obstacles avec: positions à plat ventre puis debout, tirage poids 80 et 100 kilos. Le tout en moins de 7 minutes si ma mémoire est bonne. Plus tard, le 8000 mètres TAP (Troupes Aéro Porté) à faire en moins de 55 minutes. Attention! ici les résultats comptent beaucoup pour l'affectation en régiment. Après tout ça retour a Castel et attente des résultats. Pour les français, mâture, avec un bon comportement (fermes sa gueule et obéis, pas de banane) et une certaine expérience de vie, possibilité de passer caporal en filière rapide. En gros à la fin de l'instruction, 2 mois supplémentaires en stage caporal et prise de poste immédiate pour l'encadrement des engagés volontaires. Voilà ce que je peux vous dire de mon expérience. Il y a peut-être des erreurs ou des omissions dans mon discours mais cela fait plusieurs mois que j'ai quitté l'institution et repris la vie civile. Ce que je retiens c'est que c'est une aventure inoubliable et exceptionnelle. Je n'ai pas donné suite car je n'ai pas réussi à mettre mon cerveau sur OFF totalement. Je suis rester attaché à certains souvenirs de ma vie civile. Je suis quand même allé au bout de l'instruction, j'ai fini 5e de ma section avec la possibilité de passer caporal filière rapide ou de choisir le régiment de mon choix. Le retour à la vie civile a été très difficile. J'ai mis 2 semaines à m'en remettre car même si c'est difficile, ça reste addictif. J'aurai aimé faire mes 5 ans mais j'étais trop engagé dans la vie (enfants, femme). - Je conseille vraiment d'être célibataire sans enfants ou d'avoir une bonne raison de s'engager. - La sélection à Aubagne est vraiment longue (24 jours très longs de 5h30 à 22h30). Armez-vous de patience. Beaucoup s'en vont avant après 1 semaine par lassitude. - L'instruction à Castelnaudary est encore plus longue et parfois on a du mal à comprendre la finalité de ce que l'on subit (maternage, punitions, corvées). Mettez vraiment le cerveau sur OFF. Ça vaut le coup. - La communication est parfois très difficile avec la barrière de la langue. Soyez indulgent! - Idem avec les différentes cultures. - Les instructeurs (sergents, caporaux-chefs et caporaux) sont extrêmement sévères au début pour fixer des limites mais ils sont humains comme vous. Vous apprendrez à les apprécier avec le temps. Ou pas. - Au début la camaraderie a du mal à se mettre en place. Soyez patient. A la fin des 4 mois vous avez vraiment de bons camarades. - Après l'instruction, à part les filières rapides, tous partent en régiment et rebelote pour 2 mois de FTS. Encore une fois patience. Certains weekends sont libres pendant la FTS. Après la FTS tous les weekends Libres si pas de services et pas de banane. - Selon mes caporaux, après 9 mois en régiment vous passez 1ère classe. Fini les corvées. vous commencez à avoir de l'ancienneté et un début de reconnaissance si vous n'êtes pas bananier. Les meilleurs passent le stage caporal entre 1 an et 2 ans de service. J'espère avoir été clair et avoir fourni suffisamment de détails pour les futurs volontaires. Bon courage à vous. Ne réfléchissez pas trop longtemps sur le forum. Lancez-vous, vous aurez les vrais réponses à vos questions. Merci à ceux qui m'ont conseillés et encouragé à l'époque: LÉVY PIERRE et BTX" Source : https://www.aumilitaire.com/communaute/topic/39796-modalités-de-recrutement-du-pile-de-toulouse/#comment-448250 Un grand merci à Malo1277 pour ce partage, Cordialement, Crokmo
    5 points
  35. Hello Lydia, étant du club des +30 et réserviste je me permet un commentaire pour vous partager mon ressenti à ce sujet. Contrairement à mes camarades de formation qui étaient pour la plupart entre 18 & 25 (on devait être que 4 de +30 ans) je ne vois pas la réserve comme une passerelle évidemment mais bien comme une activité secondaire, une deuxième vie pro parallèle ! Outre les apports qu'apportent déjà la formation (tir, sport, combat, secourisme, radio, topo et tout ce qui suit) je trouve ça extrêmement gratifiant de pouvoir suivre un parcours de formation continue utile (pour libérer les copains d'active en prenant leur gardes entre autre) mais aussi et surtout à titre humain. Vivre avec des minots de 10 ou 15 ans de moins ou de plus c'est tellement enrichissant, je n'avais pas particulièrement d'appréhension à ce sujet et tout s'est passé très simplement. De plus avec la perspective de pouvoir évoluer en galon donc en responsabilité, le fait de me dire que dans quelques mois ou années ce sera potentiellement à moi d'accueillir les nouveaux venus pour le transmettre la flamme que l'on m'a confié c'est vraiment un grand honneur ! Pour moi qui ait une carrière de bureau dans l'IT et qui aime le sport j'ai vraiment trouvé la roue de secours à mon équilibre stimulation technique/intellectuelle dans le civile, activité sportive à côté pour se maintenir en condition et enfin la vie en communauté et le devoir en portant l'uniforme. Ca n'engage que moi mais je pense qu'à l'image de pays comme la Suisse ou la Finlande on devrait tous passer par un service mili de 2 ou 4 semaines et être réserviste avec des instructions/recyclage réguliers. En espérant avoir pu contribuer un peu à votre réflexion !
    5 points
  36. Pour les autres, je ne me prive pas ce commenter, mais en privé... en n'oubliant pas qu'il y a bien quelqu'un derrière pour signer ce genre de décrets.
    5 points
  37. Bon, moi je faisais attention aux femmes de militaires, surtout celles d'officiers! Parfois plus dures que leurs maris!!!😃
    5 points
  38. Vous avez plutot bien resumee le motif de ne pas rester a l'armee. Chez nous j'ai vu autres: Manque des departs - missions, OPEX. Plupart des jeunes ne s'engage pas pour rester a la caserne et monter les services regimentaires (etain payee SMIC). Pas de missions - adieux. Des 2022 grande partie de nos deserteurs partent directement en Ukraine, pour trouve la-bas ce que ils ont cherchee et pas trouvee en France. Rupture avec la famille, eloignement. Meme pour les jeunes de l'armee regulaire qui sont logees dans les garnisons eloignees (53 RT, 40RT, 3RG, 132 RIC etc.), subit beaucoup manque de leur famille. C'est encore plus vrais pour une legionnaire qui viens de l'autre bout de monde, et qui prends meme pas 15 jours de permission par annee - due au son emploi de temps, ou commandement completement cretin. Carriere. Aujourd'hui difference en solde entre un soldat de base et sergent - chef de groupe est de 83 euro, alors que la difference en responsabilite et tache du travail est enorme. D'ou enorme taux de depart entre jeunes s/off, qui comprends vite que ils se sont mis dans une bagne pas possible pour pas grandes choses. Incertitude. La fameux RJI (carotte le plus solide de l'armee francaise) qui etait beaucoup assujetee par la reforme des retraites, alors que elle deja passee de 15 ans a 17 ans, enfin, des que les rumeurs de suppression de RJI ont commencee a circuler - les departs ont suivi. Les incertitudes de mutatons, carriere, toute avenir sont bien cumulables. La "mobilite". La fucking outile des RH feignantes, qui n'arrivent pas remplir les trous evidentes dans leur grille des tetes. Vous arrivez enfin de vous installer dans la region, madame au boulot, gosses aux ecoles? Et beh! VOUS ETES MUTEES AU KERGUELEN hahahahaha. Resultat - problemes dans la famille, difficultees, divorces (d'ailleurs, on ne parle pas assez de catastrophique vie de famille d'un militaire). C'est bien d'etre "mobile" quand vous avez 18 ans et vos bagages rentrent dans une valise, pour un pere de famille c'est en peu plus importun. C'est jamais une seule motif pour partir, mais c'est qouvent la combinaison des choses. Le SGT Bonpax gagne rien, il a pas de departs et annee prochaine il va partir en St-Maix? Deprssion, PATC, depart.
    5 points
  39. La phobie de la cantine ... Problème de pays développé ! M'enfin, c'est comme ça maintenant ... 😂 Pardonnez-moi seigneur car j'ai jugé ! 🤭
    5 points
  40. @Lexm et @BOB46 : vous vous présentez en bonne et due forme dans la section qui va bien avant de poser vos questions à la ronde .... Le sergent de semaine à la gachette facile et va vous renvoyer fissa sans réponse si vous ne respectez pas les usages ... Clairon
    5 points
  41. Bonjour a tous, Je salue tout d'abord les personnes qui m'ont déjà côtoyé lors de ma période de doute et de questionnement lorsque j'étais civil. Je n'ai pas énormément posté sur le forum mais j'ai eu l'occasion de parler a certains d'entre vous avant mon incorporation et même si les "statistiques" ne parlaient pas en ma faveur, je n'ai eu que du soutien sur ce forum. Mon histoire a donc commencée l'année dernière en 2023, lorsque que sur un "coup de tête" qui n'en était pas vraiment un j'ai décidé de tout plaquer (travail, situation etc...) pour m'engager a plus de 28 ans , presque 29 ans dans l'armée de terre. A ce moment la, les questions que je me suis posées étaient nombreuses et pour la plupart sans réponses. Chaque fois que je parlais de mon engagement tardif tout le monde me disait que les "vieux" ne tenaient pas, même mes cadres durant la FGI m'ont bien fait sentir que j'étais un peu le spécimen rare de la troupe. Il y a des avantages tout de même, tout dépend sur qui on tombe je dirais et je me sens chanceux, sans que cela n'enlève rien a ma fierté d'avoir été au bout des choses. Avec le recul ce n'est bien sur que le commencement. J'ai signé mon contrat d'engagement le 04 avril 2023, dès mon arrivée et encore a l'heure actuelle je me sens un petit peu appart. Les chefs d'équipes s'exclament en entendant mon âge et ma situation de famille (pacsé, 2 enfants), me demandent "ce que je fous la" (🤣). Ma réponse sera a chaque fois sans appel, je suis pas la pour rigoler, et pourtant j'ai rigolé, j'ai pleuré, et j'ai changé pendant cette période de classes, et je ne regrette rien. Mais j'y reviendrais plus tard tout au long de ce RETEX. La formation commence relativement tranquillement, nous apprenons a nous connaitre, je suis tout de suite mis en face de questions auxquels les autres EVI n'ont pas le droit. (Qu'est ce que ça fait d'être commandé par plus jeune ? C'est dur avec la famille ? C'est difficile la différence d'âge avec les camarades ? etc...) Puis vient l'entretien avec mon CDS (je salue cet homme formidable car lui aussi s'est engagé tard et du haut de son grade d'ADJ en fin de carrière il est le seul a n'avoir fait aucune différence entre moi et les autres camarades). Il me fait comprendre que je vais être un "guide" pour les autres au cours de la formation et que mes connaissances déjà acquises sur la valeur du travail dans la vie civile font de moi un modèle a suivre. Je me dois d'être exemplaire en tant qu'ancien, tout jeune en service. Pas de blabla inutile sur l'autorité, les règles a suivre, il compte sur moi pour ne pas faire d'écarts, et m'accorde sa confiance. Conséquences de cette décision, TOUT les cadres m'accordent également leur confiance et aussi du respect. J'ai découvert une facette de certains cadres lors de conversations privées qui en était la preuve et je les remercie de m'avoir fait confiance. La formation a commencée et la 1ère semaine n'est évidemment que l'introduction a la vraie formation initiale de MDR, nous percevons nos tenues, notre paquetage et tout ce qui va bien pour suivre l'instruction et nous faisons quelques séances de "sport" (sport voulu et sport non voulu 😆). Tout change dans ma tête, le déplacement en colonne, les rassemblements, les premières séances de maniement des armes, je ne le vois pas car je suis très investi mais je change également. Et puis vient le moment ou nous quittons le régiment direction Coëtquidan. Je pense que c'est sur cette période que je vais le plus apprendre sur moi même et évoluer. Je vais apprendre l'humilité, je vais me lier d'amitié avec un jeune homme qui sera meilleur que moi et sera mon épaule lors des nuits blanches, des exercices, qui me tirera en avant quand mon corps ne suivra pas, qui me rafraichira la mémoire lorsque j'aurais oublié les aspects théoriques de certains sujets d'instruction et me sauvera la mise devant un caporal chef qu'il ne valait mieux pas énerver. Il sera mon modèle mental et psychologique sur les mois qui suivront. L'âge a t'il vraiment son importance lorsque l'on se rend compte de tout ça ? (Je ne pense pas). Je vais également prendre conscience que mon niveau physique est loin d'être au top, même si j'ai certains atouts et je vais rencontrer d'autres personnes qui sauront m'encourager et mettre en valeur mes progrès au fil des terrains. Des hommes de 20 ans qui ont une âme de leader. Je ne vais bien entendu pas revenir en détail sur chaque jour de l'instruction car ce RETEX ferait la taille d'une bible. J'ai suivi l'instruction comme chacun, j'ai appris un connaitre un jeune chef d'équipe avec un charisme exceptionnel, qui, en une soirée a su transformer notre section et la faire passer de jeunes EVI dispersés a un groupe soudé prêt a tout endurer. Il nous a aidé a créer notre identité propre en tant que section, nous mettre en valeur et nous pousser jusqu'au bout. J'ai été félicité directement par mon chef de groupe, j'ai été "cité" en exemple pour ma détermination et mon professionnalisme par mon SOA et mon CDS lors de la cérémonie de remise de mon patch régimentaire (pour chaque groupe de combat un engagé volontaire avait été choisi également). J'ai reçu ma première tape sur l'épaule (celle qui fait vaciller) par mon SOA lors de cette même cérémonie et j'ai pu lui serrer la main avec admiration et respect car cet homme incarnait a ce moment la et incarne encore aujourd'hui un exemple de perfection militaire a mes yeux , tant sur le plan physique que mental et sur sa manière de faire son travail. Les terrains se sont succédés, les marches, les instructions, les cours, les MOAL, j'ai eu mal, j'ai eu peur, je suis tombé, je me suis relevé et j'ai appris ce qu'était la véritable fatigue physique lors du rallye de fin de FGI. Que de bons souvenirs. Retour au régiment. Place a la FTS. C'est en revenant au régiment seulement quelques mois après le début de cette histoire que je pris la plus grosse claque et que je compris que j'avais changé. Même si je n'avais effectué que la moitié de l'instruction je me sentais déjà militaire, et prêt pour les prochaines étapes. La FTS fut également une période d'arrivée et de départs, quand certains comprirent que la spécialité n'était pas pour eux, ou après avoir tâté le terrain et la fatigue qu'ils ne voulaient pas se faire mal et continuer. Certains changements dans l'encadrement brisèrent d'une certaine manière la cohésion que nous nous étions créer durant les mois qui précédaient. Mais pour moi pas question d'abandonner et j'appris a connaitre ma nouvelle cheffe de groupe qui est encore aujourd'hui un modèle sur le plan physique et qui n'as rien a envier aux hommes, qui prouve que même sans les barèmes sportifs "adaptés", a elle seule, elle aurait tout explosé. C'est elle également qui me fera le plus progresser sur le plan physique, proche de ses hommes elle saura gérer bon nombre de situations a son niveau et nous fera passer des journées géniales. Une Sergent direct qui continue encore aujourd'hui a se démarquer dans sa carrière en réussissant des tests de sélection pour aller dans des unités spécialisées. Les instructions se succédant, les terrains, le sport, les ramassantes a pas d'heure, le tout couronné de quelques jours au mythique fort de Penthièvre finiront de me forger et de me prouver que je peut en tant que "vieux", suivre le rythme comme tout le monde. Mieux encore, de faible civil, je faisais désormais les footings dans le groupe de niveau le plus élevé, l'occasion pour moi de me découvrir une petite passion et un profond engouement pour la course a pied. J'effectuais sans problème les séances de sport de tout type et je continuais de travailler l'aspect théorique avec acharnement. Me propulsant en fin de formation a la 5ème place du classement. C'est avec une immense fierté que j'enfilais la tenue de cérémonie le jour ou la formation s'arrêta pour recevoir la fourragère des mains d'un caporal chef que je respecte encore aujourd'hui énormément. Le message qu'il me donna alors restera a jamais gravé dans ma mémoire. Sous les yeux humides de mon père lorsque notre section marcha au pas, en chantant, je ressentis une des émotions les plus fortes et intenses qu'il m'ai été donné de vivre. Mon cœur battant à tout rompre dans ma poitrine. La fierté dans les yeux de ma mère, l'amour dans les yeux de ma compagne, et la chaleur de son étreinte fit de cette belle matinée un souvenir inébranlable et marqué a jamais dans mon cœur. J'étais devenu militaire, au service de son pays, et j'avais devant moi une carrière prête a se dérouler. Je me suis découvert, mis a nu, j'ai appris l'humilité, la fierté, l'échec et la réussite. Ces mois de formation resteront inscrits pour toujours, et aucun mot ne pourra jamais décrire l'intensité du début de ma nouvelle vie qui avait commencée au moment ou l'encre de ma signature vint s'apposer sur mon contrat d'engagement. J'ai eu l'occasion de voir certaines personnes se demander si c'était "possible" de s'engager quand on arrive a 28 ou 29 ans, a ceux la je répondrais qu'au delà du possible il est surtout question de volonté, d'évolution, et de mental. Oui certaines choses sont plus difficiles que pour d'autres engagés plus jeunes, mais il y a aussi des choses plus faciles a appréhender selon son vécu personnel. La vie en communauté n'est pas toujours facile quand nous avons l'habitude d'être déjà autonome dans sa vie civile. Il faut savoir se mettre au second plan et apprendre des autres, la ou l'âge n'a finalement aucune importance lorsque l'on se pose la question de ce qui est vraiment nécessaire dans un métier opérationnel comme le nôtre. Pour tout ceux qui hésitent, n'hésitez pas, foncez, et n'ayez aucun regret. Tout est possible. Il suffit de le vouloir. Merci de m'avoir lu jusqu'au bout, loin d'être un RETEX sur la formation en elle même je voulais surtout vous faire part de ma vision des choses, l'aspect un petit peu psychologique de ce qui peut se passer dans nos têtes lorsque l'on arrive dans un milieu spécifique comme l'armée de terre. J'ai eu du mal a trouver les mots justes pour décrire ce que j'ai ressenti dans ces moments, j'espère ne pas avoir fait trop de fautes (orthographe conjugaisons...) je ne suis pas un grand écrivain. Si jamais vous avez des questions j'y répondrais bien sur. Je vous souhaite a tous une très bonne continuation et comme on le dis souvent chez nous, "Bon vent, Bonne mer !" .🫡
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  42. C'est ça, il faut mieux que vous arrêtiez de donner des conseils. Quand vous aurez plusieurs années de paquetage on verra, et on pourra parler du rôle des cadres lors d'une FGI-R. Un bon reserviste est un reserviste régulier dans sa présence, qui se maintient en condition physique hors de ses periodes de convocation, et qui surtout ne se prend pas pour ce qu'il n'est pas. Je conclue sur le niveau physique pré-FGI-r : -> sachez simplement courir 7-10km. On ne cherche pas des coureurs à allure 4'30. -> sachez faire 20-30 pompes -> sachez faire quelques tractions -> apprenez une routine sportive hors convocation Et ca sera déjà très très bien.
    5 points
  43. Une carrière dans les moblots, ça bouge bien, ça fait de la guerilla urbaine en se faisant sulfater à l'AK47, et les missions "chaudes" sont souvent dans de charmants pays baignés par le soleil (NC, Mayotte, Antilles, ...) La seule crainte serait des troubles à St Pierre et Miquelon ou vous pourriez aussi vous geler les miches ... Mais bon, d'ici là on sera sans doute au 24e ou 25e siècle et le réchauffement climatique aura fait son oeuvre Clairon
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  44. Bienvenue ! moi je suis le Maréchal Murat , 257 ans ...Grand cavalier devant l’Éternel au plaisir de faire du business ensemble ...
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  45. Encore une fois, je ne vois pas ce qui autorise la Cour des Comptes à écrire ceci dans son rapport : " « Même si la notation fait l’objet d’une présentation détaillée aux élèves-officiers au début de la formation académique et même si, selon l’AMSCC, le règlement de la notation est disponible pour tous, le dispositif manque de transparence et d’intelligibilité pour les élèves-officiers. Ceux-ci ne savent pas vraiment comment fonctionne la notation, et considèrent qu’elle peut être source d’iniquité »." Ras-le-bol de ces "juges" qui s'octroient des droits démesurés (Conseil d'Etat, Conseil Constitutionnel, etc.) et nous balancent des jugements péremptoires sans connaître les rouages de l'institution militaire. Et je suis d'autant mieux placé pour émettre cet avis que je ne suis pas issu de la "Spéciale". Donc, pas de conflit d'intérêt. Je vous livre ce commentaire que je trouve pertinent. De la part d’un « dolo » issu » du système.. Beaucoup de bon sens et de vérités dans les propos du commandant de l’AMCC mais attention aux mauvaises conclusions et, surtout, attention à ne pas détruire ce qui fait justement la finalité des armées : « tuer pour la France en évitant autant que possible de mourir pour elle », ce qui implique une grande agilité intellectuelle, des ressorts d’audace, de détermination et d’exigence, tant personnelle que vis-à-vis de ses subordonnés. Si nos meilleurs officiers élèves choisissent la colo, la légion ou les chasseurs alpins, c’est simplement parce que le « mythe » est hérité de l’aventure coloniale, ou des conflits post 1945. Si le mythe du « chat maigre » l’image de Bigeard, Saint Marc ou Morel fait vibrer, peut-on le leur reprocher ? On peut aussi parler de Kieffer ou d’Estienne D’Orves, de Fonck ou de Guynemer, on parlera moins des transporteurs qui ont largué sur DBP, ou moins des marins des FNFL qui ont fait la Bataille de l’Atlantique. Simplement parce qu’à 20 ans on aime les héros incarnés. Aux oubliettes les poilus de 14-18 ou les tirailleurs de la 3eDIA ! Un peu pour la même raison que l’image du soldat allemand véhicule une image de modernité, alors que la moitié de l’armée allemande en 44 était encore hippomobile. On peut critiquer cet état d’esprit, c’est celui d’une jeunesse qui apprendra bien vite (les 10 premières années à peine) que la nuance est nécessaire. Oui, on peut croire que la note de gueule a fait des ravages. Je n’en suis pas si certain. D’abord parce qu’elle n’est pas le fait d’un seul prince mais d’un travail collectif de l’encadrement de contact qui partage sa vision de tel ou tel élève au gré des activités. Je n’ai jamais été instructeur à Coet mais je le fus en Ecole d’Armes et je sais ce que je dis : c’est fondamentalement subjectif mais cette capacité à identifier les potentiels est une exigence attendue d’un officier qui doit savoir tirer parti des qualités de chacun de ses subordonnés. Ce rapport de la cour des comptes m’invite à deux réflexions qui « remontent à la surface » à la lumière du conflit ukrainien : Pourquoi notre système ne permet pas aux armes savantes d’être choisies par les majors de promotion comme c’était le cas avant 1940 ? Si cela avait été le cas, peut-être que notre armée professionnelle compterait moins de régiments de mêlée et plus de rgts d’appuis… c’est oublier que le modèle d’armée a été construit en 1997 (et notre système de formation en 1963) en tenant compte de contraintes politiques fortes (réduction des budget) et dans un contexte post guerre du Golfe qui fut pertinent pendant un quart de siècle. On aurait certes pu anticiper une évolution du format mais quand on sait que l’entretien des 200 LECLERC et des 15 hélicoptères de l’ALAT hypothéquaient 85% du budget Maintenance de l’Armée de Terre, quand on proposait de conserver des unités d’infanterie, tout le monde s’en contentait, y compris et surtout Bercy. C’est aussi oublier que, pour paraphraser Michel Goya, les sections d’infanterie (et les pelotons de cavalerie dans une moindre mesure) sont une « ressource stratégique dans l’hypothèse d’un engagement sur le territoire national (Sentinelle puissance 10) …" La 2e réflexion porte sur le questionnement sur la charge de travail des officiers élèves engagés dans deux cycles parallèles, un master/diplôme d’ingénieur et le métier d’officier. Ce me semble spécieux car il traduit une fois encore -ce que l’ancien CEMA, le GA LECOINTRE regrettait-, à savoir la méconnaissance profonde de nos élites politiques, médiatiques et administratives du métier militaire. Oui, il est normal à Coet de « bosser » 50 heures par semaine, car cela fait partie de l’école de l’aguerrissement du commandement, en apprenant à réfléchir et à décider quand on est fatigué. Enfin, les critiques sur le déterminisme du système de formation des officiers semblent occulter quand même que rien n’est acquis, même pour des têtes supposées bien faites. Le temps de commandement de capitaine est une épreuve quasi sacralisée que peu de grands corps de l’Etat osent pratiquer. J’attends encore le « brillant » de l’ENA ou de HEC, ou des Mines ou de l’X qui n’a pas choisi le métier des armes, élaborer un ordre d’opération et engager en opérations ses 150 soldats. Comparaison n’est pas raison mais ce « filtre » reste malgré tout exceptionnel et n’appartient qu’aux institutions en uniforme. J’aimerais que les membres du corps judiciaire (c’est un exemple) qui commettent des erreurs gravissimes engageant l’avenir de leurs concitoyens soient aussi sévèrement sanctionnés. Enfin, je n’ai pas entendu que les autres administrations imposent à leur « pointes de diamant » de repasser à mi-parcours sous les fourches caudines d’un second concours (EMSST ou ESG). On a beau être major de promotion, si on ne franchit pas l’obstacle – ça arrive, comme il arrive que le fils de personne puisse réussir- et bien on finira sa carrière comme lieutenant-colonel (même s’il faut reconnaitre que, dans ces cas-là, ces élites déchues n’hésitent pas à quitter l’institution pour se relancer, ce qui démontre une ambition et une détermination déjà identifiées à Coet.) Alors certes, on peut et on doit toujours innover et remettre l’ouvrage sur le métier. On peut aussi se poser la question de la pertinence d’un bagage universitaire quand on vient de passer deux années de préparation de pure culture générale. Mais là aussi, n’est-ce pas justement pour cette « équivalence » universitaire que l’université peine toujours à attribuer aux élites militaires… simplement parce que ce sont des militaires.". BTX
    5 points
  46. Je ne crois pas que les jeunes français de 2024 soient moins patriotes que leurs pères ou même grand-pères (qui avaient 20 ans en mai 68 ...) Les envies de voyages ... Ben on se fait foutre dehors d'Afrique et sans doute à raison, reste donc les forêts de bouleaux baltes et les marécages Roumains, ainsi que les champs de bettraves du nord-est ... Les reportages et les campagnes de pub, les jeunes de 2024 ne s'informent plus en regardant le 20h d'Anne-Sophie Lapix ... Mais sont sur les réseaux sociaux ... Faut bien aller les chercher là où ils sont ... Et ça sera pas en leur montrant des images de l'INA reprenant le journal de TF1 évoquant la manoeuvre "Moineau Hardi" en 1988 ... Faudrait peut-être aussi faire quelques efforts de base, quand on voit que certains régiments ont des batiments EVAT datant de 1974 et qu'ils n'ont pas été rénovés, ou que les casernes soient situés dans des trous du c.l du monde, sans gare sncf à moins de 30 km ... On va pas attirer un monde fou ... Quand il faut remplir x formulaires à la con et demander Y autorisations pour des exercices "simples" ou des activités "cohésion", faut pas non plus se demander pourquoi les mecs ne re-signent pas, car le problème est moins d'engager que de garder à court, moyen et long terme (30 % de défection durant la Form. Initiale), pas assez de renouvellement de contrat après 3 ou 5 ans ... Pas assez d'engagements jusqu'à 11 ans de service ou plus ... Clairon
    5 points
  47. Bienvenue De mon point de vue, on ne peut en aucun cas opposer l'état de sous-officier à celui de militaire du rang sous contrat aux seuls titres de l'isolement, la solitude, le déficit affectif et la carence amicale. Vous nous faites une crise d'adolescence ! Si on embrasse la vocation de sous-officier, c'est parce que l'on se sent capable d'endosser des responsabilités, de commander un groupe de combat de dix hommes au quartier et en OPEX, de prendre des coups moraux et physiques, et aussi d'en donner, parce que l'on se donne un objectif, celui de réussir, de se dépasser et avec le temps et l'entretien des compétences, de devenir un chef exigeant, exemplaire et respecté. Et cela n'entrave ni ne réduit les capacités à tisser des liens d'amitié, de confiance avec ses pairs voire avec ses chefs. Un sergent n'est pas isolé. Autour, des cadres officiers et sous-officiers sont là pour le guider. Au sein même de son groupe de combat, il a des petits gradés, caporaux et caporaux-chefs prêts à l'épauler. A contrario, si on est plutôt enclin à commencer son parcours comme EVAT, ce n'est pas la même chose. L'âge importe peu. Il y a des crétins à 17 ans et des types remarquables à 35 ans. L'âge n'est pas un gage de maturité. Par contre, on peut admettre qiue l'on soit moins sujet au questionnement en débutant EVAT. On se laisse conduire. On est un executant noyé dansla masse jusqu'au jour où l'on décide de franchir le pas, de se remettre en question et d'embrasser la carrière de sous-officier. En espérant qu'il ne soit pas trop tard. Quant à s'éclater avec des "gens de son âge", vous risquez d'être déçu. Chacun a sa vie et ses habitudes même EVAT. Vous pourriez risquer de vous retrouver seul. Je vous mets en conclusion ce que j'écrivais aux jeunes EVSO jadis : " Quels que soient au final vos domaines de spécialités et filières, vous avez choisi d'exercer le métier des armes. A nul autre comparable. Dur, exigeant, complexe, sous-payé et exposé aux critiques de tout bord, politique et militaire confondu. En prenant cette voie, vous n'avez pas choisi la facilité loin s'en faut. Vous serez pris entre l'enclume, les EVAT à l'image de la société, et le marteau, les officiers. Il faudra conquérir votre place, chaque jour et à chaque instant contestée. Un sous-officier commande. Lui seul commande les EVAT. Il commande parce qu'il a 1/la compétence 2/le savoir-faire L'officier doit rester à sa place, rien que sa place et toute sa place et l'occuper. Il commande des sous-officiers. Exiger de vos officiers des ordres clairs et précis, exécutables par la troupe càd les EVAT. Il vous faudra le rappeler INLASSABLEMENT à votre chef de section. Comment pourrait-il en être autrement ? Comment pourriez-vous assumer vos responsabilités au combat si, dès le temps de paix au quartier, vous tolériez que l'officier prenne votre place et fasse votre boulot. Que penseront de vous vos EVAT ? Que vous êtes incompétent et paresseux. En prenant cette voie, vous n'avez pas choisi la facilité loin s'en faut. Il faudra cultiver l'exemplarité, ne pas se laisser aller au copinage. Soyez dur avec vous-même pour pouvoir l'être avec vos subordonnés. Bannissez le tutoiement. Exigez de vos petits gradés (caporaux-chefs et caporaux) le respect dû à votre statut et à vos compétences. En conclusion, bon vent. Le métier des armes est un beau métier, le plus beau à mon sens parce qu'il exige le sacrifice de celui ou de celle qui l'endosse et ce, en permanence, et parce qu'il donne au "petit" la possibilité d'être "grand" et ne pardonne pas au "grand" d'être "petit".". BTX
    5 points
  48. Tout à fait Thierry ! Décidemment, ces dames tiennent à être "parfaites" - c'est tout à leur honneur - y compris dans leur apparence. Spécialiste de la "boule à z" et autres facéties capillaires, je peux vous certifier que la perruque et le toupet sont strictement interdits en service. Il faudra vous en accomoder. Dura Lex sed Lex. BTX (dit "le chauve").
    5 points
  49. Joyeux Noël à tous et à toutes ! Prenez soin de vous ! Meilleurs voeux à celles et ceux qui servent sous l'uniforme notre pays, à celles et ceux qui aspirent à le servir sous l'uniforme, et enfin, à celles et ceux qui l'ont servi et qui ont remisé leur uniforme. BTX
    5 points
  50. C'est quand même bizarre ce "stress" qui envahit l'esprit de nos cadets ! Mais visez le côté "découverte" et "aventure". Bon Dieu ! Pour une fois dans votre vie, faites vous confiance ! Vous serez surpris d'apprendre (à vos dépens) ce que vous êtes capable d'endurer en termes de privation. BTX
    5 points

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